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Information professionnelle sur Pantoprazole Sandoz® i.v.:Sandoz Pharmaceuticals AG
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PrésentationsTitulaireMise à jour 

Composition

Principes actifs
Pantoprazolum ut pantoprazolum natricum sesquihydricum pro vitro.

Indications/Possibilités d’emploi

Pantoprazole Sandoz i.v.
Cas aigus d'ulcères duodénaux et d'ulcères gastriques. Formes légères et moyennement graves de l'œsophagite par reflux gastro-œsophagien (stade 2–3 selon Savary-Miller).
Syndrome de Zollinger-Ellison et autres affections associées à une hypersécrétion pathologique d'acide gastrique.

Posologie/Mode d’emploi

Pantoprazole Sandoz i.v. est réservé aux patients qui ne peuvent pas être traités par voie orale. Dans ce cas, il convient de commencer le traitement par une administration du médicament par voie intraveineuse, puis de poursuivre le traitement par une administration de Pantoprazole Sandoz 40 mg dès qu'une prise par voie orale est possible. Il appartient au médecin traitant de fixer la durée du traitement par voie intraveineuse (en général, 3 à 7 jours).
Ulcère duodénal, ulcère gastrique et œsophagite par reflux gastro-œsophagien: administrer une fois par jour par voie intraveineuse le contenu d'un flacon perforable (40 mg de pantoprazole).
Syndrome de Zollinger-Ellison et autres affections associées à une hypersécrétion pathologique d'acide gastrique: Une posologie initiale de 80 mg (2 flacons perforables de Pantoprazole Sandoz i.v. 40 mg) par jour est recommandée. La posologie sera ensuite ajustée individuellement en fonction de la sécrétion d'acide gastrique. À des posologies supérieures à 80 mg par jour, la dose journalière doit être répartie sur deux prises. Une augmentation momentanée de la posologie à plus de 160 mg de pantoprazole par jour est possible; toutefois, elle ne doit pas être maintenue plus longtemps que ce qui est nécessaire pour un contrôle suffisant de la sécrétion acide.
Lorsqu'un contrôle rapide de la sécrétion acide est nécessaire, une dose initiale de 2 fois 80 mg de Pantoprazole Sandoz i.v., permet de réduire la production acide en l'espace d'une heure à moins de 10 mEq/h chez la majorité des patients. Il faut substituer Pantoprazole Sandoz i.v. par la médication orale dès que l'état clinique le permet.
Instructions spéciales pour la posologie
Patients atteints d'insuffisance hépatique
En cas d'insuffisance hépatique sévère, la dose journalière de pantoprazole doit être réduite à 20 mg.
Patients âgés, patients atteints d'insuffisance rénale
Chez les patients présentant une insuffisance rénale et chez les patients âgés, la dose journalière de 40 mg de pantoprazole ne doit pas être dépassée.
Enfants et adolescents de moins de 18 ans
Les expériences réalisées avec le pantoprazole chez les enfants sont limitées. Pour cette raison, Pantoprazole Sandoz i.v. ne doit pas être utilisé chez les enfants et les adolescents de moins de 18 ans.
Mode d'administration
Mode d'administration correct de Pantoprazole Sanodz i.v.
Pantoprazole Sandoz i.v. est uniquement prévu pour l'administration par voie intraveineuse et ne doit en aucun cas être appliqué autrement.
On prépare la solution prête à l'emploi en injectant 10 ml de sérum physiologique dans le flacon perforable, de façon à en dissoudre le contenu. Cette solution est ensuite aspirée dans la seringue pour l'application intraveineuse. Il est également possible d'ajouter la solution reconstituée à 100 ml de sérum physiologique ou de solution de glucose à 5% avant de l'appliquer. Pantoprazole Sandoz i.v. ne doit pas être reconstitué avec ou mélangé à d'autres solutions que celles mentionnées ci-dessus. L'administration par voie intraveineuse devrait avoir lieu le matin et durer 2–15 minutes.

Contre-indications

Pantoprazole Sandoz i.v. ne doit pas être administré en cas d'hypersensibilité connue au principe actif, aux benzimidazoles substitués ou à l'un de ses composants.

