Mises en garde et précautionsViekirax doit être prescrit en combinaison avec d'autres médicaments pour le traitement d'une hépatite C. Se reporter aux informations professionnelles respectives des médicaments administrés en combinaison avec Viekirax.
Après la commercialisation, des cas de décompensation hépatique et d’insuffisance hépatique aiguë, y compris avec transplantation du foie et issue fatale, ont été rapportés chez des patients traités par Viekirax avec ou sans Exviera et avec ou sans ribavirine. La majorité des patients ayant subi ces conséquences sérieuses présentaient déjà des signes de cirrhose du foie avancée ou décompensée avant de commencer le traitement. Les cas rapportés se sont produits typiquement dans les 4 premières semaines de traitement et étaient caractérisées par une augmentation rapide des taux sériques de bilirubine directe sans augmentation simultanée des taux d’ALAT, en association avec les signes et symptômes cliniques d’une décompensation hépatique.
L’utilisation de Viekirax est contre-indiquée chez les patients présentant une insuffisance hépatique modérée ou sévère (Child-Pugh B ou C) (voir «Contre-indications», «Effets indésirables» et «Pharmacocinétique»).
Chez les patients cirrhotiques (Child-Pugh A):
·Surveiller ces patients quant aux signes et symptômes d’une décompensation hépatique (p.ex. ascite, encéphalopathie hépatique, hémorragies provenant de varices).
·Les paramètres hépatiques, y compris le taux sérique de bilirubine directe, doivent être vérifiés au début du traitement, puis au cours des quatre premières semaines du traitement et lorsque cliniquement indiqué.
Le traitement doit être arrêté chez les patients développant des signes d’une décompensation hépatique.
Augmentation du taux sérique d’ALAT
Dans les études cliniques avec Viekirax et Exviera avec ou sans ribavirine, environ 1% (35 sur 3'039) des participants ont développé des augmentations passagères des concentrations sériques d’ALAT supérieures à 5 fois la limite supérieure de la normale (LSN) (voir «Effets indésirables»). Ces augmentations de l’ALAT étaient asymptomatiques et sont en général survenues durant les 4 premières semaines de traitement, sans augmentation concomitante des taux sériques de bilirubine, et se sont normalisées en l’espace d’environ 2 semaines lors de la poursuite du traitement combiné par Viekirax et Exviera avec ou sans ribavirine.
Ces augmentations des taux d’ALAT étaient significativement plus fréquentes dans le sous-groupe des patientes ayant utilisé des préparations contenant de l’éthinylestradiol, telles que les contraceptifs combinés (pilules, anneaux vaginaux ou patchs contraceptifs) (6 patientes sur 23, voir «Contre-indications»). En revanche, chez les patientes prenant d’autres œstrogènes classiquement utilisés dans le traitement hormonal de substitution (p.ex. estradiol oral ou topique et œstrogènes conjugués), la fréquence des augmentations des taux d’ALAT était semblable à celle observée chez les patientes n’utilisant pas de médicaments contenant un œstrogène (1 patiente sur 89 versus 28 patientes sur 2'927), soit environ 1%. Le nombre de ces patientes n’était toutefois pas suffisant dans les études cliniques (89 patientes) pour exclure totalement une augmentation du taux d’ALAT en cas d’utilisation concomitante d’un traitement hormonal de substitution.
Les utilisatrices de préparations contenant de l’éthinylestradiol (autrement dit la majorité des contraceptifs oraux combinés et des anneaux vaginaux contraceptifs) doivent interrompre celles-ci environ 2 semaines avant de commencer un traitement par Viekirax et Exviera ou doivent passer à une autre méthode contraceptive (p.ex. préparations progestatives pures ou méthodes non hormonales) (voir «Contre-indications» et «Interactions»). Le traitement par des médicaments contenant de l'éthinylestradiol peut être repris environ 2 semaines après l'arrêt du traitement par Viekirax et Exviera.
