OEMédCompositionPrincipe actif Formes orales: Rifampicinum ([méthyl-4 pipéraziny-1 imino méthyl]-3 rifamycine).
Forme parentérale (intraveineuse): Rifampicinum ut Rifampicinum natricum.
Excipients Formes orales Capsules: Excipiens pro capsula.
Dragées: Excipiens pro compr. obducto.
Suspension orale: Saccharose 2 g, saccharine, vanilline, aromatisants, antioxydant: E 223, conservateurs: E 202, E 216, E 218, excipiens ad suspensio pro 5 ml.
La suspension orale de Rimactan 2% contient du sucre (2 g/5 ml) et ne convient donc pas pour les diabétiques.
Forme parentérale (intraveineuse) Flacons de poudre (vial): Antioxydant: Natrii hydroxymethansulfinas dihydricus 5 mg pro vitro.
Forme galénique et quantité de principe actif par unitéFormes orales Capsules à 150 mg et 300 mg.
Dragées à 450 mg et 600 mg.
Suspension orale (2%) à 100 mg/5 ml (= 1 mesurette).
Forme parentérale Flacon-ampoule (vial) de poudre pour préparer une solution pour perfusion intraveineuse de 300 mg.
Indications/Possibilités d'emploiInfections mycobactériennes Tuberculose (toutes les formes): La tuberculose est la principale indication de Rimactan. Rimactan doit toujours être associé à d'autres antituberculeux.
Recommandation: avant le traitement, prendre en considération les recommandations relatives au traitement de la tuberculose pulmonaire, y compris les données actuelles concernant l'état de la résistance.
Elles sont disponibles sur Internet, par ex. sur:
http://www.tbinfo.ch/index.aspx?PID=31.3.6.582.0.0.0.582.1.N.0.Y.0.0.0.0. ou
http://www.tbinfo.ch (Conseil online -> manuel de la tuberculose) recommandation commune de la ligue pulmonaire suisse et de l'Office Fédéral de la Santé Publique resp. http://www.who.int/docstore/gtb/publications/ttgnp/PDF/2003.313.pdf (Organisation Mondiale de la Santé, OMS ou
http://www.stoptb.org/resource-center/assets/documents/istc-report.pdf
Lèpre: En association à la dapsone et Lamprène® (clofazimine) dans le traitement des formes multibacillaires de lèpre (léproma-teuse [LL], borderline lépromateuse [BL] et borderline [BB] [Classification de Ridley et Jopling]).
Une polychimiothérapie (PCT) est nécessaire pour éviter l'émergence de souches résistantes de M. leprae.
Source: WHO Expert Committee on Leprosy, Seventh Report, Technical Report Series No. 874, 1998, ISBN 92 4 120874 0.
Noter que les plaquettes calendrier de PCT sont fournies gratuitement par l'OMS. En association à la dapsone pour le traitement des formes paucibacillaires de lèpre (tuberculoïde [TT], borderline tuberculoïde [BT]).
Infections non mycobactériennes Pour le traitement des infections non mycobactériennes, par exemple les infections staphylococciques, Rimactan sera utilisé uniquement:
si les germes sont résistants aux antibiotiques de premier choix, qui sont normalement efficaces;
si la sensibilité des germes à la rifampicine est démontrée;
en association à d'autres antibiotiques/anti-infectieux auxquels les germes sont sensibles;
après avoir exclu le diagnostic de tuberculose et de lèpre.
Brucellose: En association à une tétracycline, par exemple la doxycycline.
Prévention de la méningite à méningocoques: Utilisation prophylactique chez les personnes qui ont été en contact étroit (par exemple au domicile, dans les crèches, les écoles, les logements collectifs) avec un patient atteint de méningite méningococcique. La réduction/éradication des germes (Neisseria meningitidis) du nasopharynx permet de diminuer le risque d'infection qui est très élevé chez les personnes en contact avec des malades.
Etant donné la possibilité de développement rapide d'une résistance des germes, les éventuels premiers signes d'une infection manifeste feront l'objet d'une attention particulière.
Rimactan ne doit pas être utilisé pour traiter une méningite méningococcique manifeste (voir «Mises en garde et précautions»).
Posologie/Mode d'emploiPour garantir une résorption optimale, prendre Rimactan de préférence à jeun, au moins ½ heure avant un repas.
Infections mycobactériennes Tuberculose Adultes d'un poids corporel inférieur à 50 kg: 450 mg de Rimactan par jour.
Adultes d'un poids corporel de 50 kg et plus: 600 mg de Rimactan par jour.
Petits enfants et enfants: 10-20 mg/kg par jour.
Dose journalière maximale autorisée: 600 mg.
A l'heure actuelle, les médicaments suivants sont utilisés en association pour traiter la tuberculose:
Rifampicine (Rimactan, RMP), isoniazide (INH), pyrazin-amide (PZA), éthambutol (EMB) et streptomycine (STM).