Mises en garde et précautions

Insuffisance hépatique
Chez les insuffisants hépatiques graves, un contrôle régulier du taux des enzymes hépatiques est indiqué pendant un traitement par Pantoprazole Sandoz i.v., principalement lors d'un traitement au long cours. Interrompre l'administration de Pantoprazole Sandoz i.v. lors d'une élévation du taux des enzymes hépatiques.
Apparition de symptômes d'alerte
En présence de symptômes d'alerte (tels que perte pondérale significative et inexpliquée, émèse répétée, dysphagie, hématémèse, anémie ou méléna) et en cas d'ulcère gastrique supposé ou existant, il faudra exclure un éventuel caractère malin, car le traitement par pantoprazole peut en masquer les symptômes et ainsi retarder le diagnostic.
Si les symptômes persistent malgré un traitement adéquat, il convient d'envisager de procéder à des examens supplémentaires.
Infections gastro-intestinales d'origine bactérienne
Comme tous les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP), le pantoprazole peut entraîner une augmentation du nombre de bactéries normalement présentes dans le tractus gastro-intestinal supérieur. Par conséquent, un traitement par pantoprazole peut entraîner un risque légèrement accru d'infection gastro-intestinale d'origine bactérienne, par exemple par des salmonelles, Campylobacter et Clostridium difficile.
Influence sur la résorption de la vitamine B12
Le traitement quotidien prolongé (pendant plusieurs années) par des médicaments qui bloquent la sécrétion acide peut provoquer une malabsorption de la cyanocobalamine (vitamine B12) par hypochlorhydrie ou achlorhydrie. Une carence en cyanocobalamine doit être envisagée chez les patients atteints du syndrome de Zollinger-Ellison et dans des cas états hypersécrétoires pathologiques nécessitant un traitement prolongé. Cette carence peut également survenir chez les personnes présentant une baisse des réserves de l'organisme, des facteurs de risque de réduction de l'absorption de la vitamine B12 (telles que les personnes âgées) pendant un traitement au long cours ou en présence de symptômes cliniques importants.
L'administration intraveineuse
Lors d'une administration de Pantoprazole Sandoz i.v. pendant plusieurs jours à l'aide de la même canule, la prudence est de mise car le risque de thrombophlébite est accru. En particulier, éviter la perfusion simultanée d'autres solutions et d'autres médicaments par la même pompe à perfusion et la même canule.
Hypomagnésémie
Des cas d'hypomagnésémie sévère ont été rapportés chez des patients traités avec des IPP (inhibiteurs de la pompe à protons) comme le pantoprazole pendant au moins 3 mois et dans la plupart des cas pendant un an. Des formes sévères d'hypomagnésémie telles que fatigue, tétanie, délire, crampes, vertiges et arythmie ventriculaire peuvent survenir. Elles peuvent se déclarer de manière insidieuse et ne pas être remarquées. Chez la plupart des patients concernés, l'hypomagnésémie s'est améliorée après un apport en magnésium et l'arrêt du traitement avec un IPP. Chez les patients probablement traités sur une longue période ou qui prennent des IPP avec de la digoxine ou des médicaments pouvant causer l'hypomagnésémie (p.ex. diurétiques), la mesure du taux de magnésium doit être prise en considération avant le traitement par IPP et pendant celui-ci à intervalles réguliers.
Des fractures osseuses
Les inhibiteurs de la pompe à protons peuvent, en particulier lorsqu'ils sont utilisés à fortes doses et sur une longue période (> 1 an), légèrement augmenter le risque de fractures de la hanche, du poignet et de la colonne vertébrale, surtout chez les personnes âgées ou celles qui présentent d'autres facteurs de risque. Des études d'observation indiquent que les inhibiteurs de la pompe à protons peuvent augmenter le risque de fractures de 10 à 40%. Une partie de cette hausse peut être le fait d'autres facteurs de risque. Les patients présentant un risque d'ostéoporose doivent être traités selon les directives cliniques actuelles et recevoir suffisamment d'apports en calcium et vitamine D.
Effet sur les examens de laboratoire
Au cours du traitement par des médicaments antiacides, la gastrine sérique augmente en réponse à la diminution de la sécrétion acide. De la même manière, la chromogranine A (CgA) augmente en réponse à la diminution de la sécrétion acide. Cette augmentation du taux de CgA peut interférer avec les analyses réalisées lors de tumeurs neuroendocriniennes. Des données de la littérature mentionnent que tout traitement par un IPP doit être interrompu 5 à 14 jours avant un dosage de la CgA réalisé dans le cadre du bilan ou du contrôle de l'évolution de tumeurs neuroendocriniennes, car les taux de CgA accrus suite au traitement se normalisent en l'espace de 5 à 14 jours – ou plus dans de rares cas. Le dosage doit être répété si les taux de CgA sont encore trop élevés après ce délai.
Lupus érythémateux cutané subaigu (LECS)
Les inhibiteurs de la pompe à protons sont associés à de très rares cas de lupus érythémateux cutané subaigu (LECS). Si des lésions se développent, notamment sur les zones cutanées exposées au soleil, et si elles s'accompagnent d'arthralgie, le patient doit consulter un médecin rapidement et le professionnel de santé doit envisager l'arrêt de Pantoprazole Sandoz i.v.. La survenue d'un LECS après un traitement par un inhibiteur de la pompe à protons peut augmenter le risque de LECS lors de la prise d'autres inhibiteurs de la pompe à protons.

