Glucocorticoïde synthétique Composition1 ampoule contient:
Principe actif: Prednisoloni-21-acetas 10 mg aut 25 mg.
Excipients: Lidocaini hydrochloridum 5 mg, Natrii chloridum, Polysorbatum 85, Sorbitani oleas, Methylhydroxypropylcellulosum, Conserv.: E 218 1 mg; Aqua q.s. ad suspensionem pro 1 ml.
Propriétés/EffetsLes effets multiples des glucocorticoïdes servent à l'adaptation physiologique de l'organisme aux situations de stress. Le spectre d'action comprend des effets catabolisants, diabetogènes, anti-inflammatoires, immunosuppresseurs (anti-allergiques), antiproliférateurs, hématologiques, centraux et minéralocorticoïdes. Certains effets désirés pour la thérapie ne sont atteints qu'à partir de doses d'importance non-physiologique (pharmacologiques), ceci concerne en particulier l'action anti-inflammatoire, anti-allergique et immunosuppressive.
La prednisolone est un corticostéroïde synthétique présenté sous forme d'acétate dans la suspension pour injection Prednisolone Streuli et est hydrolysé en prednisolone après l'administration. Il présente une puissance glucocorticoïde environ 4 fois plus élevée que le cortisol naturel. L'effet minéralocorticoïde ne correspond pourtant qu'à 60% de celui du cortisol.
A l'instar de tous les glucocorticoïdes, les effets de la prednisolone reposent sur une stimulation de la synthèse de protéines spécifiques dans la cellule. Celles-ci sont responsables pour les effets biologiques proprement dits. En raison de ce mécanisme d'action se déroulant au travers du noyau cellulaire, l'effet intervient pour toutes les présentations 30-60 minutes plus tard que les concentrations plasmatiques le laisseraient supposer et dure encore plusieurs heures après la baisse des concentrations plasmatiques en dessous du taux thérapeutique efficace. Le maximum des effets pharmacologiques n'est habituellement atteint que plusieurs heures après l'injection.
La sécrétion des corticostéroïdes naturels est soumise à un rythme circadien et 70% sont sécrétés entre 2 et 8 heures du matin.
La dose anti-inflammatoire équivalente relative de la prednisolone en comparaison aux autres glucocorticoïdes est de:
5 mg de prednisolone = 5 mg de prednisone = 0,7 mg de dexaméthasone = 4 mg de triamcinolone = 4 mg de méthylprednisolone = 20 mg de hydrocortisone = 25 mg de cortisone.
La durée d'action anti-inflammatoire pour la prednisolone sous forme soluble correspond environ à la durée de suppression de l'axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien, c'est à dire à environ 30 à 36 heures. Nous ne disposons pas de données à ce sujet concernant la suspension pour injection Prednisolone Streuli.
La lidocaïne contenue dans la suspension pour injection Prednisolone Streuli est un anesthésique local de type amide. Son effet anesthésique local commence quelques minutes après l'injection de prednisolone et dure environ 45-60 minutes; cet effet peut ainsi calmer d'éventuelles irritations ou douleurs survenant lors de l'injection.
PharmacocinétiquePrednisolone
Absorption
Nous ne disposons actuellement pas de données sur la résorption et la biodisponibilité de la suspension pour injection Prednisolone Streuli après application local (intra-articulaire ou intrafocal).
Distribution
La liaison réversible de la prednisolone se déroule auprès de deux protéines plasmatiques, une globuline fixant les glucocorticoïdes et l'albumine.
La liaison aux protéines plasmatiques est normalement de 55-90%, le volume de distribution est de 0,8 à 0,9 l/kg.
La prednisolone traverse autant la barrière hémato-encéphalique que placentaire et passe dans le lait maternel.
Métabolisme
La prednisolone est métabolisée dans pratiquement tous les tissus, mais en particulier dans le foie en métabolites biologiquement inactifs. Les métabolites sont en partie glucuronisés et sulfatés puis éliminés par voie rénale.
Elimination
Nous ne disposons pas de données sur la demie-vie plasmatique de la prednisolone telle qu'elle est présentée dans la suspension pour injection Prednisolone Streuli. Une demi-vie d'élimination biologique de 12-36 heures est connue pour le principe actif prednisolone sous une forme non retard.
