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Information professionnelle sur Dogmatil®:Sanofi-Aventis (Suisse) SA
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Apt.conduiteEffets indésir.SurdosagePropriétésPharm.cinét.Donn.précl.RemarquesNum. Swissmedic
TitulaireMise à jour 

OEMéd

Composition

Principe actif: sulpiride.

Excipients
Comprimés: lactose, excipiens pro compresso.
Capsules: conserv. E220, lactose, excipiens pro capsula.
Solution buvable: conserv. E200/E216/E218, saccharinate de sodium, arômes (vanilline et autre), excipiens ad solutionem.

Forme galénique et quantité de principe actif par unité

Comprimés à 200 mg de sulpiride.
Capsules à 50 mg de sulpiride.
Solution buvable à 5 mg/ml de sulpiride.

Indications/Possibilités d’emploi

Psychoses schizophrènes aiguës ou chroniques.
Dogmatil peut être utilisé en cas de troubles graves du comportement lors de la consommation d’alcool et déficience mentale; états névrotiques.

Posologie/Mode d’emploi

Le dosage et la durée d’utilisation sont adaptés en fonction de la réaction individuelle du patient, ainsi que du type de maladie et de la gravité du tableau clinique. Le traitement est initié graduellement et ensuite, augmenté progressivement.

Adultes
Etats psychotiques, schizophrénie aiguë, schizophrénie chronique avec prédominance de symptômes positifs: 800 à 1600 mg/jour, en initiant par la dose la plus faible possible cliniquement efficace.
Schizophrénie chronique avec prédominance de symptômes négatifs et états névrotiques: 400 à 600 mg/jour.
Pour le traitement des troubles graves du comportement lors de la consommation d’alcool et déficience mentale et en règle générale, le dosage doit être ajusté individuellement en fonction de la réponse thérapeutique.
La dose quotidienne devrait être répartie en 2 ou 3 prises au cours ou en dehors des repas.
Pour la solution buvable, administrer la quantité prescrite à l’aide de la cuillère/mesure.

Groupes de patients particuliers
L’administration de sulpiride n’a pas été étudiée chez les patients âgés. Comme avec tous les neuroleptiques, la prudence est recommandée chez les personnes âgées en raison de leur sensibilité accrue. Il est recommandé de réduire la posologie.
Les patients souffrant d’insuffisance rénale reçoivent, en fonction du degré de gravité de l’insuffisance, des doses journalières plus basses. Les valeurs de référence suivantes sont à observer:
clairance à la créatinine entre 30 et 60 ml/min: 50% de la dose journalière,
clairance à la créatinine entre 10 et 30 ml/min: 30% de la dose journalière,
clairance à la créatinine au-dessous de 10 ml/min: 20% de la dose journalière.

Patients souffrant d’insuffisance hépatique
L’administration de sulpiride lors d’insuffisance hépatique n’a pas été étudiée.

Enfants et adolescents
L’administration de sulpiride aux enfants et aux adolescents n’a pas encore été suffisamment étudiée. L’efficacité et la sécurité de Dogmatíl chez les enfants et les adolescents n’ont pas été démontrées à ce jour. Dogmatil n’est pas adapté à l’usage pédiatrique et chez les adolescents.

Nature et durée de l’utilisation (mode d’administration)
Les comprimés ou les capsules doivent être avalés sans les mâcher avec suffisamment de liquide. La prise peut avoir lieu indépendamment des repas.

Dogmatil solution buvable
Dogmatil solution buvable peut être prise avec un peu de liquide (par ex. de l’eau) indépendamment des repas.
Le médecin traitant détermine la quantité de la prise journalière et la durée du traitement selon l’évolution du tableau clinique du patient.
Selon la symptomatologie du patient, la dose journalière peut être diminuée ou augmentée par le médecin après environ 1 à 3 semaines.
En cas de traitement à long terme, la nécessité de poursuite du traitement devrait être évaluée par le médecin tous les 3 à 6 mois.