Interactions

Influence du pantoprazole sur la résorption d'autres médicaments
En raison de l'inhibition profonde et durable de la production d'acide gastrique, le pantoprazole peut diminuer la résorption de médicaments dont la biodisponibilité est pH-dépendante tels que les antimycosiques azolés (par ex. le kétoconazole, l'itraconazole, le posaconazole) et d'autres médicaments tels que l'erlotinib.
Études d'interaction
Le pantoprazole est en grande partie métabolisé dans le foie par le système enzymatique du cytochrome P450, principalement par le biais de la déméthylation médiée par le CYP2C19, mais aussi par le biais d'autres voies métaboliques telles que l'oxydation médiée par le CYP3A4.
Aucune interaction cliniquement significative n'a toutefois pu être mise en évidence dans les études d'interaction relatives à des médicaments métabolisés par le biais du même système enzymatique tels que la carbamazépine, le diazépam, le glibenclamide, la nifédipine et un contraceptif oral contenant du levonorgestrel et de l'ethinylestradiol.
Les résultats d'une série d'études d'interaction montrent que le pantoprazole n'a aucune influence sur la résorption de la digoxine liée à la glycoprotéine P ou sur le métabolisme des principes actifs par le CYP1A2 (par ex. la caféine, la théophylline), le CYP2C9 (par ex. le piroxicam, le diclofénac, le naproxène), le CYP2D6 (par ex. le métoprolol) et le CYP2E1 (par ex. l'éthanol).
De même, aucune interaction avec les antiacides administrés simultanément n'a été observée.
Effet de pantoprazole sur d'autres médicaments
Anticoagulants coumariniques
Bien qu'aucune interaction n'ait été observée avec la phenprocoumone et la warfarine lors des études pharmacocinétiques menées chez l'être humain, des cas isolés de modifications du temps de prothrombine/INR ont été rapportés après la commercialisation (phase post-marketing). En conséquence, un contrôle du temps de prothrombine/INR est recommandé chez les patients traités par des anticoagulants de type coumarinique après l'instauration d'un traitement par le pantoprazole, après son arrêt ainsi que lors d'une utilisation irrégulière de pantoprazole.
Inhibiteurs des protéases du VIH
La prise concomitante de pantoprazole et d'inhibiteurs de protéases du VIH dont l'absorption est dépendante d'un faible pH gastrique (tels que l'atazanavir et le nelfinavir) n'est pas recommandée, car ceci diminue nettement leur biodisponibilité.
L'administration concomitante de pantoprazole et de clarithromycine, de métronidazol et/ou d'amoxicilline dans le cadre d'études d'interaction n'a révélé aucune interaction cliniquement significative.
Méthotrexate
La prise concomitante de méthotrexate à fortes doses peut augmenter et prolonger la concentration sérique de méthotrexate et/ou de son métabolite et ainsi provoquer éventuellement une toxicité du méthotrexate.