Les posologies recommandées par les Centers for Disease Control and Prevention sont les suivantes Médicament Dose quotidienne
mg/kg mg/kg mg au
Enfants Adultes maximum
RMP 10-20 10 600
INH 10-20 5 300
PZA 15-30 15-30 2000
EMB 15-25 5-25 2500
STM 20-30 15 1000
Médicament 2 fois par semaine
mg/kg mg/kg mg au
Enfants Adultes maximum
RMP 10-20 10 600
INH 20-40 15 900
PZA 50-70 50-70 4000
EMB 50 50 2500
STM 25-30 25-30 1500
Médicament 3 fois par semaine
mg/kg mg/kg mg au
Enfants Adultes maximum
RMP 10-20 10 600
INH 20-40 15 900
PZA 50-70 50-70 3000
EMB 25-30 25-30 2500
STM 25-30 25-30 1000
Pour le traitement de la tuberculose pulmonaire à expectoration positive, on utilise actuellement de préférence les schémas poso- logiques suivants:
Traitement continu (7 fois par semaine) Durée totale du traitement: 9 mois. Phase initiale (2 mois): RMP + INH + PZA + EMB ou STM.
Phase de consolidation (7 mois): RMP + INH.
Une durée totale de traitement de 9 mois est recommandée pour le traitement de la tuberculose chez les patients infectés par le VIH, de la méningite tuberculeuse, de la tuberculose miliaire ou en cas d'atteinte vertébrale avec complications neurologiques.
Durée totale du traitement: 6 mois Phase initiale (2 mois): RMP + INH + PZA + EMB ou STM.
Phase de consolidation (4 mois): RMP + INH.
Traitement partiellement intermittent Durée totale du traitement: 6 mois Phase initiale (2 mois): RMP + INH + PZA + EMB ou STM chaque jour.
Phase de consolidation (4 mois): RMP + INH 2-3 fois par semaine.
Traitement totalement intermittent Durée totale du traitement: 6 mois: RMP + INH + PZA + EMB ou STM 3 fois par semaine.
Le traitement devra être surveillé s'il est partiellement ou totalement intermittent, c'est-à-dire si le patient reçoit le médicament 2 ou 3 fois par semaine (ce qui signifie que le médicament doit être pris sous surveillance stricte). Il en va de même pour les patients qui présentent une récidive ou qui ne répondent pas suffisamment au traitement.
Voir la littérature correspondante concernant les posologies recommandées pour le traitement de la tuberculose pulmonaire à expectoration négative et de la tuberculose extra-pulmonaire ainsi que les posologies recommandées pour les patients âgés, malnutris et présentant une perturbation grave de la fonction hépatique.
Lèpre En cas de lèpre, Rimactan est prescrit somme suit, conformément aux recommandations de l'Organisation Mondiale de la Santé:
Formes multibacillaires (LL, BL, BB) Adultes Clofazimine (Lamprène®): 300 mg 1 fois par mois sous surveillance + 50 mg 1 fois par jour en automédication + rifampicine (Rimactan® ): 600 mg 1 fois par mois sous surveillance + dapsone : 100 mg 1 fois par jour en automédication.
Enfants (10-14 ans) Clofazimine (Lamprène®): 150 mg 1 fois par mois sous surveillance + 50 mg tous les deux jours en automédication + rifampicine (Rimactan® ): 450 mg 1 fois par mois sous surveillance + dapsone : 50 mg 1 fois par jour en automédication.
Enfants de moins de 10 ans La dose sera adaptée selon les besoins, par exemple:
Clofazimine (Lamprène®): 100 mg 1 fois par mois sous surveillance + 50 mg 2 fois par semaine en automédication + rifampicine (Rimactan® ): 300 mg 1 fois par mois sous surveillance + dapsone : 25 mg 1 fois par jour en automédication.
Durée du traitement Administrer 12 cycles de traitement en l'espace de 12 mois.
Formes paucibacillaires (TT, BT) Adultes: 600 mg de rifampicine (Rimactan® ) 1 fois par mois sous surveillance + 100 mg (1-2 mg/kg) de dapsone 1 fois par jour.
Enfants: 10 mg/kg de rifampicine (Rimactan® ) 1 fois par mois sous surveillance + 1-2 mg/kg de dapsone par jour.
Durée du traitement: au moins 6 mois.
Infections non mycobactériennes En association à d'autres antibiotiques/anti-infectieux:
Adultes: 600-1200 mg par jour, répartis en deux prises unitaires.
Petits enfants et enfants: 10-20 mg/kg par jour.
Brucellose 900 mg de Rimactan par jour en une seule prise le matin à jeun, avec 200 mg de doxycycline par jour en une seule prise le soir avec un repas.
Durée du traitement: environ 45 jours.
Prévention de la méningite à méningocoques Adultes: 600 mg 2 fois par jour, à 12 heures d'intervalle pendant 2 jours.
Enfants: 10 mg/kg 2 fois par jour, à 12 heures d'intervalle pendant 2 jours.
Petits enfants: 5 mg/kg 2 fois par jour, à 12 heures d'intervalle pendant 2 jours.
Commencer la prévention le plus rapidement possible.
Contre-indicationsHypersensibilité connue aux rifamycines (telles que la rifampicine) ou à l'un des excipients, ainsi qu'antécédents d'hépatite médi-camenteuse; hépatopathies aiguës de toute étiologie, névrite périphérique, porphyrie.
Rimactan ne doit pas être utilisé chez les patients présentant une clearance de la créatinine <25 ml/min.
Traitement simultané par voriconazole, anti-protéases, halothane.
Dans une étude expérimentale, le traitement simultané par les trois principes actifs rifampicine, saquinavir et ritonavir s'est avéré particulièrement hépatotoxique. Rimactan ne doit donc jamais être utilisé en même temps que le saquinavir ou le ritonavir.