Pharmacocinétique dans des situations cliniques particulières
Il n'est pas connu si des situations cliniques particulières influencent les propriétés pharmacocinétiques du principe actif retard, tel qu'il est contenu dans la suspension pour injection Prednisolone Streuli. Les données suivantes sont connues pour les glucocorticoïdes solubles:
Affections hépatiques sévères (p.ex. hépatite, cirrhose du foie): diminution de la clairance, augmentation de la demi-vie d'élimination. Lors d'affections hépatiques hypoalbuminémiques, la fraction libre et pharmacologiquement active peut augmenter de façon notable.
Affections rénales: diminution de la demi-vie plasmatique.
Grossesse: augmentation de la demi-vie plasmatique.
Nouveaux-nés: clairance abaissée par rapport aux enfants plus âgés et aux adultes.
Voir aussi «Interactions».
Lidocaine
Absorption et distribution
La lidocaïne est rapidement résorbée après administration parentérale et est distribuée dans les tissus.
Métabolisme
La lidocaïne est métabolisée dans le foie par désalkylation en N-éthylglycinxylidide possédant encore un effet anesthésique local significatif.
Elimination
La demie-vie d'élimination de la lidocaïne est d'environ 1,5-2 heures. Environ 90% d'une dose parentérale sont éliminés dans les urines après désalkylation oxydative par hydrolyse de la liaison de type amide en tant que 4-hyroxyxylidine et xylidine et moins de 10% sont éliminés sous forme inchangée.
La métabolisation de la lidocaïne est diminuée lors d'une insuffisance hépatique sévère.
Indications/Possibilités d'emploiTraitement local d'affections inflammatoires et dégénératives des articulations, des tendons et des ligaments ne répondant pas ou seulement de manière insuffisante à une thérapie conventionnelle appropriée.
Application intra-articulaire
Poussées aiguës d'une arthrite rhumatoïde ou d'une arthrose subaiguë ou chronique, réponse insuffisante d'une ou de plusieurs articulations à une corticothérapie systémique lors d'une polyarthrite chronique et d'affections articulaires d'origine aseptique.
Application intrafocale
En qualité de thérapie par infiltration complémentaire et à court terme lors de troubles ténomyopathiques aux extrémités, au tronc et à la colonne vertébrale ainsi que de douleurs musculaires, ligamentaires et tendineuses, telles que la périarthrite scapulohumérale, la bursite, l'épicondylite, la ténovaginite et l'exostose.
Comme pour tous les glucocorticoïdes, l'administration parentérale de suspension pour injection Prednisolone Streuli devrait être réservée aux situations rendant une thérapie par voie orale impossible ou indésirable.
Posologie/Mode d'emploiRecommandations générales pour le dosage
Une corticothérapie complète en règle générale une thérapie de base, mais ne la remplace pas.
La thérapie locale n'a pas d'influence sur l'évolution des maladies sous-jacentes et pour cette raison elle n'est qu'une partie des méthodes de traitement globale avec physiothérapie et des mesures de correction orthopédique.
Le médicament est administré par voie intra-articulaire ou intrafocale (par inflitration).
La posologie doit être déterminée de manière individuelle. La gravité de la maladie, la réaction du patient et la durée prévue du traitement doivent être considérés.
Afin de diminuer les effets indésirables, une thérapie initiale hautement dosée devrait être diminuée par paliers à la dose minimale encore efficace et le traitement devrait être converti en une administration par voie orale. La dose orale correspond en général à deux fois jusqu'à trois fois de la dose parentérale.
Les doses d'équivalence doivent être considérées dans le cas où la suspension pour injection Prednisolone Streuli doit remplacer une thérapie avec un autre glucocorticoïde (voir «Propriétés/Effets»).
Si une rémission spontanée intervient lors d'une affection chronique, la thérapie devrait être interrompue.
La suspension pour injection Prednisolone Streuli n'est pas indiqué pour un traitement à long terme. Le diagnostic doit être reconsidéré et la thérapie éventuellement modifiée s'il n'intervient pas ou insuffisamment d'amélioration après quelques injections. Les patients doivent être étroitement surveillés pour déceler tout signe imposant une réduction de la posologie ou une interruption du traitement, car l'apparition d'effets secondaires et d'interactions systémiques est aussi possible après l'application locale de corticostéroïdes.
Comme pour toute thérapie avec des glucocorticoïdes, une thérapie avec la suspension pour injection Prednisolone Streuli ne devrait pas être interrompue subitement, afin d'éviter une récurrence aiguë de la maladie et une insuffisance cortico-surrénalienne.
