CompositionPrincipes actifs
Betamethasonum (ut betamethasoni-natrii phosphas)
Excipients
Natrii hydrogenocarbonas, dinatrii citras sesquihydricus, povidonum, saccharinum natricum; natrii benzoas (E 211) 6 mg; erythrosinum (E 127).
Contient 22,26 mg de sodium par comprimé.
Indications/Possibilités d’emploiMaladies allergiques
Maladies allergiques sévères ou invalidants, rebelles au traitement conventionnel approprié, tels que l’anaphylaxie (consécutive à une injection d’adrénaline) ; réactions d’hypersensibilité sévères, asthme bronchique.
Maladies rhumatologiques
Traitement adjuvant des poussées aiguës ou exacerbations d’affections rhumatologiques ne pouvant pas être suffisamment maîtrisées par les antirhumatismaux non stéroïdiens, dont, par exemple, l’arthrite rhumatologique.
Maladies du collagène
Traitement adjuvant des poussées aiguës de lupus érythémateux disséminé, de dermatomyosite, de cardite rhumatismale.
Maladies dermatologiques
Dermatoses sévères à composante inflammatoire, telles que les poussées aiguës de pemphigus vulgaire, pemphingoïde bulleuse, idiophagédénisme.
Maladies hématologiques
Phases aiguës de certaines affections du système hématopoïétique, susceptibles de répondre à une corticothérapie, telles que l’anémie hémolytique auto-immune acquisé (aiguë) ou le purpura thrombopénique idiopathique.
Maladies gastro-intestinales
Poussées évolutives de colite ulcéreuse, maladie de Crohn déclarée.
Maladies néoplasiques (traitement palliatif)
Traitement palliatif de la leucémie aiguë ou lymphatique, du lymphome malin ou du myélome multiple.Sarcoïdose.
Posologie/Mode d’emploiInitiation de la thérapie
Afin de réduire les effets indésirables provoqués par la bétaméthasone, il convient de respecter les recommandations posologiques suivantes :
La dose la plus faible encore efficace doit être utilisée. Dès que l’état du patient le permet, une posologie au début élevée, doit être progressivement réduite (à quelques jours d’intervalle) jusqu’à l’obtention d’une dose d’entretien de 0,5 à 2 mg par jour.
Thérapie d'entretien
En traitement prolongé, les situations de stress ou l’aggravation d’une maladie peuvent nécessiter une augmentation temporaire de la dose. Néanmoins, un traitement prolongé ne devrait être pratiqué qu’après avoir bien pesé les effets bénéfiques et les risques encourus par sa mise en œuvre. Lors de traitements prolongés, les patients doivent être étroitement surveillés pour déceler tout signe ou symptôme imposant une réduction de la dose ou une suppression de la médication.
Posologie générale
Adultes et adolescents
Dans la plupart des indications, 1,5 à 5 mg de bétaméthasone par jour sont administrés pendant une période de 1 à 3 semaines ; ensuite, la dose sera réduite de 0,25 à 0,5 mg par jour tous les deux à cinq jours, suivant la capacité du patient à répondre au traitement. En présence d’une connectivité mixte ou de colites ulcéreuses, des doses plus élevées peuvent être requises.
Traitement de courte durée : administrer 2 à 3 mg par jour dans un premier temps, puis réduire la posologie, comme indiqué ci-dessus.
Traitement prolongé (polyarthrite chronique évolutive) : administrer 0,5 à 2 mg par jour. Dans le traitement d’entretien, la dose minimale efficace sera utilisée.
Durée de traitement
Une corticothérapie est en général pratiquée pour compléter un traitement de fond, mais elle ne devrait en aucun cas le remplacer. La posologie et la durée du traitement dépendent de la maladie, de sa gravité et son évolution, et de la réponse du patient au traitement.
Passer d'un autre produit glucocorticostéroïde au Betnesol
Lorsqu’il s’agit de substituer Betnesol à un autre traitement par glucocorticoïdes, il faut tenir compte des équivalences posologiques (voir « Propriétés/Effets »).
Instructions de dosage spéciales
La dose quotidienne est généralement administrée le matin et en une seule fois, car cela a moins d'effet sur le rythme de la sécrétion surrénalienne.
La dose la plus faible encore efficace doit être utilisée. Dès que l’état du patient le permet, une posologie au début élevée, doit être progressivement réduite (à quelques jours d’intervalle) jusqu’à l’obtention d’une dose d’entretien de 0,5 à 2 mg par jour.
Comme pour toute corticothérapie, il convient de ne pas arrêter le traitement par Betnesol brusquement, mais de procéder à une réduction progressive des doses journalières, afin d’éviter une recrudescence de la maladie et une insuffisance surrénale. Suivant la dose administrée et la durée thérapeutique, une réduction posologique doit être pratiquée pendant des semaines, voire des mois (voir "Mises en garde et précautions").
