CompositionPommade
Principes actifs: prednisoloni-21 hexanoas, cinchocaini hydrochloridum.
Excipients: octyldodecanolum, ricini oleum raffinatum, ricini oleum hydrogenatum, macrogoli 400 ricinoleas 75 mg/g, aromatica (cum hydroxycitronellalum, geraniolum, citronellolum, linaloolum, benzylis benzoas, citralum, evernia prunastri, cinnamaldehydum, 3-methyl-4-(2,6,6-trimethylcyclohex-2-en-1-yl)but-3-en-2-onum, eugenolum, benzylis salicylas, isoeugenolum).
Suppositoires
Principes actifs: prednisoloni-21 hexanoas, cinchocaini hydrochloridum.
Excipients: adeps solidus.
Indications/Possibilités d’emploiHémorroïdes, fissures anales superficielles, proctite.
Posologie/Mode d’emploiScheriproct est administré de préférence après la selle suivie d'un nettoyage de la région anale. L'amélioration est en général rapide, ce qui ne doit pas inciter à cesser prématurément le traitement. Pour éviter une rechute, il est recommandé de continuer à utiliser Scheriproct pendant au moins encore une semaine, quoique moins souvent (une application de pommade rectale par jour ou un suppositoire tous les deux jours), même lorsque les symptômes ont complètement disparu. Le traitement ne devrait pas, autant que possible, durer plus de 4 semaines.
Adultes
Pommade rectale
La pommade rectale s'applique en général 2 fois par jour, le premier jour jusqu'à 4 fois pour accélérer la suppression des troubles.
Etaler du doigt une petite quantité de pommade rectale (de la taille d'une noisette) sur les zones proches de l'anus et sur le pourtour de l'orifice anal, en forçant du bout du doigt la résistance opposée par le sphincter anal.
Si la pommade rectale doit être appliquée à l'intérieur du rectum, visser l'applicateur fourni sur le tube et, après avoir enlevé le capuchon de protection, l'introduire avec précaution dans l'anus (pour la manipulation et le nettoyage de l'applicateur, voir la rubrique «Remarques particulières/Remarques concernant la manipulation»). Puis, en opérant une légère pression sur le tube, introduire une petite quantité de pommade rectale dans le rectum.
Au début, il peut cependant être préférable d'appliquer la pommade dans le rectum à l'aide du doigt si les lésions sont fortement enflammées et par conséquent, particulièrement douloureuses. Les nodules procidents doivent être enduits d'une épaisse couche de pommade et, si possible, être remis en place avec précaution à l'aide du doigt.
Suppositoires
On administre en général 1 suppositoire par jour, que l'on introduit profondément dans le rectum; en cas de troubles intenses, appliquer le premier jour 1 suppositoire à 2 ou 3 reprises.
Population pédiatrique
Il n'existe aucune étude clinique sur l'efficacité et la sécurité de Scheriproct chez les enfants et les adolescents. L'utilisation du médicament chez ces patients est donc déconseillée.
Contre-indicationsHypersensibilité aux principes actifs ou à l'un des excipients.
Lésions d'origine tuberculeuse ou syphilitique dans la région à traiter, modifications inflammatoires de la région anale par suite d'une infection virale (vaccine/varicelle).
Mises en garde et précautionsEn cas d'infection mycosique, un traitement spécifique complémentaire est nécessaire.
Tout contact accidentel du produit avec les yeux doit être évité. Il est conseillé de se laver soigneusement les mains après usage.
Certains excipients de la pommade rectale et des suppositoires Scheriproct peuvent entraver l'effet protecteur des produits à base de latex, tels que p.ex. les préservatifs.
Pommade rectale
Ricinoléate de macrogolglycérol
L'huile de ricin polyoxyéthylénée (ricinoléate de macrogolglycérol) contenue dans la pommade rectale Scheriproct peut provoquer des réactions cutanées.
Parfum contenant des allergènes
La pommade rectale Scheriproct contient du parfum contenant les allergènes hydroxycitronellal, géraniol, citronellol, linalool, benzoate de benzyle, citral, mousse de chêne, aldéhyde cinnamique, 3-méthyl-4-(2,6,6-triméthylcyclohex-2-en-1-yl)but-3-en-2-on, eugénol, salicylate de benzyle, isoeugénol. Ces allergènes peuvent provoquer des réactions allergiques. En plus des réactions allergiques chez les patients sensibilisés, les patients non sensibilisés peuvent être sensibilisés.
InteractionsAucune étude d'interaction n'a été effectuée.
Lors d'un traitement concomitant par les inhibiteurs du CYP3A, y compris les produits contenant du cobicistat, il faut s'attendre à un risque accru d'effets secondaires systémiques, y compris une suppression surrénalienne. L'association devrait être évitée, à moins que le bénéfice ne prédomine le risque accru d'effets secondaires systémiques des glucocorticoïdes; dans ce cas, les patients doivent être surveillés de manière adéquate.