Les utilisatrices d’autres œstrogènes habituellement utilisés dans le traitement hormonal de substitution (p.ex. estradiol oral et topique et œstrogènes conjugués) doivent suspendre leur utilisation pendant la durée du traitement par Viekirax et Exviera. Dans le cas contraire, ces patientes doivent être particulièrement surveillées et les enzymes hépatiques doivent être régulièrement contrôlées pendant le traitement. Bien que les augmentations des taux d’ALAT observées sous Viekirax plus Exviera aient été asymptomatiques, il convient par principe d’informer les patients d’être attentifs aux signes d’alerte précoces d’une hépatite, par exemple une fatigue, une sensation de faiblesse, une inappétence, des nausées et/ou des vomissements, ainsi qu’aux signes tardifs tels qu’un ictère et/ou une décoloration des selles, et de consulter immédiatement leur médecin en cas de survenue de tels symptômes. Il n’est pas nécessaire de pratiquer des contrôles de routine des enzymes hépatiques (sauf dans les cas susmentionnés).
Si les taux d’ALAT augmentent au-delà de leur valeur initiale, ils doivent être surveillés étroitement:
·L’utilisation de Viekirax et d’Exviera doit être arrêtée si l’augmentation du taux d’ALAT est associée aux signes ou symptômes d’une hépatite ou à une augmentation du taux de bilirubine conjuguée, du taux de phosphatase alcaline ou de l’INR.
Risque d’une réactivation du virus de l’hépatite B
Lors du traitement par des virostatiques VHC à action directe (ADD) chez les patients présentant une co-infection VHB/VHC, des cas de réactivation du virus de l’hépatite B (VHB) ont été rapportés dont certains ont entraîné une défaillance hépatique ou le décès. La réactivation du VHB est caractérisée par une réplication soudainement accrue du VHB qui s’exprime par une augmentation de la concentration sérique de l’ADN du VHB ou par la réapparition de l’AgHBs chez les patients qui étaient auparavant AgHBs négatifs et anti-Hbc positifs. Lors d’une réactivation du VHB, on observe souvent des tests de la fonction hépatique anormaux, c.-à-d. une augmentation du taux de l’aminotransférase et/ou de la bilirubine.
Chez tous les patients, un dépistage du VHB doit être effectué avant le traitement. Les patients avec une sérobiologie VHB positive doivent être mis en observation et traités, conformément aux directives actuelles sur la pratique clinique.
Grossesse et utilisation simultanée de ribavirine
La ribavirine peut entraîner des malformations congénitales ou le décès du fœtus à la suite d'une exposition (voir «Contre-indications»). En cas d'administration simultanée de Viekirax et de ribavirine, les patientes et les partenaires de patients masculins doivent absolument éviter la survenue d'une grossesse, car des effets tératogènes et embryocides ont été démontrés dans toutes les espèces animales exposées à la ribavirine. Ne pas instaurer un traitement par Viekirax en association avec la ribavirine sans qu'un test de grossesse négatif ait été obtenu immédiatement avant l'instauration de la thérapie. Les patientes en âge de procréer et leurs partenaires, de même que les patients masculins et leurs partenaires féminines doivent utiliser au moins deux méthodes contraceptives fiables pendant le traitement et pendant au moins 6 mois après la fin du traitement. Pour des informations de sécurité importantes complémentaires sur des contraceptifs hormonaux particuliers, voir les rubriques «Contre-indications», «Mises en garde et précautions – Augmentation du taux sérique d’ALAT» et «Interactions». Durant toute cette période, il convient d'effectuer des tests de grossesse de routine tous les mois (voir «Grossesse/Allaitement», ainsi que l'information professionnelle de la ribavirine).
Comédication
Compte tenu des possibilités d’interactions pharmacocinétique et pharmacodynamique complexes, les résultats des comédications examinées dans le cadre d’études ne peuvent pas être simplement transposés à d’autres comédications n’ayant pas fait l’objet d’études. S’il s’avère nécessaire d’administrer une comédication n’ayant pas été étudiée, ce traitement doit être administré avec prudence, sous contrôle clinique et contrôle des valeurs biologiques.