Mises en garde et précautionsEn cas de survenue de réactions d'hypersensibilité aiguës et sévères (voir «Effets indésirables»), Rimactan doit être immédiate- ment interrompu. Les patients chez qui de telles manifestations apparaissent, ne devront plus jamais être traités par Rimactan. Le principe actif de Rimactan peut déjà à lui seul provoquer des troubles de la fonction hépatique, des hépatites et de sévères lésions hépatiques, d'évolution fatale dans des cas isolés.
La prudence est donc de mise lors d'un traitement par Rimactan et une surveillance médicale stricte est nécessaire. La fonction hépatique (en particulier la SGPT et SGOT) devra être contrôlée avant le début du traitement, puis toutes les 2 à 4 semaines. Rimactan devra être arrêté si des signes d'atteinte hépato-cellulaire surviennent. Les patients présentant des facteurs de risque connus devront être surveillés avec beaucoup de soin. Les facteurs de risque connus à ce jour sont en particulier: - Age (le risque est déjà multiplié par quatre à partir de l'âge de 35 ans et par huit à partir de 50 ans, par rapport aux patients plus jeunes).
- Affection hépatique préexistante.
- Prise simultanée de médicaments hépatotoxiques.
- Diminution de la fonction rénale.
- Consommation chronique/excessive d'alcool.
- Mauvais état nutritionnel.
- Femmes noires ou originaires d'Amérique latine.
Un compte rendu isolé d'une élévation modérée de la bilirubine et/ou des transaminases ne constitue pas, à lui seul, une raison d'interrompre le traitement, car ces valeurs reviennent généralement à la normale après une augmentation initiale. Toutefois, les valeurs devront être étroitement contrôlées. Une décision ne devra donc être prise qu'après une mesure répétée des valeurs. Il faut, pour cela, tenir compte de leur évolution dans le temps et de leur sévérité, en relation avec l'état clinique du patient. Il faut absolument attirer l'attention des patients sur les signes annonciateurs précoces d'une hépatite, tels que fatigue, sensation de faiblesse, malaise, manque d'appétit, nausées ou vomissements, ainsi que sur les signes plus tardifs tels qu'ictère et décoloration des selles et ordonner aux patients de consulter immédiatement le médecin si de tels symptômes surviennent. Dans des cas isolés, une hyperbilirubinémie peut apparaître suite à une compétition de l'excrétion biliaire de la bilirubine par la rifampicine (voir «Effets indésirables»).
Prévention de la méningite à Parce méningocoques:qu'une résistance des germes peut se développer, les personnes en contact avec des malades et traitées préventivement seront soigneusement surveillées; les éventuels signes d'une infection manifeste feront l'objet d'une attention particulière.
Rimactan ne doit pas être utilisé pour le traitement d'une infection méningococcique manifeste.
Résistance: Pour éviter l'émergence de germes résistants, la rifampicine sera toujours associée à d'autres antibiotiques/anti-infectieux pour le traitement des infections.
Rimactan ne doit jamais être administré seul pour le traitement de la lèpre. L'association de trois médicaments (PCT) est nécessaire
pour prévenir les résistances au traitement.
Traitement intermittent: Parce que le «syndrome de type grippal» qui survient essentiellement en cas de traitement intermittent (voir «Effets indésirables») peut annoncer des complications sérieuses telles que thrombopénie, purpura, anémie hémolytique, dyspnée et crises de type asthmatique, choc et défaillance rénale, le passage à un traitement quotidien devra être envisagé si ce syndrome de type grippal apparaît. Le passage au traitement quotidien sera toujours mis en oeuvre en cas de syndrome de type grippal très intense, et le traitement sera immédiatement et définitivement interrompu en cas de survenue des symptômes graves susmentionnés.
La posologie sera progressive lors du passage du traitement intermittent au traitement quotidien. Débuter par 75-150 mg environ le premier jour. La dose thérapeutique souhaitée doit être atteinte en l'espace de 3-4 jours. Pendant cet intervalle, la fonction rénale du patient sera soigneusement surveillée. Les corticoïdes peuvent être précieux pour atténuer les éventuelles réactions immunopathologiques.
Les patients doivent être informés de ne pas interrompre le traitement, afin de prévenir des réactions immunologiques ou d'autres effets indésirables qui pourraient survenir avec une posologie intermittente (moins de 2 à 3 doses par semaine) (voir «Effets indésirables»).
Interruption du traitement: Etant donné qu'une reprise du traitement après une interruption ou qu'une prise irrégulière de Rimactan peut déclencher des effets secondaires, il faut éviter dans la mesure du possible ces deux situations. Si une interruption est inévitable, la rifampicine doit être augmentée progressivement (voir «Traitement intermittent»). La dose thérapeutique souhaitée
doit être atteinte le 3 e ou 4 e jour.
La survenue d'une diarrhée pendant ou après le traitement par Rimactan, en particulier si elle a une évolution sévère, persistante et/ou est sanglante, peut être le symptôme d'une infection à Clostridium difficile. La forme évolutive la plus sévère est la colite pseudomembraneuse.
Dans ce cas les médicaments inhibant le péristaltisme intestinal sont contre-indiqué.
L'urine, la sueur, les crachats, le liquide lacrymal et donc aussi les lentilles de contact souples peuvent se colorer en rouge (ces dernières durablement).