Grossesse, allaitementGrossesse
Il n'existe que des données insuffisantes concernant l'administration de la pommade rectale et des suppositoires Scheriproct pendant la grossesse.
Sauf en cas de nécessité absolue, Scheriproct ne devrait pas être employé par les femmes enceintes ou qui allaitent.
En règle générale, l'utilisation de préparations topiques à base de corticoïdes durant le premier trimestre de grossesse est contre-indiquée. Une application sur des surfaces étendues ou un usage prolongé pendant la grossesse et l'allaitement doivent en particulier être évités.
Des expérimentations chez l'animal (souris et rats) avec l'hexanoate de prednisolone ont révélé une toxicité de reproduction (cf. «Données précliniques»).
Des études épidémiologiques indiquent qu'il pourrait exister un risque accru de l'apparition de bec-de-lièvre chez le nouveau-né dont la mère a été traitée par des glucocorticoïdes pendant le premier trimestre de grossesse.
Allaitement
Il n'existe que de informations insuffisantes concernant l'excrétion de l'hexanoate de prednisolone et du chlorhydrate de cinchocaïne dans le lait maternel.
Le médicament ne doit pas être mis au contact des seins des femmes qui allaitent.
Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machinesAucune étude correspondante n'a été effectuée.
Effets indésirablesLes effets indésirables suivants ont été observés au cours des études cliniques menées avec Scheripoct. Les effets indésirables sont classés comme suit: très fréquent (≥1/10), fréquent (≥1/100, <1/10), occasionnel (≥1/1000, <1/100), rare (≥1/10 000, <1/1000), très rare (<1/10 000), fréquence inconnue (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).
Troubles du système immunitaire
Occasionnels: réactions allergiques de la peau.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Occasionnels: atrophies cutanées locales (en cas d'utilisation au-delà de 4 semaines).
L'annonce d'effets secondaires présumés après l'autorisation est d'une grande importance. Elle permet un suivi continu du rapport bénéfice-risque du médicament. Les professionnels de santé sont tenus de déclarer toute suspicion d'effet secondaire nouveau ou grave via le portail d'annonce en ligne ElViS (Electronic Vigilance System). Vous trouverez des informations à ce sujet sur www.swissmedic.ch.
SurdosageLa prise accidentelle de grandes quantités (p.ex. ingestion de plusieurs grammes de la pommade rectale ou de plusieurs suppositoires), p.ex. par des petits enfants, fait craindre en premier lieu l'apparition d'effets systémiques de l'anesthésique local chlorhydrate de cinchocaïne, effets qui peuvent aussi se manifester, en fonction de la dose absorbée, par une dépression cardiaque grave pouvant aller jusqu'à l'arrêt cardiaque, par des convulsions et une détresse respiratoire pouvant aller jusqu'à l'arrêt respiratoire.
Propriétés/EffetsCode ATC: C05AA04
Mécanisme d'action / Pharmacodynamique
Scheriproct pommade rectale et suppositoires sont des préparations topiques qui agissent à l'endroit de l'application.
La prednisolone exerce une action anti-inflammatoire, anti-allergique et antiprurigineuse. Elle fait disparaître les dilatations capillaires, les oedèmes intercellulaires et les infiltrations tissulaires de nature inflammatoire, et inhibe la néoformation de vaisseaux.
L'atténuation de la douleur par l'effet anti-inflammatoire de la prednisolone est encore renforcée par l'anesthésique local qu'est le chlorhydrate de cinchocaïne.
La diminution de la douleur facilite la défécation et permet de rompre le cercle vicieux qui s'est installé: rétention des fèces, ce qui entraîne leur durcissement, d'où de nouvelles irritations.
Efficacité clinique
Aucune information
PharmacocinétiqueLes principes actifs de la pommade rectale et des suppositoires diffusent dans les tissus enflammés où ils sont en partie absorbés, puis distribués dans la circulation générale, métabolisés et finalement éliminés. Des taux plasmatiques pharmacologiquement efficaces ne sont pas nécessaires pour atteindre un effet thérapeutique local.
Hexanoate de prednisolone
Absorption
Des études sur un modèle animal (babouin) ont montré que l'hexanoate de prednisolone est résorbé à 47–58% après administration rectale.
Distribution
Aucune information
Métabolisme
L'hexanoate de prednisolone est hydrolysé en prednisolone et en acide hexanoïque. La prednisolone est dégradée en métabolites biologiquement inactifs par le foie.
Élimination
La prednisolone non modifiée (10–25%) et ses métabolites sont éliminés par les urines.
Cinchocaïne
Absorption
On ignore le taux d'absorption de la cinchocaïne.