Grossesse, allaitement

Grossesse
On ne dispose pas de suffisamment de données concernant l'administration du pantoprazole chez les femmes enceintes.
Les expérimentations animales ont révélé une toxicité de reproduction (données plus précises sous «Données précliniques»). Le risque potentiel pour l'être humain n'est pas connu.
Pantoprazole Sandoz i.v. ne doit pas être administré pendant la grossesse sauf en cas d'absolue nécessité.
Allaitement
Le passage du pantoprazole dans le lait maternel a été constaté lors de l'expérimentation animale (voir également sous «Pharmacocinétique»).
Chez l'être humain, des cas de passage du pantoprazole dans le lait maternel ont été signalés.
Par conséquent, la décision relative à l'interruption ou à la poursuite de l'allaitement ou du traitement par pantoprazole doit s'appuyer sur une mise en balance du bénéfice de l'allaitement pour l'enfant et du bénéfice du traitement par pantoprazole pour la mère.

Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machines

L'apparition d'effets indésirables tels que vertiges et troubles visuels est possible (voir rubrique «Effets indésirables»). Les patients concernés doivent renoncer à conduire un véhicule ou à utiliser des machines.

Effets indésirables

Il faut s'attendre à l'apparition d'effets indésirables chez environ 5% des patients. Les effets indésirables les plus fréquemment signalés sont la diarrhée et les céphalées. Ces effets indésirables apparaissent chez environ 1% des patients.
Très fréquents (≥1/10); fréquents (≥1/100 à <1/10); occasionnels (≥1/1000 à <1/100); rares (≥1/10'000 à <1/1000); très rares (<1/10'000); inconnus (ne peut pas être évalué sur la base des données disponibles).
Il est impossible d'attribuer les effets secondaires observés après l'introduction sur le marché à un groupe de fréquence. C'est pourquoi ces effets secondaires sont accompagnés de la mention «inconnus».
Au sein de chaque groupe de fréquence, les effets secondaires sont indiqués par ordre décroissant de leur degré de gravité.
Effets secondaires observés avec le pantoprazole dans le cadre d'études cliniques et après l'introduction sur le marché.
Affections hématologiques et du système lymphatique
Rares: Agranulocytose.
Très rares: Leucopénie, thrombopénie, pancytopénie.
Affections du système immunitaire
Rares: Hypersensibilité (y compris réactions anaphylactiques et choc anaphylactique).
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Rares: Hyperlipidémie, augmentation de la lipidémie (triglycéride, cholestérol); modifications du poids.
Inconnus: Hyponatrémie, hypomagnésémie (voir «Mises en garde et précautions»). Une hypomagnésémie sévère peut être accompagnée d'une hypocalcémie et/ou d'une hypokaliémie.
Affections psychiatriques
Occasionnels: Troubles du sommeil.
Rares: Dépression, aggravation d'une dépression préexistante.
Très rares: Désorientation, aggravation d'une désorientation préexistante.
Inconnus: Hallucinations, confusion mentale, en particulier chez les patients prédisposés ainsi qu'une aggravation en cas de préexistence de ces symptômes.
Affections du système nerveux
Occasionnels: Céphalées, vertiges.
Rares: Dysgueusie.
Affections oculaires
Rares: Troubles visuels/vision floue.
Affections gastro-intestinales
Fréquents: Polypes bénins sur les glandes du fundus.
Occasionnels: Diarrhée, nausées/vomissements, ballonnements et sensation de satiété, constipation, sécheresse buccale, douleurs et symptômes épigastriques.
Inconnus: Colite microscopique
Affections hépatobiliaires
Occasionnels: Augmentation des enzymes hépatiques (transaminases, γ-GT).
Rares: Augmentation du taux de bilirubine.
Inconnus: Lésion des cellules hépatiques, jaunisse, insuffisance hépatique.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Occasionnels: Éruption/exanthème, prurit.
Rares: Urticaire, angioœdème.
Très rares: Lupus érythémateux cutané subaigu (voir «Mises en garde et précautions»).
Inconnus: Syndrome de Stevens-Johnson; syndrome de Lyell; érythème polymorphe; photosensibilité, DRESS (exanthème médicamenteux avec éosinophilie et symptômes systémiques).
Affections musculosquelettiques et du tissu conjonctif
Occasionnels: Fractures de la hanche, du poignet ou de la colonne vertébrale.
Rares: Arthralgie, myalgie.
Affections du rein et des voies urinaires
Inconnus: Néphrite tubulo-interstitielle (pouvant entraîner une insuffisance rénale).
Affections des organes de reproduction et du sein
Rares: Gynécomastie.
Troubles généraux et anomalies au site d'administration
Fréquents: Thrombophlébite au site d'injection.
Occasionnels: Asthénie, fatigue et malaise.
Rares: Augmentation de la température corporelle; œdème périphérique.
L'annonce d'effets secondaires présumés après l'autorisation est d'une grande importance. Elle permet un suivi continu du rapport bénéfice-risque du médicament. Les professionnels de santé sont tenus de déclarer toute suspicion d'effet secondaire nouveau ou grave via le portail d'annonce en ligne ElViS (Electronic Vigilance System). Vous trouverez des informations à ce sujet sur www.swissmedic.ch.

