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Information professionnelle sur Xylocain®/- Adrenalin:AstraZeneca AG
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Apt.conduiteEffets indésir.SurdosagePropriétésPharm.cinét.Donn.précl.RemarquesNum. Swissmedic
TitulaireMise à jour 

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Composition

Principe actif: Lidocaini hydrochloridum anhydricum.
Excipients: Natrii chloridum, conserv.: Methylis parahydroxybenzoas (E 218) (1 mg/ml), aqua ad iniectabilia.

Xylocain 2% (sans agent conservateur)
Principe actif: Lidocaini hydrochloridum anhydricum.
Excipients: Natrii chloridum, aqua ad iniectabilia.

Xylocain-Adrenalin 1%, 2% (Adrenalin 1:200’000)
Principes actifs: Lidocaini hydrochloridum anhydricum, adrenalinum ut adrenalini tartras.
Excipients: Natrii chloridum, antiox.: Natrii disulfis (E 223) (0,5 mg/ml), conserv.: Methylis parahydroxybenzoas (E 218) (1 mg/ml), aqua ad iniectabilia.
Xylocain/- Adrenalin contient de l’hydroxyde de sodium et de l’acide chlorhydrique pour ajuster le pH (5,0 à 7,0 resp. 3,3 à 5,0).

Forme galénique et quantité de principe actif par unité

Xylocain 1% et 2%: 1 ml de solution pour injection contient 10 mg resp. 20 mg de lidocaini hydrochloridum anhydricum.
Xylocain-Adrenalin 1% et 2%: 1 ml de solution pour injection contient 10 mg resp. 20 mg de lidocaini hydrochloridum anhydricum, 5 µg d’adrenalinum.

Indications/Possibilités d’emploi

Infiltration locale;
anesthésie régionale de petite et grande étendue;
anesthésie épidurale.

Posologie/Mode d’emploi

Les injections intravasculaires doivent être évitées afin de prévenir des réactions de toxicité aiguës. Il est recommandé d’aspirer avec précaution avant et pendant l’injection.
Lorsqu’une dose élevée doit être injectée, par exemple en cas de blocage épidural, il est conseillé d’injecter une dose test de 3 à 5 ml de lidocaïne contenant de l’adrénaline. Une injection intravasculaire accidentelle se reconnaît par une accélération passagère du rythme cardiaque. La dose principale doit être injectée lentement , avec une vitesse d’injection de 100 à 200 mg/min, ou en dose croissante, tout en maintenant un contact verbal avec le patient. En cas de symptômes d’intoxication, l’injection doit être interrompue immédiatement.
Le blocage complet de toutes les fibres nerveuses de grands nerfs requiert généralement de plus fortes concentrations du principe actif. En général, l’anesthésie chirurgicale (par ex. utilisation épidurale) nécessite une concentration et un dosage plus élevés. Une concentration plus faible est indiquée pour le blocage de nerfs plus petits, ou lorsqu’on souhaite obtenir un blocage d’intensité moindre (par ex. pour soulager les douleurs de contractions). Le volume de médicament administré détermine l’étendue de l’anesthésie.
La durée d’action peut être prolongée par l’administration de solutions contenant de l’adrénaline (voir aussi le tableau posologique).
Lorsqu’un blocage prolongé est nécessaire, par ex. lors d’une administration répétée, le risque qu’un taux plasmatique toxique soit atteint ou que des lésions locales de nerfs soient provoquées doit être pris en considération.

Recommandation posologique chez les adultes et les enfants de plus de 12 ans
Le tableau ci-dessous indique les doses recommandées pour les techniques les plus usuelles chez l’adulte moyen. Pour calculer la dose nécessaire, l’expérience du médecin et la connaissance de l’état physique général du patient sont des éléments très importants.
Les posologies indiquées dans le tableau sont nécessaires pour obtenir un blocage efficace. Elles sont données à titre indicatif pour un adulte moyen (70 kg). En général, la posologie est la même pour les solutions contenant de l’adrénaline que pour les solutions normales. Comme le délai d’apparition de l’effet et la durée d’action varient beaucoup d’un patient à l’autre, il est impossible de donner des informations précises à cet égard. Concernant les autres techniques d’anesthésie régionale, il convient de consulter les ouvrages standard correspondants.
Remarque importante: Lors de l’utilisation de volumes importants de solutions contenant de l’adrénaline, il faut tenir compte du risque d’effets systémiques.