Recommandations spéciales pour le dosage
Polyarthrite chronique et arthrose
La dose intra-articulaire à administrer varie individuellement selon la taille de l'articulation à traiter et la gravité de la maladie. Les doses des tableaux suivants sont recommandées:
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Taille de Exemple Intervalle
l'articulation de dose
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Grande Genou, cheville,
épaule 10-20 mg
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Moyenne Coude, poignet 5-10 mg
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Petit Articulation
métacarpophalangienne,
interphalangienne,
acromioclaviculaire,
sternoclaviculaire 4-5 mg
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Dans le stade aigu, on procède le plus souvent à des injections 1 à 2 fois par semaine. Les intervalles d'injection peuvent être prolongés en fonction de la réponse thérapeutique. Chez certains patients, l'intervalle asymptomatique peut durer entre une semaine et plusieurs mois. Plusieurs articulations peuvent être traitées lors d'une consultation, mais sans dépasser 3 à 4 injections par articulation. Globalement, on ne devrait pas injecter plus de 100 mg de suspension pour injection Prednisolone Streuli en une semaine.
Lors d'une thérapie au long cours, les injections sont répétées après une évaluation attentive des risques et des bénéfices dans un intervalle de 3 à 4 ou plus semaines, en fonction de l'amélioration clinique obtenue lors de la première injection.
Procédure
L'anatomie de l'articulation doit être examinée avant chaque injection intra-articulaire. L'injection doit avoir lieu dans l'espace synovial afin d'obtenir un effet anti-inflammatoire complet. Les Précautions d'une technique d'injection aseptique doivent être respectées. Une aiguille d'injection stérile (calibre 20-24 Gauge) sur une seringue vide est introduite rapidement dans l'espace synovial; une anesthésie locale est recommandée à cet effet. Quelques gouttes de liquide synovial sont aspirés pour vérification. Pour chaque articulation, il faut injecter à l'endroit où l'espace synovial est situé proche de la surface avec minimum de gros vaisseaux et de nerfs. Tandis que la canule demeure au site d'injection, la seringue d'aspiration est remplacée par une deuxième seringue avec la quantité souhaitée de prednisolone. Afin de vérifier que la canule se trouve toujours dans l'espace synovial, le piston de la seringue est légèrement retiré pour aspirer un peu de liquide synovial. Après l'injection, l'articulation est légèrement mobilisée à quelques reprises pour permettre un mélange de la suspension avec le liquide articulaire.
Les articulations suivantes sont indiquées pour une injection intra-articulaire: genou, cheville, poignet, coude, épaule, hanche et articulations interphalangiennes. Il est nécessaire de veiller à ne pas toucher de gros vaisseaux lors de l'injection dans l'articulation de la hanche.
Des articulations difficiles à ponctionner sur le plan anatomique telles que la colonne vertébrale et l'articulation sacro-iliaque ne sont pas appropriées pour l'injection intra-articulaire. Un échec thérapeutique découle souvent d'une technique d'injection non conforme sans atteindre l'espace synovial. L'injection dans le tissu adjacent n'est guère ou pas du tout utile. Si l'aspiration de liquide articulaire a démontré la ponction de l'espace synovial mais sans obtenir de résultat thérapeutique, la répétition des injections n'amènera guère à de meilleurs résultats.
L'articulation ne doit pas être surchargée après une thérapie intra-articulaire avec des corticostéroïdes, même après une amélioration symptomatique. Une surcharge pourrait nuire à l'articulation et plus qu'annuler l'utilité de l'injection de stéroïdes.
Il ne faut pas injecter dans des articulations qui ne sont pas stables. L'injection intra-articulaire répétée peut conduire dans quelques cas à des articulations instables. Si nécessaire, l'articulation devra être examinée par radiographie à la recherche d'éventuelles modifications.
Lors de l'utilisation supplémentaire d'anesthésiques locaux, il faudra tenir compte des mesures de précautions dans les informations pharmacologiques correspondantes.
Bursite, kyste tendineux, tendinite et épicondylite
Des doses de 2 à 30 mg de prednisolone sont administrées en général pour la thérapie de diverses affections des tendons et des bourses, en fonction de la taille du site d'injection et de la gravité de la maladie.
Bourses synoviales: 10-15 mg prednisolone.
Gaines tendineuses: 2-5 mg prednisolone.
Infiltration des parties molles: 10-30 mg prednisolone.
Kyste tendineux: 5-10 mg prednisolone.
En fonction de la gravité de la maladie, il ne faudrait pas effectuer plus de 3-4 infiltrations par point d'irritation. Des injections répétées peuvent s'avérer nécessaires pour des cas récidivants ou chroniques. L'intervalle entre les injections ne doit pas être inférieur à 3-4 semaines.
