OEMédCompositionPrincipe actif: Amitriptylini hydrochloridum.
Excipients: Color.: E 132 (comprimés à 10 mg), E 104, E 172 (comprimés à 25 mg), E 110 (comprimés à 75 mg), Excipiens pro compresso.
Forme galénique et quantité de principe actif par unitéComprimés à 10 mg, 25 mg et 75 mg d’Amitriptylini hydrochloridum.
Indications/Possibilités d’emploiTryptizol est recommandé pour le traitement des dépressions.
Posologie/Mode d’emploiLe traitement doit être instauré avec des doses faibles, qui doivent ensuite être augmentées graduellement, sous une surveillance étroite de la réponse clinique et de la survenue éventuelle de signes d’intolérance.
Posologie lors de dépressions
Habituellement, la dose de 75 mg de Tryptizol par jour suffit (répartie en plusieurs doses). Si nécessaire, la dose journalière totale peut être portée à 150 mg/j. Les doses seront augmentées de préférence en fin d’après-midi et/ou avant le coucher. L’effet sédatif se manifeste habituellement rapidement. L’effet antidépresseur peut se manifester en l’espace de trois à quatre jours; toutefois, il est également possible que l’effet complet ne se déploie qu’au bout de 30 jours.
Chez les patients traités en ambulatoire, il est également possible d’instaurer le traitement avec 50 à 100 mg/jour de Tryptizol, de préférence le soir ou avant le coucher. Si nécessaire, cette dose peut être augmentée de 25 à 50 mg par jour jusqu’à une dose totale de 150 mg.
Instaurer le traitement avec un comprimé à 75 mg, de préférence le soir ou au moment du coucher, et, si nécessaire, augmenter la dose avec les comprimés à 25 mg, également à administrer le soir.
Posologie pour les patients hospitalisés
Au début, une dose de 100 mg par jour peut s’avérer nécessaire. La dose peut, si nécessaire, être augmentée lentement et portée à 200 mg par jour. Dans de rares cas, une dose de 300 mg par jour au maximum peut s’avérer nécessaire chez des patients hospitalisés.
Posologie chez les patients âgés
Généralement, des doses plus faibles sont recommandées pour ces patients. Chez des patients âgés qui ne tolèrent pas des doses plus élevées, une dose de 50 mg par jour peut s’avérer suffisante. La dose journalière nécessaire peut être administrée soit en plusieurs doses, soit sous la forme d’une dose unique, à prendre de préférence le soir ou avant le coucher.
Dose d’entretien chez les adultes traités en ambulatoire
La dose d’entretien habituelle se situe entre 50 et 100 mg de Tryptizol par jour. Durant un traitement d’entretien, la dose totale peut être administrée ou prise sous la forme d’une dose unique, de préférence le soir ou avant le coucher. Lorsqu’une amélioration satisfaisante a été obtenue, la dose doit être réduite jusqu’à la dose la plus faible assurant un soulagement des symptômes. Il vaut la peine de maintenir le traitement d’entretien pendant trois mois ou plus, afin d’atténuer le risque de rechute.
Enfants et adolescents de moins de 18 ans
Tryptizol n’a pas été étudié chez les patients de moins de 18 ans et ne peut donc pas être recommandé pour le traitement de ce groupe de patients.
Contre-indicationsL’amitriptyline est contre-indiquée chez des patients présentant une hypersensibilité connue vis-à-vis de ce médicament. Tryptizol et les inhibiteurs de la monoamine-oxydase ne doivent pas être administrés en même temps. Des crises hyperpyrétiques, des convulsions graves et des décès sont survenus chez des patients ayant reçu simultanément un antidépresseur tricyclique et un inhibiteur de la monoamine-oxydase. Lorsque l’on envisage de substituer l’amitriptyline à un inhibiteur de la monoamine-oxydase, il faut cesser l’administration de ce dernier au moins 14 jours avant le début du traitement au Tryptizol. Ensuite, le traitement à l’amitriptyline sera instauré avec prudence et les doses seront augmentées graduellement, jusqu’à l’obtention de la réponse optimale.
L’amitriptyline est contre-indiquée chez les patients prenant du cisapride car il existe un risque d’interactions cardiaques indésirables, y compris des allongements de l’intervalle QT, des arythmies et des troubles de la conduction (voir sous «Interactions»).