Type de blocage     Concen-    Dose          Entrée 
                    tration    avec/sans     en     
                               adrénaline    action 
                    mg/ml %    ml    mg      min    
-----------------------------------------------------
Anesthésie chirurgicale                             
-----------------------------------------------------
Anesthésie épi-     20    2    15–25 300–500 15–20  
durale lombaire¹                                    
-----------------------------------------------------
Anesthésie épi-     20    2    10–15 200–300 10–20  
durale thoracique¹                                  
-----------------------------------------------------
Bloc épidural       20    2    15–25 300–500 15–30  
caudal¹                                             
-----------------------------------------------------
Bloc de champ                                       
-----------------------------------------------------
Infiltration        10    1    ≤15   ≤150    1–2  
-----------------------------------------------------
Bloc digital        10    1    1–5   10–50   2–5    
-----------------------------------------------------
Bloc intercostal³   10    1    2–5   20–50   3–5    
(par nerf/segment)                                  
-----------------------------------------------------
Rétrobulaire        20    2    4     80      3–5    
-----------------------------------------------------
Bloc honteux        10    1    10    100     5–10   
-----------------------------------------------------
Bloc des nerfs principaux                           
-----------------------------------------------------
Bloc paracervical   10    1    10    100     3–5    
(par côté)                                          
-----------------------------------------------------
Bloc du plexus      10    1    ≤15   ≤150    15–30
brachial                                            
-----------------------------------------------------
Supraclaviculaire   10    1    ≤15   ≤150    15–30
et inter-scaléne                                    
-----------------------------------------------------
Sciatique           20    2    15–20 300–400 15–30  
-----------------------------------------------------
3 en 1                                              
Nerf crural,        10    1    ≤15   ≤150    15–30
N. obturateur et                                    
N. cut. fém.                                        
(latéral)                                           
Type de blocage           Durée d’action            
                          sans       avec adrénaline
                          h          h              
-------------------------------------------------------
Anesthésie chirurgicale                             
-------------------------------------------------------
Anesthésie épidurale      1,5–2      2–3            
lombaire¹                                           
-------------------------------------------------------
Anesthésie épidurale      1,5–2      2–3            
thoracique¹                                         
-------------------------------------------------------
Bloc épidural caudal¹     1,5–2      2–3            
-------------------------------------------------------
Bloc de champ                                       
-------------------------------------------------------
Infiltration              2–3        3–4            
-------------------------------------------------------
Bloc digital              1,5–2      NR             
-------------------------------------------------------
Bloc intercostal³         1–2        3–4            
(par nerf/segment)                                  
-------------------------------------------------------
Rétrobulaire              1,5–2      NR             
-------------------------------------------------------
Bloc honteux              1,5–2      2–3            
-------------------------------------------------------
Bloc des nerfs principaux                           
-------------------------------------------------------
Bloc paracervical         1–1,5      2–2,5          
(par côté)                                          
-------------------------------------------------------
Bloc du plexus brachial   1,5–2      3–4            
-------------------------------------------------------
Supraclaviculaire et      1,5–2      3–4            
interscalénique                                     
-------------------------------------------------------
Sciatique                 2–3        3–4            
-------------------------------------------------------
3 en 1                                              
Nerf crural,              1,5–2      2–4            
N. obturateur et                                    
N. cut. fém. (latéral)                              
≤: jusqu’à.
NR: non recommandé.
¹ Dose y compris dose test.
² Nombre maximal de nerfs bloqués simultanément ≤8.
Attention: Les solutions pour anesthésies locales contenant un agent conservateur (par ex. les solutions en récipients multidoses) ne doivent pas être utilisées pour une anesthésie intrathécale, épidurale (y compris caudale), intrabulbaire ou rétrobulbaire. Les solutions pour anesthésies locales contenant des conservateurs ne doivent pas non plus être utilisées pour d’autres blocages nécessitant plus de 15 ml.