Bursite: un anesthésique local est infiltré après désinfection du site d'injection (p.ex. solution de lidocaïne-HCl 1-2% ou de procaïne-HCl 1%). Une aiguille pour injections stérile de calibre 20-24 Gauge avec une seringue vide est placée dans la bourse et le liquide est aspiré. Tandis que la canule demeure au site d'injection, la seringue d'aspiration est remplacée par une deuxième seringue avec la quantité de la suspension de Prednisolone. L'aiguille est enlevée après l'injection et un petit pansement est appliqué.
Kyste tendineux, tendinite et épicondylite: l'injection de la suspension corticostéroïde ne doit en aucun cas avoir lieu dans le tendon même lors du traitement d'une tendinite ou ténosynovite. Le tendon peut être bien palpé après extension. La suspension est infiltrée à l'endroit le plus sensible lors d'épicondylite. Pour les kystes tendineux, la suspension est injectée directement dans le kyste. Une seule injection provoque souvent une nette diminution de la tumeur kystique et peut engendrer sa disparition. Les mesures habituelles d'une technique d'injection stérile doivent être respectées.
L'effet des corticostéroïdes est renforcé par une métabolisation ralentie chez les patients présentant une insuffisance hépatique sévère ou une hypothyréose; il peut être nécessaire de diminuer les dosages précités en conséquence.
Pédiatrie
La suspension pour injection Prednisolone Streuli ne devrait être utilisée qu'en présence d'une indication vitale chez les enfants. Le risque de troubles de la croissance (ralentissement de la croissance, fermeture épiphysaire précoce) rend une évaluation attentive des risques et des bénéfices nécessaire en présence d'une application répétée.
Des doses inférieures à celles mentionnées plus haut sont en général suffisantes chez les enfants, mais le dosage devrait davantage être basé sur la gravité de la maladie que sur l'âge, le poids corporel ou la taille.
La thérapie orale est préférée à l'application parentérale chez les enfants jusqu'à 12 ans. Les enfants reçoivent 0,14 à 2,00 mg/kg de poids corporel ou 4 à 60 mg/m² de prednisolone, répartie en quatre doses.
Mode d'administration
La solution d'injection doit être bien secouée avant l'emploi afin d'obtenir une suspension uniforme.
Les précautions d'une technique d'injection aseptique doivent être strictement respectées.
Afin d'éviter une injection intravasculaire, il faut aspirer soigneusement avant l'injection.
La suspension de Prednisolone Streuli, suspension pour injection, n'est pas appropriée pour une utilisation multiple. La suspension restante doit être éliminée après le prélèvement de la dose nécessaire.
Limitations d'emploiContre-indications
Hypersensibilité à la prednisolone, à l'excipient E 218; à la lidocaïne (ou à d'autres anesthésiques locaux de type amide) ou à l'un des autres composants.
Les injections intravasculaires, intrathécales ou épidurales et toute forme d'administration autre que celles décrites sous «Posologie/Mode d'emploi»; injections dans des articulations infectées ou dans des foyers infectieux, injections dans des articulations instables.
Contre-indications lors d'une utilisation prolongée: ulcères gastro-intestinaux, ostéoporose sévère, diabète sucré, insuffisance rénale, hypertension sévère, antécédents psychiatriques, herpès simplex, herpès zoster (phase virémique), herpès cornéal, varicelle, environ 8 semaines avant et 2 semaines après des vaccinations prophylactiques, poliomyélite (à l'exception de la forme bulbo-encéphalitique), infection amibienne, mycoses systémiques, lymphomes après vaccination à BCG, glaucome à angle fermé et ouvert.
Contre-indications liées à la lidocaïne contenue dans la suspension pour injection Prednisolone Streuli: troubles graves de la conduction cardiaque, insuffisance cardiaque aiguë décomposée.
La suspension pour injection Prednisolone Streuli n'est pas indiquée pour la thérapie d'affections aiguës ou dans les situations d'urgence. L'administration intraveineuse d'un glucocorticoïde (soluble) approprié est indiquée pour la thérapie initiale de telles situations. Nous recommandons la lecture de l'information pharmacologique concernant ces produits.
Précautions
Les complications possibles sous une corticothérapie dépendent du dosage et de la durée du traitement. Aussi faut-il évaluer individuellement pour chaque patient, les bénéfices et les risques liés au dosage et à la durée du traitement (voir aussi «Instructions générales pour le dosage»).
