Grossesse, AllaitementLe cyclophosphamide traverse la barrière placentaire. Le traitement au cyclophosphamide a un effet génotoxique et peut causer des dommages au fœtus s’il est administré aux femmes enceintes.
S’il y a une indication vitale au traitement d’une patiente, une consultation médicale ayant pour but une interruption de grossesse est d’une nécessité absolue pendant le 1er trimestre de la grossesse.
Après le 1er trimestre de la grossesse, si le traitement est urgent et ne peut pas être reporté, on ne doit entreprendre la chimiothérapie qu’après avoir expliqué à la patiente qu’il existe un risque minime, mais non exclu, de malformation.
Des malformations ont été rapportées chez des enfants nés de mères traitées au cyclophosphamide pendant le premier trimestre de la grossesse. Toutefois, on a également rapporté la naissance d’enfants sans malformations de mères exposées pendant le premier trimestre. Une exposition au cyclophosphamide in utero peut entraîner une fausse couche, un retard de la croissance fœtale, et des effets fœtotoxiques se manifestant dans le nouveau-né, entre autres sous forme de leucopénie, anémie, pancytopénie, hypoplasie grave de la moelle osseuse et gastroentérite.
Les femmes ne doivent pas tomber enceintes pendant le traitement par cyclophosphamide. Les femmes en âge de procréer doivent utiliser une méthode contraceptive fiable pendant le traitement et jusqu’à 6 mois après celui-ci. Si une grossesse survient néanmoins pendant le traitement, il faut avoir recours à un conseil génétique.
Le traitement par cyclophosphamide peut endommager le patrimoine génétique chez l’homme. En conséquence, les hommes ne devront pas procréer pendant le traitement ni jusqu'à 6 mois après l’arrêt du traitement et éventuellement consulter un généticien. Il est conseillé aux hommes traités par cyclophosphamide d’envisager une cryoconservation de sperme.
Les patients de sexe masculin et féminin en âge de procréer doivent utiliser une méthode contraceptive pendant le traitement et jusqu’à 6 mois au moins après l’arrêt du traitement.
Le cyclophosphamide passant dans le lait maternel, il ne faut pas allaiter pendant le traitement. On a rapporté des cas de neutropénie, thrombocytopénie, faible taux d’hémoglobine et diarrhée chez les enfants allaités par femmes traitées au cyclophosphamide.
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