L’amitriptyline est contre-indiquée lors d’intoxications aiguës à l’alcool, aux barbituriques et aux opiacés (voir sous «Interactions»).
Il est déconseillé d’administrer ce médicament dans la phase de récupération immédiatement consécutive à un infarctus du myocarde. L’amitriptyline est contre-indiquée lors d’un syndrome du QT long congénital, de rétention urinaire aiguë, de sténose du pylore, d’iléus paralytique et de glaucome à angle étroit non traité.
Mises en garde et précautionsUne dépression s’accompagne d’une hausse du risque d’idées suicidaires, d’automutilations et de suicides. De même, les idées suicidaires et les comportements suicidaires peuvent se renforcer sous un traitement antidépresseur. En examinant les données d’études contrôlées, on a trouvé le risque le plus élevé au début du traitement et en général chez les enfants et les adolescents.
Une méta-analyse d’études contrôlées contre placebo sur l’utilisation d’antidépresseurs chez les adultes souffrant de troubles psychiatriques a révélé chez les patients de moins de 25 ans un risque accru d’idées et comportements suicidaires sous antidépresseurs versus placebo.
C’est pourquoi il convient de surveiller étroitement l’apparition de signes d’une aggravation de la dépression, en particulier d’un comportement suicidaire ou d’une tension nerveuse ou agitation psychomotrice chez les patients traités aux antidépresseurs, surtout au début du traitement et lors d’un changement de la posologie. Après la fin du traitement, les patients doivent également bénéficier d’une surveillance étroite. En effet, de tels symptômes peuvent apparaître aussi bien comme signes d’un sevrage que d’un début de rechute.
Les proches du patient doivent être informés de ce risque et recevoir des instructions sur le comportement approprié dans des situations suspectes.
Un traitement antidépresseur n’est pas une mesure adéquate pour éviter une hospitalisation pour mise en danger de soi. Surtout au début du traitement, on prescrira la plus petite boîte appropriée pour le traitement afin d’éviter que le patient risque de se mettre en danger.
D’autres diagnostics psychiatriques que la dépression peuvent également s’accompagner d’un comportement suicidaire plus marqué. C’est pourquoi il faut respecter les mêmes mesures de précaution que dans le traitement d’une dépression.
L’amitriptyline doit être administrée avec prudence aux patients ayant des antécédents de crises convulsives ou aux patients présentant des troubles de la fonction hépatique et, en raison de son action de type atropine, aux malades ayant souffert dans le passé d’une rétention urinaire, ainsi qu’en présence d’un glaucome à angle étroit ou d’une hypertension intraoculaire traités. Chez les patients atteints d’un glaucome à angle étroit, même des doses moyennes peuvent déclencher une attaque.
On dispose d’un rapport sur un cas de décès par dysrythmie, survenu 56 heures après un surdosage à l’amitriptyline.
Tryptizol devrait être arrêté, si possible, quelques jours avant la date prévue pour une intervention chirurgicale.
Des cas d’hyperpyrexie survenus lors de l’administration simultanée d’antidépresseurs tricycliques et d’anticholinergiques ou de neuroleptiques ont été rapportés, surtout par des journées chaudes.
Un syndrome similaire au syndrome neuroleptique malin, potentiellement mortel, apparu en association avec la prise de Tryptizol, a été rapporté (voir sous «Effets indésirables»).
Affections cardio-vasculaires
Les patients souffrant de troubles cardio-vasculaires devront être suivis attentivement. Des cas d’arythmies, de modifications de l’ECG (prolongement de l’intervalle QT), une tachycardie sinusale et un allongement du temps de conduction ont été observés sous des antidépresseurs tricycliques, y compris l’amitriptyline, surtout lorsqu’ils sont administrés à fortes doses. Des cas d’infarctus du myocarde et d’apoplexie ont été rapportés sous des médicaments de ce groupe. Médicaments susceptibles de prolonger l’intervalle QT (voir sous «Interactions»).
Maladies endocriniennes
Une surveillance étroite est requise lorsque l’amitriptyline est administrée à des patients atteints d’une hyperthyroïdie ou qui prennent une médication destinée à traiter les troubles de la glande thyroïde.
Troubles du SNC
Lorsque l’amitriptyline est utilisée pour traiter la composante dépressive d’une schizophrénie, les symptômes psychotiques peuvent s’aggraver. Chez les patients dépressifs soumis à un traitement antidépresseur, il peut occasionnellement se manifester des symptômes maniaques sous le traitement aux antidépresseurs. Les délires paranoïdes (avec ou sans manifestations d’agressivité) peuvent être amplifiés. En présence de chacune de ces situations, il est recommandé de diminuer la dose d’amitriptyline ou d’administrer un antipsychotique.