Recommandations posologiques particulières
Les dosages indiqués dans le tableau ci-après sont nécessaires pour obtenir un blocage efficace et constituent une référence pour l’utilisation chez l’enfant. Des variations individuelles sont possibles. Une réduction posologique par paliers est souvent nécessaire chez les enfants adipeux et devrait se baser sur le poids idéal. Concernant les techniques de blocage ciblé et les besoins individuels des patients, il est conseillé de consulter les traités de référence en matière d’anesthésie.
Chez les enfants, la dose doit être calculée sur la base du poids corporel, et peut aller jusqu’à 5 mg/kg. Les solutions contenant de l’adrénaline peuvent être administrées jusqu’à 7 mg/kg.
L’utilisation et la sécurité d’emploi de Xylocain/Xylocain-Adrenalin n’ont pas à ce jour été étudiées chez l’enfant de moins d’1 an.

Recommandation posologique chez l’enfant (1–12 ans)

Concentration        Dose                           
                     avec         sans adrénaline   
-----------------------------------------------------
[mg/ml]    %                                        
-----------------------------------------------------
10         1         0,5 ml/kg    5 mg/kg           
Entrée en action     Durée d’action                 
                     sans         avec adrénaline   
--------------------------------------------------------
[min]                [h]          [h]               
--------------------------------------------------------
10–15                1–1,5        1,5–2             
Attention: Les solutions pour anesthésies locales contenant un agent conservateur (par ex. les solutions en récipients multidoses) ne doivent pas être utilisées pour une anesthésie intrathécale, épidurale (y compris caudale), intrabulbaire ou rétrobulbaire. Les solutions pour anesthésies locales contenant des conservateurs ne doivent pas non plus être utilisées pour d’autres blocages nécessitant plus de 15 ml.

Contre-indications

Hypersensibilité au principe actif, la lidocaïne, à d’autres anesthésiques locaux de type amide ou à un des excipients conformément à la composition.
Xylocain-Adrenalin est contre-indiqué en cas d’intolérance connue aux sulfites, qui sont contenus comme antioxydant E 223 (disulfite de sodium) dans la préparation (voir «Mises en garde et précautions»)
Les ampoules de 50 ml contiennent l’agent conservateur E 218 (parahydroxybenzoate de méthyle). Elles ne doivent par conséquent pas être administrées à des patients présentant une allergie aux anesthésiques locaux de type esther ou aux métabolites PABA (parahydroxybenzoate) tels que le benzoate.
Les solutions d’anesthésiques locaux contenant de l’adrénaline ne doivent par principe pas être injectées par voie intraveineuse.
De plus, une adjonction d’adrénaline est contre-indiquée en cas d’anesthésie des territoires terminaux, notamment lors d’interventions au niveau des doigts, des orteils, du pénis et du bout du nez.

