Limitations d'emploiContre-indications
Hypersensibilité au phénobarbital.
Intoxication aiguë par des médicaments agissant sur le système nerveux central: hypnotiques, tranquillisants, stimulants et analgésiques ainsi que l'alcool, la dépendance médicamenteuse et la consommation simultanée d'alcool. Porphyrie hépatique, troubles graves de la fonction rénale et hépatique et lésions myocardiques.
Mesures de précaution
Le phénobarbital ne doit être administré qu'avec prudence chez les patients présentant des douleurs aiguës ou chroniques, car des états d'agitation paradoxale peuvent être observés ou des symptômes importants peuvent être masqués. La prudence est également de rigueur chez les patients présentant un trouble de la conscience ou des états confusionnels consécutifs à des troubles de la perfusion cérébrale.
La prudence est par principe de rigueur chez les patients présentant une insuffisance respiratoire en raison de l'effet de dépression respiratoire du phénobarbital.
Le phénobarbital est un inducteur des enzymes dégradant les médicaments dans le foie et stimule de ce fait le métabolisme des autres produits pharmaceutiques. Pour les détails, voir sous «Interactions». Une dépendance peut se développer lors d'une prise régulière de phénobarbital. Un syndrome de sevrage doit être pris en considération lors de l'arrêt brusque d'un traitement prolongé. Une interruption subite peut en outre conduire à des crises convulsives d'origine centrale.
Le phénobarbital peut perturber le métabolisme de la vitamine D et conduire ainsi au développement de maladies osseuses. Il peut être nécessaire d'administrer de la vitamine D à titre prophylactique.
Un traitement de longue durée aux anticonvulsivants peut entraîner une diminution des taux d'acide folique. Contrôler régulièrement les patients à risque et envisager un traitement à l'acide folique et à la vitamine K1 (voir également «Grossesse» et «Effets indésirables»).
Ce médicament peut perturber, même s'il est utilisé de façon appropriée, la faculté à conduire un véhicule ou à utiliser des machines. Ces effets sont amplifiés en cas de consommation concomitante d'alcool.
Grossesse/Allaitement
Catégorie de grossesse D. Il existe des indices clairs en faveur d'un risque pour le foetus humain, mais le bénéfice thérapeutique pour la mère peut prévaloir. La prise de barbituriques pendant le premier trimestre de la grossesse est mis en relation avec une augmentation de la fréquence de certaines malformations foetales, p.ex. une hypoplasie des doigts et des orteils, des dysmorphies cranio-faciales et des troubles du développement cognitif.
Il faut en outre indiquer que des troubles du développement incluant aussi des malformations ont été observés 2 à 3 fois plus souvent chez les enfants de mères épileptiques que dans un groupe de contrôle sain.
Une grossesse devrait ainsi être soigneusement planifiée chez les femmes épileptiques. Le type de traitement et sa nécessité devraient être réévalués. Une thérapie antiépileptique nécessaire ne doit pas être interrompue durant la grossesse, car une aggravation de la maladie peut avoir des conséquences négatives pour le foetus. En particulier entre le 20 e et le 40 e jour de grossesse, la dose administrée devrait être aussi faible que possible. L'association avec d'autres médicaments doit être évitée afin de diminuer les risques; une monothérapie est conseillée. La thérapie doit être surveillée étroitement durant toute la grossesse, mais aussi après l'accouchement (contrôles des taux plasmatiques et EEG).
L'administration d'acide folique est généralement conseillée durant la grossesse et des doses de vitamine D peuvent être utiles dans la prévention de l'ostéomalacie.
Des troubles de la coagulation et des complications hémorragiques ont été décrites chez le nouveau-né après la prise de phénobarbital durant la deuxième moitié de la grossesse. L'administration prophylactique de vitamine K à la mère dans les dernières semaines de la grossesse et au nouveau-né après l'accouchement est nécessaire afin d'éviter des complications hémorragiques.
L'administration de barbituriques peu avant ou pendant l'accouchement peut conduire à une dépression respiratoire chez le nouveau-né. Des symptômes de sevrage sont susceptibles de survenir chez le nouveau-né si la mère a reçu régulièrement du phénobarbital.
Le phénobarbital passe dans le lait maternel et y atteint 40% de la concentration plasmatique maternelle. Du fait de la sensibilité plus élevée de l'organisme infantile, la quantité de phénobarbital absorbée avec le lait peut entraîner une somnolence chez le nourrisson.
|