Sang: L'hémogramme doit être contrôlé en cas de traitement prolongé et chez les patients atteints de troubles hépatiques. En cas de survenue d'une thrombocytopénie ou d'un purpura, il faut arrêter durablement la rifampicine.
Examens de laboratoire: les enzymes hépatiques, l'hémogramme, la numération des thrombocytes, la bilirubinémie et la créati-ninémie devront être déterminés au début du traitement, puis à intervalles réguliers. La survenue d'une thrombocytopénie (avec ou sans purpura) est réversible si le traitement est interrompu immédiatement après l'apparition du purpura. Dans le cas contraire, il y a lieu de s'attendre à des hémorragies cérébrales, éventuellement d'évolution fatale.
Le métabolisme de substrats endogènes, tels que les hormones surrénaliennes, la thyroxine et la vitamine D, peut être augmenté en raison des propriétés d'induction enzymatique de la rifampicine.
Diabète sucré: Rimactan doit être utilisé avec prudence chez les patients souffrant de diabète sucré car l'équilibration correcte du diabète est difficile (voir «Interactions»).
Porphyrie: Etant donné que l'activation de l'acide delta-aminolévulinique synthétase peut provoquer une manifestation aiguë de la porphyrie, la rifampicine ne doit pas être utilisée chez les patients atteints de porphyrie à cause de son action inductrice enzy-matique (voir «Contre-indications»).
Interactions: Il faut éviter d'administrer les médicaments suivants en même temps que Rimactan: inhibiteurs des canaux calciques, antimycotiques azolés (sauf fluconazole; l'administration simultanée de voriconazole est contre-indiquée), délavirdine, triazolam, midazolam, atovaquone, névirapine, simvastatine.
Warfarine: En cas d'administration simultanée de warfarine et de Rimactan, il faut contrôler étroitement l'INR pendant le traitement par Rimactan et les 2 à 3 semaines après son arrêt. La dose de warfarine doit être ajustée en conséquence. Après le traitement par Rimactan, il y a un risque d'hémorragies sévères si la dose de warfarine n'est pas ajustée en conséquence (voir «Interactions»).
La rifampicine est un inducteur très puissant du système du cytochrome P450 et peut augmenter le métabolisme de médicaments administrés simultanément, ce qui entraîne ainsi des concentrations plasmatiques sous-thérapeutiques et une inefficacité de ceux-ci. Les médicaments éliminés par ce métabolisme ne peuvent être administrés en même temps que Rimactan que s'il existe une possibilité de contrôler leur concentration plasmatique ou leurs réactions cliniques/effets indésirables et d'adapter leur dose en conséquence (voir «Interactions»).
Contraception: Pour prévenir l'éventualité d'une grossesse pendant le traitement par rifampicine, des méthodes contraceptives non hormonales doivent être utilisées (voir «Interactions»).
Alcool: Les patients traités par Rimactan doivent s'abstenir de consommer de l'alcool.
Prématurés et nouveau-nés: Le traitement du prématuré et du nouveau-né aura lieu uniquement en cas d'urgence et avec une extrême prudence, car le système enzymatique hépatique n'est pas encore totalement développé chez ces enfants.
Administration intraveineuse: Des cas isolés de réactions d'hypersensibilité au niveau du visage et des mains ont été signalés chez des personnes qui préparaient et administraient la solution à perfuser. Le personnel soignant doit veiller à éviter tout contact avec la rifampicine.
Rimactan doit être immédiatement interrompu en cas d'apparition de réactions d'hypersensibilité aiguës et sévères, telles que thrombocytopénie, purpura, anémie hémolytique, dyspnée et crises asthmatiformes, choc ou défaillance rénale (ce sont les effets secondaires que la rifampicine peut provoquer dans des cas exceptionnels). Les patients chez lesquels de telles complications surviennent, ne devront plus jamais être traités par la rifampicine.
InteractionsAction d'autres médicaments sur Rimactan Les antiacides réduisent la biodisponibilité de la rifampicine administrée orale. Pour éviter cette interaction, Rimactan doit être pris au moins 1 heure avant les antiacides.
Les opiacés, les anticholinergiques et le kétoconazole peuvent diminuer la résorption de la rifampicine.
Action de Rimactan sur d'autres médicaments Dans une étude expérimentale, le traitement simultané par les trois principes actifs rifampicine, saquinavir et ritonavir s'est avéré particulièrement hépatotoxique. Rimactan ne doit donc jamais être utilisé en même temps que le saquinavir ou le ritonavir.
La rifampicine est un inducteur très puissant du système du cytochrome P450 et peut augmenter le métabolisme de médicaments administrés simultanément, ce qui entraîne ainsi des concentrations plasmatiques sous-thérapeutiques et une inefficacité de ceux-ci. Par ailleurs, la rifampicine antagonise certains médicaments tels que la phénytoïne, la warfarine et la théophylline. L'effet utile ne peut être calculé d'avance et peut changer au cours du temps. Les médicaments métabolisés par les enzymes du CYP 450 ne peuvent être utilisés en même temps que Rimactan que si les concentrations plasmatiques et/ou les réactions cliniques et/ou les effets indésirables peuvent être contrôlés et que la dose peut être ajustée en conséquence. La surveillance devra être fréquente pendant le traitement par Rimactan et devra se poursuivre en outre pendant 2 à 3 semaines après l'arrêt du traitement. Les actions inductrices enzymatiques de la rifampicine diminuent progressivement en l'espace de 2 semaines ou plus après l'arrêt du traitement par la rifampicine. Il faut tenir compte de ce facteur lorsqu' on augmente la dose d'autres médicaments pendant le traitement par Rimactan.