Mises en garde et précautions

Les anesthésies régionales doivent toujours être effectuées avec un matériel approprié et dans un environnement hospitalier adéquat Le médecin doit avoir à portée de main le matériel nécessaire et les médicaments permettant de surveiller le patient et de le réanimer en urgence si nécessaire.
En cas de blocages importants ou d’administration de doses importantes, une canule i.v. doit être introduite avant l’injection de l’anesthésique local.
Les médecins pratiquant l’anesthésie locale doivent disposer d’une expérience et d’un entraînement suffisants. De même, ils doivent impérativement maîtriser le diagnostic et le traitement d’effets secondaires potentiels, et savoir gérer la toxicité systémique ou d’autres complications éventuelles (voir «Surdosage»).
Afin de réduire les risques d’effets secondaires dangereux, il convient d’accorder une attention particulière aux patients suivants:
Patients âgés ou patients dont l’état général est déficient,
Patients souffrant d’un blocage partiel ou complet du système de conduction myocardique, étant donné que l’anesthésique local peut affaiblir la conduction dans le myocarde,
Patients présentant des maladies du foie à un stade avancé ou des troubles graves de la fonction rénale.
Les patients sous traitement avec des antiarythmiques de la classe III (par ex. amiodarone) doivent être surveillés, et un monitoring ECG devrait être pris en considération car les effets cardiaques peuvent être additifs.
Chez les patients atteints de porphyrie aigüe, Xylocain ne doit être administré que dans des cas d’urgence car il pourrait être porphyrinogène. Des mesures de précaution doivent être prises dans le cas de patients présentant de tels risques.
Certaines formes d’anesthésie locale peuvent, quel que soit l’anesthésique local utilisé, provoquer les effets secondaires graves suivants:
Les blocages centraux de nerfs peuvent provoquer des dépressions cardiovasculaires, particulièrement lors de l’apparition d’une hypovolémie; par conséquent, les anesthésies épidurales ne devraient être appliquées qu’avec prudence chez les patients souffrant d’insuffisance cardiovasculaire.
Dans des cas isolés, les injections rétrobulbaires peuvent atteindre l’espace sous-arachnoïdien crânien et provoquer: cécité passagère, collapsus cardiovasculaire, apnée, convulsions, etc. Ces symptômes doivent être diagnostiqués et traités immédiatement.
Le risque d’une dysfonction permanente de la musculature oculaire est minime lors d’injections rétrobulbaires. Les causes principales incluent un traumatisme et/ou des effets locaux toxiques sur les muscles et/ou sur les nerfs.
L’intensité de ces réactions tissulaires est en rapport avec la gravité du traumatisme, la concentration de l’anesthésique local et le temps d’exposition du tissu à l’anesthésique local. C’est pourquoi, comme pour tous les autres anesthésiques locaux, la plus petite concentration et la plus faible posologie de l’anesthésique local encore efficaces seront administrées. Les vasoconstricteurs peuvent aggraver les réactions tissulaires et ne doivent être appliqués que si nécessaire.
Les injections au niveau de la tête et de la nuque qui ont été effectuées accidentellement dans une artère provoquent des symptômes cérébraux déjà à une dose faible.
Le bloc paracervical peut provoquer une bradycardie/tachycardie chez le foetus de sorte qu’une surveillance étroite du rythme cardiaque du foetus est nécessaire.
L’anesthésie épidurale peut provoquer une hypotension et une bradycardie. Afin de réduire le risque de telles complications, il convient de procéder à une expansion préalable de la circulation avec des solutions cristalloïdes ou colloïdales.
Une hypotension doit être traitée immédiatement par l’administration par ex. de 5 à 10 mg d’éphédrine i.v., qui sera répétée si nécessaire.
Des solutions contenant de l’adrénaline doivent être appliquées avec prudence chez les patients présentant une hypertension sévère ou non traitée, une hyperthyroïdie mal contrôlée, une cardiopathie ischémique, un bloc cardiaque, une insuffisance cérébrovasculaire, un diabète en stade avancé, un glaucome, une tachycardie paroxystique, une arythmie complète de fréquence rapide et autres états pathologiques qui peuvent être aggravés par l’effet de l’adrénaline.
Les solutions de Xylocain avec adrénaline contiennent du métabisulfite de sodium. Ce sulfite peut provoquer, chez certaines personnes prédisposées, des réactions allergiques, y compris des symptômes anaphylactiques et des crises d’asthme mettant en jeu le pronostic vital ou moins sévères. La prévalence générale de la sensibilité au sulfite parmi la population générale n’est pas connue, et est probablement faible. Une sensibilité au sulfite est observée plus fréquemment chez les patients asthmatiques que chez les personnes non asthmatiques.
Les solutions pour anesthésies locales contenant un agent conservateur (par ex. les solutions en récipients multidoses) ne doivent pas être utilisées pour une anesthésie intrathécale, épidurale (y compris caudale), intrabulbaire ou rétrobulbaire. Les solutions pour anesthésies locales contenant des conservateurs ne doivent pas non plus être utilisées pour d’autres blocages nécessitant plus de 15 ml.
Une injection intrathécale involontaire se reconnaît par les signes d’un blocage spinal.
Il existe des rapports postcommercialisation signalant une chondrolyse chez des patients ayant reçu une perfusion intra-articulaire continue d’anesthésiques locaux en postopératoire. La majorité des cas signalés concernent l’articulation de l’épaule. Vu les multiples facteurs d’influence sur le mécanisme d’action et vu la disparité existant dans la littérature scientifique, le rapport entre les éléments considérés n’est pas démontré. La perfusion intra-articulaire continue n’est pas une indication homologuée de Xylocain/Xylocain-Adrenalin.