Dans le traitement de courte durée des états sévères aigus (compromettant le pronostic vital), dont l’état de mal asthmatique ou le choc anaphylactique, Betnesol doit être administré en adjonction au et non en remplacement du traitement conventionnel à action immédiate, en raison d’un phénomène inhérent à tous les corticostéroïdes, à savoir son début d’action tardif (voir "Propriétés/Effets"). A ce sujet, consulter l’information médicale sur les produits de ce type.
Lors de traitements prolongés, une dose unique peut être administrée tous les deux jours.
Cependant, Betnesol ne convient pas à un traitement intermittent (administration de la dose journalière tous les deux jours) en raison de l’action inhibitrice persistante, exercée par la bétaméthasone sur l’axe hypothalamohypophyso-surrénale (3,25 jours suite à une dose unique de 6 mg) ; le produit doit donc être remplacé par un corticostéroïde dont l’action inhibitrice ne persiste pas plus de 1,5 jours, la prednisolone ou la méthylprednisolone (1,25 à 1,5 jours), par exemple.
Enfants et adolescents
Chez les petits enfants et les enfants, des doses inférieures à celles indiquées ci-dessus s’avèrent en général suffisantes. Toutefois, la posologie sera adaptée plutôt en fonction de la sévérité de l’affection que de l’âge, du poids ou de la taille du corps.
Au moment où la réponse est suffisante le dosage du Betnesol doit être réduit par petits pas le plus rapidement possible. Un traitement de longue durée n’est pas recommandé. Le dosage exact n’a pas été établi lors d’études cliniques. De l’expérience clinique on a les suivants dosages indicatifs pour le traitement de courte durée :
0 - 2 ans : 0,5 – 1 mg / jour
3 - 11 ans : 1 – 1,5 mg / jour
ou 0,063 – 0,25 mg/kg/jour.
Type d’application
Les comprimés peuvent être pris dissous dans un peu d'eau ou avalés entiers.
Les comprimés sont sécables et un demi-comprimé correspond à une dose unique de 0,25 mg. Pour l’administration de doses uniques plus faibles, il convient d’utiliser une autre préparation de stéroïde (pour laquelle un dosage plus faible est possible).
Contre-indicationsHypersensibilité à la bétaméthasone ou à l’un des composants du produit.
Infections systémiques en l’absence de traitement anti-infectieux spécifique.
Immunisation par les vaccins vivants.
Aucune contre-indication n’existe en général pour les cas dans lesquels l’administration de glucocorticoïdes est susceptible d’améliorer le pronostic vital.
Contre-indications concernant l’emploi allant au-delà du traitement d’urgence :
Ulcères gastro-intestinaux, formes sévères d’ostéoporose, antécédents psychiatriques ; herpès simplex, zona (phase virémique), varicelle, infections à amibes, mycoses systémiques, poliomyélites (à l’exception de la forme bulbaire ou encéphalique), lymphomes consécutifs au vaccin BCG.
Ne pratiquer aucun traitement dans les 8 semaines qui précèdent et les 2 semaines qui suivent une vaccination préventive.
Mises en garde et précautionsDes complications éventuelles, survenant sous corticothérapie dépendent de la dose administrée et de la durée thérapeutique. Les bénéfices et les risques impliqués par le traitement doivent donc être évalués individuellement d’un patient à l’autre, en tenant compte de la posologie utilisée et de la durée du traitement.
En cas de traitement de longue durée la croissance de petits enfants et enfants doit être soigneusement surveillée, car il y a un risque de fermeture prématurée des épiphyses.
Une corticothérapie durant plus de deux semaines risque d’entraîner, par le biais d’une inhibition de la libération de l’ACTH, une insuffisance surrénale pouvant se terminer par l’atrophie corticosurrénale. L’inertie corticosurrénale peut persister jusqu’à une année ou davantage, compromettant le pronostic vital du patient lors de situations de stress ou de charges excessives.
Chez les malades exposés à un stress important (intervention chirurgicale, traumatisme ou infection sévère, par exemple) au cours d’une corticothérapie, il est indiqué d’associer un corticostéroïde à action rapide au schéma posologique pour assurer une soudure avant, pendant et après l’événement stressant. Etant donné que la sécrétion des minéralocorticoïdes peut également être affectée, il convient d'envisager l'administration de chlorure de sodium et/ou de minéralocorticoïdes en cas de substitution prolongée. Une insuffisance surrénale secondaire, qui est induite par les glucocorticoïdes, peut persister durant 1 an après l'arrêt du traitement. Dès lors, la nécessité d'une substitution stéroïdienne devrait être vérifiée lors de chaque état de stress survenant durant cette période.
En cas d'arrêt d'un traitement dont la durée dépasse 10 à 14 jours, le risque d'inertie corticosurrénale peut être réduit par le biais d'une diminution lente et progressive de la dose (voir section « Arrêt des corticostéroïdes »).