L'administration simultanée des médicaments suivants avec Rimactan est contre-indiquée: voriconazole, antiprotéases, halothane (en raison d'une hépatotoxicité accrue) ou doit être évitée dans la mesure du possible: inhibiteurs des canaux calciques, antimy-cotiques azolés (sauf fluconazole), délavirdine, triazolam, midazolam, atovaquone, névirapine, simvastatine, chloramphénicol.
La rifampicine est un inducteur enzymatique. Elle accélère le métabolisme de divers médicaments et peut donc perturber l'efficacité d'autres médicaments: anticonvulsivants (par ex. phénytoïne), antiarythmiques (par ex. disopyramide, méxilétine, quinidine, pro-pafénone, tocainide), antioestrogènes (par ex. tamoxifène, torémifène), antipsychotiques (par ex. halopéridol), anticoagulants oraux, antimycotiques (par ex. fluconazole, kétoconazole, itraconazole, caspofungine), barbituriques, bétabloquants, antagonistes du calcium (par ex. diltiazem, nifédipine, vérapamil), chloramphénicol, clarithromycine, doxycycline, dapsone, fluoroquinolones, télithromycine, corticostéroïdes (crise chez les addisoniens) glucosides cardiotoniques, losartan, clofibrate, contraceptifs hormon-aux systémiques, oestrogènes, gestrinone, benzodiazépines (par ex. diazépam et substances apparentées aux benzodiazépines telles que zopiclone et zolpidem), antidiabétiques oraux, cimétidine, lévothyroxine, analgésiques narcotiques, méthadone, pro-gestine, quinine, ciclosporine, substances immunodépressives (par ex. azathioprine, tacrolimus), irinotécan, praziquantel, anta-gonistes sélectifs des récepteurs 5HT3 (par ex. ondansétron), statines métabolisées par le CYP3D4, riluzole, thiazolidine-diones (par ex. rosiglitazone), théophylline, antidépresseurs tricycliques (par ex. amitrityline, nortriptyline), virostatiques (par ex. zidovu-dine, saquinavir, indinavir, éfavirenz).
Autres interactions: énalapril (réduction des concentrations plasmatiques de l'énalaprilate), interaction réciproque: diminution de la concentration plasmatique de l'atovaquone et augmentation de la rifampicine, diminution de la concentration plasmatique du kétoconazole et de la rifampicine, diminution possible de la concentration plasmatique de l'acide mycophénolique (MPA).
La rifampicine peut réduire l'efficacité des contraceptifs oraux. Les patients traités par Rimactan devront donc utiliser une méthode contraceptive non hormonale supplémentaire.
Rimactan et l'acide paraaminosalicylique (P.A.S.) doivent être pris au moins à 4 heures d'intervalle, sinon les concentrations sanguines habituelles de rifampicine ne sont pas atteintes.
Bien que l'utilisation concomitante d'isoniazide, pyrazinamide et rifampicine soit courante et constitue une thérapeutique valable, la toxicité hépatique peut être accentuée par un tel traitement.
Parce que les concentrations élevées de rifampicine inhibent in vitro la protéine de transport des anions organiques (Oatp 1), il est possible que Rimactan diminue l'excrétion biliaire de certains produits de contraste (par ex. le gadoxetate) utilisés pour visu-aliser la vésicule biliaire.
Grossesse/AllaitementLa rifampicine à fortes doses s'est avérée tératogène chez le rongeur. L'effet de la rifampicine en monothérapie ou en association à d'autres antituberculeux sur le foetus humain est inconnu. Il n'existe pas d'études contrôlées menées chez des femmes enceintes. On sait cependant que la rifampicine traverse la barrière placentaire et peut être mise en évidence dans le sang du cordon ombilical.
Chez les enfants de plus de 300 femmes qui avaient été traitées par la rifampicine pendant la grossesse, aucune augmentation significative de la fréquence des malformations n'a été observée.
En cas d'administration pendant les dernières semaines de la grossesse, la rifampicine peut provoquer, chez la mère et le nouveau-né, des hémorragies post-natales qui exigent parfois un traitement par des préparations de vitamine K.
Rimactan ne doit pas être administré pendant la grossesse, sauf en cas de nécessité absolue.
Comme Rimactan est excrété dans le lait maternel et que l'expérience acquise pendant l'allaitement est limitée, une utilisation du médicament pendant l'allaitement aura lieu uniquement en cas d'indication impérieuse.
Effet sur l'aptitude à la conduite et l'utilisation de machinesEn raison des effets indésirables possibles (par exemple vertiges, troubles visuels), Rimactan peut avoir des effets sur l'aptitude à la conduite ou à l'utilisation de machines.
Effets indésirablesEstimations des fréquences: très fréquent: >=1/10, fréquent: >=1/100, <1/10, occasionnel: >=1/1'000, <1/100, rare: >=1/10'000, <1/1'000, très rare: <1/10'000.
