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Information professionnelle sur Succinate de Prednisolone Streuli:Streuli Pharma AG
Information professionnelle complèteDDDimprimé 
Forme gal./Grpe.th.Composit.PropriétésPharm.cinét.Indic./emploiPosolog./mode d'empl.PrécautionsEffets indésir.
Interact.SurdosageRemarquesNum. SwissmedicMise à jour 

Préparation pour injections

Glucocorticoïde synthétique 

Composition

Succinate de Prednisolone 25 mg

1 ampoule contient: hydrogénosuccinate de prednisolone 24 mg, hydrogénocarbonate de sodium pour 1 ampoule.

Succinate de Prednisolone 50 mg

1 ampoule contient: hydrogénosuccinate de prednisolone 48 mg, hydrogénocarbonate de sodium pour 1 ampoule.

Propriétés/Effets

Les effets multiples des glucocorticoïdes servent à l'adaptation physiologique de l'organisme aux situations de stress. Le spectre d'action comprend des effets catabolisants, diabetogènes, anti-inflammatoires, immunosuppresseurs (anti-allergiques), antiproliférateurs, hématologiques, centraux et minéralocorticoïdes. Certains effets désirés pour la thérapie ne sont atteints qu'à partir de doses d'importance non-physiologique (pharmacologiques), ceci concerne en particulier l'action anti-inflammatoire, anti-allergique et immunosuppressive.
La prednisolone est un corticostéroïde synthétique présenté sous forme d'ester de l'acide succinique dans la préparation pour injections Succinate de Prednisolone Streuli et est hydrolysé en prednisolone après l'administration. Il présente une puissance glucocorticoïde environ 4 fois plus élevée que le cortisol naturel. L'effet minéralocorticoïde ne correspond pourtant qu'à 60% de celui du cortisol.
A l'instar de tous les glucocorticoïdes, les effets de la prednisolone reposent sur une stimulation de la synthèse de protéines spécifiques dans la cellule. Celles-ci sont responsables pour les effets biologiques proprement dits. En raison de ce mécanisme d'action se déroulant au travers du noyau cellulaire, l'effet intervient pour toutes les présentations 30-60 minutes plus tard que les concentrations plasmatiques le laisseraient supposer et dure encore plusieurs heures après la baisse des concentrations plasmatiques en dessous du taux thérapeutique efficace. Le maximum des effets pharmacologiques n'est habituellement atteint que plusieurs heures après l'injection.
La sécrétion des corticostéroïdes naturels est soumise à un rythme circadien et 70% sont sécrétés entre 2 et 8 heures du matin. Ceci devrait être autant que possible dûment considéré dans le plan thérapeutique, en particulier lors d'un traitement au long cours.
La dose anti-inflammatoire équivalente relative de la prednisolone en comparaison aux autres glucocorticoïdes est de:
5 mg de prednisolone = 5 mg de prednisone = 0,7 mg de dexaméthasone = 4 mg de triamcinolone = 4 mg de méthylprednisolone = 20 mg de hydrocortisone = 25 mg de cortisone.
La durée de l'action anti-inflammatoire d'une dose correspond environ à la durée de la suppression de l'axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien, c'est à dire à 30-36 heures.

Pharmacocinétique

Absorption
Après l'injection i.v., il se déroule une hydrolyse rapide et pratiquement complète du succinate de 21-prednisolone en l'alcool libre. Les taux plasmatiques maximaux sont atteints après environ 5 minutes. Le succinate de 21-prednisolone injecté par voie intramusculaire et résorbé rapidement et pratiquement complètement. Les taux plasmatiques maximaux sont atteints environ 60 minutes après l'injection.

Distribution
La liaison réversible de la prednisolone se déroule auprès de deux protéines plasmatiques, une globuline fixant les glucocorticoïdes et l'albumine.
La liaison aux protéines plasmatiques est normalement de 55-90%, le volume de distribution est de 0,8 à 0,9 l/kg.
La prednisolone traverse autant la barrière hémato-encéphalique que placentaire et passe dans le lait maternel.

Métabolisme
La prednisolone est métabolisée dans pratiquement tous les tissus, mais en particulier dans le foie en métabolites biologiquement inactifs. Les métabolites sont en partie glucuronisés et sulfatés puis éliminés par voie rénale.

Elimination
Le volume de distribution et la clairance plasmatique augmentent en présence d'une posologie élevée (normalement 1,5 ml × min-1 × kg-1). La demi-vie plasmatique est de 2-4 heures pour une posologie habituelle, la demi-vie biologique est de 12-36 heures.
98% de la prednisolone sont éliminés par voie rénale; la 6-béta-hydroxyprednisolone est un métabolite non conjugué également éliminé par voie rénale.
Une diffusion tubulaire rétrograde de la prednisolone filtrée a probablement lieu en fonction du flux urinaire.