Remarque
A cause des effets excitants au niveau central du sulpiride, il est recommandé de prendre la dernière dose, généralement, avant 16 heures pour éviter des insomnies.
Dans le traitement de la schizophrénie et autres psychoses, les neuroleptiques permettent de contrôler efficacement la maladie, mais une modification ou un arrêt intempestif du traitement exposent à une rechute grave.
Une prise de poids peut être observée au cours du traitement. Une alimentation équilibrée, et si nécessaire les conseils d’un nutritionniste, peuvent prévenir et limiter ce phénomène.

Contre-indications

Hypersensibilité connue ou supposée à l’un des composants de Dogmatil.
Tumeurs prolactino-dépendantes comme par exemple adénome hypophysaire à prolactine et cancer du sein.
Phéochromocytome.
En association avec la lévodopa (voir «Interactions»).

Mises en garde et précautions

En cas de manifestations d’agressivité ou dans les syndromes d’agitation avec impulsivité, un neuroleptique à effet sédatif doit être envisagé.

Syndrome neuroleptique malin
Un syndrome neuroleptique malin (pâleur, hyperthermie, rigidité musculaire et troubles végétatifs) a été décrit avec d’autres neuroleptiques et est potentiellement fatal.
En cas d’hyperthermie inexpliquée, il est impératif de suspendre le traitement. Cette précaution doit surtout être observée lorsque le médicament est employé à fortes doses.

Allongement de l’intervalle QT
Le sulpiride peut prolonger de façon dose-dépendante l’intervalle QT. Cet effet est connu pour potentialiser le risque de survenue de troubles du rythme ventriculaire graves comme des torsades de pointes (voir «Effets indésirables»). Il convient donc, lorsque la situation clinique le permet, de s’assurer avant toute administration de l’absence de facteurs pouvant favoriser la survenue de ce trouble du rythme, tels que, par exemple:
– bradycardie <55 bpm,
– déséquilibre électrolytique, en particulier hypokaliémie,
– allongement congénital de l’intervalle QT,
– traitement en cours par un médicament susceptible d’entraîner une bradycardie marquée (<55 bpm), une hypokaliémie, un ralentissement de la conduction intracardiaque, un allongement de l’intervalle QT (voir «Interactions»).
Corriger toute hypokaliémie avant d’administrer Dogmatil.
Hormis les situations d’urgence, il est recommandé d’effectuer un ECG dans le bilan initial des patients avant qu’ils ne soient traités par un neuroleptique.

Patients âgés souffrant de démence
Accident vasculaire cérébral (AVC): une augmentation de 3 fois du risque d’événements cérébro-vasculaires a été observée dans une population de patients âgés déments et traités par certains antipsychotiques atypiques, lors d’études cliniques randomisées contre placébo. Le mécanisme de l’augmentation de ce risque n’est pas connu. Une augmentation du risque avec d’autres médicaments antipsychotiques ou d’autres populations de patients ne peut pas être exclue. Le sulpiride devrait être utilisé avec prudence chez les patients présentant des facteurs de risque d’AVC.
Les patients âgés souffrant de démence accompagnée de troubles psychotiques traités avec des médicaments antipsychotiques présentent un risque accru de décès. Les analyses de dix-sept essais cliniques contrôlés par placebo (dans la plupart des cas d’une durée de 10 semaines) ont révélé un risque de décès de 1,6 à 1,7 fois plus grand chez les patients recevant un traitement que chez les patients recevant le placebo; pour la plupart, ces patients prenaient des médicaments antipsychotiques atypiques. Au cours d’un essai contrôlé typique de 10 semaines, le taux de décès chez les patients traités avec le médicament se situait autour de 4,5% tandis qu’il était de 2,6% dans le groupe traité avec le placebo. Bien que les causes de décès dans les essais cliniques effectués avec des antipsychotiques atypiques étaient variées, la plupart des décès semblaient être soit de nature cardiovasculaires (i.e. insuffisance cardiaque, mort subite) soit de nature infectieuse (i.e. pneumonie). Les études d’observation suggèrent que, comme avec les antipsychotiques atypiques, le traitement par les antipsychotiques traditionnels peut augmenter la mortalité. Il n’est pas certain que l’augmentation de la mortalité, observée dans les études d’observation, puisse être attribuée au médicament antipsychotique et non pas à certaines caractéristiques des patients.