Après la fin du traitement, les patients doivent également bénéficier d’une surveillance étroite. En effet, des symptômes tels qu’aggravation de la dépression, comportement suicidaire, tension nerveuse et/ou acathisie (agitation intérieure, agitation psychomotrice) peuvent apparaître aussi bien comme signes d’un sevrage que d’un début de rechute.
Enfants et adolescents de moins de 18 ans
Tryptizol ne doit pas être utilisé pour le traitement de patients de moins de 18 ans.
Symptômes de sevrage: Voir sous «Effets indésirables».
L’administration des comprimés de Tryptizol à 75 mg à des patients présentant des réactions d’hypersensibilité vis-à-vis des colorants azoïques, de l’acide acétylsalicylique et d’autres inhibiteurs des prostaglandines requiert une prudence particulière.
Lactose: Tryptizol contient du lactose. Les patients présentant maladie héréditaire rare telle qu’une intolérance au galactose, un déficit sévère en lactase ou une malabsorption du lactose ne doivent pas prendre les comprimés Tryptizol.
InteractionsLes inhibiteurs de la monoamine-oxydase et Tryptizol ne doivent pas être administrés en même temps. Les inhibiteurs de la MAO doivent être arrêtés 14 jours avant le début d’un traitement au Tryptizol (voir sous «Contre-indications»).
Autres antidépresseurs
Des réactions indésirables survenues suite à l’administration simultanée d’amitriptyline et d’autres antidépresseurs ayant des modes d’action différents ont été rapportées. En conséquence, il ne faut jamais administrer l’amitriptyline en même temps que d’autres antidépresseurs sans être parfaitement informé des possibilités de potentialisation et de l’activité pharmacologique des deux médicaments en question.
Lors d’un remplacement direct de l’amitriptyline par la protriptyline ou vice-versa, aucun effet indésirable n’a été signalé.
Cisapride
L’administration simultanée de médicaments qui prolongent l’intervalle QT (p.ex. anti-arythmiques des classes IA ou III, cisapride, antibiotiques, antipaludiques, antihistaminiques, neuroleptiques), qui provoquent une hypokaliémie (p.ex. certains diurétiques) ou qui inhibent la dégradation hépatique de l’amitriptyline (p.ex. antifongiques dérivés de l’imidazole) est à éviter (voir sous «Mises en garde et précautions»).
Médicaments métabolisés par le cytochrome P450 2D6 ou qui influencent le métabolisme par ce dernier
L’administration simultanée de médicaments qui inhibent le cytochrome P450 2D6 (p.ex. les ISRS comme la fluoxétine, la sertraline, la fluvoxamine, la paroxétine, la quinine, la cimétidine) et les ISRS qui sont des substrats du P450 2D6 (autres antidépresseurs, phénothiazines et antiarythmiques du type 1C, comme la propafénone et le flécaïnide) peut imposer la prescription de doses plus faibles que les doses habituelles, aussi bien en ce qui concerne l’antidépresseur tricyclique que l’autre médicament. Lorsque l’un de ces médicaments est arrêté dans une association, il peut être nécessaire d’augmenter la dose de l’antidépresseur tricyclique. Des augmentations du taux d’amitriptyline ont également été constatées sous l’inhibiteur de protéase ritonavir.
Substances qui induisent le cytochrome P450: Bien que l’amitryptiline soit métabolisée par l’intermédiaire du P450 2D6, des études in vitro ont montré que les enzymes P450 3A4, 2C19 et 1A2 sont également impliquées dans le métabolisme de l’amitryptiline. Des études cliniques ont montré qu’aussi bien les inducteurs que les inhibiteurs du P450 3A4 sont susceptibles de modifier les taux d’amitriptyline. Les inhibiteurs du P450 3A4 tels que le kétoconazole, le ritonavir, etc. peuvent augmenter le taux plasmatique et, par conséquent, l’effet de l’amitryptiline. En outre, des inducteurs enzymatiques tels que la carbamazépine, la phénytoïne, l’hypericum, etc. peuvent renforcer le métabolisme et par conséquent entraîner une diminution de l’efficacité. La prudence est de mise chez les patients recevant des inhibiteurs ou des inducteurs des enzymes P450.