Pharmacocinétique dans des situations cliniques particulières

Affections hépatiques sévères (p.ex. hépatite, cirrhose du foie): diminution de la clairance, augmentation de la demi-vie d'élimination. Lors d'affections hépatiques hypoalbuminémiques, la fraction libre et pharmacologiquement active peut augmenter de façon notable. En présence d'une fonction hépatique fortement compromise, la biodisponibilité de la prednisolone peut être diminuée.

Affections rénales: diminution de la demi-vie plasmatique.

Grossesse: augmentation de la demi-vie plasmatique.

Nouveaux-nés: clairance abaissée par rapport aux enfants plus âgés et aux adultes.
Voir aussi «Interactions».

Indications/Possibilités d'emploi

En qualité de traitement d'urgence lors d'états aigus et compromettant le pronostic vital
Choc anaphylactique (après une injection d'adrénaline préalable), état de mal asthmatique, oedèmes aigus et menaçants tels qu'oedème de la glotte, oedème de Quincke et oedème cérébral (p.ex. lors de traumatisme cranio-cérébral et de tumeur du cerveau), crises de rejet après transplantation rénale, insuffisance rénale aiguë (p.ex. crise d'Addison, crise d'hyperthyréose, états de stress durant et après une corticothérapie de longue durée), affections aiguës à l'âge pédiatrique (p.ex. pseudo-croup, myocardite virale aiguë).
Possibilité d'emploi lors de choc hémorragique ou post-traumatique (p.ex. après un accident, une brûlure grave ou une intoxication) ainsi que de choc cardiogène (p.ex. lors d'infarctus aigu du myocarde ou de myocardite) si ces états ne répondent pas ou de manière insuffisante à la thérapie de base (substitution volémique, soutien circulatoire, correction des troubles de l'équilibre acido-basique, réanimation cardio-pulmonaire etc.). Choc septique: voir «Précautions».

Maladies et situations indiquant une corticothérapie mais ne permettant pas l'administration orale d'un glucocorticoïde

Affections allergiques: états allergiques graves ou invalidants et réfractaires envers les traitements conventionnels, en particulier poussées aiguës ou exacerbations de la rhinite allergique, de l'asthme bronchique de la dermatite de contact, de la dermatite atopique, de la maladie sérique.

Affections rhumatismales: en qualité de thérapie adjuvante à court terme lors de poussées aiguës ou d'exacerbations d'une polyarthrite, d'une bursite, d'une arthrite goutteuse aiguë, d'une épicondylite, d'une ténosynovite, d'une arthrite noueuse si ces affections ne répondent pas ou de manière insuffisante à des anti-inflammatoires non-stéroïdiens.

Maladies de la peau: poussées aiguës de dermatoses graves telles que l'érythrodermie, le syndrome de Stevens-Johnson, le pemphigus vulgaire, la sarcoïdose cutanée (syndrome de Boeck), syndrome de Lyell, psoriasis sévère, traitement initial d'eczémas aigus non-contrôlés.

Etats oedémateux: oedème cérébral aigu, subaigu ou chronique lors d'une tumeur primaire ou métastatique du cerveau, interventions neurochirurgicales ou traumatismes crâniens.

Maladies gastro-intestinales: en qualité de traitement adjuvant chez les patients présentant une phase critique d'une colite ulcéreuse ou d'une entérite régionale.

Troubles endocriniens: en association avec un minéralocorticoïde en cas d'insuffisance cortico-surrénalienne primaire ou secondaire (le remède de choix étant l'hydrocortisone ou la cortisone; chez les enfants, la substitution avec un minéralocorticoïde est particulièrement importante et en cas de déficience surrénalienne totale, l'adjonction d'un minéralocorticoïde est indispensable); syndrome adrénogénital congénital avec perte de sel, thyroïdite à cellules géantes subaiguë et non purulente, hypercalcémie lors de carcinome.

Affections diverses: traitement palliatif de leucémies et de lymphomes chez l'adulte et de leucémies aiguës chez l'enfant, méningite tuberculeuse en présence d'un bloc sous-arachnoïdal menaçant ou manifeste en appliquant simultanément un traitement antituberculeux adéquat, réactions d'hypersensibilité lors de trichinose associée à des réactions allergiques généralisées (angio-oedème, urticaire) et/ou participation neurologique ou atteinte du myocarde.