Thromboembolie veineuse
Des cas de thromboembolie veineuse, à issue parfois fatale, ont été rapportés avec des médicaments antipsychotiques. Par conséquent, le sulpiride doit être administré avec prudence chez les patients présentant des facteurs de risque thromboembolique (voir «Effets indésirables»).
Des cas de convulsions ont été rapportés, parfois chez des patients ne présentant aucun antécédent. Chez les épileptiques, une surveillance renforcée (clinique et éventuellement électrique) peut être conseillée en raison de la possibilité d’abaissement du seuil épileptogène.
Le sulpiride peut être utilisé, mais avec prudence, chez les parkinsoniens nécessitant un traitement neuroleptique.
Les symptômes extra-pyramidaux et troubles associés (tels que dyskinésies précoces, dystonies, tremblements, hypertonie, hypokinésie, hypersalivation, et akathisie) cèdent généralement à l’administration d’un traitement antiparkinsonien anticholinergique. Par contre, les antiparkinsoniens anticholinergiques sont sans action ou peuvent provoquer une aggravation dans le cas de dyskinésies tardives.
Certains indices tendent à prouver que le manque d’activité physique accroît le risque de thrombose. Les neuroleptiques peuvent contribuer à réduire l’activité corporelle des patients par des effets sédatifs. Il faut donc s’assurer de l’absence de signes évocateurs de thromboembolie veineuse et inciter les patients à exercer une activité physique.
Des cas d’hyperglycémie ayant été rapportée chez des patients traités avec des agents antipsychotiques atypiques, les patients présentant un diagnostic établi ou des facteurs de risque de diabète sucré et qui commencent un traitement au sulpiride, devraient bénéficier d’un suivi glycémique approprié.
En raison de la présence de lactose dans les comprimés et les capsules de Dogmatil, ces formes médicamenteuses sont contre-indiquées en cas de galactosémie congénitale, de syndrome de malabsorption du glucose et du galactose ou de déficit en lactase.
L’efficacité et la sécurité de Dogmatil chez les enfants et les adolescents n’ont pas été démontrées à ce jour. Dogmatil n’est pas adapté à l’usage pédiatrique et chez les adolescents.

Interactions

Lévodopa: Antagonisme réciproque de la lévodopa et des neuroleptiques.
En cas de syndrome extrapyramidal induit par le neuroleptique, ne pas traiter par la lévodopa (agoniste dopaminergique, inhibition et perte d’activité des neuroleptiques), mais utiliser un anticholinergique.
Chez les parkinsoniens traités par la lévodopa, en cas de nécessité, utiliser de préférence des neuroleptiques induisant peu d’effets extrapyramidaux, tels que la chlorpromazine ou la lévomépromazine.

Associations déconseillées (liste non exhaustive)
Alcool: risque de majoration par l’alcool de l’effet sédatif des neuroleptiques. Eviter la prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant de l’alcool.
Association aux médicaments qui peuvent prolonger l’intervalle QT ou induire des torsades de pointes (voir «Mises en garde et précautions»), tels que:
Médicaments associés avec une hypokaliémie: diurétiques hypokaliémiants, laxatifs stimulants, amphotéricine B, glucocorticoïdes, tétracosactide (voir «Mises en garde et précautions»).
Médicaments bradycardisants: bêtabloquants, diltiazem, vérapamil, clonidine, digitaliques.
Antiarythmiques: classe IA: quinidine, procaïnamide, diso­pyramide; classe IC: flécaïnide; classe III: sotalol, ibutilide, amiodarone.
Psychotropes: neuroleptiques (par ex.: halopéridol, quétiapine, rispéridone).
Antidépresseurs: antidépresseurs imipraminiques, venlafaxine.
Antihistaminiques: cimétidine.
Antibiotiques: azithromycine, clarithromycine, érythromycine, spiramycine, pentamidine, lévofloxacine, moxifloxacine.
Amines vasopressives: dobutamine, épinéphrine, norépinéphrine.
Antinauséeux: dompéridone, ondansétron, dropéridol.
Anticongestionants: éphédrine, pseudoéphédrine, phényl­éphrine, phénylpropanolamine.
Sympathicomimétiques/bronchodilatateurs: salméterol, terbutaline.
Divers: amantadine, chloral hydrate, felbamate, foscarnet, indapamide, isradipine, lithium, méthadone, midodrine, octréotide, vincamine, sibutramine, tacrolimus, tamoxifène, tizanidine.