Guanéthidine/clonidine
L’amitriptyline peut bloquer l’effet hypotenseur de la guanéthidine et de la clonidine ou d’autres substances exerçant un effet similaire.
Anticholinergiques/sympathicomimétiques
Si l’amitriptyline est administrée en même temps que des anticholinergiques ou des sympathicomimétiques (y compris l’adrénaline associée à des anesthésiques locaux), il convient de surveiller de près le patient et d’ajuster la posologie avec soin. Chez les patients qui reçoivent des antidépresseurs tricycliques en association avec des médicaments de la classe des anticholinergiques, il peut se produire un iléus paralytique.
L’amitriptyline peut renforcer l’effet de sympathicomimétiques tels que l’adrénaline, la noradrénaline et la phényléphrine.
Médicaments dépresseurs du SNC
L’amitriptyline peut renforcer l’effet de l’alcool et des barbituriques ainsi que celui d’autres dépresseurs du SNC.
La prudence est de mise chez les patients recevant simultanément des doses élevées d’éthchlorvynol. Des cas de deliriums passagers ont été observés chez des patients traités avec 1 g d’éthchlorvynol et des doses situées entre 75 et 150 mg de Tryptizol.
Dérivés de la coumarine
L’amitriptyline peut influencer l’effet de dérivés de la coumarine (p.ex. la phenprocoumone). Lorsque l’amitriptyline et la coumarine sont prises en même temps, un contrôle continu du temps de prothrombine s’impose.
Analgésiques
Les antidépresseurs tricycliques peuvent augmenter le risque de crises de convulsions chez des patients prenant en même temps du tramadol.
Syndrome sérotoninergique
Des cas de syndrome sérotoninergique (altération des capacités de perception, modification du comportement, modification de la fonction autonome du SNC et de l’activité neuromusculaire) ont été rapportés sous l’amitriptyline lorsque cette dernière a été prise en même temps que d’autres médicaments renforçant l’effet de la sérotonine.
Disulfirame
Des cas de delirium ont été observés lorsque l’amitriptyline et le disulfirame ont été administrés en même temps.
Thérapie par électrochocs
L’emploi simultané d’amitriptyline et d’une thérapie par électrochoc peut entraîner une augmentation des risques associés au traitement. Un tel traitement devrait être réservé aux patients pour lesquels il s’avère indispensable.
Grossesse/AllaitementOn ne dispose pas d’expérience suffisante sur l’emploi de l’amitriptyline durant la grossesse. Des études d’expérimentation animale ont montré que l’amitriptyline à des doses élevées est toxique pour la reproduction (voir sous «Données précliniques»). Le risque potentiel pour l’être humain n’est pas connu. L’amitriptyline ne doit pas être utilisée durant la grossesse, en particulier durant le premier et le dernier trimestre, à moins qu’elle ne soit indispensable. Après l’administration de doses élevées d’antidépresseurs avant l’accouchement, des symptômes de sevrage sous la forme de troubles de la fonction cardiaque et respiratoire, de troubles de l’élimination d’urine et de selles ainsi que de l’agitation ont été observés chez les nouveau-nés.
L’amitriptyline et ses métabolites passent dans le lait maternel (rapport lait/plasma de 1 environ). C’est pourquoi l’amitriptyline ne devrait pas être utilisée en période d’allaitement. En cas d’indication stricte, la mère doit sevrer son enfant.
Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machinesCe médicament peut altérer les capacités de réaction chez certains patients. La conduite d’un véhicule ou l’exercice d’autres activités dans le cadre desquelles une attention réduite pourrait constituer un risque sont à éviter.
Effets indésirablesDe nombreux effets secondaires reposent sur l’effet anticholinergique du principe actif et peuvent souvent être contrôlés par un ajustement des doses.
Les plus fréquents sont la somnolence (env. 20%), la fatigue et les troubles de l’accommodation (env. 10%).
Quelques effets secondaires, apparaissant aussi bien sous Tryptizol que sous d’autres antidépresseurs tricycliques, sont décrits ci-après:
Troubles de la circulation sanguine et lymphatique
Rare: agranulocytose, aplasie médullaire, éosinophilie, leucopénie, thrombocytopénie.
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Occasionnel: prise de poids.
Rare: manque d’appétit, perte de poids.
