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Information professionnelle sur Dapotum® D:Bristol-Myers Squibb SA
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Apt.conduiteEffets indésir.SurdosagePropriétésPharm.cinét.Donn.précl.RemarquesNum. Swissmedic
TitulaireMise à jour 

OEMéd

Composition

Principe actif: Fluphenazini decanoas.

Excipients
Dapotum D 25: Conserv.: Alcohol benzylicus 15 mg/ml, Sesami oleum raffinatum.
Dapotum D 50: Conserv.: Alcohol benzylicus 7,5 mg/0,5 ml, Sesami oleum raffinatum.
Dapotum D 100: Conserv.: Alcohol benzylicus 15 mg/ml, Sesami oleum raffinatum.

Forme galénique et quantité de principe actif par unité

Solution injectable par voie intramusculaire.
Quantités de principe actif:
Dapotum D 25: 25 mg/1 ml.
Dapotum D 50: 50 mg/0,5 ml.
Dapotum D 100: 100 mg/1 ml.

Indications/Possibilités d’emploi

Traitement de longue durée et prévention des récidives de psychoses schizophréniques chroniques.
Dapotum D convient uniquement au traitement des psychoses, mais pas au traitement de courte durée (<3 mois) et non plus au traitement des troubles du comportement chez les patients présentant des déficits cognitifs.

Posologie/Mode d’emploi

La réponse individuelle au traitement par la fluphénazine varie fortement. La posologie optimale et la durée de l’intervalle entre les injections doivent être évaluées pour chaque patient parce que les doses nécessaires dépendent de l’état clinique et de la réponse individuelle au médicament.
Le dosage se situe entre 12,5 et 100 mg de décanoate de fluphénazine toutes les 3 (2 à 4) semaines.
Dose initiale: Une dose initiale de 12,5 à 25 mg (0,5 à 1,0 ml de Dapotum D 25) suffira chez la plupart des patients. Par la suite, les injections et les intervalles entre les doses dépendront de la réponse du patient.
Dose d’entretien: Si des doses supérieures à 50 mg s’avèrent nécessaires, la posologie doit être augmentée progressivement par paliers de 12,5 mg jusqu’à ce que la dose cible soit atteinte. La dose unique maximale ne doit pas excéder 100 mg.
La solution sera injectée profondément dans le muscle (fessier de préférence).
Il est important de respecter exactement les délais de 3 (à 6) semaines entre les injections.
La posologie doit être adaptée individuellement pour chaque patient; c’est pour cette raison qu’il existe deux concentrations de Dapotum D disponibles en trois préparations différentes. En général, le traitement des symptômes psychopathologiques nécessite des doses plus fortes que le traitement préventif des récidives.
Des doses plus faibles (2,5 à 12,5 mg de décanoate de fluphénazine tous les 2 semaines) sont souvent suffisantes pour la prévention des récidives chez les patients ayant atteint une rémission, en particulier en association avec des mesures stabilisantes complémentaires sociothérapeutiques et psychothérapeutiques.

Remarque
ll faut absolument éviter l’injection intraveineuse de Dapotum D puisqu’il s’agit d’une solution huileuse.

Posologies spéciales
Dapotum D ne doit pas être administré aux enfants âgés de moins de 12 ans (voir la section «Contre-indications»).
La posologie doit être ajustée chez les patients présentant une fonction hépatique limitée et/ou une maladie rénale.
Des doses plus faibles sont en général suffisantes chez les patients plus âgés (au-delà de 60 ans). On débutera le traitement en injectant entre ¼ à 1/3 de la posologie habituelle destinée aux adultes; toute posologie ultérieure sera adaptée en fonction de la réaction du patient. Si nécessaire, augmenter la posologie progressivement.

Durée du traitement
La durée du traitement dépendra du tableau pathologique et de son évolution individuelle. On visera toujours la plus faible dose d’entretien nécessaire. La nécessité d’une poursuite du traitement doit être réévaluée continuellement dans un esprit critique.
Au bout d’un traitement prolongé, la réduction par paliers de doses injectées supérieures à 25 mg de décanoate de fluphénazine doit être faite très progressivement sur une longue période, dans le cadre d’un contact étroit entre le patient et le médecin.