Interactions

La lidocaïne devrait être utilisée avec prudence chez les patients traités simultanément par d’autres anesthésiques locaux ou d’autres principes actifs de structure apparentée aux anesthésiques locaux de type amide (anti-arythmiques comme par ex. la tocaïnide et la méxilétine), car leurs effets toxiques systémiques sont additifs.
Aucune étude d’interactions spécifique entre la lidocaïne et les anti-arythmiques de classe III (par ex. l’amiodarone) n’a été effectuée. La prudence est toutefois recommandée (voir «Mises en garde et précautions»).
En règle générale, les solutions contenant de l’adrénaline doivent être évitées ou administrées avec extrême prudence chez les patients sous traitement par antidépresseurs tricycliques, car elles peuvent provoquer une hypertension sévère durable.
De même, l’administration concomitante de solutions contenant de l’adrénaline et de substances oxytoxiques de type ergotamine peut induire une hypertension grave et persistante ainsi que des incidents vasculaires cérébraux et cardiaques.
Les neuroleptiques comme la phénothiazine et la butyrophénone peuvent inverser l’effet vasoconstricteur de l’adrénaline et provoquer une chute de tension artérielle et une tachycardie.
Chez les patients devant subir une anesthésie générale à l’aide de substances à inhaler, les solutions contenant de l’adrénaline ne doivent être administrées qu’avec une prudence particulière, car il existe un risque d’arythmie cardiaque sévère.
Les bêtabloquants non cardio-sélectifs comme le propranolol renforcent l’effet vasoconstricteur de l’adrénaline, ce qui peut provoquer une hypertension sévère ou une bradycardie.

Grossesse/Allaitement

Des études contrôlées chez l’animal ou chez la femme enceinte ne sont pas disponibles. Dans ces conditions, le médicament ne doit pas être administré, sauf nécessité absolue.
L’adjonction d’adrénaline peut provoquer une diminution du flux sanguin dans l’utérus et une diminution de la contractilité, particulièrement en cas d’injection accidentelle dans les vaisseaux sanguins de la mère.
Une éventuelle bradycardie chez le foetus due à l’administration d’un anesthésique local peut se manifester lors d’un blocage anesthésique paracervical, en raison des concentrations élevées d’anesthésique local atteignant le foetus.

Allaitement
La lidocaïne passe dans le lait maternel en quantités si faibles qu’elle ne représente généralement aucun risque pour le nourrisson lorsqu’elle est utilisée à des doses thérapeutiques.
On ignore si l’adrénaline passe dans le lait maternel; il est toutefois peu probable que l’adrénaline exerce un effet sur l’enfant allaité au sein.

Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machines

Les conducteurs d’automobiles et de machines doivent tenir compte du fait que les anesthésiques locaux peuvent, en fonction de la dose, provoquer des légers troubles de la concentration et de la coordination et restreindre passagèrement la capacité de locomotion.
Par conséquent, la prudence est de mise.

Effets indésirables

Le profil de sécurité de Xylocain est semblable à celui d’autres anesthésiques locaux de type amide.
Les effets indésirables provoqués par le médicament en soi ne peuvent que difficilement être distingués
– des effets physiologiques d’une anesthésie par blocage nerveux (par ex. chute de la tension artérielle, bradycardie),
– des événements qui ont été provoqués directement ou indirectement par la ponction (par ex. traumatisme du nerf, abcès épidural).

Système immunitaire
Rare: réactions allergiques, réactions anaphylactiques, choc anaphylactique.

Système nerveux
Fréquent: paresthésie, vertiges.
Occasionnel: signes et symptômes d’une toxicité du SNC (convulsions, paresthésie circumorale, insensibilité de la langue, hyperacousie, troubles de la vision, tremblements, acouphènes, dysarthrie, dépression du SNC).
Rare: neuropathie, lésion nerveuse périphérique, arachnoïdite.

Yeux
Rare: diplopie.

Coeur
Fréquent: bradycardie.
Rare: arrêt cardiaque, arythmies cardiaques.

Système vasculaire
Fréquent: hypotension, hypertension.

Organes respiratoires
Rare: dépression respiratoire.

Système digestif
Fréquent: nausée, vomissement.

Surdosage

Lors d’une injection intravasculaire accidentelle, l’effet toxique se fait ressentir au bout de 1 à 3 minutes, alors qu’en cas de surdosage, la concentration plasmatique maximale n’est pas atteinte avant 20 à 30 minutes en fonction du site d’injection, les signes d’une toxicité étant ainsi retardés. Les réactions toxiques apparaissent principalement au niveau du système nerveux central et du système cardiovasculaire.