Troubles psychiatriques
Occasionnel: anxiété, états confusionnels, hallucinations, désorientation, agression, états d’excitation, hypomanie, augmentation ou diminution de la libido, insomnie, manie, cauchemars, agitation.
Rare: hallucinations (surtout chez les patients atteints de schizophrénie).
Troubles du système nerveux
Occasionnel: ataxie, troubles de la concentration, obnubilation, vertiges, troubles du sommeil, céphalées, troubles de la coordination, sensation d’engourdissement, paresthésies, syncope, fourmillements, tremblement, troubles du langage.
Rare: altérations du tracé de l’EEG, coma, dysarthrie, symptômes extrapyramidaux, y compris mouvements involontaires et dyskinésie tardive, neuropathie périphérique, convulsions, accident vasculaire cérébral.
Troubles oculaires
Occasionnel: vision trouble, mydriase, augmentation de la pression intraoculaire.
Troubles de l’oreille et du conduit auditif
Rare: tinnitus.
Troubles cardiaques
Occasionnel: palpitations, tachycardie, bloc AV, modifications de l’ECG (prolongation de l’intervalle QT, ondes T plates ou inversées).
Rare: arythmie, bloc cardiaque, infarctus du myocarde. Une insuffisance cardiaque préexistante peut s’aggraver.
Troubles vasculaires (voir également troubles du système nerveux)
Occasionnel: hypotension orthostatique.
Rare: hypertension artérielle.
Troubles gastro-intestinaux
Occasionnel: constipation, sécheresse buccale, troubles épigastriques, nausées, iléus paralytique, stomatite, vomissements, perception gustative inhabituelle.
Rare: glossophytie, diarrhée, tuméfaction des glandes parotides, caries dentaires.
Troubles hépato-biliaires
Rare: hépatite (y compris modifications de la fonction hépatique et jaunisse).
Troubles musculosquelettiques, du tissu conjonctif et des os
Occasionnel: faiblesse.
Troubles cutanés et des tissus sous-cutanés
Occasionnel: éruption cutanée, oedème facial et lingual (angiooedème).
Rare: alopécie, photosensibilité, prurit, purpura, urticaire.
Troubles rénaux et urinaires
Occasionnel: envies fréquentes d’uriner.
Rare: dilatation des voies urinaires, rétention urinaire.
Troubles des organes de reproduction et des seins
Occasionnel: impuissance.
Rare: augmentation de volume des seins chez la femme, galactorrhée, tuméfaction testiculaire et gynécomastie.
Troubles généraux
Occasionnel: oedème, transpiration abondante.
Rare: hyperpyrexie.
Investigations
Rare: élévation ou chute de la glycémie, syndrome de sécrétion inappropriée de l’ADH (hormone antidiurétique).
Symptômes de sevrage
Un brusque arrêt du traitement après une administration prolongée peut provoquer des nausées, des céphalées et des malaises. Il a été rapporté que lors d’une réduction progressive de la dose, des symptômes passagers pouvant inclure de l’excitabilité, de l’agitation, des rêves étranges et des troubles du sommeil pouvaient survenir en l’espace de deux semaines. Dans de rares cas, des signes de manie ou d’hypomanie ont été observés 2 à 7 jours après l’arrêt d’un traitement au long cours par des antidépresseurs tricycliques.
Le colorant azoïque E110 (jaune orangé S) présent dans les comprimés à 75 mg de Tryptizol peut provoquer des réactions d’hypersensibilité sur la peau et les organes respiratoires, en particulier chez des patients atteints d’asthme, d’urticaire chronique ou présentant une hypersensibilité vis-à-vis d’anti-rhumatismaux non stéroïdiens.
Rapports de post-marketing
Dans de très rares cas, un syndrome similaire au syndrome neuroleptique malin (SNM) est apparu au début du traitement ou lors d’une augmentation de la dose de Tryptizol, indépendamment d’une éventuelle prise simultanée d’autres médicaments qui provoquent un SNM.
Les symptômes du SNM comprennent:
– des troubles moteurs extrapyramidaux tels qu’akinésie, rigidité, rigidité musculaire extrême, hyporéflexie et tremblements;
– des troubles végétatifs tels que fièvre, transpiration excessive, tachycardie, tachypnée, incontinence urinaire ou rétention urinaire;
– des troubles psychiques tels que confusion mentale, obnubilation;
– des résultats de laboratoire anormaux, comme des élévations extrêmes de la CK et des transaminases, une myoglobinurie (lors de rhabdomyolyse), une leucocytose, une acidose métabolique;
– éventuellement une défaillance rénale aiguë.