Contre-indications

Les produits Dapotum D 25, D 50 et D 100 ne devraient pas être utilisés dans les cas suivants:
les patients souffrant d’une lésion cérébrale sous-corticale, qu’elle soit suspectée ou confirmée,
les patients dans le coma,
les patients souffrant d’une dépression sévère,
les patients souffrant du syndrome parkinsonien,
les enfants âgés de moins de 12 ans,
hypersensibilité à l’un des constituants du produit (décanoate de fluphénazine ou alcool benzylique),
hypersensibilité aux neuroleptiques, particulièrement ceux de type phénothiazine, en raison du danger d’hypersensibilité croisée, si l’on sait que les patients ont réagi préalablement à l’administration de neuroleptiques par un ictère cholestatique, une dermatose ou d’autres manifestations allergiques,
anomalies à l’hémogramme (par exemple leucopénie, agranulocytose, thrombopénie, purpura thrombopénique ou non, éosinophilie et pancytopénie) ainsi que des antécédents de lésions hépatiques,
intoxication aiguë par de fortes doses de substances provoquant une dépression du SNC (alcool, somnifères, analgésiques ou psychotropes etc).

Mises en garde et précautions

Des dyskinésies tardives, (syndrome caractérisé par des mouvements involontaires et dyskinétiques et possiblement irréversibles) peuvent survenir chez les patients sous traitement par des neuroleptiques (médicaments antipsychotiques), y compris la fluphénazine. Il s’agit essentiellement d’hyperkinésies buccales et faciales, mais elles peuvent aussi affecter le tronc et les extrémités. Le risque de dyskinésies tardives semble être accru chez les femmes âgées traitées par de fortes doses. Il est cependant impossible de prédire quel patient développera un tel syndrome.
On suppose que le risque de développer un tel syndrome et la probabilité qu’il devienne irréversible dépendent de la durée du traitement et de la dose totale cumulée de neuroleptiques administrés. Ce syndrome peut néanmoins apparaître dans de rares cas même après un traitement relativement court avec de faibles doses.
En principe, les dyskinésies tardives peuvent être masquées sous un traitement aux neuroleptiques, et ne se manifester de façon apparente qu’après la fin du traitement. On ne connaît à ce jour aucun traitement assuré de ces symptômes. On doit être attentif à l’apparition des premiers signes d’une dyskinésie. La nécessité d’un traitement aux neuroleptiques doit donc être réévaluée régulièrement. On s’efforcera d’arrêter l’administration du neuroleptique si la possibilité est donnée ou d’utiliser la plus faible dose possible.

Syndrome malin des neuroleptiques (SMN, hyperthermie associée à des troubles du système extrapyramidal et du système nerveux autonome, hyperpyrexie due aux neuroleptiques)
On a signalé un rapport entre des médicaments antipsychotiques et un ensemble de symptômes susceptibles de menacer la vie, le syndrome malin des neuroleptiques (SMN). Les signes cliniques d’un SMN sont une hyperthermie, des troubles extrapyramidaux moteurs d’intensité sévère (raideur), une modification (stuporeuse) de l’état de conscience et une dysfonction du système nerveux végétatif (irrégularités du pouls ou de la tension artérielle, tachycardie, sueurs profuses et arythmies cardiaques), une leucocytose, un taux accru de CPK, des troubles de la fonction hépatique et une défaillance rénale aiguë.
Le traitement d’un SMN englobe: 1) l’arrêt immédiat du traitement antipsychotique et éventuellement aussi l’arrêt d’autres médicaments; 2) mesures symptomatiques intensives avec surveillance étroite; 3) traitement de tous les problèmes médicaux sérieux.
Un nouveau traitement antipsychotique éventuellement nécessaire exigera une prudence accrue et une surveillance soigneuse du patient, étant qu’il existe des cas de réapparition d’un SMN.

