PharmacocinétiqueAprès l’administration d’une dose unique, la biodisponibilité est nettement plus élevée chez les patients atteints d’angine de poitrine ou de fibrillation auriculaire que chez les sujets sains (35% contre 24%).
Lors d’une administration répétée, la biodisponibilité du vérapamil augmente de 1,5 à 2 fois, sans doute en raison d’une saturation partielle des systèmes enzymatiques du foie. On suppose également que la prise d’une dose unique entraîne une augmentation passagère du débit sanguin hépatique. Dans quelques études, un allongement de la demi-vie d’élimination a été observé lors de l’administration répétée de vérapamil.
Distribution
Le volume de distribution (V) est en moyenne de 6 l/kg après administration intraveineuse.
La liaison aux protéines plasmatiques est d’environ 90%.
Passage dans le placenta: Le vérapamil franchit la barrière placentaire. Les taux plasmatiques mesurés dans la veine ombilicale représentent 20–92% de ceux de la mère.
Passage dans le lait maternel: Bien que le vérapamil pénètre dans le lait maternel, les concentrations sont trop faibles, aux doses thérapeutiques, pour avoir un effet pharmacologique notable chez le nourrisson.
Il n’existe pas de corrélation évidente entre l’effet thérapeutique et la concentration plasmatique en cas de maladie coronarienne et d’hypertension artérielle; seul le temps PQ est corrélé au taux plasmatique.
Métabolisme
Le vérapamil est presque entièrement métabolisé. Parmi les 12 métabolites identifiés, les principaux sont les amines primaires et secondaires ainsi que le norvérapamil.
En expérimentation animale, seul le norvérapamil s’est révélé pharmacologiquement actif, les autres métabolites étant inefficaces de ce point de vue.
Le vérapamil administré par voie orale est fortement métabolisé lors du premier passage, en particulier dans le foie.
Elimination
Le vérapamil et ses métabolites sont excrétés principalement par voie rénale, dont seulement 3–4% sous forme inchangée; 50% de la dose administrée sont excrétés par les reins en 24 heures, 55–60% en 48 heures et 70% en 5 jours. Jusqu’à 16% sont excrétés dans les fèces.
Après administration intraveineuse ou orale, la demi-vie d’élimination plasmatique du vérapamil inchangé est de 3 à 7 heures.
Cinétique pour certains groupes de patients
Aucune modification des paramètres cinétiques n’a été observée chez les patients atteints d’insuffisance rénale terminale par rapport aux sujets sains.
Chez les patients atteints d’une cirrhose hépatique, la biodisponibilité du vérapamil est nettement plus élevée et son élimination moins rapide que chez les individus présentant un foie intact.
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