Toxicité au niveau du système nerveux central
Elle se manifeste progressivement avec des signes d’aggravation croissante. Les premiers signes en sont normalement : paresthésies circumorales, anesthésie de la langue, torpeur, hyperacousie, acouphènes et troubles de la vision. La dysarthrie et les spasmes musculaires sont plus sévères et précèdent des spasmes généralisés. Ces signes ne doivent pas être confondus par erreur avec des troubles psychiatriques. Ils peuvent être suivis de perte de connaissance et de crises de grand mal, qui peuvent durer de quelques secondes à quelques minutes. Une hypoxie et une hypercapnie surviennent rapidement du fait de l’augmentation de l’activité musculaire, en même temps qu’une interférence de la respiration normale et une perte du réflexe de protection des voies aériennes. Dans les cas graves, une apnée peut apparaître. L’acidose hyperkaliémique, l’hypocalcémie et l’hypoxie augmentent et prolongent l’effet toxique des anesthésiques locaux.
Le rétablissement dépend de la redistribution du médicament anesthésique local depuis le système nerveux central et de la métabolisation. Le rétablissement peut être rapide si la quantité d’anesthésique injecté n’était pas trop importante.

Toxicité cardiovasculaire
Dans des cas graves, des effets sur le système cardiovasculaire peuvent être observés. Ceux-ci commencent généralement par des signes de toxicité au niveau du système nerveux central. Lorsque des sédatifs puissants ont été administrés ou sous anesthésie générale, il est possible que les symptômes SNC prodromiques ne se manifestent pas ou que la détection des premiers signes d’une toxicité soit difficile. Une hypotension, une bradycardie, une arythmie et même un arrêt cardiaque peuvent survenir comme conséquence de concentrations systémiques élevées d’anesthésiques locaux. Il est arrivé dans des cas rares qu’un arrêt cardiaque se produise sans symptômes SNC prodromiques.

Traitement de la toxicité aiguë
Si des signes de toxicité systémique aiguë apparaissent, l’injection de l’anesthésique local doit être immédiatement interrompue.
Lorsque des symptômes SNC apparaissent (convulsions, dépression du SNC), les objectifs thérapeutiques suivants doivent être visés:
Maintenir l’apport d’oxygène, faire cesser les convulsions et soutenir la circulation, au besoin en utilisant en plus un masque et un masque à ballon ou en procédant à une intubation endotrachéale.
Si les crampes ne disparaissent pas spontanément en 15 à 20 secondes, il faut injecter un myorelaxant par voie i.v. Thiopental sodique 1 à 3 mg/kg en i.v. fait rapidement cesser les convulsions. Une autre possibilité consiste à administrer du diazépam 0,1 mg/kg en i.v. bien qu’il agisse lentement. Des convulsions persistantes peuvent mettre en danger la respiration et l’absorption d’oxygène par le patient. L’injection d’un relaxant musculaire (par ex. succinylcholine 1 mg/kg) fera cesser rapidement les convulsions, facilitant la respiration et permettant le contrôle de l’apport en oxygène. Dans de tels cas, une intubation endotrachéale doit être envisagée rapidement.
Si une dépression cardiovasculaire (hypotonie, bradycardie) est évidente, l’injection i.v. d’un sympathomimétique, par ex. éphedrine 5 à 10 mg, doit être administrée et si nécessaire renouvelée après 2 à 3 minutes. Chez les enfants, la posologie de l’éphedrine doit être adaptée en fonction de l’âge et du poids.
En cas de collapsus circulatoire, une réanimation cardio-pulmonaire rapide est nécessaire: un apport optimal d’oxygène, un soutien de la respiration et de la circulation ainsi qu’un traitement de l’acidose sont vitaux.