Allongement de l’intervalle QT
Parce que les phénothiazines peuvent provoquer un allongement de l’intervalle QT, la prudence est de mise lors du traitement de patients souffrant d’une maladie cardio-vasculaire ou un allongement congénital ou acquis de l’intervalle QT. Il faut éviter une administration en association avec d’autres médicaments dont on sait qu’ils provoquent un allongement de l’intervalle QT (par exemple antiarythmiques des classes IA ou III, antibiotiques des classes des macrolides ou des quinolones, antihistaminiques, certains neuroleptiques, lithium) ainsi qu’une association avec des médicaments conduisant à une hypokaliémie (certains diurétiques, amphotéricine B) (voir les sections «Interactions» et «Effets indésirables»).

Événements cérébro-vasculaires
Dans des études cliniques randomisées et contrôlées contre placebo auprès de patients souffrant de démence, on a observé sous certains neuroleptiques atypiques un risque environ triplé d’effets indésirables cérébro-vasculaires. Le mécanisme à l’origine de ce risque accru est inconnu. Un risque accru ne peut cependant pas non plus être exclu sous d’autres neuroleptiques ou chez d’autres types de patients.
La fluphénazine doit être utilisée avec prudence chez les patients à risque de subir un accident vasculaire cérébral.
En raison du risque d’une sensibilité croisée, la prudence est de mise lors de l’utilisation de fluphénazine chez les patients ayant subi par le passé un ictère cholestatique, une dermatose ou une autre réaction allergique à des dérivés de la phénothiazine.
Le risque de lésions hépatiques ou rénales, d’une rétinopathie pigmentaire et d’accumulation de dépôts dans le cristallin ou la cornée doit être pris en compte au cours d’un traitement à long terme. Comme pour les autres dérivés de la phénothiazine, le développement d’une pneumonie cliniquement inapparente est possible dans le cadre d’un traitement à long terme.
Les effets d’agents anticholinergiques peuvent être renforcés par les effets anticholinergiques de la fluphénazine.
La fluphénazine peut accroître les effets de l’alcool.
La fluphénazine doit être utilisée avec prudence chez les patients exposés à une chaleur extrême ou à un insecticide contenant du phosphore.
La prudence est de mise chez les patients ayant des antécédents d’épilepsie, étant donné que des crises d’épilepsies ont été rapportées dans le cadre de traitements à la fluphénazine.
La prudence est également indiquée dans les cas suivants: insuffisance hépatique, insuffisance rénale, lésion cardiaque et/ou insuffisance cardiaque, tumeurs du sein, tumeurs prolactinodépendantes, phéochromocytome, cas sévères d’hypotension ou d’hypertension, dysrégulation orthostatique, maladie de Parkinson, troubles respiratoires chroniques et asthme, glaucome, rétention urinaire, sténose du pylore et hypertrophie de la prostate.
Si un patient souffre d’épilepsie, la préparation ne doit lui être administrée que sous couverture de médicaments anticonvulsivants et, chez un patient dépressif, on ne prescrira le traitement qu’en association avec des antidépresseurs.
Les neuroleptiques sont associés à une libération accrue de prolactine. Les taux sanguins élevés de prolactine persistent pendant la durée du traitement. Chez des rongeurs, une administration chronique de neuroleptiques a été associée à une incidence accrue de cancer du sein. Les études cliniques et épidémiologiques effectuées jusqu’à présent n’ont cependant révélé aucun rapport entre les traitements chroniques aux neuroleptiques et le développement de cancers du sein.
Si le médicament est administré de façon ambulatoire, il est indiqué dans le cadre d’un traitement à long terme de contrôler régulièrement l’hémogramme, la fonction hépatique et la fonction rénale.
Si les valeurs d’azote uréique (BUN) sont hors de la normale, le traitement doit être interrompu.
Dapotum D ne devrait pas être prescrit en association avec la clozapine, car le risque d’affection de la formule sanguine pourrait être augmenté.
Il y a des données suggérant qu’une activité corporelle diminuée est associée à un risque accru de thrombose. Les neuroleptiques, de par leurs effets sédatifs, peuvent diminuer l’activité corporelle des patients. En conséquence, il est recommandé de procéder à un interrogatoire du patient pour connaître les signes éventuels d’une thromboembolie veineuse. À part cela, on encouragera le patient à un certain degré d’activité physique.