Associations nécessitant des précautions d’emploi (liste non exhaustive)
Antihypertenseurs: effet antihypertenseur et risque d’hypotension orthostatique majorés (effet additif).
Dépresseurs du système nerveux central: dérivés morphiniques, analgésiques, antihistaminiques H1 sédatifs, barbituriques, benzodiazépines, tranquillisants autres que benzodiazépines, clonidine et apparentés, induisant une majoration de la dépression centrale pouvant avoir des conséquences notamment en cas de conduite de véhicules ou d’utilisation de machines.
Antiacides et sucralfate: l’absorption de sulpiride est diminuée lors de l’association. Il faut donc administrer le sulpiride au moins 2 heures avant ces médicaments.

Grossesse/Allaitement

Une diminution de la fertilité en relation avec les effets pharmacologiques du médicament (effet induit par la prolactine) a été observée chez des animaux traités.
Chez l’animal, les études expérimentales n’ont pas mis en évidence d’effets négatifs directs ou indirects en rapport avec la grossesse, le développement embryonnaire/foetal et/ou le développement post-natal.
Chez l’être humain, on ne dispose que de très peu de données cliniques concernant l’administration de sulpiride pendant la grossesse. Des explications alternatives peuvent être suggérées et semblent plus probables dans presque tous les cas de troubles chez le foetus et le nouveau-né lors d’administration de sulpiride durant la grossesse. L’utilisation de sulpiride n’est pas recommandée pendant la grossesse en raison d’une expérience limitée.
En cas de nécessité absolue, il faut utiliser des doses modérées pendant une période aussi courte que possible.
Il semble justifié d’observer une période de surveillance des fonctions neurologiques chez le nouveau-né, car des signes extrapyramidaux ont été rarement décrits.
Le sulpiride ayant été retrouvé dans le lait, l’allaitement n’est pas recommandé durant le traitement.

Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machines

Dogmatil peut causer une sédation, d’autres symptômes centraux et des nausées (voir «Effets indésirables»); l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines peut donc être diminuée. Les patients traités par le sulpiride devraient être avertis et, le cas échéant, ils ne devraient ni conduire de véhicule, ni utiliser des machines, ni exercer une quelconque activité nécessitant de bonnes réactions.

Effets indésirables

Les effets indésirables ont été classés, dans la mesure du possible, selon leur fréquence. Les fréquences suivantes ont été utilisées: très fréquents (≥1/10); fréquents (≥1/100; <1/10), occasionnels (≥1/1000; <1/100); rares (≥1/10’000; <1/1000), très rares (<1/10’000).

Troubles endocriniens
Hyperprolactinémie (réversible à l’arrêt du traitement) pouvant entraîner aménorrhée, galactorrhée, gynécomastie, augmentation du volume mammaire et douleurs mammaires, dysfonctionnement orgasmique et dysfonctionnement érectile.

Troubles psychiatriques
Dépression, agitation.

Troubles du système nerveux
Très fréquents: sédation ou somnolence (25%), symptômes extrapyramidaux et troubles associés (au total 30%):
– dyskinésies précoces et dystonies (torticolis spasmodique, crise oculogyre, trismus),
– syndrome extrapyramidal (maladie de Parkinson): tremblements, hypertonie, hypokinésie, hypersalivation,
– akathisie,
– dyskinésies tardives (caractérisées par des mouvements rythmiques involontaires principalement de la langue et/ou du visage).
Vertige, troubles de la concentration, insomnie, céphalées.
Très rares: convulsions, en particulier chez les patients épileptiques (voir «Mises en garde et précautions»).

Troubles oculaires
Troubles de l’accommodation.

Troubles cardiovasculaires
Très rares: allongement de l’intervalle QT et arythmies ventriculaires, telles que torsade de pointes, tachycardie ventriculaire, qui peut résulter en fibrillation ventriculaire ou arrêt cardiaque, mort subite (voir «Mises en garde et précautions»).
Hypotension orthostatique, hypotension, palpitations.

