OEMédCompositionPrincipe actif: Sulfadiazinum.
Excipients: Excipiens pro compr.
Forme galénique et quantité de principe actif par unité1 comprimé (sécable) contient: Sulfadiazinum 500 mg.
Indications/Possibilités d’emploiToxoplasmose lors d’immunité cellulaire réduite en association avec la pyriméthamine.
La sulfadiazine peut être utilisée en cas de nocardiose.
Posologie/Mode d’emploiLa sulfadiazine ne doit être utilisé qu’en association avec la pyriméthamine. De l’acide folinique devrait être ajouté au traitement afin de prévenir un déficit.
Enfants (âgés de plus de 2 mois): 65–150 mg/kg de poids corporel par jour répartis en 4–6 doses.
Dose journalière maximale: 1,5 g par jour.
La dose initiale chez l’enfant de plus de 2 mois sera équivalente à la moitié de la dose journalière.
Adultes: 4–6 g par jour répartis en 2–4 doses.
La dose quotidienne ne devrait pas excéder 6 g. La dose d’entretien après 6 semaines est de 2 g de sulfadiazine par jour.
La formule sanguine devrait être contrôlée à des intervalles réguliers.
Nocardiose
Enfants (âgés de plus de 2 mois): 100 mg/kg de poids corporel par jour répartis en 4–6 doses.
Adultes: 2–4 g par jour répartis en 3–4 doses.
La dose quotidienne ne devrait pas excéder 6 g.
Une durée de traitement de 6 semaines au minimum est recommandée.
La durée du traitement dépendra du diagnostic au CT lors d’abcès cérébral. Elle peut se situer bien au-delà de 6 semaines.
Mode de prise correcte
Un apport liquidien suffisant (au minimum 2–3 l par jour) doit être respecté durant la thérapie. Si un apport liquidien suffisant ne peut être atteint, il est nécessaire d’administrer du bicarbonate de sodium afin de diminuer le risque de cristallurie.
Les comprimés Sulfadiazine Streuli se prêtent bien à la sécabilité.
Contre-indicationsHypersensibilité aux sulfamides.
Allergie aux antidiabétiques du type sulfonylurée, à l’acétazolamide ou aux diurétiques thiazidiques.
Erythème polymorphe (même anamnestique).
Altérations pathologiques de la formule sanguine avec leucopénie et thrombopénie.
Déficit en glucose-6-phosphate-déshydrogénase.
Anomalies de l’hémoglobine telles que Hb Köln et Hb Zürich.
Insuffisance rénale (clairance de la créatinine inférieure à 25 ml/min/1,73 m²).
Atteintes hépatiques sévères ou troubles de la fonction hépatique (p.ex. hépatite aiguë).
Porphyrie aiguë.
Obstructions intestinales ou des voies urinaires.
Utilisation chez le nouveau-né et le prématuré.
Grossesse (dernier trimestre), allaitement.
Mises en garde et précautionsDes mesures de précaution sont nécessaires lors de troubles légers de la fonction hépatique et rénale ainsi qu’en cas de troubles de la fonction thyroïdienne.
Un apport liquidien suffisant doit être respecté durant la thérapie (diurèse quotidienne minimale de 1200 ml chez l’adulte).
Une photosensibilisation est possible sous un traitement avec des médicaments contenant des sulfamides. Ceci doit être pris en considération lors d’une exposition massive au soleil et à la lumière ultraviolette.
S’il apparaît lors du traitement par sulfadiazine des réactions allergiques telles qu’un exanthème, une fièvre élevée ou des symptômes grippaux, une conjonctivite, une stomatite ou une balanite, le traitement doit être interrompu immédiatement (érythème polymorphe, syndrome de Lyell, etc.).
Des contrôles réguliers de l’hémogramme et des contrôles de la fonction rénale et hépatique sont indiqués comme pour tous les sulfamides lors d’un traitement prolongé par sulfadiazine.
La concentration plasmatique de la ciclosporine devrait être surveillée lors d’une utilisation simultanée.
InteractionsLa sulfadiazine peut potentialiser les effets de sulfonylurées (antidiabétiques oraux), des anticoagulants ou de la diphénylhydantoine.
La prudence est de rigueur lors d’une utilisation simultanée de méthotrexate et de sulfadiazine, car les sulfamides peuvent éventuellement renforcer l’effet du méthotrexate et augmenter sa concentration sanguine (déplacement de la liaison aux protéines plasmatiques, inhibition de l’élimination rénale).
Le probénécide, l’indométacine, la phénylbutazone, les salicylés et la sulfinpyrazone potentialisent l’effet de la sulfadiazine.
Les anesthésiques locaux tels que la tétracaïne, la benzocaïne et la procaïne peuvent diminuer l’effet de la sulfadiazine, contrairement aux anesthésiques locaux de type amide.