Interactions

L’administration conjointe de décanoate de fluphénazine et d’analgésiques, de somnifères, de tranquillisants ou d’autres préparations exerçant une sédation centrale peut renforcer la sédation et entraîner une dépression respiratoire.
La prise concomitante d’alcool avec le médicament augmente réciproquement les effets de chacun.
Il faut prendre en considération qu’une hypotension pourrait se déclencher à l’occasion d’une intervention chirurgicale chez des patients sous hautes doses de neuroleptiques. Si nécessaire, on réduira en conséquence les doses de l’anesthésique et de la prémédication.

Anticoagulants
Les effets des anticoagulants pourraient être renforcés par le traitement aux phénothiazines.

Anticonvulsivants
Lors d’une administration concomitante d’anticonvulsivants tels que les barbituriques ou la carbamazépine, une induction enzymatique entraîne une augmentation du métabolisme du décanoate de fluphénazine, et ainsi une perturbation des effets antipsychotiques.
L’utilisation simultanée de phénytoïne mène à une altération du métabolisme de la phénytoïne; des taux plasmatiques toxiques pourraient en résulter.
L’efficacité des anticonvulsivants peut être inhibée par Dapotum D.

Antihypertenseurs
L’effet d’un antihypertenseur peut être renforcé lors de l’administration simultanée du décanoate de fluphénazine tandis que les effets hypotenseurs de la guanéthidine, de la clonidine et de l’alpha-méthyldopa peuvent être diminués. La co-médication avec des produits contenant de la réserpine est déconseillée.
La clonidine peut réduire les effets antipsychotiques de la fluphénazine.

Bêtabloquants
Les taux plasmatiques de deux agents augmentent. Il est recommandé de réduire la dose des deux médicaments.

Adrénaline et autres sympathomimétiques
Les phénothiazines peuvent antagoniser les effets de l’adrénaline et d’autres sympathomimétiques, et provoquer ainsi des états sévères d’hypotension (effet adrénolytique).

Lévodopa
En co-médication, l’effet des médicaments dopaminergiques (p.ex. bromocriptine, amantadine, lévodopa) sera diminué tandis que celui des antagonistes de la dopamine (métoclopramide, bromopride, alizapride) sera augmenté.

Anticholinergiques/Antimuscariniques
L’administration concomitante de Dapotum D et d’un anticholinergique (par exemple bipéridène, atropine, antidépresseurs) peut renforcer les effets anticholinergiques, en particulier chez les patients âgés. Les effets antimuscariniques peuvent être renforcés ou prolongés. Une surveillance étroite et une sélection soigneuse de la dose sont nécessaires lors d’une telle association.

Antidépresseurs tricycliques
Les phénothiazines peuvent entraver le métabolisme des antidépresseurs tricycliques, ce qui provoque des concentrations plasmatiques accrues de l’antidépresseur tricyclique et de la phénothiazine. Les effets sédatifs et antimuscariniques peuvent être renforcés ou prolongés. Les antidépresseurs tricycliques peuvent augmenter le risque d’arythmies, d’effets anticholinergiques et de convulsions.

Inhibiteurs de la MAO
La prudence est de rigueur lors de l’association avec des inhibiteurs de la MAO (chute de tension, symptômes extrapyramidaux moteurs).

Lithium
L’administration concomitante avec un sel de lithium pourrait renforcer les effets indésirables extrapyramidaux ou mener à des manifestations neurotoxiques (p.ex. délire, crises convulsives, confusion).

Inhibiteurs de l’ECA/diurétiques thiazidiques
Une hypotension peut se développer en raison d’activités pharmacologiques additives ou synergiques.

Antidiabétiques
Dans de rares cas, les phénothiazines ont été associées à une réduction du contrôle de la glycémie chez des diabétiques.

Cimétidine
La cimétidine peut réduire les taux plasmatiques des phénothiazines.

Clozapine
La fluphénazine ne devrait pas être prescrite en association avec la clozapine, car le risque d’affection de la formule sanguine pourrait être augmenté.