Les corticostéroïdes risquent de masquer les symptômes cliniques d’une infection et de diminuer la résistance de l’organisme (en cas de tuberculose précédente, par exemple) ; de plus, de nouvelles infections peuvent apparaître sous leur emploi. En présence d’infections sévères, une couverture antibiotique ou chimiothérapique suffisante doit être assurée.
Lorsque l’indication pour une corticothérapie a été posée chez des patients présentant une tuberculose latente ou une réactivité à la tuberculine, une surveillance étroite de ces derniers est requise, car certaines affections tuberculeuses peuvent être réactivées sous corticostéroïdes. Lors d’un traitement plus prolongé, ces patients devraient être soumis à une chimiothérapie (prophylactique). En cas de tuberculose active fulminante ou miliaire, Betnesol ne doit être administré qu’en association avec un traitement tuberculostatique approprié.
Une extrême prudence est de rigueur lorsqu’il s’agit de l’agent pathogène de la varicelle, car cette affection, dans un cas normal plutôt banale, risque de se présenter sous formes sévères chez le sujet immunodéprimé et d’avoir, notamment chez l’enfant, une évolution mortelle.
Il convient d’attirer l’attention des patients prenant des corticostéroïdes à dose immunosuppressive sur le fait qu'ils doivent éviter tout contact avec des personnes atteintes de la varicelle ou de la rougeole. En cas d'exposition, il est nécessaire de prendre immédiatement contact avec le médecin, ce qui revêt une importance toute particulière chez les enfants.
L’attention des patients (ou des parents des enfants intéressés) sans infection à varicelle nettement diagnostiquée dans l’anamnèse doit être attirée au fait que tout contact plus étroit avec des personnes atteintes de varicelle ou d’infection à herpès zoster (zona) doit être évité et qu’en cas d’exposition accidentelle, il faut immédiatement consulter un médecin.
Une prévention par l’aciclovir ou une immunisation passive par l’immunoglobuline varicelle/herpès zoster (IGVZ) est indiquée chez les patients à risque non immunisés recevant ou ayant reçu des corticostéroïdes systémiques au cours des trois mois précédents. Dans ces cas, l’administration devrait être pratiquée dans un délai de 10 jours après l’exposition à la varicelle.
Lorsqu’une infection à varicelle a été diagnostiquée, il faut faire appel à un spécialiste et instaurer immédiatement un traitement. Les corticostéroïdes ne doivent pas être supprimés, la dose administrée devant éventuellement même être augmentée.
Des troubles visuels peuvent survenir lors de l'utilisation systémique et topique (y compris intranasale, inhalée et intraoculaire) de corticostéroïdes. Si un patient signale des symptômes tels qu'une vision trouble ou d'autres troubles visuels, une évaluation ophtalmologique doit être réalisée pour écarter les causes possibles telles que la cataracte, le glaucome ou des maladies rares telles que la choriorétinopathie séreuse centrale (CSCR) qui peuvent être post-systémiques et l'utilisation topique de corticostéroïdes ont été rapportées.
L'administration concomitante de Betnesol et d'inhibiteurs puissants du CYP3A4 doit être évitée (voir « Interactions »).
La prudence s’impose en outre devant les affections et les états suivants :
diabète sucré, la tolérance au glucose pouvant être diminuée ;
dyslipidémie ;
hypothyroïdie, insuffisance ou cirrhose hépatique, les taux sanguins de bétaméthasone étant dans ces cas élevés et l’action des glucocorticoïdes renforcée ;
prédisposition à la thrombose ;
hypoprothrombinémie lors d’une administration concomitante d’acide acétylsalicylique ;
insuffisance cardiaque (risque de rétention hydrique) ;
traitement concomitant à long terme par anti-inflammatoires non stéroïdiens en raison d’un risque accru d’ulcérations et d’hémorragies gastro-intestinales pouvant se terminer par une perforation ;
infarctus du myocarde récent ;
hypertension artérielle sévère ;
myasthénie, lors d’une administration concomitante d’inhibiteurs des cholinestérases, l’efficacité de ces produits étant dans ce cas diminuée, le risque d’une crise myasthénique par contre augmenté. Les inhibiteurs des cholinestérases devraient donc toujours être supprimés, dans la mesure du possible, 24 heures avant l’administration d’un corticostéroïde ;
emploi chez la femme postménopausée ou les patients gériatriques en raison d’un risque accru d’ostéoporose ; à l’apparition d’une ostéoporose, une glucocorticothérapie en cours doit être arrêtée, à l’exception des indications vitales ;
glaucome ;
lésions cornéennes ;
ulcère gastroduodénal latent ;
épilepsie ;
psychoses maniaco-dépressives (notamment les antécédents de psychose cortisonique) ;
ostéoporose, risque accru de fractures ou fractures récentes ;
plaies importantes (celles consécutives aux interventions chirurgicales comprises) ;
emploi chez l’enfant en bas âge, l’enfant et l’adolescent. Le traitement devrait être aussi bref et la dose aussi faible que possible. Lors de traitements prolongés, une surveillance attentive de la croissance et du développement de l’enfant ou l’adolescent est requise.
