Limitations d'emploiContre-indications
M-M-RII est contre-indiqué dans les cas suivants:
réactions allergiques sévères et connues à l'égard de l'un des composants du vaccin; immunodéficience congénitale, acquise ou liée à un traitement immunosuppresseur; patients souffrant de dyscrasies sanguines, de leucémie, de tout genre de lymphomes ou d'autres affections malignes affectant la moelle osseuse ou le système lymphatique;
déficience immunitaire primaire et acquise, y compris les patients avec immunodéficience résultant du SIDA ou d'une autre infection à manifestation clinique causée par des virus de l'immunodéficience humaine; déficience immunitaire cellulaire; hypogammaglobulinémie et dysgammaglobulinémie; sujets dont l'anamnèse familiale comporte une immunodéficience congénitale ou héréditaire, jusqu'à ce que leur immunocompétence ait pu être démontrée;
personnes souffrant d'affections aiguës nécessitant un traitement. La vaccination peut avoir lieu au plus tôt 2 semaines après la guérison.
Grossesse/Allaitement
M-M-RII ne doit pas être administré aux femmes enceintes. On ignore à ce jour les conséquences possibles d'une vaccination sur le développement foetal. Lors de la vaccination de femmes en âge de procréer, il faut éviter une grossesse au cours des trois mois suivant la vaccination (voir Précautions, grossesse). Une vaccination pratiquée par inadvertance pendant la grossesse ne justifie toutefois pas une interruption de grossesse.
On ne dispose pas à ce jour d'expériences suffisantes concernant l'utilisation du vaccin pendant la période d'allaitement. On ignore si les virus de la rougeole et des oreillons contenus dans le vaccin passent dans le lait maternel. Des études ont montré que des femmes immunisées au cours du post-partum par le vaccin à virus vivant atténué de la rubéole étaient en mesure d'excréter le virus par le lait maternel et de le transmettre ainsi à leur nourrisson.
Précautions
Les vaccins à virus vivants contre la rougeole et les oreillons sont produits dans des cultures cellulaires d'embryons de poulets. Les personnes se disant «allergiques aux protéines aviaires» ou celles reconnues comme telles sur la base d'un test cutané positif ne courent pas de risque accru lors d'une vaccination par M-M-RII. Dans les cas extrêmement rares des personnes réagissant par des symptômes cliniques tels qu'urticaire, oedème des lèvres et de l'épiglotte, spasme laryngien ou bronchique, hypotension ou choc après la consommation de protéines aviaires, la vaccination doit être effectuée sous surveillance clinique étroite et il est nécessaire de pouvoir recourir rapidement à un traitement adéquat. Comme pour d'autres vaccins, les mesures d'urgences appropriées (adrénaline, corticoïdes, antihistaminiques, substitution volumique, oxygénothérapie) doivent être prises en cas de réactions anaphylactiques. Il est prouvé que les personnes allergiques aux oeufs mais ne présentant pas de réactions de type anaphylactique ou anaphylactoïde ne sont pas exposées à un risque accru. Ces personnes peuvent être vaccinées normalement.
Il faut prendre les précautions requises lors de l'administration de M-M-RII à des personnes avec antécédents personnels ou familiaux de convulsions fébriles, une lésion cérébrale dans l'anamnèse ou toute autre condition dans laquelle le stress dû à la fièvre doit être évité. Le médecin sera attentif à toute augmentation de la température pouvant éventuellement se produire après la vaccination (voir Effets indésirables).
Les enfants et les jeunes adultes dont on sait qu'ils sont infectés par les virus de l'immunodéficience humaine sans présenter toutefois de manifestations cliniques explicites d'immunosuppression peuvent être vaccinés. Du fait que la vaccination peut être chez ces personnes moins efficace que
chez les personnes non infectées, les sujets vaccinés seront étroitement surveillés en ce qui concerne les maladies contre lesquelles la vaccination doit les protéger. Dans certains cas, il peut être utile de déterminer le taux d'anticorps pour initier des mesures de protection appropriées; l'immunoprophylaxie passive est une de ces mesures.
En présence d'une immunodéficience congénitale ou acquise, il convient de consulter le médecin soignant ce trouble avant de pratiquer une vaccination par un vaccin vivant. Chez les patients immunodéficients, le contrôle sérologique du résultat de la vaccination est indiqué. La vaccination devra être reportée à trois mois au moins après une transfusion de sang ou de plasma, ou après l'administration d'immunoglobulines humaines.
Aucun cas de transmission de virus vivants atténués de la rougeole ou des oreillons à des sujets séronégatifs par des personnes vaccinées n'a été signalé. De petites quantités du virus atténué de la rubéole ont été trouvées dans les sécrétions rhino-pharyngées et laryngées 7-28 jours après la vaccination, mais les personnes non protégées entrant en contact avec les sujets vaccinés ne courent aucun risque de tomber malades.
La sensibilité au test cutané à la tuberculine et à d'autres antigènes de rappel peut diminuer ou disparaître complètement pendant 4 semaines ou plus après une vaccination contre la rougeole, les oreillons et la rubéole. Afin d'éviter des résultats faux négatifs, tout test de ce type doit par conséquent être effectué avant ou au plus tôt 6 semaines après la vaccination.
Les enfants sous traitement antituberculeux n'ont pas subi de péjoration de leur maladie après avoir été immunisés par un vaccin à virus vivant contre la rougeole; à l'heure actuelle, on ne dispose d'aucune étude documentant l'effet d'un vaccin à virus vivant contre la rougeole sur des enfants tuberculeux non traités.
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