Amphétamines/anorexigènes
Une administration concomitante peut conduire à une antagonisation des effets pharmacologiques.

Métrizamide
Les phénothiazines peuvent augmenter le risque de crises convulsives provoquées par le métrizamide. Par conséquent, la fluphénazine ne doit pas être administrée dans les 48 heures précédant une myélographie ou dans les 24 heures qui la suivent.

Médicaments associés à un allongement de l’intervalle QT
On évitera l’utilisation de ces médicaments ou de médicaments susceptibles de provoquer un déséquilibre électrolytique ou une augmentation de la concentration sanguine de fluphénazine (voir les sections «Mises en garde et précautions» et «Effets indésirables»).

Autres
Le risque d’effets secondaires au niveau de la motricité extrapyramidale peut être augmenté lors d’un traitement simultané avec un anthelminthique à base de pipérazine.
Une dépression respiratoire déclenchée par un antibiotique polypeptidique (p.ex. la capréomycine, la colistine, la polymyxine B) pourra être renforcée par la fluphénazine.
La réponse aux analogues de l’hormone LH-RH (gonadoréline) pourra être diminuée par les phénothiazines, car ces dernières augmentent le taux sérique de la prolactine.

Remarque
Le patient doit être averti de ne pas prendre des médicaments (non plus des produits en vente libre) à l’insu de son médecin traitant.

Grossesse/Allaitement

La sécurité d’une utilisation pendant la grossesse n’est pas démontrée. On ne dispose d’aucune étude contrôlée de reproduction. Dapotum D ne doit pas être utilisé pendant la grossesse sans nécessité absolue.
Les phénothiazines étant sécrétées dans le lait maternel, il ne faut pas allaiter pendant le traitement aux injections de Dapotum D.

Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machines

Surtout au début du traitement et dans les 3 à 4 jours après l’injection, ce médicament peut modifier la capacité de réaction, même lors d’un emploi correct. Cet effet pourrait altérer l’aptitude à participer activement à la circulation routière ou à manipuler une machine. Ceci s’applique particulièrement lors d’une association avec l’alcool ou avec d’autres agents agissant sur le système nerveux central.

Effets indésirables

On recommande d’établir des formules sanguines de routine puisqu’on pourrait observer sous traitement par les phénothiazines des dyscrasies sanguines telles que leucopénie, agranulocytose, thrombopénie, purpura thrombopénique ou non, éosinophilie et pancytopénie.
En cas d’ inflammation des muqueuses buccales et des gencives, de pharyngite ou d’ infection des voies respiratoires supérieures qui sont accompagnées d’une leucopénie persistante suggérant une dépression de la moelle osseuse, il faut immédiatement arrêter le traitement et prendre les mesures nécessaires.
Une leucocytose peut se manifester en rapport avec un syndrome malin des neuroleptiques (SMN).

Troubles endocriniens et métaboliques
Les effets suivants ont été observés chez certains patients traités aux dérivés de la phénothiazine:
variations du poids corporel, oedèmes périphériques, hyponatrémie, syndrome de sécrétion inadéquate d’ADH.