Surdosage

Les symptômes d'un surdosage ne sont pas connus chez l'être humain. Dans des cas isolés, une dose de 240 mg i.v. a été administrée sur 2 minutes et bien tolérée.
Hormis le traitement symptomatique et le traitement d'appoint, aucune recommandation thérapeutique spécifique ne peut être donnée en cas de surdosage s'accompagnant de signes cliniques d'empoisonnement.
Le pantoprazole est fortement lié aux protéines et n'est donc pas facilement dialysable.

Propriétés/Effets

Code ATC
A02BC02
Mécanisme d'action
Le pantoprazole appartient à la classe des inhibiteurs de la pompe à protons. Il conduit d'une manière spécifique et dose-dépendante à une inhibition de l'enzyme H+/K+-ATPase des cellules pariétales, responsable de la sécrétion d'acide gastrique.
Pharmacodynamique
Le pantoprazole est un benzimidazole substitué. Après son absorption, il s'accumule dans le compartiment acide de la cellule pariétale, où il est transformé en sa forme active, un sulfénamide cyclique. Ce dernier se fixe ensuite à l'enzyme H+/K+-ATPase et inhibe ainsi la pompe à protons. On obtient ainsi une inhibition durable de la sécrétion basale et de la sécrétion stimulée de l'acide gastrique.
Comme l'action du pantoprazole se produit en aval des récepteurs (au niveau de la pompe à protons), il diminue la sécrétion acide indépendamment de l'origine du stimulus (acétylcholine, histamine, gastrine).
Efficacité clinique
Après administration par voie intraveineuse, le pantoprazole inhibe de manière dose-dépendante la sécrétion d'acide gastrique stimulée par la pentagastrine. Chez les volontaires testés, une dose orale de 40 mg a permis d'atteindre une inhibition de 51% le jour 1 et de 85% le jour 7. L'acidité basale sur 24 heures a baissé de 37% le jour 1 et de 98% le jour 7 sous l'effet de 40 mg par voie orale.
La sélectivité du pantoprazole repose sur sa propriété à déployer la totalité de son effet uniquement dans le milieu fortement acide (pH <3) des cellules pariétales, alors qu'il reste largement inactif à un pH plus élevé. En conséquence, le pantoprazole ne peut développer un effet pharmacologique complet et donc un effet thérapeutique que dans les cellules pariétales de l'estomac qui possèdent une activité de sécrétion acide.
Cet effet diminue de nouveau dans le cadre d'un processus de rétroaction, dans la même mesure que l'inhibition globale de la sécrétion acide. En cas de traitement au long cours par pantoprazole, la gastrinémie à jeun augmente pour atteindre environ deux fois la normale. Une augmentation excessive de la gastrinémie reste toutefois très rare. Après un traitement par voie orale, les valeurs médianes de gastrinémie retombent nettement. La suppression de la sécrétion acide peut provoquer une multiplication de cellules endocrines particulières (les cellules ECL) par l'intermédiaire d'une augmentation de la sécrétion de gastrine. L'apparition de précurseurs de carcinoïdes (hyperplasies atypiques) ou de carcinoïdes gastriques telle que signalée dans le cadre d'expérimentations animales (voir rubrique «Données précliniques») n'a pas été observée chez l'être humain.
D'après les résultats des expérimentations animales, l'influence d'un traitement au long cours par pantoprazole de plus d'un an sur les paramètres endocriniens de la thyroïde ne peut être totalement exclue.