-Chez le sujet âgé, on tiendra également compte d’une réceptivité accrue aux infections et d’un amincissement de la peau.
-Chez les patients souffrant d’asthme, l’arrêt d’une corticothérapie systémique ou sa réduction posologique risquent d’entraîner, dans des cas isolés, l’apparition d’une affection sous-jacente, associée à l’éosinophilie (syndrome de Churg-Strauss, par exemple).
-Des cas isolés de patients ayant développé un sarcome de Kaposi au cours d’une corticothérapie ont été signalés.
-Chez les patients souffrant d'insuffisance cardiaque congestive, les corticostéroïdes devraient être administrés avec une prudence toute particulière en raison d'une possible rétention liquidienne. Au cours d'un traitement à dose élevée sur le long terme, il convient d'adapter à la fois l'ingestion de sodium et de potassium en raison d'une altération de l'équilibre électrolytique.
-Tous les glucocorticoïdes augmentent l'excrétion de calcium.
-Phéochromocytome : À la suite de l'administration systémique de corticoïdes, des crises de phéochromocytome ont été rapportées, certaines d'issue fatale. Les corticoïdes ne doivent donc être administrés aux patients présentant un phéochromocytome connu ou suspecté qu'après une évaluation appropriée du rapport risque/bénéfice. Si un patient sous traitement par bétaméthasone développe des symptômes potentiels d'une crise de phéochromocytome tels qu'une crise hypertensive, une insuffisance cardiaque, une tachycardie, des maux de tête, des douleurs abdominales thoraciques, la possibilité d'un phéochromocytome inconnu auparavant doit être envisagée.
Durant un traitement à long terme, les enfants et adolescents devraient faire l'objet d'une surveillance stricte de la croissance et du développement. Le traitement devrait être limité à la durée la plus courte possible et à la dose la plus faible possible.
Chez les enfants, il y a un risque particulier d'élévation de la pression intracrânienne.
Chez les sujets âgés, il convient de prendre en compte l'incidence accrue d'effets indésirables lorsqu'un traitement est envisagé, en particulier sur le long terme. Ces effets indésirables incluent l'ostéoporose, la détérioration d'un diabète, l'hypertension, la susceptibilité accrue aux infections, ainsi que l'amincissement de la peau. La dose d'entretien devrait être aussi faible que possible. Toute diminution de la dose devrait se faire sur des semaines ou des mois, en tenant compte de la dose administrée jusqu'alors et de la durée du traitement.
Arrêt des corticostéroïdes
La diminution progressive de la dose par paliers pourrait avoir une influence favorable sur le risque de survenue d'une insuffisance surrénale secondaire induite par les glucocorticoïdes.
L'ampleur et la vitesse de réduction de la dose de corticostéroïde doivent être déterminées au cas par cas. Pour ce faire, il convient de tenir compte de l'affection sous-jacente et de facteurs individuels propres au patient, tels que la probabilité de récidive et la durée du traitement par corticostéroïdes.
Une diminution progressive des corticostéroïdes systémiques devrait être envisagée dans les situations suivantes :
risque de récidive de l'affection sous-jacente en cas d'arrêt brutal ;
prise de plus de 40 mg de prednisolone (ou équivalent) par jour durant plus d'une semaine ;
prise répétée de doses le soir ;
traitement durant plus de 3 semaines ;
prise récente de doses répétées (en particulier si prise durant plus de 3 semaines) ;
prise d'un traitement à court terme (en l'espace d'un an après l'arrêt d'un traitement à long terme) ;
autres causes possibles de troubles surrénaux.
La prise de corticostéroïdes systémiques peut en règle générale être interrompue rapidement lorsqu'une récidive est improbable, lorsque le traitement a duré 3 semaines ou moins et lorsque les situations décrites ci-dessus ne s'appliquent pas au patient.
Durant la réduction progressive de la posologie d'un traitement par corticostéroïdes, la dose peut initialement être abaissée rapidement à des doses physiologiques (correspondant à 1 mg de bétaméthasone par jour), puis être sans cesse réduite davantage. Une évaluation de la maladie peut s'avérer nécessaire durant la réduction progressive de la dose afin de s'assurer de l'absence de récidive.
Ce type d'insuffisance relative peut durer jusqu'à un an après l'arrêt du traitement. Par conséquent, la nécessité d'un traitement de substitution devrait être évaluée minutieusement lors de tout état de stress survenant durant cette période.
Ce médicament contient moins de 1 mmol de sodium (23 mg) par comprimé, soit il est presque « sans sodium ».