Posologie/Mode d'emploi

Recommandations générales pour le dosage
Une corticothérapie complète en règle générale une thérapie de base, mais ne la remplace pas.
Comme pour tous les glucocorticoïdes, l'administration parentérale de Succinate de Prednisolone Streuli devrait être réservée à des situations d'urgence et aux situations rendant une thérapie par voie orale impossible ou indésirable. La dose parentérale correspond en général à 1/3 jusqu'à ½ de la dose orale. Les précautions habituelles d'une technique d'injection aseptique doivent être considérées.
Succinate de Prednisolone Streuli doit être dosé dans chaque cas selon la nature, la gravité et l'évolution de la maladie, ainsi que suivant la réaction du patient.
Afin de diminuer les effets indésirables et dès que l'état du patient le permet, une thérapie initiale hautement dosée devrait être diminuée à la dose minimale encore efficace et le traitement devrait être converti en une administration par voie orale. A cet effet, il faut faire attention à ce que la réduction de la dose s'effectue par paliers si la durée du traitement a déjà dépassé quelques jours (voir sections «Thérapie de longue durée» et «Précautions»).
S'il n'intervient pas d'effet thérapeutique satisfaisant après une durée de traitement appropriée, Succinate de Prednisolone Streuli devrait être interrompu et une autre thérapie reconnue devrait être introduite.
Si une rémission spontanée intervient lors d'une affection chronique, la thérapie devrait être interrompue.
Une thérapie au long cours ne devrait être effectuée qu'après une évaluation détaillée du risque et du bénéfice. Si une thérapie prolongée devait s'avérer nécessaire, il devrait être envisagé de changer vers une thérapie par voie orale. Les patients doivent être surveillés de très près par rapport à des signes qui exigent une diminution de la dose ou l'arrêt du traitement; il est également recommandé de décider s'il existe une indication pour une thérapie quotidienne et continue (2 à 4 prises réparties sur la journée), circadienne (la dose journalière totale est prise le matin en fonction du rythme endogène de sécrétion du cortisol), alternante (la double dose journalière est prise chaque deuxième jour) ou intermittente (cycles thérapeutiques de 3 jours de traitement et de 4 jours sans thérapie).
Les posologies circadienne, alternante et intermittente contribuent à diminuer le risque d'une insuffisance cortico-surrénalienne secondaire et le risque de troubles de la croissance chez les enfants.
Les investigations de laboratoire habituelles telles que l'analyse des urines, la glycémie deux heures après le repas, la tension artérielle et le poids corporel ainsi qu'une radiographie du thorax devraient être également réalisées à des intervalles réguliers. Le dosage du potassium sérique est également recommandé en présence d'une posologie élevée.
Comme pour toute thérapie avec des glucocorticoïdes, une thérapie avec Succinate de Prednisolone Streuli ne devrait pas être interrompue subitement si elle dépasse une durée de quelques jours, mais elle doit être terminée par une diminution lente et par paliers des doses journalières, afin d'éviter une récurrence aiguë de la maladie et une insuffisance cortico-surrénalienne.
Les doses d'équivalence doivent être considérées dans le cas où Succinate de Prednisolone Streuli doit remplacer une thérapie avec un autre glucocorticoïde (voir «Propriétés/Effets»).

Recommandations spéciales pour le dosage
La posologie initiale dépend de la maladie à traiter et correspond habituellement à 4-60 mg/jour. Cette dose est habituellement répartie en deux administrations sur 24 heures. L'administration i.v. de doses pouvant dépasser largement la dose orale habituelle et pouvant atteindre 3 g par jour dans des cas isolés peut être nécessaire dans les situations compromettant le pronostic vital telles que le choc anaphylactique ou l'état de mal asthmatique ou pour la thérapie à court terme d'états aigus sévères. Les patients qui reçoivent des doses élevées doivent être surveillés de manière particulièrement attentive en raison du risque d'effets indésirables graves et l'administration ne devrait être poursuivie que jusqu'à la stabilisation de l'état du patient, en général pas au-delà de 48 à 72 heures.
Les ampoules de Succinate de Prednisolone Streuli sont administrées par voie intraveineuse ou intramusculaire. La thérapie initiale en cas d'urgence a lieu de préférence par injection i.v. Des doses élevées devraient être administrées lentement lors de l'application i.v. (en 2 à 3 minutes). Si une injection intraveineuse n'est pas possible dans des situations d'urgence, le médicament peut être injecté exceptionnellement par voie intramusculaire. Le début de l'effet est toutefois retardé par rapport à l'administration intraveineuse et est douteux en cas de choc. L'injection intramusculaire peut être douloureuse et provoquer des irritations locales.

Les doses suivantes sont utilisées de façon empirique:

Formes aiguës d'oedème cérébral (en complément à la thérapie de base): au début, 250 jusqu'à 1000 mg; suite du traitement dans des intervalles de 2 à 6 heures.