Pharmacocinétique

Absorption
Le pantoprazole est entièrement résorbé après administration par voie orale. Le taux de principe actif maximal est déjà atteint après l'administration unique intraveineuse d'une dose correspondante de pantoprazole. Le taux sérique maximal de Pantoprazole Sandoz i.v. est de 5–6 µg/ml.
Les caractéristiques pharmacocinétiques restent les mêmes après une administration unique ou une administration multiple. Dans l'intervalle posologique étudié de 10 à 80 mg, le pantoprazole présente une cinétique presque linéaire. La prise concomitante de nourriture n'affecte pas l'AUC ni la concentration sérique maximale, et donc la biodisponibilité. Seule la variabilité du délai d'absorption est augmentée par la prise simultanée de nourriture.
Distribution
Le volume de distribution est d'environ 0,15 l/kg. La liaison du pantoprazole aux protéines sériques est de 98%. Le passage transplacentaire du pantoprazole a été étudié sur des rates gravides. Le passage augmente avec la progression de la gestation. En conséquence, et indépendamment du mode d'administration, la concentration dans le fœtus augmente peu avant la mise bas. Au maximum 0,02% de la dose administrée sont excrétés chez la rate dans le lait maternel. Aucune donnée n'est actuellement disponible sur l'excrétion du produit par le lait chez l'être humain.
Métabolisme
Le pantoprazole est dégradé presque exclusivement par le foie. Le métabolisme du pantoprazole se fait principalement par le biais de la déméthylation médiée par le CYP2C19 et de la sulfatation subséquente, mais aussi par le biais d'autres voies métaboliques telles que l'oxydation médiée par le CYP3A4. Dans le sérum, tout comme dans l'urine, le métabolite principal est le desméthylpantoprazole conjugué au sulfate. La demi-vie du métabolite principal (environ 1,5 heures) est à peine plus longue que celle du pantoprazole. Le métabolite principal ne contribue pas à l'inhibition de la sécrétion acide (expérimentation animale).
Élimination
La demi-vie terminale d'élimination a été déterminée à environ 1 h et la clairance est d'environ 0,1 l/h/kg. Dans quelques cas, un ralentissement de l'élimination a été observé chez les volontaires. En raison de l'activation spécifique dans les cellules pariétales, la demi-vie d'élimination ne présente aucune corrélation avec la durée d'action qui est beaucoup plus longue (inhibition de la sécrétion acide). La majeure partie des métabolites (environ 80%) est excrétée par voie rénale, et le reste par les selles.
Cinétique pour certains groupes de patients
Troubles de la fonction hépatique
Patients atteints d'insuffisance hépatique, patients âgés
Chez les patients présentant une cirrhose du foie (Child A, Child B), la demi-vie se prolonge vers des valeurs comprises entre 3 et 6 heures (20 mg de pantoprazole orale), et entre 7 et 9 heures (40 mg de pantoprazole orale), et l'AUC est multipliée par un facteur de 3 à 5 (20 mg de pantoprazole orale) et 5 à 7 (40 mg de pantoprazole orale). Toutefois, le taux sérique maximal n'augmente que peu par rapport aux volontaires sains, d'un facteur de 1,3 (20 mg de pantoprazole orale) et de 1,5 (40 mg de pantoprazole orale). Une légère augmentation de l'AUC et de la Cmax chez les volontaires âgés, par rapport aux volontaires jeunes ne présente aucune pertinence clinique. Cependant, le pantoprazole doit être utilisé avec précaution chez les patients âgés (voir «Posologie/Mode d'emploi»).
Troubles de la fonction rénale
Patients atteints d'insuffisance rénale
Chez les patients présentant une insuffisance rénale (y compris les patients sous dialyse), aucune réduction posologique n'est nécessaire. Comme chez les volontaires sains, la demi-vie du pantoprazole est courte. Le pantoprazole n'est dialysé que dans une très faible mesure. Bien que le métabolite principal présente une demi-vie (2–3 heures) modérément plus longue que la substance mère, aucune accumulation ne peut se produire car l'excrétion reste malgré tout rapide.
Enfants et adolescents
Des doses uniques de 0,8 ou de 1,6 mg/kg de pantoprazole i.v. administrées à des enfants âgés de 2 à 16 ans, n'ont pas montré de dépendance significative entre la clairance du pantoprazole et l'âge ou le poids.
Polymorphismes génétiques
«Métaboliseurs lents»
Environ 3% de la population européenne présente un déficit en enzyme CYP2C19 fonctionnel (poor metabolizers = métaboliseurs lents). Chez ces personnes, le pantoprazole sera vraisemblablement principalement catalysé par le CYP3A4. Après une administration unique de 40 mg de pantoprazole, l'AUC médiane était environ six fois plus élevée chez les métaboliseurs lents que chez les personnes présentant une activité de l'enzyme CYP2C19 intacte (métaboliseurs rapides). La concentration plasmatique maximale avait augmenté de 60%. Ces résultats n'ont aucune influence sur le dosage du pantoprazole.

