OEMédCompositionPrincipe actif: Methadoni hydrochloridum.
Excipients
Ampoules: Natrii chloridum, Aqua ad iniectabilia q.s. ad solutionem.
Suppositoires: Excipiens pro suppositorio.
Comprimés: Excipiens pro compr.
Solution gouttes: Conserv.: E 218; Excipiens ad solutionem.
Forme galénique et quantité de principe actif par unité1 ampoule de 1 ml de solution aqueuse contient: Methadoni hydrochloridum 10,0 mg.
1 suppositoire contient: Methadoni hydrochloridum 10,0 mg.
1 comprimé contient: Methadoni hydrochloridum 5,0 mg.
1 ml (corresp. 20 gouttes) solution gouttes 1% contient: Methadoni hydrochloridum 10,0 mg.
1 ml (corresp. 20 gouttes) solution gouttes 2% contient: Methadoni hydrochloridum 20,0 mg.
1 ml (corresp. 25 gouttes) solution gouttes 5% contient: Methadoni hydrochloridum 50,0 mg.
Indications/Possibilités d’emploiDouleurs aiguës ou prolongées, moyennes ou sévères, ou en cas d’efficacité insuf-fisante des analgésiques non opiacés et/ou des opiacés peu puissants, comme p.ex. lors des:
états douloureux importants, coliques néphrétiques et biliaires (cf. «Mises en garde et précautions»), douleurs post-opératoires;
états douloureux importants à la suite de tumeurs malignes.
Adjuvant lors d’un traitement de sevrage à l’héroïne.
Posologie/Mode d’emploiEn tant qu’analgésique, la méthadone devra être utilisée à la dose efficace la plus faible pour éviter le développement d’une dépendance et d’une tolérance. La posologie devra être adaptée chez les patients jeunes et âgés et lors d’une administration simultanée de médicaments dépresseurs du SNC. Suivant la situation individuelle, des doses plus élevées peuvent être nécessaires que les doses maximales habituelles.
Comprimés: prendre ½ à 3 comprimés toutes les 6–8 heures en fonction de l’intensité des états douloureux. Dose unitaire maximale: 20 mg; dose journalière maximale habituelle: 60 mg.
Solution gouttes 1%: prendre 5 à 30 gouttes (corresp. à 2,5–15,0 mg) toutes les 6–8 heures en fonction de l’intensité des états douloureux.
Solution gouttes 2%: prendre 2 à 15 gouttes (corresp. à 2,0–15,0 mg) toutes les 6–8 heures en fonction de l’intensité des états douloureux.
Solution gouttes 5%: prendre 1 à 7 gouttes (corresp. à 2,0–14,0 mg) toutes les 6–8 heures en fonction de l’intensité des états douloureux.
Suppositoires: mettre 1 suppositoire plusieurs fois par jour selon le besoin. Dose unitaire maximale: 20 mg; dose journalière maximale habituelle: 60 mg.
Ampoules: i.m: dose initiale: 2,5–10 mg; dose d’entretien: administrer toutes les 3–4 heures. Dose unitaire maximale: 20 mg; dose journalière maximale habituelle: 60 mg. S.c: dose initiale: 2,5–10 mg; dose d’entretien: administrer toutes les 3–4 heures. Dose journalière maximale habituelle: 60 mg. I.v. (lente): dose initiale: 2,5 mg; dose d’entretien: administrer toutes les 3–4 heures.
Pour le traitement du sevrage à l’héroïne chez les toxicomanes
L’expérience montre que ces patients nécessitent d’un contrôle et d’un soutien attentifs. Pour des raisons de sécurité, il est recommandé d’administrer le médicament quotidiennement sous surveillance au cabinet, et de ne donner la méthadone que pour une courte durée sous forme liquide et prête à l’emploi. Des solutions buvables fraîchement préparées sur la base d’eau, de jus d’oranges ou d’autres jus de fruits acides (90–120 ml) ont fait leurs preuves, auxquelles la dose journalière correspondante de méthadone a été ajoutée. Les risques de mélange avec d’autres drogues ou de l’alcool doivent être en outre signalés.
Dose initiale: 20–50 mg (il existe un risque relativement élevé de surdosage, donner éventuellement d’abord 30 mg et après 4–8 heures, si nécessaire, encore 10 mg).
Dose d’entretien: individuelle, toutes les 24 heures, une diminution progressive de la posologie est possible tous les 2 jours, en fonction de l’état du patient et du programme de sevrage.