Thérapie initiale du choc anaphylactique (après une première injection intraveineuse d'adrénaline, diluer 1,0 ml de la solution d'adrénaline à 1:1000 dans 10 ml avec une solution NaCl physiologique ou avec du sang et injecter la dose nécessaire lentement; attention aux troubles du rythme cardiaque: ne pas administrer des préparations à base de calcium, de digitale ou de strophantine simultanément avec l'adrénaline!). Appliquer ensuite 1 g de Succinate de Prednisolone Streuli à travers la canule encore en place (250 mg chez les enfants), puis effectuer une substitution volémique et éventuellement une ventilation. Répéter les injections d'adrénaline et de succinate de prednisolone selon les besoins.

Choc cardiogène ou polytraumatique, intoxications par inhalation: injecter aussi tôt que possible la dose initiale de 1 à 3 grammes de succinate de prednisolone par voie intraveineuse. Suite du traitement: 250 à 500 mg dans des intervalles de 4 à 6, jusqu'à 12 heures dans les premiers trois jours. Si un trouble respiratoire se développe après un choc ou une intoxication par inhalation (poumon de choc, oedème pulmonaire toxique), continuer la corticothérapie jusqu'à un maximum de 3 semaines en diminuant les doses journalières de 1000 mg à 500 mg, 250 mg, 100 mg, 50 mg jusqu'à 15 mg et maintenir la dose respective un jusqu'à plusieurs jours. A partir de 15 mg, interrompre le traitement lentement avec des doses de prednisolone dégressives par voie orale.

Etat de mal asthmatique: au début et en complément à la thérapie conventionnelle, 250 à 1000 mg i.v.; suite du traitement avec les mêmes doses ou à des doses inférieures dans des intervalles de 4 heures, puis diminution de la dose jusqu'à une dose d'entretien et éventuellement changement vers une thérapie par voie orale.

Dermatoses aiguës et maladies hématologiques aiguës: au début, 250 à 1000 mg par jour, suite du traitement par voie orale.

Insuffisance cortico-surrénalienne aiguë (crise d'Addison, crise d'hyperthyroïdie et états de stress durant et après un traitement de longue durée avec des corticostéroïdes): introduction de la thérapie avec 50 à 100 mg en qualité de dose initiale, en cas de besoin suite du traitement avec des comprimés de prednisolone.

Crises de rejet après transplantation rénale: en complément à la thérapie de base, injections de 1 g de Succinate de Prednisolone Streuli sur 3 à 7 jours consécutifs.

Maladies infectieuses sévères: 100 à 500 mg par jour (en complément à l'antibiothérapie).
L'effet des glucocorticoïdes est renforcé par une métabolisation ralentie chez les patients présentant une insuffisance hépatique sévère ou une hypothyréose; il peut être nécessaire de diminuer les dosages précités en conséquence.

Pédiatrie
Des doses inférieures à celles mentionnées plus haut sont en général suffisantes chez les petits enfants et les enfants, mais le dosage devrait davantage être basé sur la gravité de la maladie que sur l'âge, le poids corporel ou la taille et devrait avoir lieu en fonction du rythme circadien.
Les enfants de 3 à 12 ans devraient être pourtant traités autant que possible avec un glucocorticoïde oral. Nous ne disposons pas d'une expérience avec Succinate de Prednisolone Streuli chez les enfants âgés de moins de 3 ans.
En général, 10 à 50 mg sont administrés en qualité de dose initiale lors d'affections sévères à l'âge pédiatrique; dans les formes évolutives graves d'un pseudo-croup, administrer immédiatement 25 à 50 mg i.v. et éventuellement i.m. et répéter après 2 à 3 heures; dans la myocardite virale aiguë, administrer immédiatement 5 à 10 mg/kg i.v. et répéter dans des intervalles de 2 à 4 heures.
Il est également nécessaire de considérer que la perturbation de la réaction de stress sous une thérapie aux glucocorticoïdes de longue durée nécessite une adaptation de la dose de corticoïdes à des situations de stress: lors de maladies générales, doublement, éventuellement triplement de la dernière dose administrée de Succinate de Prednisolone Streuli (voir «Recommandations spéciales pour le dosage»); lors de petites interventions: 100 mg de hydrocortisone i.v. avant le début; lors d'interventions moyennes: 100 mg de hydrocortisone i.v. avant l'intervention, puis 100 mg de hydrocortisone toutes les 6 heures durant 24 heures; lors d'interventions chirurgicales majeures: 100 mg de hydrocortisone avant le début de l'intervention puis toutes les 6 heures pendant au moins 72 heures. Suite du traitement en fonction de l'évolution.

Limitations d'emploi

Les complications possibles sous une thérapie aux corticostéroïdes dépendent de l'importance du dosage et de la durée de la thérapie. Pour cette raison, les risques et bénéfices devraient être évalués individuellement pour chaque patient en ce qui concerne le dosage et la durée du traitement (voir aussi «Recommandations générales pour le dosage»).