Ce médicament contient 6 mg de benzoate de sodium par comprimé. Le benzoate de sodium peut aggraver la jaunisse (jaunissement de la peau et des yeux) chez les nouveau-nés (jusqu'à 4 semaines d'âge).
Une augmentation de la bilirubine dans le sang après le déplacement de l'albumine peut aggraver l'ictère néonatal et conduire à un ictère noyau (dépôts de bilirubine non conjuguée dans le tissu cérébral).
InteractionsInteractions pharmacocinétiques
La bétaméthasone est à la fois un inhibiteur et un substrat du CYP3A4, de sorte que de nombreuses interactions sont possibles, notamment :
Inhibiteurs puissants du CYP3A4 : les corticostéroïdes (y compris la bétaméthasone) sont métabolisés par le CYP3A4. La co-administration avec des inhibiteurs puissants du CYP3A4 (par exemple, le kétoconazole, l'itraconazole, la clarithromycine, le ritonavir, des produits contenant du cobicistat) peut entraîner une exposition accrue aux corticostéroïdes et donc un risque accru d'effets indésirables des corticostéroïdes systémiques. Les avantages d'une administration concomitante par rapport au risque potentiel d'effets systémiques sur les corticostéroïdes doivent être soigneusement évalués. Dans ce cas, il convient de surveiller les effets secondaires des corticostéroïdes systémiques chez les patients.
Inducteurs enzymatiques : les barbituriques, la phénytoïne et la rifampicine sont susceptibles de stimuler le métabolisme des corticostéroïdes par induction des enzymes microsomiques hépatiques et diminuer ainsi leur efficacité.
Contraceptifs hormonaux : au cours d’un traitement par les corticostéroïdes, les contraceptifs oraux sont de fiabilité limitée. Les œstrogènes, cependant, peuvent renforcer l’action déployée par les corticostéroïdes.
Immunosuppresseurs : la ciclosporine réduit la clairance des corticostéroïdes, vraisemblablement par le biais d’une inhibition compétitive des enzymes microsomiques hépatiques. A l’inverse, les corticostéroïdes, particulièrement ceux administrés à de fortes doses, peuvent augmenter les taux sanguins de ciclosporine. Au cours d’un tel traitement, les taux sanguins de ciclosporine doivent donc être contrôlés et la dose doit être adaptée, si nécessaire.
La clairance plasmatique des salicylates est accélérée par les corticostéroïdes et les besoins en salicylates sont susceptibles d’augmenter. Lors d’une réduction posologique des corticostéroïdes, la toxicité des salicylates peut donc s’accroître par l’augmentation de leurs taux plasmatiques.
Interactions pharmacodynamiques
Anticoagulants : les effets des anticoagulants oraux ou de l’héparine peuvent être renforcés ou diminués. Les corticostéroïdes font augmenter le nombre de thrombocytes et entraînent une hypercoagulabilité, compromettant ainsi l’efficacité des dérivés coumariniques. La coagulation sanguine doit donc être contrôlée et la dose d’anticoagulants adaptée, le cas échéant.
Diurétiques : l’administration concomitante de diurétiques à élimination potassique, tels que le furosémide, peut entraîner une déperdition potassique importante, imposant une surveillance de la kaliémie. Une substitution potassique peut s’avérer nécessaire, le cas échéant.
Effet du Betnesol sur d'autres médicaments
Inhibiteurs de l’ACE : le risque de modifications au niveau de la formule sanguine se trouve augmenté.
Antihypertenseurs : l’action antihypertensive de ces substances peut être compromise par la composante à effet minéralocorticoïde des glucocorticoïdes, ce qui peut entraîner des chiffres tensionnels élevés.
Antidiabétiques : les besoins en insuline ou en antidiabétiques oraux peuvent être augmentés par l’effet diabétogène des corticostéroïdes.
Atropine et autres anticholinergiques : une corticothérapie risque d’augmenter d’une manière considérable une pression intra-oculaire déjà élevée par l’emploi des anticholinergiques.
Glucosides cardiotoniques : les effets des glucosides cardiotoniques peuvent être potentialisés, notamment lors de l’administration concomitante de salurétiques ou d’amphotéricine B, les corticostéroïdes favorisant une hypokaliémie.
Vaccins : la toxicité de vaccins vivants, tels que les vaccins antipoliomyélitique, BCG, antiourlien, antirougéolique, antirubéolique et antivariolique, peut se trouver augmentée en raison des effets immunosuppresseurs des corticostéroïdes. L’apparition d’infections virales disséminées est possible. La réaction vaccinale peut être diminuée lors de l’emploi de vaccins viraux inactivés.
Laxatifs : la déperdition potassique peut s’accroître.
Myorelaxants : l’action des agents bloquants neuromusculaires de type pancuronium peut être compromise.