Distribution
Aucune information
Métabolisme
Après résorption, la cinchocaïne est convertie en différents métabolites par biotransformation hépatique. Les processus les plus importants à cet égard sont la déséthylation oxydative de la fonction diéthylamine, l'hydroxylation et la dégradation oxydative de la chaîne butyloxy ainsi que la formation d'autres métabolites polaires non identifiés.
Élimination
La cinchocaïne est presque complètement éliminée sous la forme de ses métabolites par les urines.
Données précliniquesLes réactions d'intolérance connues des anesthésiques locaux puissants ne sont pas à craindre avec Scheriproct au vu des faibles quantités de chlorhydrate de cinchocaïne biodisponibles après application locale répétée à la dose thérapeutique nécessaire.
Embryotoxicité
Des études d'embryotoxicité avec Scheriproct ont donné les résultats typiquement observés pour les glucocorticoïdes, à savoir l'induction d'effets embryolétaux et/ou tératogènes dans des systèmes de test appropriés.
On ne possède pas de données expérimentales chez l'animal ni de données épidémiologiques permettant d'évaluer le risque d'effets délétères pour l'embryon du chlorhydrate de cinchocaïne. Par analogie avec des anesthésiques locaux de structure et d'effet apparentés du type amide, il n'y a pas lieu de craindre d'effets toxiques pour l'embryon humain après administration topique de Scheriproct à la dose requise pour le traitement.
Des tests de la prednisolone dans un système bactérien conçu pour l'identification de mutations géniques ont mis en évidence un faible potentiel génotoxique. En revanche, les tests de mutations géniques sur des cellules de mammifères publiés dans la littérature n'ont donné que des résultats négatifs. Étant donné qu'on ne possède aucun indice d'effet génotoxique pour l'une des classes de glucocorticoïdes, on ne s'attend pas à ce que la prednisolone présente un tel effet. Sur la base des résultats des tests de mutagénicité in vitro et in vivo chez les bactéries et les cellules de mammifères, le chlorhydrate de cinchocaïne est considéré non génotoxique.
Dans des études de tumorigénicité chez le rat, la prednisolone a induit une hausse de l'apparition de tumeurs hépatiques. En revanche, d'autres études de tumorigénicité sur des rongeurs se sont conclues sur une absence d'effet tumorigène, voire même une incidence inférieure de tumeurs après administration de prednisolone ou de prednisone. Les études épidémiologiques réalisées jusqu'ici n'ont indiqué aucun lien de causalité entre le traitement par des glucocorticoïdes et une hausse de l'apparition de tumeurs chez l'être humain. Aucune étude spécifique de tumorigénicité n'a été effectuée avec le chlorhydrate de cinchocaïne. Dans l'état actuel des connaissances, ni la structure, ni le mécanisme pharmacologique, ni les résultats d'études de tolérance chez l'animal après administration répétée n'indiquent l'existence d'un potentiel tumorigène.
Aucune étude visant à identifier un éventuel effet sensibilisant de Scheriproct ou de ses principes actifs n'a été effectuée.
D'après les indications correspondantes issues d'annonces spontanées et de la littérature, les cas isolés de réactions cutanées allergiques observés après utilisation de Scheriproct peuvent être dus aussi bien aux principes actifs qu'à des composants formant la base du médicament. Il n'existe toutefois pas de risque d'effet sensibilisant au-delà de l'apparition de cas isolés.
Remarques particulièresConservation
Le médicament ne peut être utilisé au-delà de la date figurant après la mention «EXP» sur l'emballage.
Remarques concernant le stockage
Ne pas conserver Scheriproct pommade rectale à plus de 25 °C. Conserver Scheriproct suppositoires au réfrigérateur (2–8 °C). Conserver hors de la portée des enfants.
Remarques concernant la manipulation
Manipulation de l'applicateur:
Ne pas utiliser l'applicateur s'il est endommagé. Visser complètement l'applicateur sur le tube et enlever le capuchon de protection. Après chaque utilisation, nettoyez l'extérieur de l'applicateur au moyen d'un essuie-tout, puis éliminer la pommade restante dans l'applicateur avec un coton-tige et le nettoyer à nouveau avec un essuie-tout. Ensuite, rincer l'applicateur pendant une minute sous l'eau chaude et sécher l'extérieur au moyen d'un essuie-tout.
Numéro d’autorisation24137, 24138 (Swissmedic).
PrésentationScheriproct pommade rectale 10 g avec un applicateur réutilisable. (B)
Scheriproct pommade rectale 30 g avec un applicateur réutilisable. (B)
Scheriproct suppositoires 12. (B)
Titulaire de l’autorisationMedius AG, 4132 Muttenz
Mise à jour de l’informationJanvier 2024.
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