Contre-indications
Il n'existe en général pas de contre-indications lors de situations rendant l'administration de glucocorticoïdes indispensable pour la survie.
Il n'y a pas de contre-indications pour la thérapie de substitution, car il n'intervient pas d'effet indésirable.
Ce médicament ne doit pas être utilisé en cas d'hypersensibilité à la prednisolone ou à l'un des composants.
Contre-indications lors d'une utilisation prolongée allant au-delà de la thérapie d'urgence et de la substitution: ulcères gastro-intestinaux, ostéoporose sévère, diabète sucré, insuffisance rénale, hypertension sévère, antécédents psychiatriques, herpès simplex, herpès zoster (phase virémique), herpès cornéal, varicelle, environ 8 semaines avant et 2 semaines après des vaccinations prophylactiques, poliomyélite (à l'exception de la forme bulbo-encéphalitique), infection amibienne, mycoses systémiques, lymphomes après vaccination à BCG, glaucome à angle fermé et ouvert.
L'utilité d'une corticothérapie adjuvante n'a pas pu être démontrée chez les patients présentant un choc septique.

Précautions
Vu que l'action complète de la prednisolone n'intervient qu'avec un certain délai (plusieurs heures après l'injection) comme pour tous les glucocorticoïdes, ce médicament ne doit être administré qu'en complément la thérapie conventionnelle (à l'action immédiate tels qu'avec l'adrénaline ou les bronchodilatateurs) pour la thérapie à court terme de conditions cliniques graves ou compromettant le pronostic vital (p.ex. choc anaphylactique, état de mal asthmatique, oedème cérébral aigu). Nous recommandons la lecture de l'information pharmaceutique de ces produits. Les glucocorticoïdes ne devraient toutefois pas être utilisés lors d'affections chroniques des voies respiratoires non compliquées.
Les dispositions pour une thérapie d'urgence (adrénaline, substitution volémique, réanimation) devraient être assurées avant d'administrer le médicament, car des réactions anaphylactiques avec hypotension, collapsus circulatoire et/ou bronchospasme peuvent survenir dans de rares cas lors de l'administration parentérale de glucocorticoïdes.
La thérapie doit être interrompue jusqu'à la disparition des symptômes en cas d'apparition d'un syndrome de Cushing.
Une corticothérapie peut masquer les symptômes d'un ulcère peptique, ce qui peut favoriser l'apparition d'hémorragies ou d'une perforation sans douleurs significatives.
Les glucocorticoïdes ne devraient être utilisés qu'avec une prudence particulière chez les patients présentant une infection herpétique de l'oeil en raison du risque de perforation de la cornée.
Succinate de Prednisolone Streuli ne doit être employé qu'avec la plus grande prudence chez les patients présentant un infarctus frais du myocarde, car il existe un risque de rupture de la paroi ventriculaire gauche.
La prednisolone ne peut être administrée qu'en association avec un minéralocorticoïde en présence d'un syndrome adrénogénital.
Des réactions d'hypersensibilité graves telles qu'oedème épiglottique, bronchospasme et choc anaphylactique peuvent survenir dans de rares cas lors d'une corticothérapie parentérale et en particulier chez les patients présentant une diathèse allergique, p.ex. une asthme bronchique ou une allergie médicamenteuse. Les dispositions pour une thérapie d'urgence (adrénaline, substitution volémique, réanimation) devraient être ainsi assurées.
Une thérapie de plus de 2 semaines avec des corticostéroïdes peut conduire à une insuffisance cortico-surrénalienne par inhibition de la libération d'ACTH, pouvant aller jusqu'à une atrophie de la corticosurrénale. La perte de fonction cortico-surrénalienne peut durer jusqu'à une année et au-delà et implique un risque mettant en jeu le pronostic vital pour le patient en situations de stress et de surcharge. Il est indiqué d'administrer en supplément et en qualité de transition un corticoïde à action rapide pendant et après l'événement stressant chez les patients exposés à des charges inhabituelles durant la corticothérapie (p.ex. opération, traumatisme sévère, infection grave); voir «Recommandations spéciales pour le dosage».
Lors de la fin d'une thérapie de longue durée, il est nécessaire d'entreprendre une diminution très lente et progressive du dosage afin d'éviter une perte de la fonction cortico-surrénalienne.
Une thérapie avec des glucocorticoïdes ne doit être effectuée qu'en présence d'une indication stricte et après une évaluation attentive des risques et bénéfices chez les patients post ménopausiques et gériatriques en raison du risque accru d'ostéoporose.
Une corticothérapie à long terme chez les enfants nécessite une évaluation particulièrement attentive des risques et bénéfices ainsi qu'une surveillance attentive de leur croissance en raison du risque de fermeture épiphysaire précoce.
Les glucocorticoïdes peuvent masquer les signes d'une infection. En plus, des nouvelles infections peuvent apparaître sous une corticothérapie. Il est ainsi nécessaire de veiller à une protection antibiotique ou chimiothérapique suffisante en présence de maladies infectieuses sévères.
