SurdosageMéthaqualone
En fonction de la dose absorbée, le patient peut perdre connaissance pour une période de quelques heures à plusieurs jours. Dans les cas de surdosage léger, la peau, spécialement celle du visage, présente souvent des rougeurs; dans les cas graves, son aspect est plutôt normal ou blême. Le comportement moteur typique est caractérisé par une hypermotricité aiguë. L'intoxication grave provoque des spasmes tonico-cloniques (tétraspasmie). Parallèlement à l'élimination progressive de la méthaqualone, le taux sanguin descend au-dessous du seuil de convulsion et la phase initiale d'un trouble moteur important réapparaît. Elle évolue vers un état de somnolence et de délire souvent accompagnés de tremblements. Il convient de noter que les surdosages importants n'affectent pas notablement la respiration spontanée, ni le réflexe tussigène. Le coeur et la circulation ne sont surchargés que dans la phase spasmodique. Pourtant on ne constate aucune modification spécifique de l'électrocardiogramme.
Mesures thérapeutiques
L'intoxication aiguë par la méthaqualone nécessite une thérapie spécifique appropriée. Pour dégager les voies respiratoires (risque d'aspiration), il est recommandé d'effectuer une intubation orotrachéale malgré la poursuite de la respiration spontanée. En outre, il est recommandé de procéder à un lavage d'estomac et à une administration de charbon actif. Les spasmes tonico-cloniques peuvent être supprimés par l'administration d'anticonvulsivants, par exemple diazépam (dispositif de ventilation artificielle!). En cas d'agitation motrice grave, une relaxation du patient inconscient et ventilé peut être effectuée à l'aide d'un relaxant musculaire. Les agents stimulant le système nerveux central sont contre-indiquées en cas d'agitation motrice et de tendance spasmodique. Des mesures physiques sont indiqués en cas d'hypothermie ou d'hyperthermie. L'hémodialyse et l'hémoperfusion ne devront être pratiquées que dans les cas extrêmement graves.
Diphénhydramine
L'intoxication peut se manifester par un effet sédatif central ou par une excitation centrale. Outre les symptômes d'intoxication au niveau du système nerveux central (hallucinations, troubles de la coordination, crampes), on peut également observer des symptômes caractéristiques d'une intoxication par l'atropine (dilatation des pupilles, sécheresse buccale, rougeur faciale, constipation et fièvre) dus à l'effet anticholinergique des antihistaminiques. Le traitement d'une intoxication par la diphénhydramine repose sur un lavage gastrique et l'administration de charbon actif. Les crampes tonico-cloniques sont supprimées à l'aide de diazépam. La physostigmine est efficace pour combattre les symptômes anticholinergiques du SNC (crampes, hallucinations, coma). Des mesures pour abaisser la température sont recommandées lors d'hyperpyrexie.
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