Troubles vasculaires
Cas isolés de maladie thromboembolique veineuse, y compris des cas d’embolie pulmonaire, à issue parfois mortelle, et cas isolés de thrombose veineuse profonde (voir «Mises en garde et précautions»).

Troubles gastro-intestinaux
Sécheresse buccale, nausées, hypersalivation.

Troubles hépato-biliaires
Très rares: élévation des enzymes hépatiques.

Troubles cutanés et des tissus sous-cutanés
Réactions allergiques cutanées, prurit, augmentation de la sudation, rash maculopapuleux.

Troubles rénaux et urinaires
Rétention urinaire.

Troubles généraux et accidents liés au site d’administration
Rares: syndrome neuroleptique malin potentiellement fatal (voir«Mises en garde et précautions»).
Prise de poids.

Surdosage

Les données concernant le surdosage avec sulpiride sont limitées.
Les manifestations cliniques de l’empoisonnement sont variables, elles dépendent de l’importance de la dose administrée.
Le surdosage éventuel pourrait se manifester par des crises dyskinétiques à type de torticolis spasmodique, protrusion de la langue, trismus.
Dans certains cas: syndromes parkinsoniens gravissimes, coma.
Après une dose unique de 1 à 3 g, de la nervosité, des troubles de la conscience et rarement des symptômes extrapyramidaux ont été rapportés.
Des doses de 3 à 7 g peuvent provoquer de l’agitation, de la confusion et des symptômes extrapyramidaux. Des doses de plus de 7 g provoquent en plus, coma et chute de la tension artérielle. La durée de l’intoxication est en général courte, les symptômes disparaissent en quelques heures. Des comas ayant été provoqués par des fortes doses ont durés jusqu’à 4 jours.
Des toxicités hématologiques ou hépatiques n’ont pas été rapportées.
Il n’existe pas d’antidote au sulpiride. La thérapeutique est uniquement symptomatique. La surveillance étroite des fonctions vitales et le monitoring cardiaque (risque d’allongement de l’intervalle QT et d’arythmies ventriculaires subséquentes) sont recommandés jusqu’à récupération du patient.
En cas de symptômes extrapyramidaux sévères, administrer des anti-cholinergiques.
Les surdosages peuvent être traités par une diurèse osmotique alcaline. Le sulpiride est partiellement éliminé par hémodialyse.

Propriétés/Effets

Code ATC: N05AL01
Le sulpiride est un neuroleptique à action faible à modérée et appartient au groupe des benzamides substituées.
Le sulpiride agit par blocage des récepteurs D2. Il se concentre plus dans le système mésolimbique que dans le système nigrostrié. Les effets secondaires moteurs extrapyramidaux se présentent plus rarement, peut-être, en raison de cette distribution locale, différente de celle des neuroleptiques classiques.
Lors d’études expérimentales chez l’animal, le sulpiride a montré les propriétés suivantes:
– aucun effet cataleptogénique,
– aucun effet sur les systèmes adénylatecyclase sensibles à la dopamine,
– aucune influence sur le turnover de la noradrénaline ou de la sérotonine,
– aucune liaison aux récepteurs cholinergiques, muscariniques ou GABA.
Le sulpiride augmente la concentration de prolactine de façon relativement importante par le blocage des récepteurs dopaminergiques dans le système tubero-infundibulaire.
À bas dosage, le sulpiride semble avoir un effet d’antidépresseur, probablement parce que la libération augmentée de neurotransmetteurs provoquée par le blocage des récepteurs pré-synaptiques dopaminergiques dépasse fonctionnellement l’antagonisme des récepteurs post-synaptiques. Ce n’est qu’à des doses plus élevées (300 à 600 mg) que le sulpiride agit sur les symptômes schizophréniques. Ceci explique les différents effets neuroleptiques dose-dépendants et probablement les effets antidépresseurs et contre les vertiges.

Pharmacocinétique

Après administration par voie orale, la test de 2 à 6 heures; le pic plasmatique de sulpiride est de 0,73 mg/l après administration d’un comprimé de 200 mg.
La biodisponibilité du sulpiride est de 25 à 35%; les écarts entre sujets peuvent être très importants.
Les concentrations plasmatiques de sulpiride sont proportionnelles aux doses administrées.