Effets indésirables la rifampicine pouvant survenir pendant le traitement régulier quotidien ou intermittent Circulation sanguine et lymphatique Rare: leucopénie transitoire, éosinophilie. Une thrombocytopénie et un purpura thrombocytopénique surviennent plus fréquem-ment lors du traitement intermittent que lors de la prise quotidienne régulière où ils ne sont que très rares. Des rapportes rares d'agranulocytoses. En cas de poursuite du traitement malgré l'apparition d'un purpura thrombocytopénique, des complications sévères peuvent se produire (hémorragie cérébrale, décès, hémolyse, anémie hémolytique aiguë, coagulopathie intravasculaire disséminée).
Troubles endocriniens Rare: troubles menstruels (aménorrhée dans des cas extrêmes); déclenchement d'une crise chez les patients atteints de maladie d'Addison (voir «Interactions»). Les taux de calcium et de phosphate peuvent baisser et la sécrétion de parathormone augmente.
Troubles du système nerveux Fréquent: fatigue, somnolence, céphalées, obnubilation, vertiges.
Rare: ataxie, confusion mentale, faiblesse musculaire, troubles visuels.
Troubles oculaires Fréquent: rougeur oculaire.
Rare: conjonctive exsudative.
Troubles gastro-intestinaux Fréquent: anorexie, nausées, douleurs abdominales, sensation de réplétion.
Rare: vomissements ou diarrhée, survenue isolée d'une gastrite érosive et d'une colite pseudomembraneuse.
Troubles hépatobiliaires Fréquent: élévation asymptomatique des enzymes hépatiques.
Rare: hépatite ou ictère, y compris réactions hépatiques menaçant le pronostic vital telles qu'insuffisance hépatique et hépatite fulminante aiguë, d'issue fatale dans de très rares cas (<0,01%); il faut aussi tenir compte de l'action hépatotoxique des médica-ments combinés à la rifampicine, par ex. isoniazide ou pyrazinamide (voir «Mises en garde et précautions»), déclenchement d'une porphyrie.
Troubles cutanés Fréquent: sensation de chaleur, prurit avec ou sans exanthème, urticaire.
Rare: réactions cutanées sévères, telles que réactions d'hypersensibilité généralisées, par ex. dermatite exfoliative, syndrome de Lyell et réactions pemphigoïdes.
Troubles rénaux et urinaires Rare: une hyperazotémie et une hyperuricémie ont été rapportées. Une hémolyse, une hémoglobinurie, une hématurie, une néph-rite interstitielle, une insuffisance rénale et une insuffisance rénale aiguë ont été constatées.
Autres Fréquent: coloration rouge des liquides et sécrétions de l'organisme, tels qu'urine, crachats, liquide lacrymal, fèces, salive et sueurs. Ceci peut entraîner une coloration durable des lentilles de contact souples.
Effets indésirables de la rifampicine survenant essentiellement lors d'un traitement intermittent ou d'une reprise du traitement après une interruption temporaire Un syndrome pseudogrippal probablement d'origine immunopathologique peut survenir chez les patients ne prenant pas la rifam-picine selon un schéma quotidien ou chez ceux reprenant le traitement par la rifampicine après une interruption temporaire. Ce syndrome se caractérise par une fièvre, des frissons et éventuellement des céphalées, des vertiges et des douleurs des muscles squelettiques. Dans de rares cas, une thrombocytopénie, un purpura, une dyspnée, des crises asthmatiformes, une anémie hémolytique, un choc et une insuffisance rénale aiguë peuvent survenir après ce syndrome pseudogrippal. Ces complications sévères peuvent cependant apparaître aussi brutalement sans syndrome pseudogrippal préalable, principalement lorsque le trai-tement est repris après une interruption temporaire ou lorsque la rifampicine est administrée seulement une fois par semaine à fortes doses (>=25 mg/kg).
Effets indésirables en cas d'administration intraveineuse En cas de traitement prolongé (plus de 30 jours), l'administration intraveineuse provoque parfois une thrombophlébite locale. Le personnel soignant qui prépare et administre les perfusions peut présenter des manifestations d'hypersensibilité au niveau du visage et des mains.
SurdosageToxicité: l'administration de 100 mg/kg chez l'enfant (1-4 ans) a entraîné des symptômes cutanés typiques. L'administration de 15 g chez l'adulte a entraîné une intoxication létale et l'administration de 12 g chez l'adulte a entraîné une intoxication modérée.
Symptômes: troubles gastro-intestinaux, douleurs abdominales, céphalées, transpiration profuse, dyspnée, insuffisance rénale, troubles hépatiques, prurit généralisé, crises convulsives, léthargie et troubles de la conscience croissants; une perte de connais-sance peut survenir en cas d'affection hépatique sévère. Une augmentation transitoire des enzymes hépatiques et de la bilirubine est possible.
Coloration rouge orangée de la peau, de l'urine, de la sueur, de la salive, des larmes et des fèces.
Des oedèmes faciaux et périorbitaires ont été observés chez l'enfant. Eventuellement oedème pulmonaire.
Quelques cas mortels d'hypotension, de tachycardie sinusale, d'arythmies ventriculaires, de convulsions et d'arrêt cardiaque ont été rapportés.
En cas de surdosage sévère, une augmentation du volume du foie, éventuellement associée à une sensibilité à la pression, peut survenir quelques heures après la prise; un ictère peut se développer très rapidement.