Les troubles de la conscience, la rigidité musculaire et la fièvre peuvent s’aggraver rapidement.
C’est pourquoi le SNM doit être traité au service des urgences. La principale mesure et le traitement causal lors d’un SNM sont l’arrêt du médicament ayant déclenché le SNM.
Des idées suicidaires et un comportement suicidaire ont été rapportés pendant le traitement par Tryptizol et peu après l’arrêt du traitement (voir «Mises en garde et précautions»).
Effet de classe
Des études épidémiologiques incluant essentiellement des patients de 50 ans ou plus âgés ont révélé un risque accru de fractures sous ISRS (inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine) et sous ATC (antidépresseurs tricycliques). Le mécanisme à l’origine de ce risque est inconnu.
SurdosageDes surdosages avec cette classe de substances peuvent provoquer des décès. Lors d’un surdosage volontaire aux antidépresseurs tricycliques, il arrive souvent que les patients aient pris plusieurs substances en même temps, y compris de l’alcool. Le traitement du surdosage est complexe et doit être continuellement adapté. On recommande au médecin de prendre contact avec un centre toxicologique, afin de s’informer sur le traitement actuellement préconisé. Les signes et les symptômes de l’intoxication se développent rapidement après des surdosages aux antidépresseurs tricycliques; c’est pourquoi une surveillance à l’hôpital doit être instaurée dans les plus brefs délais.
Manifestations
Les manifestations critiques comprennent: troubles du rythme cardiaque, hypotension artérielle sévère, convulsions, dépression du SNC, y compris coma. Des modifications de l’ECG, en particulier modifications dans l’axe ou la largeur du QRS ou allongement de l’intervalle QT, sont des indices cliniques significatifs de l’intoxication par des antidépresseurs tricycliques.
D’autres signes de surdosages sont: confusion mentale, altération des capacités de concentration ou hallucinations visuelles temporaires, pupilles dilatées, excitabilité, hyperréflexie, stupeur, somnolence, rigidité musculaire, vomissements, hypothermie, hyperpyrexie ou l’un des symptômes cités sous «Effets indésirables».
Traitement
Un ECG doit être réalisé immédiatement et une surveillance de la fonction cardiaque doit être instaurée. Assurer la respiration du patient, poser une voie intraveineuse et commencer la détoxication gastro-intestinale. L’observation devrait durer au moins six heures et comprendre la surveillance des fonctions cardiaques et le contrôle de l’apparition de signes d’une dépression du SNC, d’une dépression respiratoire, d’une hypotension artérielle, de troubles du rythme cardiaque et/ou de blocs de conduction ainsi que de crises convulsives. Si des signes d’intoxication apparaissent durant cette période, une surveillance prolongée s’impose. Il existe des rapports de cas de patients ayant présenté des troubles mortels du rythme cardiaque longtemps après le surdosage. Ces patients présentaient les signes cliniques d’une intoxication significative avant le décès et n’avaient généralement pas bénéficié d’une détoxication gastro-intestinale suffisante. La surveillance des taux plasmatiques ne devrait pas être le facteur décisif pour le traitement.
Détoxication gastro-intestinale
Lors d’une intoxication avec des doses élevées d’antidépresseurs tricycliques, une décontamination primaire au charbon actif ou une vidange gastrique sont indiquées dans l’espace des premières heures après la prise de préparations à libération non retardée. En raison du potentiel convulsif élevé, le charbon actif est préférable au lavage gastrique. Lors d’intoxications sévères ou d’une altération des réflexes protecteurs, le patient sera intubé au préalable. La méthode de décontamination de premier choix pour les préparations à libération retardée est la vidange gastrique orthograde au moyen d’une solution de polyéthylène glycol équilibrée en électrolytes (p.ex. la solution de Fordtran). Pour accélérer l’élimination (décontamination secondaire), des administrations répétées par voie orale de charbon actif peuvent éventuellement être efficaces en cas de surdosage de certains antidépresseurs tricycliques. L’hémodialyse est inefficace lorsqu’elle est utilisée à des fins de décontamination secondaire. Les vomissements provoqués sont contre-indiqués.