Les patients sous corticothérapie ne devraient pas être vaccinés afin d'éviter le risque de complications neurologiques et une réponse immunitaire insuffisante.
Un contrôle médical rapproché est nécessaire chez les patients présentant une tuberculose latente ou une réaction tuberculinique lors d'une indication assurée pour une corticothérapie; lors d'une thérapie au long cours, ces patients devraient bénéficier d'une thérapie antituberculeuse. Prednisolone ne doit être administré qu'en association avec une thérapie tuberculostatique appropriée chez les patients présentant une tuberculose active fulminante ou une tuberculose miliaire.
Une varicelle survenant durant une thérapie systémique avec des corticostéroïdes peut présenter une évolution grave et avoir une issue fatale, en particulier chez les enfants. Elle nécessite une thérapie immédiate, p.ex. avec de l'acyclovir i.v. Une prophylaxie avec de l'acyclovir ou une immunoprophylaxie passive avec de l'immunoglobuline antivaricelleuses-antizosteriennes sont indiquées chez les patients à risque.
Une amibiase latente peut être activée par les glucocorticoïdes et doit ainsi être exclue avant le traitement.
Les corticostéroïdes ne doivent être donnés qu'avec prudence lors des maladies suivantes:
colite ulcéreuse non-spécifique avec menace de perforation;
abcès ou autres inflammations purulentes;
diverticulite;
anastomoses intestinales fraîches;
épilepsie;
migraine;
antécédents de maladies psychiatriques;
hyperthyroïdie, cirrhose hépatique (renforcement de l'effet des glucocorticoïdes);
tendance aux thromboses, infarctus frais du myocarde et insuffisance cardiaque.
La prudence est également de rigueur lors des situations suivantes:
diabète sucré en raison du risque de péjoration de la tolérance au glucose; il doit également être considéré qu'un diabète latent peut devenir manifeste (les diabétiques nécessitent souvent de doses plus importantes d'insuline, voir «Interactions»);
myasthénie grave et administration simultanée d'inhibiteurs de la cholinestérase, car l'effet d'inhibiteurs de la cholinestérase est diminué dans ce cas et le risque d'une crise de myasthénie est augmenté; les inhibiteurs de la cholinestérase devraient ainsi être autant que possible arrêtés 24 heures avant l'administration d'un corticostéroïde (voir «Interactions»);
administration simultanée d'acide acétylsalicylique chez les patients présentant une hypoprothrombinémie;
traitement combiné à long terme associant glucocorticoïdes et salicylés en raison du risque augmenté d'hémorragies gastro-intestinales et d'ulcères pouvant aller jusqu'à la perforation; toute réduction de la dose du glucocorticoïde devra être entreprise avec prudence en raison du risque d'intoxication aux salicylés (voir «Interactions»).
Il a été rapporté que des patients sous corticothérapie ont développé un sarcome de Kaposi et que ce sarcome a complètement régressé après l'arrêt du corticostéroïde chez certains de ces patients.
Il est possible de développer un bilan azoté négatif en raison des effets catabolisants et anabolisants des corticostéroïdes. Il est ainsi nécessaire de veiller à un apport protéique abondant.

Grossesse/Allaitement
Catégorie de grossesse B.
Des études de reproduction chez l'animal n'ont révélé aucun risque pour le foetus, mais on ne dispose pas d'études contrôlées chez la femme enceinte. Comme tous les glucocorticoïdes, la prednisolone passe aussi la barrière placentaire. D'éventuels troubles de la croissance intra-utérin ne peuvent pourtant pas être exclus lors d'une thérapie prolongée au cours d'une grossesse et il existe un danger d'atrophie cortico-surrénalienne chez le foetus lors d'un traitement en fin de grossesse, pouvant rendre une thérapie de substitution dégressive nécessaire chez le nouveau-né. Des avortements surviennent en outre plus fréquemment chez les femmes traitées par corticostéroïdes durant la grossesse. Pour ces raisons, Prednisolone Streuli, à l'instar de tous les corticostéroïdes, ne devrait être utilisé que si le bénéfice potentiel dépasse le risque potentiel pour le foetus - en particulier durant les premiers trois mois.
La patiente devrait être informée d'avertir immédiatement son médecin en présence d'une grossesse présumée ou avérée.
Les nouveau-nés de mères ayant reçu des doses élevées de Succinate de Prednisolone Streuli durant la grossesse doivent être surveillés attentivement afin de déceler des signes d'une insuffisance cortico-surrénalienne et d'introduire le cas échéant une thérapie substitutive dégressive.
Prednisolone passe dans le lait maternel et le taux peut y correspondre à 5-25% de la concentration plasmatique maternelle; il peut entre autres limiter la fonction cortico-surrénalienne et la croissance du nourrisson. Les mères qui reçoivent des doses thérapeutiques de corticostéroïdes durant l'allaitement devraient ainsi sevrer.