Troubles du système nerveux
Les effets indésirables les plus fréquents sous phénothiazines sont des troubles extrapyramidaux, y compris: pseudo Parkinson, dystonie, dyskinésie, akathisie, crises oculogyres, opistothonos et hyperréflexie. Les symptômes extrapyramidaux sont le plus souvent réversibles, mais il est également possible qu’ils persistent. L’incidence et la sévérité de tels effets indésirables – qui se produisent sous tous les dérivés de la phénothiazine – dépendent essentiellement de la sensibilité individuelle du patient. La posologie du médicament et l’âge du patient jouent également un rôle. Remarque: Il faut avertir préalablement le patient que ces troubles extrapyramidaux pourraient se manifester et être inquiétants pour lui.
On peut généralement surmonter ces effets indésirables par l’administration d’un antiparkinsonien (bipéridène) ou d’un anticholinergique qui est suivie par une diminution de la posologie.
Dyskinésies tardives (voir la section «Mises en garde et précautions»): Ce syndrome, qui pourrait être irréversible, est caractérisé par des mouvements involontaires anormaux de la langue, du visage, de la bouche, des lèvres ou de la mâchoire (par exemple protrusion de la langue, gonflement des joues, plissement de la bouche, mouvements de mastication), ainsi que du torse et des extrémités. La sévérité de ce syndrome et le degré de perturbation du patient varient très fortement.
Ce syndrome peut se manifester au cours du traitement, après une réduction de la dose ou après l’arrêt du traitement. Une identification précoce des dyskinésies tardives est très importante. Pour augmenter les chances d’une identification du syndrome le plus tôt possible, la dose du neuroleptique doit être réduite à intervalles réguliers (dans la mesure où l’état clinique le permet) et le patient doit être surveillé attentivement pour détecter les signes d’une dyskinésie tardive. Cette façon de procéder est décisive parce que les symptômes peuvent être masqués par un traitement aux neuroleptiques.
Dans des études cliniques randomisées et contrôlées contre placebo auprès de patients souffrant de démence, on a observé sous certains neuroleptiques atypiques un risque environ triplé d’effets indésirables cérébro-vasculaires (voir la section «Mises en garde et précautions»).
Autres troubles du SNC: Des cas de syndrome malin des neuroleptiques (SMN) ont été rapportés sous neuroleptiques. Ce syndrome peut englober les symptômes suivants: leucocytose, fièvre, raideur, état stuporeux, anomalies du pouls et de la tension artérielle, taux accrus de CPK, troubles de la fonction hépatique et défaillance rénale aiguë.
Le patient peut souffrir de fatigue ou de léthargie. On sait que les phénothiazines peuvent provoquer une agitation, une irritabilité ou de rêves bizarres. On observe éventuellement des anomalies à l’ECG et de la protéinorachie, ainsi que dans de rares cas des oedèmes cérébraux.
Sous traitement par des dérivés de la phénothiazine on a rapporté des cas très rares de décès subits, inattendus et inexpliqués chez des patients psychotiques hospitalisés. Des lésions cérébrales préexistantes ou des crises convulsives pourraient constituer des facteurs de prédisposition. Il faut donc éviter l’administration des doses élevées aux patients atteints de convulsions.

Troubles oculaires
Opacifications de la cornée et du cristallin, rétinopathies pigmentaires. Rarement vue trouble, pression intra-oculaire accrue.

Troubles cardio-vasculaires
On a observé sous fluphénazine des anomalies à l’ECG, une hypertension et des fluctuations de la tension artérielle. Les hypotensions sont rares. Les patients qui souffrent d’un phéochromocytome, d’une insuffisance cérébro-vasculaire, d’une insuffisance cardiaque (en particulier d’une insuffisance mitrale) ou d’une fonction rénale réduite semblent être prédisposés aux réactions d’hypotension et devront par conséquent faire l’objet d’une surveillance. Lors d’une hypotension sévère, il convient de prendre immédiatement des mesures de soutien (de préférence noradrénaline). Il ne faut pas utiliser de l’adrénaline (effet adrénolytique). Dans de rares cas, on a observé une tachycardie.
Effets de classe des phénothiazines: allongement de l’intervalle QT, arythmies ventriculaires, fibrillation ventriculaire, tachycardie ventriculaire, décès subit inexpliqué (SUD), arrêt cardiaque et torsades de pointes (voir les sections «Mises en garde et précautions» et «Interactions»).

Organes respiratoires
Rarement: congestion nasale.

Troubles gastro-intestinaux
Nausée, vomissement, perte d’appétit, sécheresse buccale, constipation; rarement fécalome et iléus paralytique.

Troubles hépato-biliaires
On doit arrêter la médication chez les patients qui développent un ictère cholestatique (durant le premier mois de traitement en particulier).
Quelques patients ont présenté des altérations des valeurs hépatiques et une hépatite. Des troubles de la fonction hépatique ont été rapportés également en rapport avec un syndrome malin des neuroleptiques (SMN).