Une technique d'injection aseptique est absolument nécessaire pour l'administration intrasynoviale de Prednisolone, suspension pour injection. Des infiltrations locales dans des articulations déjà infectées doivent aussi être strictement évitées. Afin d'exclure d'éventuels processus septiques, le liquide articulaire obtenu doit être spécifiquement examiné. Des douleurs nettement augmentés avec tuméfaction locale, limitation ultérieure de la mobilité articulaire, fièvre et malaise général indiquent une arthrite septique. Si une septicémie est confirmée avec de tels symptômes, une antibiothérapie appropriée sera introduite.
Bien que la présence de particules micro-cristallines de stéroïdes puisse inhiber des réactions inflammatoires dans le tissu sous-cutané, de telles particules peuvent dissoudre des composantes cellulaires et provoquer des modifications biochimiques dans le tissu conjonctif. Ces modifications rares de la peau et/ou du tissu sous-cutané peuvent conduire à des dépressions cutanées au site d'injection. La gravité de ce syndrome dépend de la quantité de corticostéroïde injectée. La peau se régénère soit après quelques mois soit après la résorption de tous les cristaux de corticostéroïdes.
Afin de diminuer l'apparition d'atrophies cutanées ou sous-cutanées, il faut veiller à ne pas dépasser les doses recommandées. Si possible, plusieurs petites injections devraient être appliquées dans la lésion. Lors d'injections intrasynoviales, l'infiltration et/ou le débordement dans le derme doivent être évités.
Lors d'une corticothérapie parentérale il peut rarement apparaître - surtout chez les patients présentant une diathèse allergique, p.ex. asthme bronchique ou allergie médicamenteuse - des réactions d'hypersensibilité sévères telles que oedème pharyngé, bronchospasme et choc anaphylactique. Les disponibilités pour un traitement d'urgence (adrénaline, substitution volémique, réanimation) doivent ainsi être assurées.
Les mesures de précautions en vigueur pour la thérapie systémique doivent également être considérées pour la corticothérapie locale:
Un traitement de plus de 2 semaines avec des corticostéroïdes peut entraîner une insuffisance allant jusqu'à une atrophie cortico-surrénalienne par inhibition de la libération d'ACTH. La perte de fonction de la cortico-surrénale peut durer jusqu'à une année ou plus et implique un risque vital pour le patient en situations de stress et de surcharge. Il est nécessaire d'administrer une dose supplémentaire d'un corticostéroïde à action rapide afin de permettre une transition avant, pendant et après un événement stressant chez les patients qui sont exposés à des charges inhabituelles durant une corticothérapie (p.ex. opération, traumatisme sévère, infection grave).
Chez les patientes post-ménopausées et les patients gériatriques, un traitement par glucocorticoïdes ne doit être effectué qu'après la pose d'indications strictes et l'évaluation soigneuse des avantages escomptés et des risques encourus par le traitement, en raison du risque accru d'ostéoporose.
Il existe un risque d'aggravation de la tolérance au glucose lors d'une utilisation prolongée; il doit également être considéré qu'un diabète latent peut devenir manifeste (les diabétiques nécessitent souvent de doses plus importantes d'insuline, voir «Interactions»).
Pour ces raisons, il est nécessaire de contrôler régulièrement la glycémie.
La thérapie doit être interrompue jusqu'à la disparition des symptômes en cas d'apparition d'un syndrome de Cushing.
Chez les enfants, un traitement de longue durée avec des glucocorticoïdes exige une évaluation particulièrement soigneuse des avantages escomptés et des risques encourus par le traitement ainsi qu'une surveillance étroite du développement et de la croissance en raison d'un risque de fermeture épiphysaire prématurée.
Les glucocorticoïdes peuvent masquer les signes d'une infection. Des nouvelles infections peuvent en outre apparaître sous corticothérapie. Lors de maladies infectieuses sévères, il convient d'assurer simultanément une couverture antibiotique ou chimiothérapique suffisante.
Les patients sous corticothérapie ne doivent pas être vaccinés afin de diminuer le risque de complications neurologiques et une réponse insuffisante au vaccin.
Un contrôle rapproché est nécessaire chez les patients présentant une tuberculose latente ou une réactivité à la tuberculine et lorsque une indication assurée pour une thérapie avec des corticostéroïdes est posée; ces patients devraient recevoir une antibiothérapie lors d'un traitement au long cours. La suspension pour injection, Prednisolone Streuli, ne doit être administré qu'en association avec une thérapie tuberculostatique appropriée chez les patients présentant une tuberculose active fulminante ou une tuberculose miliaire.
