Propriétés/EffetsCode ATC: A10BD02
Diabiformine est formé de l’association fixe de deux substances hypoglycémiantes administrées par voie orale: le chlorpropamide, de la classe des sulfonylurées, et la metformine, du groupe des biguanides.
Le chlorpropamide est un médicament hypoglycémiant hautement efficace par voie orale, indiqué pour le traitement de certains patients diabétiques. Il est généralement utilisé en monothérapie en cas de diabète sucré non insulino-dépendant léger ou modéré. Bien que le chlorpropamide soit un dérivé des sulfamides, il est exempt d’action antibactérienne.
L’effet hypoglycémiant du chlorpropamide se manifeste en l’espace d’une heure chez les personnes en bonne santé; il atteint son maximum après 3 à 6 heures et persiste pendant au moins 24 heures.
Son mode d’action précis n’est pas entièrement élucidé. Ce n’est cependant pas une insuline orale. On suppose qu’il stimule la synthèse et la libération d’insuline endogène, effet qui dépend de la présence de cellules pancréatiques bêta fonctionnelles. Lors d’un traitement au long cours avec le chlorpropamide, il se peut que les effets extra-pancréatiques des sulfonylurées orales jouent aussi un rôle.
Le chlorpropamide est environ six fois plus puissant que le tolbutamide. Certains résultats expérimentaux suggèrent que son efficacité plus élevée serait attribuable à une élimination plus lente et à une désactivation insignifiante du chlorpropamide.
La metformine est une substance hypoglycémiante par voie orale appartenant au groupe des biguanides. L’effet hypoglycémiant des biguanides est fondamentalement différent de celui des anciennes sulfonylurées. Leur mécanisme d’action précis n’est pas élucidé mais la metformine diminue la glycémie aussi bien en l’absence qu’en présence de cellules bêta pancréatiques.
La metformine ne stimule pas la sécrétion pancréatique d’insuline, induit difficilement une baisse de la glycémie chez le sujet sain, n’élève pas la concentration d’insuline dans le plasma et ne modifie pas la morphologie des cellules bêta.
L’effet de la metformine est progressif et cumulatif, et il peut s’écouler plusieurs semaines avant que l’efficacité maximale ne soit atteinte.
On dispose d’indices d’après lesquels l’administration prolongée de Diabiformine peut améliorer la fonction des cellules bêta pancréatiques et, par conséquent, la tolérance au glucose. De ce fait, chez les individus présentant un diabète sucré asymptomatique se manifestant principalement par une tolérance anormale au glucose, l’administration continue de Diabiformine peut «normaliser» cette tolérance.
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