Troubles cutanés et réactions d’hypersensibilité
Les réactions suivantes ont été observées sous traitement par des dérivés de la phénothiazine: prurit, érythème, urticaire, séborrhée, photosensibilisation, eczéma et dermatite exfoliative. Quelques patients ont développé une réaction anaphylactique. Des cas d’asthme, d’oedème laryngé et d’oedème angioneurotique sont survenus rarement. Syndrome de type lupus érythémateux, pigmentation de la peau.

Troubles musculo-squelettiques
Des taux accrus de CPK ont été rapportés en rapport avec un syndrome malin des neuroleptiques (SMN).

Troubles rénaux et urinaires
Des cas de défaillance rénale aiguë ont été signalés en rapport avec un syndrome malin des neuroleptiques (SMN). Polyurie; rarement paralysie de la vessie.

Troubles des organes de reproduction et des seins
Galactorrhée anormale, gynécomastie, troubles menstruels, modification de la libido chez la femme, perturbations de la puissance sexuelle chez l’homme.

Troubles généraux
Fièvre, salivation, sueurs, céphalées.

Investigations
Résultats faussés de tests de grossesse.

Troubles lors d’un arrêt brusque du traitement
Les phénothiazines ne provoquent généralement aucune dépendance psychique. Après l’arrêt abrupt de traitements fortement dosés, on a cependant observé des gastrites, des nausées, des vomissements, des vertiges et des tremblements. On rapporte que ces symptômes d’un arrêt abrupt de phénothiazines peuvent être atténués par l’administration d’agents antiparkinsoniens pendant plusieurs semaines.

Surdosage

Une somnolence allant jusqu’au coma, éventuellement une agitation, un délire, plus rarement des convulsions, une hyperthermie, une hypothermie.

Symptômes cardio-vasculaires
Une hypotension, une tachycardie, des troubles de la repolarisation à l’ECG, des arythmies, une insuffisance cardiovasculaire aiguë (rapide lors d’intoxication massive).

Troubles extrapyramidaux
Dyskinésies aiguës, syndrome dystonique buccolingual et pharyngé, blépharospasme, spasmes laryngés et pharyngés.

Effets anticholinergiques
Vision floue, crise de glaucome, interruption de la motilité intestinale, rétention urinaire.

Symptômes respiratoires
Cyanose, dépression respiratoire, arrêt respiratoire, aspiration, pneumonie.
Le traitement sera symptomatique et comprendra des mesures de soutien.
Les analeptiques sont contre-indiqués.
Lors d’hypotension, il ne faut pas utiliser des produits à base d’adrénaline (à cause de l’effet adrénolytique), mais des médicaments à base de noradrénaline.
On évitera les β-sympathomimétiques en raison de leur effet vasodilatateur.
Le patient sera mis en position couchée et recevra, si nécessaire, une perfusion restaurant le volume sanguin.
Une hypothermie sera traitée par un réchauffement lent. Chez les patients hypothermiques, les perfusions doivent être réchauffées de façon adéquate. Une fièvre élevée sera combattue par des antipyrétiques (éventuellement par des bains de glace).
On peut antagoniser les effets anticholinergiques par du salicylate de physostigmine (1 à 2 mg par voie i.v., à répéter éventuellement). Il est cependant déconseillé d’utiliser ce produit systématiquement du fait de la sévérité des effets indésirables.
Lors de symptômes extrapyramidaux sévères, on administrera des antiparkinsoniens (p.ex. du bipéridène par voie i.v.).
En cas de convulsions répétées, on administrera des anticonvulsivants (éventuellement du diazépam) si la possibilité d’une respiration assistée est donnée.
Sur la base d’un nombre limité d’examens, il a été constaté que les phénothiazines ne sont pas dialysables. Une hémodialyse, une dialyse péritonéale, une exsanguino-transfusion ou une diurèse forcée ne seraient donc pas efficaces.