Effets indésirables

Les effets indésirables de la prednisolone dépendent de la dose et de la durée du traitement ainsi que de l'âge, du sexe et de la maladie de base du patient.
Le risque d'effets indésirables est faible lors d'une thérapie de courte durée. Il faut néanmoins être attentif au fait que des hémorragies intestinales (souvent liées à des facteurs de stress) peuvent avoir une évolution oligosymptomatique par l'utilisation de corticoïdes.
Lors d'une thérapie de longue durée et fortement dosée, c'est à dire si la dose du seuil de Cushing (>7,5 mg de prednisolone par jour) est dépassée, les effets secondaires connus des corticostéroïdes peuvent apparaître:

Troubles de l'équilibre hydro-électrolytique: rétention sodique, rétention hydrique, perte potassique, perte calcique, perte phosphatée, alcalose hypokaliémique, kétoacidose, hypertension.

Tractus gastro-intestinal: ulcère peptique avec possibilité de perforation et d'hémorragie (souvent en l'absence de la symptomatologie typique), perforations de l'intestin grêle et du côlon, pancréatite, oesophagite ulcéreuse, augmentation de l'appétit et prise pondérale, nausées, vomissements.

Muscles, système moteur et squelette: faiblesse musculaire, atrophie musculaire, myopathie stéroïdienne, ostéoporose (pouvant aller d'un syndrome de compression vertébrale jusqu'à des fractures par compression, en particulier chez les femmes en ménopause), fractures spontanées, destruction articulaire par inhibition de la synthèse du collagène, pseudorhumatisme stéroïdien, ostéonécrose aseptique.

Peau et musculature: modifications atrophiques, ralentissement de la cicatrisation avec vulnérabilité infectieuse accrue, peau fine, stries, acné, hirsutisme, érythème, dermatite allergique, urticaire, hypo- ou hyperpigmentation.
L'application intramusculaire répétée de prednisolone (ou d'un autre glucocorticoïde) au même endroit peut entraîner des lésions tissulaires locales graves, allant jusqu'à l'atrophie et à la nécrose.

Système immunitaire: masquage des infections, réaction diminuée ou absente aux tests cutanés, activation d'infections latentes, infections opportunistes, ostéomyélite, septicémie, réactivation d'une tuberculose, d'une candidose et d'un herpès simplex.
Réactions d'hypersensibilité, dans de rares cas jusqu'à des réactions anaphylactiques avec hypotension, collapsus circulatoire et/ou spasme bronchique.

Système cardio-vasculaire: rupture du myocarde après un infarctus frais. Dans de rares cas et lors de l'application intraveineuse rapide de doses très élevées de glucocorticoïdes, troubles du rythme cardiaque, collapsus circulatoire et arrêt cardiaque; de manière éventuellement indépendante de la vitesse de perfusion, bradycardies.

Système nerveux central: augmentation de la pression intracrânienne avec papille de stase (pseudotumeur cérébrale), convulsions, vertige, céphalées, insomnie, troubles psychiques (euphorie, dépressions, modifications de l'humeur et de la personnalité, aggravation de troubles affectifs et de la tendance aux psychoses jusqu'à la psychose manifeste). En particulier au début du traitement, modifications de l'humeur, de la motivation et de la capacité de concentration et ainsi limitation de la capacité de conduire un véhicule et de la capacité de manipuler des machines.

Endocrinologie: syndrome de Cushing, inhibition de la croissance chez les enfants, gynécomastie, aménorrhée, inhibition de la sécrétion d'ACTH, inhibition de la captation de iode dans la glande thyroïde, insuffisance cortico-surrénalienne et hypophysaire secondaire, diminution de la tolérance au glucose, hyperglycémie, diabète stéroïdien, hyperlipidémie.

Sang: leucocytose, lymphopénie relative, éosinopénie, thromboembolies.

Yeux: augmentation de la pression intraoculaire, glaucome, cataracte subcapsulaire postérieur, conjonctivite.

Métabolisme: bilan azoté négatif suite au catabolisme protéique.

Interactions

Les interactions connues pour les corticostéroïdes doivent être considérées lors d'une administration parentérale répétée et/ou d'une posologie élevée:

Acide acétylsalicylique et anti-inflammatoires non-stéroïdiens (AINS): l'effet ulcérogène de ces substances peut être renforcé.