Protiréline (thyrotropine releasing hormone, TRH) : les glucocorticoïdes, administrés à des doses élevées ou en traitement prolongé, risquent de supprimer la sécrétion de la TSH, consécutive à l’administration de la TRH (protiréline), même lors d’un fonctionnement normal et régulier de la glande thyroïde (normothyroïdie).
Psychotropes : l’action des anxiolytiques ou des neuroleptiques peut être réduite. La posologie des substances psychotropes doit être adaptée, si besoin est.
Somatropine : les effets de la somatropine peuvent être réduits.
Sympathomimétiques : l’action et la toxicité potentielle du salbutamol se trouvent augmentées.
Effet d'autres médicaments sur Betnesol
Inhibiteurs des cholinestérases : la néostigmine et la pyridostigmine risquent de déclencher une crise myasthénique.
Antiprotozoaires : des amino-4-quinoléines, telles que la chloroquine, l’hydrochloroquine et la méfloquine, risquent d’aggraver d’éventuelles myopathies ou cardiomyopathies.
Antibiotiques/antifongiques : la troléandomycine, l’érythromycine et le kétoconazole renforcent l’action et majorent les effets indésirables des corticostéroïdes. La rifampicine peut diminuer l’efficacité des corticostéroïdes et imposer une adaptation posologique.
Immunosuppresseurs : si le méthotrexate est administré en même temps, une dose plus faible de corticostéroïdes peut être suffisante en raison de l'effet immunosuppresseur synergique.
Antiphlogistiques non stéroïdiens : l’indométacine, les salicylates et autres antiphlogistiques non stéroïdiens font augmenter le risque d’ulcérations et d’hémorragies gastro-intestinales. Le risque de perforation est accru, la symptomatologie typique pouvant être atténuée.
La rifampicine peut rendre les corticostéroïdes moins efficaces et peut nécessiter un ajustement posologique.
Grossesse, AllaitementGrossesse
Des études réalisées sur l’animal ont révélé des effets indésirables (tératogenèse, embryotoxicité et effets analogues), survenus chez le fœtus, et il n’existe aucune étude contrôlée dans l’espèce humaine.
Comme tous les glucocorticoïdes, la bétaméthasone franchit elle aussi la barrière placentaire. Lors d’un traitement plus prolongé, pratiqué au cours de la grossesse, des troubles de la croissance intra-utérine ne peuvent donc être écartés et sa poursuite jusqu’à l’accouchement comporte le risque d’une atrophie corticosurrénale pour le fœtus. A l’instar de tous les corticostéroïdes, Betnesol ne devrait donc être administré pendant la grossesse, notamment dans le premier trimestre, que dans le cas de nécessité absolue. L’indication posée, la prednisolone (ou prednisone) devrait être privilégiée sur tous les autres corticostéroïdes (et sur les fluorés en particulier), son passage de la barrière placentaire étant le plus faible. Les patientes doivent être informées qu’il est indispensable de signaler toute grossesse existante ou présumée au médecin traitant.
Il existe des rapports faisant état d’un taux hormonal réduit chez la femme enceinte au cours d’un traitement par les glucocorticoïdes ; cependant, on ignore tout quant à leur intérêt.
Les nouveau-nés dont les mères ont été traitées par de fortes doses de stéroïdes pendant la grossesse doivent donc être attentivement surveillés pour déceler les signes éventuels d’une insuffisance surrénale et pour établir la nécessité d’un traitement de substitution par des doses effilées.
Allaitement
Il est à noter que la bétaméthasone passe en faible quantité dans le lait maternel et qu’elle risque, entre autres, de compromettre la fonction surrénale et de ralentir la croissance du nouveau-né. Les mères traitées par Betnesol ne devraient donc pas allaiter leur enfant.
Fertilité
Non précisé.
Effet sur l'aptitude à la conduite et l'utilisation de machinesÉtant donné que Betnesol peut provoquer des vertiges et des malaises, il pourrait influencer l'aptitude à la conduite et à l'utilisation de machines.
Effets indésirablesLes effets indésirables provoqués par la bétaméthasone dépendent de la dose administrée et de la durée du traitement, de même que de l’âge, du sexe et de la maladie de fond du patient.
Lors d’une corticothérapie de courte durée (jusqu’à 10 jours environ), même celle pratiquée à de fortes doses, le risque d’effets indésirables est minime. Cependant, même lors d’un traitement à court terme, il faut se méfier d’hémorragies intestinales, (relevant souvent du stress), pouvant être masquées dans une large mesure par corticothérapie. Des effets indésirables sont à craindre lors d’une corticothérapie systémique prolongée (plus de 14 jours) dans le cas où la dose-seuil du syndrome de Cushing (>1 mg de bétaméthasone/jour) serait dépassée.