La sulfadiazine est plus faiblement résorbée lors de l’administration simultanée d’un antiacide (une administration séparée par un intervalle de 1–2 heures est recommandée).
Il existe un risque de cristallurie en présence de tétramine de héxaméthylène (méthénamine): veuillez éviter l’association.
Le risque d’une cristallisation augmente avec une acidification des urines en présence de l’acide mandélique: veuillez éviter l’association.
Les interactions in vitro sont possibles entre autres avec: amiphénazole, chloramphénicol, chlorpromazine, gentamycine, hydralazine, insuline, kanamycine, lincomycine, méthicilline, méthyldopa, noradrénaline, procaïne, prochlorpérazine, promazine, prométhazine, streptomycine, tétracyclines, vancomycine.
Grossesse/AllaitementOn dispose d’éléments clairs indiquant des risques pour le foetus humain, mais l’intérêt thérapeutique pour la mère peut prévaloir. En conséquence, le médicament ne doit pas être administré durant la grossesse, sauf en cas de nécessité absolue. Ceci concerne par exemple une indication vitale ou une affection grave pour laquelle il n’existe aucune alternative thérapeutique avec un risque moindre.
La sulfadiazine est contre-indiquée avant tout dans les dernières semaines de la grossesse, étant donné qu’il existe un risque d’ictère nucléaire.
La sulfadiazine passe pour 5–10% dans le lait maternel et ne devrait de ce fait pas être utilisée chez les femmes qui allaitent. Elle empêche en effet la glucuro-conjugaison et la liaison de la bilirubine à l’albumine, exposant ainsi le prématuré et le nouveau-né au risque d’un ictère nucléaire.
Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machinesUne myopie transitoire se manifeste très rarement et des vertiges ont été occasionnellement observés, ce qui peut entraver la capacité à prendre part activement au trafic routier ou à utiliser des machines.
Effets indésirablesUne anémie hémolytique aiguë, une agranulocytose (observée 10–14 jours après début du traitement), une granulocytopénie, une leucopénie, une éosinophilie, une anémie aplasique, des hémorragies cutanées pétéchiales, une thrombopénie, une méthémoglobinémie et une hypoprothrombinémie sont rares.
Une cyanose sur sulf- ou méthémoglobinémie est rare et ne survient qu’en présence d’un déficit érythrocytaire en glucose-6-phosphate-déshydrogénase congénital ou d’anomalies de l’hémoglobine telles que Hb Köln et Hb Zürich.
Troubles du système immunitaire
Fièvre médicamenteuse ainsi que céphalées, douleurs articulaires, maladie sérique, lupus érythémateux, périartérite noueuse.
Troubles du métabolisme
Rarement: hypoglycémie.
Rarement: déficit en acide folique avec des symptômes tels qu’anémie et diarrhées.
Troubles du système nerveux
Occasionnellement: vertiges, céphalées, névrite périphérique, ataxie, hallucinations, états confusionnels, états psychotiques aigus, états dépressifs.
Troubles oculaires
Rarement: myopie transitoire.
Tractus gastro-intestinal
Rarement: nausées, vomissements, diarrhée, gastroentérite et colite pseudo-membraneuse.
Troubles hépato-biliaires
Des atteintes hépatiques allergiques et toxiques sont rares et peuvent survenir 3 à 5 jours après le début du traitement (p.ex. hépatite cholestatique).
Rarement: nécrose hépatique focale ou diffuse.
Troubles cutanés
Occasionnellement: éruptions cutanées urticariennes, érythémateuses, maculeuses et morbilliformes; purpura, photodermatose, oedème de Quincke, érythème noueux, syndrome de Stevens-Johnson (érythème polymorphe), syndrome de Lyell (épidermolyse toxique aiguë), dermatite exfoliative.
Troubles rénaux et urinaires
Des atteintes rénales telles qu’un cristallurie par cristallisation de la sulfadiazine resp. du dérivé acétylé dans les reins et les voies urinaires excrétrices sont rares .
Une lithiase urinaire, une hématurie, une protéinurie, une oligurie pouvant aller jusqu’à une anurie ainsi qu’une élévation de l’azotémie (BUN) sont le plus souvent provoquées par une cristallisation de la sulfadiazine ou de son métabolite N-acétylé et sont rares.
Rarement: néphrite interstitielle.
SurdosageCristallurie, oligurie, anurie, coliques, nausées, vomissements, diarrhées, céphalées, état d’hébétude pouvant aller jusqu’à la perte de connaissance et hypoglycémie.