Une atteinte hépatique préexistante peut aggraver l'évolution. Les autres fonctions corporelles ne sont généralement pas modi-fiées.
En cas de surdosage très sévère, la bilirubinémie peut s'élever très rapidement. Les enzymes hépatiques peuvent être perturbés, surtout en cas de trouble hépatique préexistant.
Une action directe sur le système hématopoïétique, les concentrations d'électrolytes ou l'équilibre acido-basique est improbable.
Traitement: évacuation du contenu gastrique, si cela est admissible (à condition que le patient ne souffre pas de crampes); admi-nistration répétée de charbon activé. Traitement symptomatique. En cas de défaillance rénale, une dialyse peut s'avérer néces-saire.
Propriétés/EffetsCode ATC: J04AB02
Mécanisme d'action La rifampicine inhibe l'ARN polymérase ADN-dépendante des souches bactériennes sensibles, sans affecter l'enzyme corre-spondante chez les mammifères.
La rifampicine induit relativement rapidement le développement de germes résistants, en une seule étape; c'est pourquoi elle ne doit pas être utilisée en monothérapie pour le traitement d'infections manifestes. Les germes résistants à la rifampicine ne pré-sentent pas de résistance croisée à d'autres antibiotiques, sauf la rifamycine.
Efficacité clinique La rifampicine est un antibiotique dérivé de la rifamycine qui exerce un effet bactéricide sur Mycobacterium tuberculosis in vitro et in vivo , alors que son activité envers d'autres espèces atypiques de Mycobacterium est variable.
Son spectre d'action bactéricide inclut également M. leprae et divers autres germes Gram (+) et Gram (-).
Concentrations minimales inhibitrices (µg/ml) in vitro
Mycobacterium tuberculosis 0,005-0,2
Staphylococcus aureus 0,008-0,015
Neisseria meningitidis 0,015-1,0
Haemophilus influenzae 0,5-64
Legionella pneumophila 0,015-0,03
Mycobacterium leprae (mouse footpad) 0,3
In vivo , elle exerce son effet bactéricide non seulement sur les germes présents dans le milieu extracellulaire, mais également sur les germes localisés dans la cellule. En outre, son effet stérilisant est important sur le plan clinique.
PharmacocinétiqueAbsorption Le principe actif contenu dans les capsules et dragées est rapidement et totalement résorbé. Des concentrations plasmatiques maximales d'environ 10 µg/ml sont atteintes 2 à 3 heures après l'administration d'une dose unique de 600 mg de Rimactan à jeun.
La prise concomitante d'aliments peut réduire la résorption de la rifampicine.
L'administration d'une perfusion intraveineuse continue de rifampicine sur 1-3 heures permet d'obtenir des profils plasmatiques comparables à ceux obtenus après l'administration orale des mêmes doses sous forme de capsules ou de dragées. Des con-centrations plasmatiques maximales d'environ 10 µg/ml sont obtenues avec une perfusion de 600 mg en l'espace de 3 heures.
Distribution Le volume de distribution apparent est de 1,6 l/kg chez l'adulte et de 1,1 l/kg chez l'enfant. Le taux de liaison de la rifampicine aux protéines sériques est de 84-91%.
La rifampicine pénètre rapidement dans divers liquides biologiques et tissus, y compris le tissu osseux. La rifampicine traverse la barrière hémato-encéphalique uniquement lorsque les méninges sont enflammées, mais les concentrations dans le liquide céphalo-rachidien peuvent rester pendant jusqu'à 2 mois à un niveau supérieur à la CMI de Mycobacterium tuberculosis en cas de traitement oral continu par 600 mg par jour.
Chez l'être humain, la rifampicine franchit la barrière placentaire et passe dans le lait maternel. Toutefois, un enfant allaité au sein n'absorberait pas plus de 1% de la dose thérapeutique usuelle de rifampicine.
Métabolisme La rifampicine est métabolisée dans le foie essentiellement en 25-O-désacétylrifampicine, substance microbiologiquement active et qui est soumise à un cycle entéro-hépatique, tout comme la rifampicine inchangée. La rifampicine induit son propre métabolisme.
Elimination La demi-vie d'élimination plasmatique est dose-dépendante: elle est d'environ 2,5 heures après l'administration d'une dose unique de 300 mg, de 3-4 heures avec une dose de 600 mg et d'environ 5 heures avec une dose de 900 mg. Après administration quotidienne répétée pendant quelques jours, la biodisponibilité diminue et la demi-vie diminue à 1-2 heures après administration répétée de 600 mg.
La rifampicine induit les enzymes hépatiques, accélérant par là son propre métabolisme. En conséquence, la clairance systémique, qui est d'environ 6 l/h après l'administration de la première dose, augmente à environ 9 l/h après administration répétée.
Bien que le médicament soit en majeure partie excrété dans la bile et à hauteur de 80% sous la forme du métabolite désacétylri-fampicine, on retrouve la rifampicine également dans les urines. Dans la fourchette posologique entre 150 et 900 mg, la proportion de la dose excrétée sous forme inchangée dans les urines est dose-dépendante et se situe entre 4 et 18%.
Cinétique pour certains groupes de patients Chez les patients âgés, les concentrations plasmatiques sont similaires à celles obtenues chez les patients plus jeunes.