Les effets indésirables suivants ont été décrits dans la littérature (études de cas) ou ont été spontanément signalés dans des populations chez lesquelles le taux d'exposition n'est pas précisément connu. Etant donné qu'il n'est pas possible de mettre en relation le nombre d'effets indésirables et l'exposition, la fréquence des effets indésirables ne peut pas être mentionnée.
Infections et maladies érectiles parasitaires
Exacerbations d’infections virales ou fongiques, réactivation d’infections latentes, présence d’infections masquées.
Maladies sanguines et du système lymphatique
Augmentation du risque de thrombose.
Maladies du système immunitaire
Risque accru d’infections relevant d’un nombre réduit de lymphocytes et d’une atteinte de la fonction lymphocytaire, leucocytose, éosinopénie, cas isolés de réaction d’hypersensibilité, diminution ou suppression des réactions aux tests cutanés.
Maladies endocriniennes
Hyperglycémie, diminution de la tolérance au glucose (un diabète sucré latent peut se déclarer).
Insuffisance surrénale ou hypophysaire secondaire ; inhibition de la sécrétion de l’ACTH, atrophie corticosurrénale, surtout dans des situations de stress (traumatismes, interventions chirurgicales ou infections sévères) ; hirsutisme.
Lors de traitements prolongés par Betnesol, des symptômes d’hypercorticisme risquent d’apparaître.
Fréquence indéterminée : déclenchement d'une crise de phéochromocytome chez les patients présentant un phéochromocytome préexistant (également latent).
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Hyperlipidémie, prise mais aussi perte pondérale ; négativation du bilan azoté par catabolisme protidique.
Rétention sodée avec formation d’œdèmes, fuites de potassium, de calcium et de phosphate; alcalose hypokaliémique, acidocétose.
Maladies psychiatriques
Etats thymiques (euphorie ou dépressions) allant jusqu’à des épisodes psychotiques manifestes. Anxiété. En administration chronique, les effets sur le psychisme peuvent favoriser le développement d’une dépendance.
Maladies du système nerveux
Céphalées, vertiges, hypertension intracrânienne associée à un œdème papillaire (pseudo-tumeur cérébrale) ; diminution du seuil convulsif, irritabilité excessive et agitation.
Maladies oculaires
Augmentation de la pression intraoculaire (glaucome), cataracte irréversible (notamment chez l’enfant), exophtalmie, vision floue.
Maladies cardiaques
Insuffisance cardiaque (patients prédisposés à une perturbation de l'équilibre hydro-électrolytique). Rupture myocardique à la suite d’un infarctus récent.
Maladies vasculaires
Hypertension artérielle, vasculite.
Maladies respiratoires, thoraciques et médiastinaux
Inconnu : hoquet
Maladies du tractus gastro-intestinal
Nausées, vomissements, augmentation de l’appétit (mais aussi anorexie), diarrhées, constipation ; ulcérations de l’œsophage, réactivation d’ulcères gastroduodénaux avec risque de perforation (fréquemment sans symptomatologie typique) ; pancréatites.
Maladies cutanées et du tissu sous-cutané
Atrophie cutanée extrême ("peau cartonnée") avec stries rouges, pétéchies, acné cortisonique, ecchymoses ; sudation excessive, dermatites allergiques, ulcère de jambe, troubles de la cicatrisation des plaies.
Maladies musculosquelettiques, du tissu conjonctif et des os
Myopathies, faiblesse musculaire relevant du catabolisme protidique accru, ostéoporose (syndromes de tassements vertébraux allant jusqu’aux fractures, en particulier chez la femme ménopausée), destructions articulaires par inhibition de la synthèse du collagène, nécrose aseptique des têtes fémorale et humérale, ralentissement de la croissance chez l’enfant, rupture tendineuse.
Maladies des organes de reproduction et des seins
Aménorrhées, irrégularités de l’ovulation ou du cycle menstruel ; impuissance.
Il est extrêmement important de signaler les effets secondaires suspectés après approbation. Il permet une surveillance continue du rapport bénéfice / risque du médicament. Les professionnels de la santé sont priés de signaler tout effet indésirable nouveau ou grave suspecté via le portail en ligne ElViS (Electronic Vigilance System). Vous trouverez des informations à ce sujet sur www.swissmedic.ch.
SurdosageLa toxicité aiguë de la bétaméthasone est minime. Lors d’un surdosage aigu, il n’existe aucun antidote spécifique, le traitement étant purement symptomatique. En cas de surdosage chronique ou d’abus, des symptômes d’hypercorticisme et, d’une manière générale, une incidence accrue des effets indésirables précités ainsi qu’un accroissement des risques décrits sous "Mises en garde et précautions" doivent être escomptés.
Dans ce cas, le produit doit être supprimé progressivement.