Une varicelle survenant durant un traitement systémique avec des corticostéroïdes peut évoluer vers une forme grave et, surtout chez l'enfant, à issue fatale. Un traitement immédiat, p.ex. avec de l'acyclovir i.v., est impératif. Chez les patients à risque, une prophylaxie par acyclovir ou par une immunothérapie passive (administration d'immunoglobuline antivaricelleuse-antizostérienne) est indiquée.
Une amibiase latente peut être activée par les glucocorticoïdes et doit par conséquent être exclue avant le traitement.
Les glucocorticoïdes ne devraient être utilisés qu'avec une prudence particulière chez les patients présentant une infection herpétique de l'oeil en raison du risque de perforation de la cornée.
La suspension pour injection Prednisolone Streuli ne doit être employée qu'avec la plus grande prudence chez les patients présentant un infarctus frais du myocarde, car il existe un risque de rupture de la paroi ventriculaire gauche.
Les corticostéroïdes ne doivent être donnés qu'avec prudence lors des maladies suivantes:
colite ulcéreuse non-spécifique avec menace de perforation;
abcès ou autres inflammations purulentes;
diverticulite;
anastomoses intestinales fraîches;
épilepsie;
migraine;
antécédents de maladies psychiatriques;
diabète sucré (diminution de la tolérance au glucose);
hyperthyroïdie, cirrhose hépatique (renforcement de l'effet des glucocorticoïdes);
tendance aux thromboses, infarctus frais du myocarde et insuffisance cardiaque.
La prudence est également de rigueur lors des situations suivantes:
myasthénie grave et administration simultanée d'inhibiteurs de la cholinestérase, car l'effet d'inhibiteurs de la cholinestérase est diminué dans ce cas et le risque d'une crise de myasthénie est augmenté; les inhibiteurs de la cholinestérase devraient ainsi être autant que possible arrêtés 24 heures avant l'administration d'un corticostéroïde (voir «Interactions»);
administration simultanée d'acide acétylsalicylique chez les patients présentant une hypoprothrombinémie;
traitement combiné à long terme associant glucocorticoïdes et salicylés en raison du risque augmenté d'hémorragies gastro-intestinales et d'ulcères pouvant aller jusqu'à la perforation; toute réduction de la dose du glucocorticoïde devra être entreprise avec prudence en raison du risque d'intoxication aux salicylés (voir «Interactions»).
Il a été rapporté que des patients sous corticothérapie ont développé un sarcome de Kaposi et que ce sarcome a complètement régressé après l'arrêt du corticostéroïde chez certains de ces patients.
Il est possible de développer un bilan azoté négatif en raison des effets catabolisants et anabolisants des corticostéroïdes. Il est ainsi nécessaire de veiller à un apport protéique abondant.
Grossesse/Allaitement
Catégorie de grossesse B.
Des études chez l'animal ont montré des effets indésirables chez le foetus, mais il n'existe aucune étude contrôlée chez la femme enceinte. Comme tous les glucocorticoïdes, la prednisolone passe aussi la barrière placentaire. D'éventuels troubles de la croissance intra-utérin ne peuvent pourtant pas être exclus lors d'une thérapie prolongée au cours d'une grossesse et il existe un danger d'atrophie cortico-surrénalienne chez le foetus lors d'un traitement en fin de grossesse. Des avortements surviennent en outre plus fréquemment chez les femmes traitées par corticostéroïdes durant la grossesse. Pour ces raisons, Prednisolone Streuli, suspension pour injection, à l'instar de tous les corticostéroïdes, ne devrait être utilisé que si le bénéfice potentiel dépasse le risque potentiel pour le foetus - en particulier durant les premiers trois mois.
La patiente devrait être informée d'avertir immédiatement son médecin en présence d'une grossesse présumée ou avérée.
Aucun effet des corticostéroïdes sur l'accouchement n'est connu à ce jour, mais la lidocaïne contenue dans la suspension pour injection Prednisolone Streuli peut avoir des effets indésirables sur la mère et l'enfant durant l'accouchement.
Les nouveau-nés de mères ayant reçu des doses élevées de glucocorticoïdes durant la grossesse doivent être surveillés soigneusement pour détecter tout signe d'hypercorticisme et pour évaluer la nécessité d' une thérapie substitutive dégressive.
Il n'est pas connu à ce jour si la lidocaïne est excrétée dans le lait maternel. Prednisolone passe toutefois dans le lait maternel et le taux peut y correspondre à 5-25% de la concentration plasmatique maternelle; il peut entre autres limiter la fonction cortico-surrénalienne et la croissance du nourrisson. Les mères qui reçoivent des doses thérapeutiques de corticostéroïdes durant l'allaitement devraient ainsi sevrer.