Données précliniques

Les données précliniques issues d'essais conventionnels au sujet de la sécurité pharmacologique, de la toxicité par administrations réitérées, et de la génotoxicité ne mettent en évidence aucun risque particulier chez l'être humain.
Mutagénicité et carcinogénicité
Il ressort des études de mutagénicité, des tests de mutation cellulaire et d'une étude de fixation sur l'ADN que le pantoprazole n'a pas de potentiel génotoxique.
Au cours des études de carcinogénicité sur 2 ans menées chez le rat (correspondant à un traitement à vie chez le rat), des néoplasies neuroendocriniennes sont apparues. De plus, des papillomes des cellules squameuses sont apparus dans la partie proximale de l'estomac du rat. Le mécanisme entraînant la formation de carcinoïdes gastriques par les benzimidazoles substitués a été étudié de façon approfondie et permet de conclure à une réaction indirecte secondaire à l'élévation massive de la gastrinémie chez le rat au cours de l'administration chronique de la substance.
Au cours des études sur 2 ans chez le rat et la souris femelle, une augmentation du nombre de tumeurs hépatiques a été observée et a été interprétée comme une conséquence du métabolisme hépatique important du pantoprazole.
Une légère augmentation des transformations néoplasiques de la thyroïde a été notée dans le groupe de rats recevant la dose la plus forte. L'apparition de ces néoplasies est associée aux modifications induites par le pantoprazole des processus de dégradation de la thyroxine au niveau hépatique chez le rat.
Toxicité sur la reproduction
Des signes de fœtotoxicité (ossification incomplète des os du crâne) ont été observés à des doses supérieures à 3 mg/kg par voie orale dans une étude sur la reproduction menée chez le rat.
Les essais n'ont montré ni une influence sur la fertilité, ni un effet tératogène. Le passage transplacentaire du pantoprazole a été étudié chez le rat et augmente avec la progression de la gestation. En conséquence, la concentration du pantoprazole chez le fœtus est accrue juste avant la naissance.

Remarques particulières

Incompatibilités
Utiliser uniquement les solutions mentionnées pour la reconstitution de la solution prête à l'emploi de Pantoprazole Sandoz i.v. (voir «Posologie/Mode d'emploi»).
Stabilité
Le médicament ne doit pas être utilisé au-delà de la date figurant après la mention «EXP» sur l'emballage.
Utiliser la solution reconstituée dans les 12 heures. Pour des raisons microbiologiques, la solution reconstituée doit être administrée immédiatement. Si elle n'est pas utilisée immédiatement, l'utilisateur est responsable avant l'administration de se conformer au temps et aux conditions de conservation qui est de 12 heures et de 25°C au maximum. La solution restant est à rejeter.
Remarques particulières concernant le stockage
Conserver dans l'emballage original, à température ambiante (15–25°C), à l'abri de la lumière et hors de la portée des enfants.

Numéro d’autorisation

58279 (Swissmedic)

Présentation

Pantoprazole Sandoz i.v. subst sèche 40 mg 1 flacon perforable. (B)

Titulaire de l’autorisation

Sandoz Pharmaceuticals SA, Risch; domicile: Rotkreuz

Mise à jour de l’information

Février 2021.

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