Propriétés/EffetsCode ATC
H02AB01
Mécanisme d'action
Les comprimés de Betnesol contiennent un principe actif de synthèse, la bétaméthasone, qui est un glucocorticoïde à très faible action minéralocorticoïde. L’action de la bétaméthasone repose, comme celle de tous les glucocorticoïdes, sur une stimulation de la synthèse de protéines cellulaires spécifiques. Ces dernières sont responsables des divers effets biologiques proprement dits, permettant à l’organisme de s’adapter à des situations de stress.
Pharmacodynamique
Certains effets souhaitables sur le plan thérapeutique ne peuvent être obtenus qu’à de fortes doses (pharmacologiques) non physiologiques. Il s’agit notamment des effets anti-inflammatoire et immunosuppresseur (antiallergique). Etant donné que le mécanisme d’action se déroule au niveau du noyau cellulaire, les effets pharmacologiques maximaux des glucocorticoïdes sont ralentis (intervenant plusieurs heures après administration orale ou parentérale) et se maintiennent pendant une période plus prolongée que celle correspondant à la demi-vie plasmatique.
La durée d’action anti-inflammatoire, obtenue par une dose unique, correspond environ à la durée de suppression de l’axe hypothalamohypophyso-surrénale (jusqu’à 3,25 jours).
La dose anti-inflammatoire relative de bétaméthasone équivalente par rapport à d’autres glucocorticoïdes est de 1 mg de bétaméthasone = 7 mg de triamcinolone ou de méthylprednisolone = 8 mg de prednisone ou de prednisolone = 33 mg d’hydrocortisone = 42 mg de cortisone.
Les comprimés de Betnesol se dissolvent rapidement et entièrement dans une petite quantité d’eau.
Efficacité clinique
Non précisé.
PharmacocinétiqueAbsorption
La biodisponibilité de la bétaméthasone est voisine de 100%.
Après administration orale, la bétaméthasone est rapidement et quasi intégralement absorbée à partir du tube digestif. Les concentrations plasmatiques maximales sont atteintes en l’espace de 1 à 2 heures après administration orale, les effets biologiques maximaux au bout de 6 à 12 heures.
Distribution
On ne dispose d’aucune donnée sur la distribution de la bétaméthasone dans les divers organes. La substance se fixe à raison de 58 à 70% aux protéines plasmatiques. Le volume de distribution est de 1,4 l environ.
Comme tous les glucocorticoïdes, la bétaméthasone franchit la barrière placentaire et passe à de faibles quantités dans le lait maternel. A ce jour, on ignore si la substance traverse également la barrière hémato-encéphalique. Il en est ainsi pour d’autres glucocorticoïdes.
Métabolisme
La bétaméthasone est transformée essentiellement dans le foie en un dérivé glucuronoconjugué.
Elimination
La demi-vie plasmatique de la bétaméthasone est de 5,6 à 8 heures. La majeure partie de la substance est excrétée essentiellement par voie biliaire, seuls 5% étant éliminés dans les urines. La clairance rénale est de l’ordre de 2,9/min./kg.
Cinétique pour certains groupes de patients
Lors d’une insuffisance hépatique sévère ou d’une hypothyroïdie, le processus métabolique des glucocorticoïdes se trouve ralenti, l’action de Betnesol pouvant ainsi être renforcée.
Une hypoalbuminémie ou une hyperbilirubinémie risquent d’entraîner des taux élevés indésirables de bétaméthasone non liée aux protéines plasmatiques, c’est-à-dire active sur le plan pharmacologique.
Au cours de la grossesse, la demi-vie d’élimination des glucocorticoïdes se trouve prolongée, la clairance plasmatique chez le nouveau-né étant moindre que chez l’enfant ou l’adulte.
Pour d’autres modifications des propriétés pharmacocinétiques de la bétaméthasone, voir "Interactions".
Données précliniquesMutagénicité
Le bétaméthasone montre des données négatives pour la mutagénicité sur les bactéries (salmonella et escherichia) et sur les cellules des nourrissants (CHO/HGPRT). Un résultat positif a été trouvé dans le test d’aberration chromosomique en vitro chez les lymphocytes humains et des résultats pas claires dans le test micro nucléaire in vivo sur la moelle osseuse du rat. Ces données sont analogues à celles de la dexaméthasone et de l’hydrocortisone est sont considérés comme un indicateur d’un effet de classe des corticostéroïdes.
Cancérogénicité
Des études à longue terme sur l’animal pour démontrer le potentiel cancérogène du bétaméthasone n’ont pas été faites.
Remarques particulièresStabilité
Le produit ne doit pas être utilisé au-delà de la date indiquée sur le récipient sous la mention "EXP".
Remarques particulières concernant le stockage
Ne pas conserver à plus de 25°C et à l’abri de la lumière.
Tenir hors de portée des enfants.
Numéro d’autorisation30120 (Swissmedic)
PrésentationEmballages de 30 comprimés avec rainure de fragmentation [B]
Titulaire de l’autorisationAlfasigma Schweiz SA, Zofingen
Mise à jour de l’informationMars 2022
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