Propriétés/Effets

Code ATC: Xylocain N01BB02; Xylocain-Adrenalin N01BB52
Le chlorhydrate de lidocaïne (Xylocain) est un anesthésique local de type amide. Il est doté d’une entrée en action rapide et d’une durée d’action moyenne.
Une solution à 2% en injection épidurale a une durée d’action de 1,5 à 2 heures, et jusqu’à 5 heures en injection périphérique.
Une solution à 1% a un effet moindre sur les fibres nerveuses motrices, et la durée d’action est plus courte.
L’entrée en action et la durée d’action de l’effet anesthésiant local induit par la lidocaïne dépendent de la posologie et du lieu d’application. L’adrénaline peut prolonger la durée de l’infiltration et du bloc nerveux périphérique; son effet est moins prononcé lors d’une injection épidurale.
Tout comme d’autres anesthésiques locaux, la lidocaïne provoque un blocage réversible de la propagation de l’influx nerveux en inhibant le passage d’ions sodiques vers l’intérieur de la membrane des cellules nerveuses. On suppose la présence de récepteurs de molécules d’anesthésiques locaux dans les canaux sodiques des membranes nerveuses.
Les anesthésiques locaux peuvent avoir un effet semblable sur d’autres membranes excitables du cerveau et du myocarde.
Lorsque des quantités excessives de principe actif passent rapidement dans la circulation générale, les signes et les symptômes de toxicité apparaissent principalement au niveau du système nerveux central et du système cardiovasculaire.
Des symptômes de toxicité au niveau du système nerveux central (voir «Surdosage») précèdent habituellement les effets sur le système cardiovasculaire, car les manifestations nerveuses centrales apparaissent déjà à des concentrations plasmatiques faibles.
Des effets immédiats cardiovasculaires de l’anesthésique local sont: une conduction lente, une inotropie négative et éventuellement un arrêt cardiaque.
Des effets indirects cardiovasculaires (hypotonie, bradycardie) peuvent se manifester après une application épidurale; ils dépendent toutefois de l’étendue du blocage sympathique simultané.

Pharmacocinétique

Le taux d’absorption dépend de la dose, de la voie d’administration et de la vascularisation du lieu d’injection.
Lors de l’emploi de solutions injectables contenant de l’adrénaline, l’absorption est considérablement ralentie, bien qu’elle dépende aussi du site d’injection.
L’adjonction de 5 µg/ml d’adrénaline se traduit par une réduction de 50% de la concentration plasmatique lors d’une injection sous-cutanée, de 30% lors d’une injection épidurale et de 20% lors d’un blocage intercostal.

Distribution
La lidocaïne présente un pKde 7,9 et un coefficient de répartition huile/eau de 2,9. La liaison aux protéines plasmatiques s’élève à 65%. La lidocaïne est principalement liée à la glycoprotéine alpha-1 acide.
Le volume de distribution à l’état stationnaire est de 91 l.
La lidocaïne traverse rapidement la barrière placentaire et l’équilibre par rapport à la concentration libre est vite atteint. Chez le foetus, le taux de liaison aux protéines plasmatiques est inférieur à celui de la mère, ce qui conduit à une concentration plasmatique totale plus faible chez le foetus.
La lidocaïne passe dans le lait maternel, mais en quantité si faible qu’elle ne représente pratiquement aucun risque pour le nourrisson lorsqu’elle est utilisée à des concentrations thérapeutiques.

Métabolisme
Les principaux métabolites de la lidocaïne sont le mono-éthyl-glycine-xylidide (MEGX), le glycine-xylidide (GX), la 2,6-xylidine et la 4-hydroxy-2,6-xylidine. Le métabolisme du MEGX se fait par N-désalkylation et implique les CYP1A2 et CYP3A4. Le métabolisme de la 2,6-xylidine en 4-hydroxy-2,6-xylidine, métabolite principal dans les urines, passe par le CYP2A6.
Tout comme la lidocaïne, le MEGX déploie une activité anticonvulsive, sa demi-vie est toutefois un peu plus longue. Le GX ne possède aucune activité anticonvulsive et possède une demi-vie d’environ 10 heures.