Antibiotiques/antimycotiques: la troleandomycine, l'érythromycine et le kétoconazole augmentent les effets et les effets secondaires de Prednisolone. La rifampicine peut abaisser l'efficacité de Prednisolone et rendre une adaptation de la dose nécessaire.

Anticholinergiques: l'atropine et les autres anticholinergiques peuvent augmenter ultérieurement une pression intra-oculaire déjà augmentée.

Anticholinestérases: la néostigmine et la pyridostigmine peuvent déclencher une crise de myasthénie.

Antidiabétiques: les taux de glucose doivent être surveillés lors d'une administration simultanée d'insuline ou d'antidiabétiques oraux et la posologie des antidiabétiques doit être éventuellement adaptée.

Antihypertenseurs: l'action antihypertensive peut être entravée par la part minéralocorticoïde de l'effet des glucocorticoïdes, ce qui peut conduire à des valeurs tensionnelles élevées.

Anticoagulants: l'effet des anticoagulants oraux ou de l'héparine peut être augmenté ou abaissé. La coagulation sanguine doit être ainsi contrôlée et la dose des anticoagulants doit être éventuellement adaptée.

Anticonvulsivants: le phénobarbital et la phénytoïne peuvent abaisser l'efficacité de Prednisolone. La posologie de Prednisolone doit être augmentée en cas de réponse thérapeutique insuffisante.

Diurétiques: les valeurs potassiques doivent être surveillées avec les diurétiques hypokaliémiants tels que le furosémide. Il peut être nécessaire de substituer le potassium.

Glycosides cardiaques: la toxicité de la digoxine et des substances apparentées est augmentée.

Vaccins: les vaccins à virus vivants, tels que poliomyélite, BCG, oreillons, rougeole, rubéole et variole peuvent présenter une toxicité accrue en raison de l'effet immunosuppresseur des corticostéroïdes. Des infections virales disséminées peuvent apparaître. La réaction immune peut être diminuée avec les vaccins à virus inactivé.

Immunosuppresseurs: La ciclosporine diminue la clairance des corticostéroïdes, probablement par une inhibition compétitive des enzymes hépatiques microsomiaux; à l'inverse, des corticostéroïdes administrés surtout à de hautes doses peuvent augmenter les taux sanguins de la ciclosporine. Le taux sanguin de la ciclosporine doit être ainsi contrôlé lors d'un tel traitement et la dose doit être adaptée si nécessaire.

Inhibiteurs neuromusculaires: l'effet du pancuronium peut être diminué.

Oestrogènes: les oestrogènes peuvent renforcer l'effet des corticostéroïdes.

Psychotropes: les effets des anxiolytiques et des antipsychotiques peuvent être diminués. Le dosage des substances psychoactives doit être éventuellement adapté.

Salicylés: l'efficacité des salicylés peut être diminuée. La toxicité des salicylés peut être augmentée lors d'un abaissement de la posologie des corticostéroïdes.

Sympathomimétiques: l'effet et la toxicité potentielle du salbutamol sont augmentés.

Cytostatiques: une dose inférieure de corticostéroïdes peut être suffisante lors d'une administration simultanée avec du méthotrexate grâce à l'effet synergique. L'effet du cyclophosphamide peut être diminué.

Surdosage

La toxicité aiguë des glucocorticoïdes est faible et des intoxications provoquées par un surdosage aigu ne sont pas vraisemblables en cas de respect des dosages recommandés.
Il n'existe pas d'antidote spécifique dans le cas d'un surdosage, le traitement est symptomatique.
Il faut compter avec une augmentation des effets indésirables et des risques décrits sous «Précautions» lors d'un surdosage chronique.

Remarques particulières

Influence sur les méthodes de diagnostic
Les valeurs de laboratoire suivantes peuvent être trouvées abaissées: VS, temps de coagulation (Lee White); taux plasmatique de l'acide urique, du potassium, de la TSH, de la thyroxine et de la T3; testostérone; valeurs urinaires des 17-kétostéroïdes.
Les valeurs de laboratoire suivantes peuvent être trouvées augmentées: taux plasmatiques du sodium, du chlore, du glucose et du cholestérol; valeurs urinaires du calcium, de la créatinine et du glucose (en cas de prédisposition).
Les corticostéroïdes peuvent influencer le test nitrobleu-tetrazolé pour les infections bactériennes et simuler des résultats faussement négatifs.

Conservation
Le médicament ne doit pas être utilisé au-delà de la date indiquée sur l'emballage avec la mention «EXP».

Numéros OICM

34939.

Mise à jour de l'information

Février 1999.
RL88

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