PharmacocinétiqueAbsorption
Inconnu.
Distribution
Lymphographie
Après injection intra-lymphatique, Lipiodol Ultra-fluide se répartit dans le système lymphatique. Le contraste maximal des vaisseaux lymphatiques est obtenu pendant et peu après l’injection. Les ganglions lymphatiques sont affichés et différenciés de manière optimale 24 à 48 heures post injection, jusqu’à plusieurs mois. La majeure partie du produit de contraste est retenue dans le réticulum des noeuds lymphatiques et conduit à une réaction à des corps étrangers. Après quelques jours déjà, les gouttes d’huiles sont phagocytées par des cellules géantes polycaryotiques survenues en masse. La dégradation dépend, entre autres, de l’activité des macrophages, de la maladie et de l’âge du patient.
Il entre dans l'espace intravasculaire par des anastomoses lymphoveineuses ou par le conduit thoracique. Il est transporté par voie sanguine au foie, aux poumons, où les gouttelettes lipidiques sont dégradées au niveau des alvéoles pulmonaires, ainsi qu’à la rate et aux tissus adipeux. Les gouttes du produit de contraste restent en partie accrochées dans les capillaires pulmonaires et y provoquent les micro-emboles décrits plus haut. Après une lymphographie on peut retrouver jusqu’à 50-70% de la dose injectée dans les poumons. Après chimiothérapie ou radiothérapie, les ganglions diminuent et ne retiennent que peu de produit de contraste
Chimio-embolisation intraartérielle
Lors d’une chimio-embolisation intraartérielle conventionnelle (TACE), après son injection intraartérielle hépatique sélective, Lipiodol Ultra-fluide, lorsqu’une cathétérisation correctement effectuée, atteint principalement le réseau capillaire de la tumeur, où il peut rester plusieurs mois. Les gouttelettes d’huile dérivantes sont absorbées par le système réticulo-endothélial dans les poumons, le foie, la rate et périphérique.
Lipiodol Ultra-fluide appliqué par injection intra-artérielle hépatique sélective peut être utilisé comme produit de contraste huileux grâce à ses propriétés opacifiantes et son tropisme pour les tumeurs hépatiques afin de visualiser le carcinome hépatocellulaire, l’imagerie post-opératoire étant possible pour un suivi efficace des patients pendant plusieurs mois.
Métabolisme
Lipiodol Ultra-fluide est éliminé des poumons par divers processus avec une demi-vie de 8 jours. Ceux-ci comprennent: la phagocytose par les macrophages alvéolaires, la métabolisation en iodure de sodium et en acides gras libres, et la fragmentation en gouttelettes plus petites avec passage capillaire ultérieur. Ceux-ci sont ensuite phagocytés et décomposés par les cellules du SRE (Système Réticulo-Endothélial). L’iodure de sodium est libéré par les estérases.
Élimination
L’iodure libéré est non seulement éliminé par filtration glomérulaire, mais également par le foie et le pancréas. En l’espace de 6 jours, on retrouve 10% de la dose injectée dans l’urine sous forme d’iodures. Aucune information n’est disponible sur le devenir de l’ester éthylique de l’acide stéarique formé après la scission de l’iode.
Lipiodol Ultra-fluide peut persister plusieurs semaines ou mois après lymphographie.
Élimination après injection intra-artérielle sélective
30 % à 50 % (médiane de 42 %) du Lipiodol Ultra-fluide administré par voie intra-artérielle sont excrétés dans l’urine dans les 8 jours et environ 2 à 3 % dans les 4 jours via la bile ou dans les 5 jours via les selles.
Lipiodol Ultra-fluide est lentement métabolisé (entre autres déiodé). L’iodure libéré et sa concentration accrue dans le plasma pourraient être à l’origine d’un possible déraillement de la fonction thyroïdienne. Notez la rubrique «Mises en garde et précautions».
Cinétique pour certains groupes de patients
Aucune donnée spécifique n’est disponible.
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