Effets indésirablesPrednisolone
Les effets indésirables de la prednisolone dépendent de la dose et de la durée du traitement ainsi que de l'âge, du sexe et de la maladie de base du patient.
En règle générale, des effets secondaires systémiques sont rares après l'application locale de glucocorticoïdes.
Des réactions érythémateuses ainsi qu'une destruction articulaire indolore peuvent apparaître après des injections intra-articulaires répétées.
L'application intramusculaire ou infralésionnelle peut conduire éventuellement à des atrophies tissulaires ou à des nécroses graves (lyse du muscle et du tissu conjonctif au site d'injection).
Effets indésirables lors de l'application intrasynoviale et intralésionnelle: accentuation d'une inflammation tissulaire, arthropathie de type Charcot, infections au site d'injection lors d'une technique d'injection non stérile.
Le risque d'effets indésirables est faible lors d'une thérapie de courte durée. Il faut néanmoins être attentif au fait que des hémorragies intestinales (souvent liées à des facteurs de stress) peuvent avoir une évolution oligosymptomatique par l'utilisation de corticoïdes.
Lors de l'application intra-articulaire ou intrafocale prolongée de la solution pour injection Prednisolone Streuli, les effets secondaires connus des glucocorticoïdes peuvent apparaître:
Troubles de l'équilibre hydro-électrolytique: rétention sodique, rétention hydrique, perte potassique, perte calcique, perte phosphatée, alcalose hypokaliémique, kétoacidose, hypertension.
Tractus gastro-intestinal: ulcère peptique avec possibilité de perforation et d'hémorragie, perforations de l'intestin grêle et du côlon, pancréatite, oesophagite ulcéreuse, augmentation de l'appétit et prise pondérale, nausées, vomissements.
Système moteur, squelette et muscles: faiblesse musculaire, atrophie musculaire, myopathie stéroïdienne, ostéoporose (pouvant aller d'un syndrome de compression vertébrale jusqu'à des fractures par compression, en particulier chez les femmes en ménopause), fractures spontanées, destruction articulaire par inhibition de la synthèse du collagène, pseudorhumatisme stéroïdien, ostéonécrose aseptique.
Peau et musculature: modifications atrophiques, ralentissement de la cicatrisation avec vulnérabilité infectieuse accrue, peau fine, stries, acné, hirsutisme, érythème, dermatite allergique, urticaire, hypo- ou hyperpigmentation.
Système immunitaire: masquage des infections, réaction diminuée ou absente aux tests cutanés, activation d'infections latentes, infections opportunistes, ostéomyélite, septicémie, réactivation d'une tuberculose, d'une candidose et d'un herpès simplex, réactions d'hypersensibilité (dans de rares cas jusqu'à des réactions anaphylactiques, voir aussi «Précautions»).
Système cardio-vasculaire: rupture du myocarde après un infarctus frais, troubles du rythme cardiaque, collapsus circulatoire (dans des cas très rares).
Système nerveux central: augmentation de la pression intracrânienne avec papille de stase (pseudotumeur cérébrale), convulsions, vertige, céphalées, insomnie, troubles psychiques (euphorie, dépressions, modifications de l'humeur et de la personnalité, aggravation de troubles affectifs et de la tendance aux psychoses jusqu'à la psychose manifeste). En particulier au début du traitement, modifications de l'humeur, de la motivation et de la capacité de concentration et ainsi limitation de la capacité de conduire un véhicule et de la capacité de manipuler des machines.
Endocrinologie: syndrome de Cushing, inhibition de la croissance chez les enfants, gynécomastie, aménorrhée, inhibition de la sécrétion d'ACTH, inhibition de la captation de iode dans la glande thyroïde, insuffisance cortico-surrénalienne et hypophysaire secondaire, diminution de la tolérance au glucose, hyperglycémie, diabète stéroïdien, hyperlipidémie.
Sang: leucocytose, lymphopénie relative, éosinopénie, thromboembolies.
Yeux: augmentation de la pression intraoculaire, glaucome, cataracte subcapsulaire, conjonctivite.
Métabolisme: bilan azoté négatif suite au catabolisme protéique.
Lidocaïne
Système nerveux central: vertiges, vomissements, obnubilation, crampes.
Système cardio-vasculaire: bradycardie, troubles du rythme, choc cardio-vasculaire.