Contre-indicationsHypersensibilité à la méthadone ou à l’un des excipients conformément à la composition.
Insuffisance respiratoire chronique; pancréatite; abdomen aigu (avant le diagnostic précis); pendant l’accouchement (cf. «Grossesse/Allaitement»); insuffisance hépatique et rénale sévère; traumatisme cérébral; hypertension intracrânienne; intoxication alcoolique aiguë.
La Méthadone Streuli est contre-indiquée lors de l’allaitement (cf. «Grossesse/Allaitement»).
Mises en garde et précautionsLa méthadone peut entraîner une dépendance de type morphinique.
Lors de l’application de méthadone, on devra prendre les mesures de précaution habituelles pour les agonistes des opiacés.
En raison du manque d’expérience, il est déconseillé d’administrer de la méthadone aux enfants et adolescents de moins de 16 ans.
Lors d’un traitement de sevrage à l’héroïne, le développement de symptômes de surdosage ou de sevrage doit être surveillé, et éventuellement une sanction thérapeutique doit être prise.
L’effet de la méthadone peut être renforcé et/ou prolongé en cas de myxoedème, de néphrite chronique ou d’insuffisance hépatique.
Méthadone Streuli ne doit pas être administré en même temps que les inhibiteurs de la monoamine-oxydase ou dans les 2 semaines qui suivent l’arrêt de cette médication.
A l’instar des autres opiacés, la méthadone réduit la motilité gastro-intestinale et augmente le tonus des muscles lisses, principalement au niveau du sphincter gastrique et du sphincter d’Oddi.
Dans de rares cas, une relation a pu être établie entre des doses élevées de méthadone et une prolongation de l’intervalle QT à l’ECG et des arythmies ventriculaires potentiellement mortelles. Il convient d’aviser les patients du fait qu’ils doivent immédiatement prendre contact avec leur médecin en cas de syncope, de vertiges inhabituels ou de palpitations.
Dans les cas indiqués ci-dessous, le risque est augmenté et le bénéfice du traitement doit être consciencieusement évalué. Un examen clinique ainsi qu’un ECG doivent être effectués aussi bien avant et pendant le traitement avec la méthadone que lors d’augmentations de la dose.
QT long congénital, arythmies ventriculaires cliniquement significatives, bradycardie cliniquement significative, insuffisance cardiaque cliniquement significative avec fraction d’éjection du ventricule gauche diminuée.
Troubles électrolytiques (hypokaliémie, hypomagnésémie) et situations qui les favorisent (vomissements ou diarrhées persistants, traitement diurétique, etc.).
Traitement concomitant par d’autres médicaments entraînant une prolongation de l’intervalle QT: antiarythmiques de la classe IA (p.ex. quinidine, disopyramide, procaïnamide, etc. ) et III (p.ex. amiodarone, sotalol), certains neuroleptiques (p.ex. phénothiazine, thioridazine), certains antidépresseurs, certaines substances antimicrobiennes (moxifloxacine, sparfloxacine, érythromycine i.v., pentamidine, antipaludéens, en particulier l’halofantrine), certains antihistaminiques (mizolastine) et d’autres substances (cisapride, vincamine i.v.).
Traitement concomitant par des médicaments susceptibles d’inhiber le métabolisme de la méthadone (notamment les inhibiteurs du CYP 3A4): les antifongiques azolés (itraconazole, kétoconazole, voriconazole, etc.), les macrolides (érythromycine, clarithromycine, etc.), certains médicaments pour le VIH (ritonavir, indinavir, efavirenz, etc.), le valproate et la cimétidine.
Insuffisance hépatique, dégradation de la fonction hépatique.
InteractionsInhibiteurs du métabolisme de la méthadone, en particulier du CYP 3A4 (risque de prolongation de l’intervalle QT/torsade de pointes cf. «Mises en garde et précautions»).
Les inducteurs du métabolisme de la méthadone (rifampicine, extraits d’Hypericum, etc.) peuvent diminuer l’efficacité de la méthadone.
Les médicaments qui prolongent l’intervalle QT (cf. «Mises en garde et précautions»).
Renforcement de l’effet dépresseur respiratoire et sédatif de la méthadone par les sédatifs, les hypnotiques, d’autres agonistes des opiacés, les anti-dépresseurs tricycliques, les inhibiteurs de la MAO et l’alcool.