Distribution
Le sulpiride diffuse rapidement dans les tissus: foie et rein sont les plus marqués; la diffusion dans le cerveau est faible, la localisation la plus intense est l’hypophyse. Le passage dans le lait maternel a été estimé à 1/1000 de la dose journalière. Des mesures effectuées chez l’animal à l’aide de sulpiride radiomarqué (C) ont montré un faible passage de la barrière placentaire.
Le volume de distribution à l’équilibre est de 0,94 l/kg.
Le taux de fixation protéique est inférieur à 40%; le coefficient de distribution entre érythrocytes et plasma est de 1.

Métabolisme
Contrairement à ce qui a été observé chez l’animal, le sulpiride est très peu métabolisé chez l’homme.

Elimination
Le sulpiride est éliminé principalement par voie rénale sous forme inchangée (environ 30% de la dose). La demi-vie d’élimination plasmatique est de 7 heures, la clairance totale et rénale est de 126 ml/min.

Cinétique pour certains groupes de patients
Insuffisance rénale: dans une étude sur 18 patients souffrant d’insuffisance rénale avec des clairances à la créatinine variées (<60 ml/min), des différences statistiquement significatives ont été montrées après l’administration i.-v. de 100 mg de sulpiride par rapport à un groupe de 6 sujets sains. La demi-vie chez l’insuffisant rénal passe de 6 à 26 h, le MRT de 7,3 à 35 h et l’AUC de 16 à 56 mg/l× h. La clairance totale de la substance-mère diminue de 7,6 à 2,2 l/h, la clairance rénale de 5,8 à 0,5 l/h et la quantité de substance-mère inchangée de 88 à 26%.

Données précliniques

Les effets mutagènes du sulpiride ont été étudiés en détail. Les tests in-vitro et in-vivo sur l’induction des mutations chromosomiques et génétiques ont été nettement négatifs.
Sous sulpiride la prolactine est augmentée, celle-ci provoque la manifestation de tumeurs mammaires dans les études de cancérogénicité chez les petits rongeurs. Dans les études épidémiologiques chez l’homme on n’a par contre pas pu établir de relation entre le taux de prolactine élevé et la formation de tumeurs mammaires. D’autre part, une hyperprolactinémie peut présenter un plus mauvais pronostic lors de tumeurs mammaires déjà existantes.
Dans des études de cancérogénicité chez le rat Wistar, on a observé à l’administration de sulpiride, l’apparition accrue de tumeurs dose-dépendantes des cellules des îlots pancréatiques. Un effet stimulant direct sur l’augmentation des divisions des cellules des îlots a pu être exclu. En ce qui concerne l’augmentation des tumeurs, il s’agit d’un phénomène spécifique à l’espèce et influencé par la lignée du rat. Des études semblables chez une autre lignée de rat et chez des souris n’ont montré aucun taux accru de tumeurs du pancréas.
Selon l’état actuel des connaissances scientifiques, l’application de ces résultats à l’homme doit être considérée comme improbable.

Toxicité de la reproduction
Le sulpiride passe la barrière placentaire. Des cas d’apparition de symptômes extrapyramidaux chez des nouveau-nés dont les mères avaient été traitées à long terme avec des doses élevées de neuroleptiques ont été rapportés.
Lors d’exposition au sulpiride pendant le dernier tiers de gravidité chez la ratte des taux de prolactine accrus et un poids accru chez les foetus ont été constatés.

Remarques particulières

Pas de données disponibles.

Stabilité
Ne pas utiliser au-delà de la date indiquée sur l’emballage avec la mention «EXP».

Remarques concernant le stockage
Comprimés et capsules à conserver à température ambiante (15–25 °C) et hors de la portée des enfants.
Solution buvable à conserver entre 2 et 25 °C.

Numéro d’autorisation

34316, 34317, 40706 (Swissmedic).

Titulaire de l’autorisation

sanofi-aventis (suisse) sa, 1217 Meyrin/GE.

Mise à jour de l’information

Septembre 2010.

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