Propriétés/Effets

Code ATC: N05AB02
Les solutions Dapotum D 25, D 50 et D 100 sont injectables par voie intramusculaire. Elles contiennent comme principe actif du décanoate de fluphénazine qui est libéré lentement du tissu musculaire et hydrolysé en fluphénazine, sa forme active. Il s’agit d’un neuroleptique dépôt à longue durée d’action.
La fluphénazine est un neuroleptique très puissant. Elle est efficace en cas de symptômes psychotiques manifestes tels que le délire ou les hallucinations, exerce un effet positif sur les obsessions et les idées obsessionnelles et s’utilise également dans le traitement des états d’agitation psychomotrice.
La fluphénazine agit sur l’ensemble du système nerveux central; le mécanisme d’action n’est pas connu à ce jour. La posologie doit être adaptée individuellement.

Pharmacocinétique

Après l’injection intramusculaire, le décanoate de fluphénazine est hydrolysé lentement en fluphénazine, sa forme active. Seulement la fluphénazine est mesurable dans le plasma.
La concentration plasmatique maximale (C) atteint en moyenne 1,8 à 2,5 ng/ml en l’espace de 12 à 48 heures (t), après l’administration de Dapotum D 100 (= 100 mg de décanoate de fluphénazine).
La demi-vie d’élimination (t) après une dose unique se situe entre 7 et 10 jours. 10 à 30 heures après avoir atteint la C, la concentration plasmatique baisse au niveau d’environ 1,12 ng/ml. Cette valeur s’abaissera ensuite durant 3 semaines jusqu’à atteindre 1/10 de la C. Une injection intramusculaire de 100 mg de décanoate de fluphénazine toutes les 2 à 3 semaines ne produit pas d’accumulation.

Distribution
La liaison aux protéines est supérieure à 90%. Les phénothiazines franchissent la barrière hémato-encéphalique et très facilement la barrière placentaire et ne peuvent pas être éliminés par une dialyse. Il est inconnu si la fluphénazine passe dans le lait maternel, mais il est connu que d’autres phénothiazines passent dans le lait maternel.

Métabolisme
La fluphénazine est soumise à un très grand effet de premier passage dans le foie. L’activité des dérivés est inconnue.

Elimination
Au cours des 3 semaines qui suivent l’injection de Dapotum D 25 (= 25 mg de décanoate de fluphénazine), 23% de la dose sont éliminés par voie biliaire et rénale.

Données précliniques

Des essais sur la toxicité chronique chez le rat n’ont fourni aucun indice d’effets toxiques hors des effets pharmacologiques connus. Chez le chien, on a observé une opacification du cristallin dans une étude à long terme. Ce résultat semble être en rapport avec une accumulation de dépots pigmentaires dans le cristallin et la cornée, observée chez des patients ayant reçu un traitement fortement dosé aux phénothiazines.
L’ensemble des études in vitro disponibles sur la fluphénazine ne fournit aucun indice significatif permettant de supposer un potentiel mutagène.
Aucune étude à long terme sur l’animal n’a examiné le potentiel cancérigène de la fluphénazine.
Les études de reproduction chez le rat n’ont mis en évidence aucune embryotoxicité, aucune perturbation de la fertilité et aucun effet nocif sur la progéniture. La durée de gestation a été prolongée sous fluphénazine. Les effets éventuels sur le comportement de la progéniture n’ont pas été étudiés.

Remarques particulières

Les solutions injectables ne sont pas miscibles avec d’autres produits à injecter. On n’utilisera que des aiguilles et des seringues sèches (sinon on risque de troubler la solution).

Influence sur les méthodes de diagnostic
Les résultats de tests de grossesse peuvent être faussés.

Stabilité
Ce médicament ne doit pas être utilisé au-delà de la date figurant après la mention «EXP» sur le récipient.

Remarques concernant le stockage
Conserver à température ambiante (15 à 25 °C), à l’abri de la lumière, hors de la portée des enfants.

Remarques concernant la manipulation
Les médicaments destinés à une administration parentérale doivent être soumis à un contrôle visuel pour exclure la présence de particules ou de colorations.

Numéro d’autorisation

36103 (Swissmedic).

Titulaire de l’autorisation

Bristol-Myers Squibb SA, 6340 Baar.

Mise à jour de l’information

Mars 2008.

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