Elimination
La lidocaïne présente une absorption complète et biphasique depuis l’espace épidural, avec des demi-vies respectives de 9,3 minutes et 82 minutes . La lente absorption limite le taux d’élimination de la lidocaïne. Cela explique que l’élimination soit plus lente après une injection épidurale qu’après une injection intraveineuse. L’absorption de la lidocaïne depuis l’espace sous-arachnoïdien est monophasique avec une demi-vie de 71 minutes.
La lidocaïne présente une clairance plasmatique totale de 0,95 l/min et une demi-vie de 1,6 heures. La clairance de la lidocaïne dépend pratiquement exclusivement du métabolisme hépatique, et varie ainsi en fonction de l’irrigation du foie et de l’activité des enzymes hépatiques.
Seuls 2% de la lidocaïne sont éliminés sous forme inchangée. Une fraction pouvant aller jusqu’à 70% se retrouve dans les urines sous forme de 4-hydroxy-2,6-xylidine.

Cinétique pour certains groupes de patients
Nouveau-nés: La demi-vie d’élimination des nouveau-nés se monte à environ le double de celle des adultes (3,2 heures), alors que la clairance est semblable (10,2 ml/min kg).

Données précliniques

Certains signes indiquent que la 2-6-xylidine, un produit du métabolisme de la lidocaïne retrouvé chez le rat, éventuellement aussi chez l’être humain, pourrait avoir des effets mutagènes. Ces informations sont issues de tests in vitro dans lesquels ce métabolite a été utilisé à des concentrations très élevées, pratiquement toxiques. Actuellement, rien n’indique que la substance mère, la lidocaïne, soit elle-même mutagène.

Cancérogénicité
Dans une étude sur la cancérogénicité menée chez le rat avec exposition trans-placentaire et traitement post-partum des animaux sur 2 ans avec des doses élevées de 2-6-xylidine, des tumeurs malignes et bénignes ont été observées, principalement dans la cavité nasale (ethmoturbinalia). La pertinence de ces observations pour l’homme n’est pas élucidée. Il est par conséquent indiqué de ne pas utiliser la lidocaïne à long terme à des posologies élevées.

Remarques particulières

La solubilité de la lidocaïne est limitée à un pH supérieur à 6,5. Cette propriété doit être prise en considération notamment lorsque la lidocaïne doit être mélangée à des solutions alcalines, par ex. des carbonates, car une précipitation peut survenir.
Lorsque des solutions contenant de l’adrénaline sont mélangées à des solutions alcalines, l’adrénaline peut se décomposer rapidement.

Stabilité
Le médicament ne doit pas être utilisé au-delà de la date de péremption figurant après la mention «EXP» sur l’emballage.

Remarques concernant le stockage
Conserver les solutions de Xylocain sans adrénaline à température ambiante (15–25 °C).
Les solutions de Xylocain avec adrénaline doivent être conservées au réfrigérateur à 2–8 °C et à l’abri de la lumière.
Ne pas congeler les solutions de Xylocain/- Adrenalin.

Délai d’utilisation des flacons à usage unique
La solution contenue dans le flacon monodose (sans agent conservateur) est destinée à l’usage unique. Après l’ouverture du flacon, jeter toute solution non utilisée.

Délai d’utilisation des flacons à usage multiple
Après l’ouverture du flacon multidose, les solutions injectables (avec agent conservateur) doivent être utilisées dans les 3 jours.

Remarques concernant la manipulation
Prendre des mesures de précaution pour éviter un contact prolongé entre des solutions d’anesthésique local et des surfaces métalliques (par ex. aiguilles ou parties métalliques de seringues). Les ions métalliques dissous, particulièrement les ions de cuivre, provoquent des irritations locales sévères (gonflements, oedèmes) sur le site d’injection et accélèrent la dégradation de l’adrénaline.
Etant donné que l’adrénaline est instable, les solutions de Xylocain contenant de l’adrénaline ne doivent pas être restérilisées.
Si des flacons à usage multiple sont utilisés, le risque de contamination microbienne est plus important qu’avec les récipients monodoses. Par conséquent, il convient d’utiliser les récipients monodoses si possible.
Si des flacons à usage multiple sont utilisés, il convient de prendre des mesures de précaution adéquates pour éviter une contamination microbienne, par exemple:
Utiliser un système d’injection stérile à usage unique.
Uutiliser une aiguille stérile neuve et une seringue stérile lors de chaque prélèvement de solution.
Éviter l’introduction de substances ou de liquides contaminés dans les flacons à usage multiple.

Numéro d’autorisation

14975, 15038 (Swissmedic).

Titulaire de l’autorisation

AstraZeneca AG, 6301 Zug.

Mise à jour de l’information

Août 2010.

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