Les anti-dépresseurs tricycliques et le diazépam inhibent le métabolisme de la méthadone et peuvent renforcer et prolonger ses effets.
La phénytoïne et la rifampicine accélèrent le métabolisme de la méthadone par induction enzymatique et peuvent déclencher des symptômes de sevrage.
La pentazocine antagonise partiellement certains effets de la méthadone et peut déclencher des manifestations de sevrage.
Grossesse/AllaitementLors d’une utilisation prolongée ou en hautes doses lors de l’accouchement, il y a des indices clairs parlant pour des risques chez le foetus humain (p.ex. dépression respiratoire chez le nouveau-né).
La méthadone est contre-indiquée lors de l’accouchement.
Une utilisation prolongée de la méthadone peut entraîner une dépendance physique avec des manifestations de sevrage non seulement chez la mère, mais aussi chez le foetus. Dans ce cas, l’intensité des symptômes de sevrage observés chez l’enfant dépend de la dose totale, administrée au cours du dernier trimestre, de la dose prise par la mère le jour de l’accouchement et des concentrations sériques maternelles de méthadone pendant l’accouchement.
Pendant la grossesse la méthadone ne devrait pas être administrée pour des durées prolongées ou en quantité importante, sauf en cas de nécessité absolue.
La méthadone est contre-indiquée lors de l’allaitement.
Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machinesMéthadone Streuli a une forte influence sur l’aptitude à la conduite ou à l’utilisation de machines.
Les patients qui utilisent des machines ou conduisent des véhicules doivent être rendus attentifs que la méthadone peut compromettre la capacité de réaction.
Effets indésirablesLes effets indésirables de la méthadone sont généralement dépendants de la dose et qualitativement analogues à ceux de la morphine.
Fréquences: Très fréquemment (≥1/10), fréquemment (≥1/100, <1/10), occasionnellement (≥1/1000, <1/100), rarement (≥1/10’000, <1/1000), très rarement (<1/10’000).
Circulation sanguine et lymphatique
Rarement: En cas d’administration prolongée: lymphocytose, hyperalbuminémie et hyperglobulinémie.
Troubles endocriniens
Occasionnellement: En cas d’administration prolongée: hypersudation.
Système nerveux
Fréquemment: Nausées.
Occasionnellement: Vertiges, somnolence, sédation, euphorie, dysphorie, nervosité, agitation.
Troubles cardiaques
Occasionnellement: Hypotension artérielle, orthostase.
Rarement: Prolongation de l’intervalle QT à l’ECG/arythmies ventriculaires, torsade de pointes (cf. «Mises en garde et précautions»).
Organes respiratoires
Occasionnellement: Dépression respiratoire dépendant de la dose.
Troubles gastro-intestinaux
Fréquemment: Vomissements, constipation spastique.
Troubles hépato-biliaires
Occasionnellement: Augmentation du tonus des voies biliaires et pancréatiques.
Troubles rénaux et urinaires
Occasionnellement: Rétention urinaire.
Organes de reproduction et seins
Fréquemment: En cas d’usage prolongé, troubles de la libido et/ou de la puissance sexuelle.
Très rarement: Hyperprolactinémie.
Troubles au site d’administration
Occasionnellement des douleurs au niveau du site d’injection; les applications sous-cutanées entraînent des irritations et des indurations locales.
Troubles généraux
En cas d’administration chronique, la méthadone peut développer une dépendance de type morphinique.
SurdosageLe tableau clinique est identique à celui dû aux autres agonistes des opiacés: dépression respiratoire, myosis, baisse de la tension artérielle, chocs, symptômes impliquant le SNC, sommeil, baisse de la température du corps, perte du tonus des muscles squelettiques et aréflexie avec éventuels signes pyramidaux, cyanose, apnée, oedème pulmonaire, coma et éventuellement décès.
Thérapie
1) Maintien de la liberté des voies respiratoires et ventilation avec de l’oxygène.
2) Administration d’un antagoniste de la morphine (p.ex. la naloxone); posologie selon le prospectus d’emballage correspondant.
Cave: l’effet de la naloxone est de courte durée. La méthadone a par contre une longue demi-vie. L’administration de naloxone devrait ainsi éventuellement être répétée et le patient devrait être surveillé pendant une période prolongée (en particulier concernant la respiration).
3) Traitement du choc, associé éventuellement à un traitement antibiotique (risque de pneumonie).