Thérapie
Les mesures suivantes doivent être prises en fonction de la gravité des symptômes de surdosage: lavage gastrique, accélération de l’élimination rénale et diurèse forcée par augmentation des apports liquidiens. Hémodialyse. Administration d’acide folique. Des contrôles de la formule sanguine sont nécessaires. Le risque d’une cristallurie peut également être diminué par l’apport de bicarbonate de sodium en vue d’une alcalinisation des urines.
Propriétés/EffetsCode ATC: J01EC02
La sulfadiazine est un médicament chimiothérapeutique et appartient au groupe des sulfamides à moyenne durée d’action. Les sulfamides sont dérivés du sulfonamide p-aminobenzoique. Le mécanisme d’action de la sulfadiazine est bactériostatique et repose sur l’inhibition compétitive de la synthétase de l’acide dihydroptéroinique et ainsi de la synthèse bactérienne de l’acide folique.
Des études in vitro concernant l’efficacité ont montré une CMIde 125 µg/ml pour Nocardia (germe partiellement sensible).
La sulfadiazine montre en outre une certaine activité contre Toxoplasma gondii.
Des résistances croisées entre les sulfamides sont connues, mais pas entre les sulfamides et d’autres médicaments chimiothérapeutiques.
PharmacocinétiqueLa sulfadiazine est résorbée à environ 95% dans l’estomac et l’intestin grêle après administration orale. Des concentrations sériques moyennes d’environ 30 µg/ml sont atteintes env. 2 heures après une administration orale de 3 g de sulfadiazine. Des concentrations sériques maximales (C) d’environ 50 µg/ml sont atteintes après approximativement 6 heures (t); la concentration diminue ensuite à env. 30 µg/ml au cours de 24 heures.
Distribution
La sulfadiazine est distribuée dans la plupart des tissus et semble pouvoir traverser facilement les membranes cellulaires.
Liaison aux protéines plasmatiques: 32–56% pour une concentration plasmatique de 100 µg/ml.
La concentration de la sulfadiazine dans le liquide céphalorachidien est de 5–13% de la concentration plasmatique en l’absence d’inflammation des méninges et d’environ 30% lors de méninges enflammées.
La sulfadiazine passe la barrière placentaire et peut être décelée en faibles quantités dans le lait maternel.
Métabolisme
La métabolisation a lieu essentiellement dans le foie (20–40%). L’étape de métabolisation la plus importante est la N-acétylation qui aboutit à des substances inactives avec réduction de la solubilité dans l’eau.
Élimination
Environ 50% de la dose administrée de sulfadiazine sont éliminés par voie rénale. 60–85% sont éliminés sous forme inchangée et le reste sous forme acétylée.
La solubilité des sulfamides et ainsi leur élimination peuvent être augmentées de 3 à 20 fois par une alcalinisation des urines d’un pH 5,5 à un pH 7,5. La quantité restante est éliminée par les selles. Qest égal à 0,45.
Cinétique pour certains groupes de patients
La demi-vie est prolongée avec risque d’accumulation lors de fonction rénale réduite (insuffisance rénale ou physiologique chez le nouveau-né) ou lors d’acidose.
Données précliniquesLes effets mutagènes de la sulfadiazine n’ont pas été étudiés suffisamment. Les tests effectués à ce jour n’ont mis en évidence aucun indice pertinent parlant pour un effet mutagène.
Aucune étude à long terme n’est disponible évaluant le potentiel tumorigène.
Toxicité de reproduction
La sulfadiazine passe la barrière placentaire. Lorsque la grossesse est à terme, le rapport des concentrations entre sang maternel et sang foetal est de 1,5 environ 2 à 4 heures après une administration orale. Environ deux heures après une administration par voie intraveineuse, les concentrations dans les sangs maternel et foetal sont égales.
6–8 heures après une administration par voie intraveineuse, la concentration dans le liquide amniotique est égale à celle mesurée dans le sang maternel.
Résultats de l’expérimentation animale:
Chez le rat et le lapin, des fentes palatines sont plus souvent apparues après exposition prénatale à la sulfadiazine/TMP.
Remarques particulièresEn association avec les dérivés de la pyridine, on peut observer une coloration rouge orangé des urines.
Lors d’un traitement prolongé il convient de procéder à un contrôle régulier de l’hémogramme et des fonctions hépatiques et rénales.
Les comprimés Sulfadiazine Streuli se prêtent bien à la sécabilité.
Stabilité
Le médicament ne doit pas être utilisé au-delà de la date figurant après la mention «EXP» sur le récipient.
Remarques concernant le stockage
Conserver à température ambiante (15–25 °C) et hors de portée des enfants.
Numéro d’autorisation36764 (Swissmedic).
Titulaire de l’autorisationStreuli Pharma SA, 8730 Uznach.
Mise à jour de l’informationJuin 2007.
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