InteractionsLes interactions connues pour les corticostéroïdes doivent être considérées lors d'une administration parentérale répétée et/ou d'une posologie élevée:
Acide acétylsalicylique et anti-inflammatoires non-stéroïdiens (AINS): l'effet ulcérogène de ces substances peut être renforcé.
Antibiotiques/antimycotiques: la troleandomycine, l'érythromycine et le kétoconazole augmentent les effets et les effets secondaires de Prednisolone Streuli. La rifampicine peut abaisser l'efficacité de Prednisolone Streuli et rendre une adaptation de la dose nécessaire.
Anticholinergiques: l'atropine et les autres anticholinergiques peuvent augmenter ultérieurement une pression intra-oculaire déjà augmentée.
Anticholinestérases: la néostigmine et la pyridostigmine peuvent déclencher une crise de myasthénie.
Antidiabétiques: l'effet est diminué et les glycémies doivent être surveillées afin d'adapter le cas échéant la posologie des antidiabétiques.
Antihypertenseurs: l'action antihypertensive peut être entravée.
Anticoagulants: l'effet des anticoagulants oraux ou de l'héparine peut être augmenté ou abaissé. La coagulation sanguine doit être ainsi contrôlée et la dose des anticoagulants doit être éventuellement adaptée.
Anticonvulsivants: le phénobarbital et la phénytoïne peuvent abaisser l'efficacité de Prednisolone Streuli. La posologie de Prednisolone Streuli doit être augmentée en cas de réponse thérapeutique insuffisante.
Diurétiques: les valeurs potassiques doivent être surveillées avec les diurétiques hypokaliémiants tels que le furosémide. Il peut être nécessaire de substituer le potassium.
Glycosides cardiaques: la toxicité de la digoxine et des substances apparentées est augmentée.
Vaccins: les vaccins à virus vivants, tels que poliomyélite, BCG, oreillons, rougeole, rubéole et variole peuvent présenter une toxicité accrue en raison de l'effet immunosuppresseur des corticostéroïdes. La réaction immune peut être diminuée avec les vaccins à virus inactivé.
Immunosuppresseurs: la ciclosporine diminue la clairance des corticostéroïdes, probablement par une inhibition compétitive des enzymes hépatiques microsomiaux; à l'inverse, des corticostéroïdes administrés surtout à de hautes doses peuvent augmenter les taux sanguins de la ciclosporine. Le taux sanguin de la ciclosporine doit être ainsi contrôlé lors d'un tel traitement et la dose doit être adaptée si nécessaire.
Inhibiteurs neuromusculaires: l'effet du pancuronium peut être diminué.
Oestrogènes: l'effet des corticostéroïdes peut être renforcé.
Psychotropes: les effets des anxiolytiques et des antipsychotiques peuvent être diminués. Son dosage doit être éventuellement adapté.
Salicylés: l'efficacité des salicylés peut être diminuée. La toxicité des salicylés peut être augmentée lors d'un abaissement de la posologie des corticostéroïdes.
Sympathomimétiques: l'effet et la toxicité potentielle du salbutamol sont augmentés.
Cytostatiques: l'effet du cyclophosphamide peut être diminué. Une dose inférieure de corticostéroïdes peut être suffisante lors d'une administration simultanée avec du méthotrexate grâce à l'effet synergique.
SurdosageLa toxicité aiguë des glucocorticoïdes est faible, mais la lidocaïne contenue dans le produit peut toutefois provoquer les effets systémiques sur le SNC typiques des anesthésiques locaux.
Dans le cas d'un surdosage, il n'existe aucun antidote et le traitement est symptomatique.
En cas de surdosage chronique, il faudra compter avec une augmentation des effets indésirables et des risques décrits sous «Mesures de précautions».
Remarques particulièresInfluence sur les méthodes de diagnostic
Les valeurs de laboratoire suivantes peuvent être trouvées abaissées: VS, temps de coagulation (Lee White); taux plasmatique de l'acide urique, du potassium, de la TSH, de la thyroxine et de la T3; testostérone; valeurs urinaires des 17-kétostéroïdes.
Les valeurs de laboratoire suivantes peuvent être trouvées augmentées: taux plasmatiques du sodium, du chlore, du glucose et du cholestérol; valeurs urinaires du calcium, de la créatinine et du glucose (en cas de prédisposition).
Les corticostéroïdes peuvent influencer le test nitrobleu-tetrazolé pour les infections bactériennes et simuler des résultats faussement négatifs.
Conservation
Le médicament ne doit pas être utilisé au-delà de la date indiquée sur l'emballage avec la mention «EXP».
A conserver hors de portée des enfants.
Mise à jour de l'informationJanvier 1999.
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