4) Monitoring cardiaque.
Propriétés/EffetsCode ATC: N07BC02
La méthadone appartient au groupe des analgésiques morphiniques et présente une efficacité qui est, à doses équivalentes, plus longue et 3 à 4 fois supérieure à celle de la morphine. La méthadone se lie sélectivement aux récepteurs opiacés (principalement aux récepteurs µ) dans le cerveau et règle la transmission et la perception de la douleur par stimulation du système analgésique endogène. Les effets centraux sont en outre la sédation, la dépression respiratoire, l’inhibition du centre de la toux, la rétractation des pupilles, les vomissements et l’antidiurèse. En périphérie, le tonus des muscles lisses augmente, ce qui inhibe la vidange de l’estomac, de la vésicule et de la vessie et freine le transit intestinal.
La méthadone est beaucoup moins lipophile en comparaison à l’héroïne; la prise orale empêche en outre une élévation rapide de la concentration dans le cerveau, et diminue ainsi l’effet euphorisant.
L’efficacité analgésique, le développement d’une dépendance et la dépression respiratoire peuvent être rapportés principalement à la forme L.
La D-méthadone présente une activité antitussive prononcée.
PharmacocinétiqueLa méthadone est absorbée rapidement et presque complètement après application orale, et peut être décelée dans le plasma après une demi-heure. Les pics plasmatiques maximaux sont retrouvés après quatre heures lors d’une administration orale. La biodisponibilité est de l’ordre d’env. 80%. Lors d’une administration sous-cutanée ou intramusculaire, les concentrations maximales dans le cerveau sont mesurées après 1–2 heures, et elles présentent une excellente corrélation avec l’intensité et la durée de l’analgésie.
La durée d’action après application parentérale est de 4–6 heures, lors d’une administration orale de méthadone de longue durée, elle peut se prolonger jusqu’à 22–48 heures.
Distribution
Le volume de distribution est de l’ordre de 4,0 l/kg; la liaison aux protéines plasmatiques est de l’ordre de 90%.
La méthadone est liée aux différentes protéines tissulaires, en particulier cérébrales. Ceci explique les effets cumulatifs ainsi que l’élimination lente de la méthadone.
La méthadone traverse le placenta et passe dans le lait maternel.
Métabolisme/Elimination
La méthadone est métabolisée dans le foie par N-déméthylation et cyclisation en pyrrolinène et pyrrolidinène. D’autres enzymes du CYP interviennent dans le métabolisme, la méthadone inhibant notamment les 2D6 et 3A4. L’élimination se fait avant tout sous forme de ces métabolites dans les urines (filtration glomérulaire et réabsorption) et dans la bile. Après administration orale de 15 mg de méthadone, 25% du produit sont éliminés dans les 24 premières heures et encore 25% dans les 72 heures suivantes par voie rénale.
Une faible partie de méthadone est excrétée sous une forme inchangée. L’acidification des urines accélère la vitesse d’élimination.
La demi-vie de la méthadone est de 25 (13–47) heures lors d’utilisation chronique, au début la demi-vie est plus courte.
Analgésie
L’analgésie débute 10 à 20 min. après administration parentérale et resp. 30 à 60 min. après administration orale. L’effet analgésique après prise orale n’est que de 50%, contrairement à l’application intramusculaire. Malgré une demi-vie plus prolongée, la durée de l’analgésie d’environ 4 heures est identique à celle de la morphine.
La concentration plasmatique analgésique minimale efficace moyenne est de 30 ng/ml.
Données précliniquesDes données précliniques significatives se rapportant à l’utilisation de la préparation ne sont pas disponibles.
Remarques particulièresAucune étude de compatibilité n’ayant été effectuée, Méthadone Streuli solution injectable ne doit pas être mélangée à d’autres médicaments.
Stabilité
Le médicament ne doit pas être utilisé au-delà de la date figurant après la mention «EXP» sur l’emballage.
Administrer la solution injectable immédiatement après l’ouverture des ampoules.
Les restes doivent être jetés.
Remarques concernant le stockage
Conserver à température ambiante (15–25 °C), à l’abri de la lumière et dans l’emballage original.
Tenir hors de portée des enfants.
Numéro d’autorisation34383, 34384, 34385, 56552 (Swissmedic).
Titulaire de l’autorisationStreuli Pharma SA, 8730 Uznach.
Mise à jour de l’informationFévrier 2009.
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