Système cardio-vasculaire
En cas d’hypertension artérielle et/ou d’arythmies ventriculaires avec augmentation de l’espace du complexe QRS dans l’ECG (>100 msec), un traitement au bicarbonate de sodium (1 mmol/kg) sous forme de bolus ou de perfusion brève (5 min) est indiqué. Ce traitement peut être répété jusqu’à ce que la pression artérielle augmente et que les modifications de l’ECG s’améliorent, mais au maximum jusqu’à un pH artériel de 7,55. L’administration supplémentaire de lidocaïne par voie intraveineuse peut éventuellement être indiquée. En cas de bradycardie, il convient de poser un pace-maker provisoire. Lors de tachycardie ventriculaire polymorphe du type torsades de pointe: administration de 0,5 à 1,5 g de sulfate de magnésium par voie intraveineuse sous forme d’injection unique.
SNC
Chez les patients présentant une dépression du SNC et/ou une insuffisance respiratoire, une intubation est recommandée à un stade précoce. En effet, l’état peut se détériorer rapidement. L’hyperventilation pour augmenter le pH artériel n’est indiquée que si du bicarbonate n’est pas administré en même temps (risque d’alcalose). Les crises convulsives doivent être contrôlées par l’administration de benzodiazépines. L’administration de pyridostigmine ou de physostigmine pour le traitement de symptômes périphériques et centraux anticholinergiques est contre-indiquée en raison des effets cardiaques.
Suivi psychiatrique
Le surdosage étant souvent intentionnel, les patients risquent de faire d’autres tentatives de suicide durant la convalescence. Des soins psychiatriques pourraient être indiqués.
Traitement d’enfants
En principe, le traitement d’un surdosage est comparable chez les enfants et les adultes. Il est fortement recommandé au médecin de prendre contact avec le centre local d’informations toxicologiques, afin d’obtenir des indications précises concernant le traitement d’enfants.
Propriétés/EffetsCode ATC: N06AA09
Tryptizol est un antidépresseur hautement efficace, possédant des propriétés sédatives. Le mode d’action exact chez l’homme n’est pas connu.
PharmacocinétiqueAprès administration orale, l’amitriptyline est rapidement et pratiquement entièrement absorbée. Les concentrations plasmatiques maximales sont atteintes dans les 2 à 12 heures qui suivent l’administration orale.
Distribution
La liaison aux protéines plasmatiques est de l’ordre de 96%.
L’amitriptyline et son métabolite actif, la nortriptyline, sont éliminées dans le lait maternel et traversent la barrière hémato-encéphalique.
Métabolisme
Le métabolisme est exclusivement hépatique; l’amitriptyline est totalement dégradée par N-déméthylation en nortriptyline, avec une demi-vie d’environ 20 heures. Elle est ensuite dégradée par hydroxylation en métabolites éliminés sous forme glycuronoconjuguée ou de conjugués sulfates. La nortriptyline, le métabolite N-déméthylé, est pharmacologiquement active.
Élimination
L’élimination de l’amitriptyline est en premier lieu rénale et se fait principalement sous la forme de ses métabolites, glycurono-conjugués ou sulfato-conjugués.
La demi-vie d’élimination est de l’ordre de 20 heures pour l’amitriptyline et de 30 heures pour la nortriptyline.
Données précliniquesL’amitriptyline n’a été contrôlée qu’insuffisamment du point de vue d’éventuels effets mutagènes. Les études réalisées jusqu’ici n’ont pas fourni d’indice d’un potentiel mutagène significatif pour l’emploi. Aucune étude à long terme portant sur un éventuel potentiel tumorigène n’a été réalisée.
Au cours d’études sur la toxicité pour la reproduction, des effets foetotoxiques et tératogènes ont été observés chez des hamsters et des lapins après l’administration de doses très élevées, dans certains cas toxiques pour la mère.
Des études d’expérimentation animale avec d’autres antidépresseurs ont fourni des indices de troubles du comportement chez les descendants exposés en période prénatale. On ne dispose pas de données à ce sujet pour l’amitriptyline.
Remarques particulièresLe médicament ne peut être utilisé au-delà de la date indiquée sur le récipient avec la mention «EXP».
Remarques concernant le stockage
Tenir à l’abri de la lumière et de l’humidité, à température ambiante (15–25 °C).
Numéro d’autorisation27549 (Swissmedic).
Titulaire de l’autorisationMSD Merck Sharp & Dohme AG, Lucerne.
Mise à jour de l’informationJuillet 2010.
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