En cas d'altération de la fonction rénale, la demi-vie d'élimination augmente uniquement à partir de doses dépassant 600 mg. A condition que la fonction excrétrice du foie soit normale, il est inutile de réduire la dose à moins de 600 mg par jour chez les patients dont la fonction rénale est diminuée.
La rifampicine est éliminée par dialyse péritonéale et hémodialyse. Aucun ajustement posologique n'est nécessaire chez le dialysé.
En cas d'altération de la fonction hépatique, les concentrations plasmatiques sont augmentées et les demi-vies d'élimination un peu plus longues. Une adaptation posologique est éventuellement nécessaire en cas de perturbation grave de la fonction hépa-tique.
Données précliniquesLes indices parlant pour un effet cancérogène de la rifampicine chez l'animal sont limités. Chez la souris femelle appartenant à une souche prédisposée aux hépatomes, une nette augmentation de la fréquence de ces tumeurs a été observée après un an de traitement par la rifampicine à une dose 2 à 10 fois supérieure à la dose maximale utilisée en clinique.
Chez la souris d'une autre souche traitée pendant un an, de même que chez le rat traité pendant 2 ans, aucune augmentation notable de la fréquence des tumeurs d'un type quelconque n'a été observée. Les études menées sur des modèles animaux mammifères et sur des bactéries n'ont apporté aucune preuve d'un effet mutagène de la rifampicine.
A des doses journalières de 150-250 mg/kg, la rifampicine s'est avérée tératogène chez la souris et le rat; elle a provoqué une augmentation de la fréquence du spina bifida et du bec-de-lièvre. Aucun effet tératogène n'a été observé chez le lapin. Dans les trois espèces animales, un effet embryotoxique non spécifique a été observé aux doses dépassant 150 mg/kg.
Remarques particulièresIncompatibilités La forme parentérale du médicament ne doit être mélangée qu'avec les médicaments mentionnés au paragraphe «Instructions pour la manipulation» (perfusions intraveineuses).
Influence sur les méthodes de diagnostic Parce que les concentrations élevées de rifampicine inhibent in vitro la protéine de transport des anions organiques (Oatp 1), il est possible que Rimactan diminue l'excrétion biliaire de certains produits de contraste (par ex. le gadoxetate) utilisés pour visu-aliser la vésicule biliaire.
Pendant un traitement par Rimactan, les méthodes microbiologiques de dosage de l'acide folique et de la vitamine B 12 dans le sérum ne sont pas utilisables.
La rifampicine induit une inhibition compétitive temporaire de l'excrétion de la bromesulfonephtaléine. Pour éviter des résultats faussement positifs du test à la bromesulfonephtaléine, cet examen sera effectué avant l'administration matinale de Rimactan.
Des réactions croisées et des résultats faux positifs aux tests de criblage urinaire des opiacés par la méthode KIM ont été rapportés lors du traitement par la rifampicine.
Stabilité La solution injectable reconstituée doit être conservée au réfrigérateur (2-8 °C) et doit être utilisée dans les 24 heures suivant sa préparation.
Remarques concernant le stockage Conserver les capsules et les dragées à l'abri de l'humidité, à une température ne dépassant pas 30 °C.
Ne pas conserver la suspension orale à une température supérieure à 25 °C.
Conserver les flacon-ampoules à l'abri de la lumière, à une température ne dépassant pas 30 °C.
Le médicament ne doit pas être utilisé au-delà de la date figurant après la mention «EXP» sur le récipient.
Conserver les médicaments hors de portée des enfants.
Remarques concernant la manipulation Formes orales Bien agiter la suspension orale avant l'emploi. Une mesurette de 5 ml correspond à 100 mg de rifampicine.
Perfusion intraveineuse Ajouter 5 ml d'Aqua ad inject. à la poudre puis agiter vigoureusement le flacon-ampoule (ampoule de poudre) pendant 30 à 60 secondes jusqu'à dissolution complète de la poudre. La solution ainsi obtenue est diluée avec 250 ml d'une solution pour perfusion appropriée. Les solutions pour perfusion doivent être utilisées dans les 6 heures suivant leur préparation. Il est recommandé de régler le débit de la perfusion de telle sorte que la perfusion soit terminée après 3 heures environ.
La solution reconstituée dans le flacon-ampoule est miscible avec les solutés pour perfusion suivants:
NaCl à 0,9%, solution de Ringer (lactate ou acétate), glucose à 5% ou 10%, mannitol à 10% ou 20%, bicarbonate de sodium à 1,4%;
Elle n'est pas miscible avec le bicarbonate de sodium à 5%, la solution de Ringer (acétate) + glucose.
La solution reconstituée dans le flacon-ampoule, diluée dans une solution de glucose ou de NaCl, est miscible avec les antibac-tériens/antibiotiques suivants:
l'isoniazide, l'éthambutol, le PAS; la plupart des céphalosporines telles que céfalotine, céfacétrile, cefsulodine, céfuroxime; les antibiotiques aminosides tels que gentamicine, tobramycine, amikacine; l'oxytétracycline et l'érythromycine.
Elle n'est pas miscible avec les antibiotiques suivants: céfamandole, tétracycline, rolitétracycline, doxycycline.
Numéro d'autorisation34279, 34490, 38942, 43719 (Swissmedic).
Titulaire de l'autorisationSandoz Pharmaceuticals SA, Steinhausen.
Domicile 6330 Cham.
Mise à jour de l'informationAvril 2007.
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