Utilisation en association avec les immunosuppresseurs tacrolimus, sirolimus et évérolimus
L’utilisation de Viekirax en association avec le tacrolimus, l’évérolimus ou le sirolimus est contre-indiquée. La co-administration systémique de tacrolimus, de sirolimus ou d’évérolimus avec Viekirax accroît significativement la concentration de l’immunosuppresseur par inhibition du CYP3A (voir «Interactions»). Des effets sérieux et/ou menaçant la vie, y compris un cas de décès, ont été observés lors de l’administration systémique de tacrolimus en association avec Viekirax. Des risques similaires sont à craindre avec le sirolimus ou l’évérolimus.
Comédication avec des statines
L’administration concomitante de Viekirax et d’Exviera avec des statines peut entraîner une augmentation significative de la concentration de la statine, ce qui est associé à un risque accru de myopathie et de rhabdomyolyse. L’administration concomitante avec des statines est déconseillée. Il convient d’arrêter tout traitement concomitant par des statines, sauf si la poursuite du traitement par statines est absolument indispensable (voir «Interactions»).
Utilisation avec la fluticasone (glucocorticoïde métabolisé par le CYP3A)
La prudence est de mise en cas d'administration simultanée de Viekirax avec la fluticasone ou d'autres glucocorticoïdes métabolisés par le CYP3A4. En cas d'utilisation simultanée de glucocorticoïdes inhalés métabolisés par le CYP3A, la concentration systémique des glucocorticoïdes peut augmenter et des cas de syndrome de Cushing avec suppression surrénalienne consécutive ont été rapportés dans le cadre de schémas comportant du ritonavir. L'utilisation simultanée de Viekirax et de glucocorticoïdes, surtout sur des périodes prolongées, doit être réservée aux situations où le bénéfice potentiel du traitement dépasse le risque d'effets systémiques des corticostéroïdes.
Utilisation avec la quétiapine
L'utilisation de Viekirax et d'Exviera en association avec la quétiapine n'est pas recommandée en raison d’une exposition accrue à la quétiapine. Si une telle association est nécessaire, il faut réduire la dose de quétiapine à 1/6 de la dose utilisée jusque-là et surveiller l'apparition d'effets indésirables liés à la quétiapine. Veuillez consulter l'information professionnelle de la quétiapine pour les recommandations concernant la surveillance des patients quant aux effets indésirables.
Insuffisance hépatique
Aucune adaptation de la dose de Viekirax n'est nécessaire chez les patients atteints d'insuffisance hépatique légère (Child-Pugh A). Viekirax est contre-indiqué chez les patients présentant une insuffisance hépatique modérée ou sévère (Child-Pugh B ou C) (voir «Contre-indications» et «Pharmacocinétique»).
Traitement des patients infectés par les génotypes 2, 3, 5, 6 du VHC
La sécurité et l’efficacité de Viekirax ne sont pas démontrées chez les patients infectés par d’autres génotypes du VHC que les génotypes 1 et 4.
Utilisation concomitante avec d’autres virostatiques à action directe sur le VHC
La sécurité et l’efficacité de Viekirax combiné avec Exviera et/ou la ribavirine sont démontrées. L’utilisation simultanée de Viekirax avec d’autres virostatiques n’a pas été étudiée et ne peut donc pas être recommandée.
Insuffisance rénale
Lors de l'utilisation de Viekirax en combinaison avec la ribavirine chez des patients avec une clairance de la créatinine <50 ml/min., se reporter aussi à l'information professionnelle de la ribavirine.
Co-infection par le VHC et le VHB (virus de l'hépatite B)
La sécurité et l'efficacité de Viekirax ne sont pas démontrées chez les patients co-infectés par VHC/VHB.
Pédiatrie
La sécurité et l'efficacité de Viekirax n'ont pas été démontrées chez les enfants de moins de 18 ans. Aucune donnée n'est disponible.
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