Mises en garde et précautionsOn observera une extrême prudence en présence de troubles de la fonction rénale (voir «Contre-indications»), car une élimination rénale insuffisante peut entraîner une accumulation avec simultanément une diminution notable de la concentration urinaire du principe actif. La nitrofurantoïne ne doit ainsi être administrée que lorsque les antibiotiques et médicaments chimiothérapeutiques moins risqués ne peuvent pas être utilisés.
En cas de traitement prolongé, on contrôlera régulièrement la fonction pulmonaire du patient (en particulier chez les personnes âgées). Il est important de pouvoir identifier rapidement d'éventuelles réactions d'hypersensibilité pulmonaire induites par la nitrofurantoïne et de pouvoir en interrompre le cas échéant immédiatement la prise afin d'entraver la progression er d'éviter les séquelles potentiellement irréversibles.
Des réactions pulmonaires chroniques (y compris une fibrose pulmonaire et une pneumonie interstitielle diffuse) peuvent se développer de manière inaperçue et sont fréquentes chez les patients âgés.
En présence de cas sévères ou de récidives, il convient d'exclure que l'origine de l'infection est une intervention chirurgicale.
Les effets indésirables hépatiques ou pulmonaires pouvant être masqués par des troubles préexistants, la prudence est de rigueur lors de l'emploi de la nitrofurantoïne chez des patients atteints de pneumopathies, de troubles de la fonction hépatique ou de troubles nerveux et chez des patients présentant un terrain allergique (voir «Effets indésirables»).
Une neuropathie périphérique et une prédisposition à développer une neuropathie périphérique, pouvant être sévère ou irréversible, ont été observées et peuvent mettre en jeu le pronostic vital. Le traitement doit être arrêté dès les premiers signes d'atteinte nerveuse (paresthésie).
La prudence est de mise en cas d'anémie, de diabète sucré, de déséquilibre électrolytique, de faiblesse motrice et de carence en vitamine B (en particulier carence en folates), qui augmentent le risque d'une neuropathie périphérique. Arrêter immédiatement la nitrofurantoïne dès les premiers signes de picotements ou d'engourdissement dans les extrémités.
Hépatotoxicité
Les patients doivent être étroitement surveillés pour des signes d'hépatite (surtout lors d'une utilisation prolongée) (voir «Effets indésirables»). Les réactions hépatiques, notamment l'hépatite, l'hépatite auto-immune, l'ictère cholestatique, l'hépatite chronique active et la nécrose hépatique, sont rares. Des cas de décès ont été signalés. L'apparition d'une hépatite chronique active peut être insidieuse. Il convient donc de surveiller régulièrement les patients afin de déceler toute modification éventuelle des tests biochimiques indiquant une lésion hépatique. En cas d'hépatite, la prise du médicament doit être arrêtée immédiatement et des mesures appropriées doivent être prises.Après l'administration de nitrofurantoïne, l'urine peut être de couleur jaune ou brune.
Lors du dosage des substances réductrices dans les urines, des résultats faux positifs peuvent être obtenus dans le cadre du contrôle de la présence de glucose dans les urines chez les patients traités par la nitrofurantoïne.
Chez les patients ayant un déficit supposé en glucose-6-phosphate déshydrogénase, la nitrofurantoïne doit être arrêtée dès les premiers signes d'hémolyse.
Les réactions gastro-intestinales peuvent être réduites en prenant le médicament avec de la nourriture ou du lait, ou en ajustant la posologie.
Lors d'un traitement à long terme, le patient est à surveiller étroitement quant à l'apparition de symptômes hépatiques ou pulmonaires, ou d'autres preuves de toxicité.
Un traitement de longue durée nécessite impérativement un suivi hématologique, un contrôle des fonctions rénale et hépatique et des examens neurologiques.
En cas d'apparition d'un syndrome pulmonaire, hépatique, sanguin ou nerveux inexplicable, le traitement par la nitrofurantoïne doit être arrêté.
La nitrofurantoïne n'est indiquée ni dans les infections hautes du parenchyme rénal accompagnées ou non de bactériémie (pyélonéphrite, cystite aiguë chez l'homme), ni dans l'urétrite (généralement gonococcique ou à Chlamydia et/ou à Mycoplasma), ni dans la prostatite (la nitrofurantoïne ne pénétrant pas assez profondément dans les sécrétions prostatiques).
L'utilisation de nitrofurantoïne peut entraîner le développement de souches résistantes (particulièrement les Pseudomonas). En cas de surinfection, on devra mettre en route un traitement adapté.
Les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit total en lactase ou un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose (maladies héréditaires rares) ne devraient pas prendre ce médicament.
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