OEMédCompositionPrincipe actif: Distigmini bromidum.
Excipients: Excip. pro compresso.
Forme galénique et quantité de principe actif par unitéComprimés à 5 mg de distigmini bromidum.
Indications/Possibilités d’emploiTrouble neurogène affectant l’évacuation vésicale accompagné d’un détrusor hypotonique.
Constipation hypotonique chronique et mégacôlon.
Pour différentes indications neurologiques (paralysie périphérique des muscles striés, myasthénie pseudoparalytique), on obtient une amélioration fonctionnelle.
Posologie/Mode d’emploiLors de l’administration d’Ubretid, il faut tenir compte de son action retardée, de l’effet prolongé et de la réaction individuelle du patient à l’égard du médicament.
Recommandations posologiques générales chez l’adulte
Le dosage doit être adapté individuellement. Il dépend de l’état général du patient, en particulier de sa réaction végétative. Il faut en outre tenir compte de l’effet puissant et de la durée d’action prolongée. L’effet prolongé permet d’espacer l’administration de 2 à 3 jours. Les comprimés d’Ubretid devraient être administrés le matin à jeun, une demi-heure avant le petit-déjeuner.
Administré en même temps ou immédiatement après l’absorption d’aliments, l’Ubretid ne peut produire toute son efficacité; dans ce cas, il faut absolument éviter de répéter l’administration dans les heures qui suivent, afin d’exclure la possibilité d’une cumulation incontrôlable.
La posologie initiale est de 1 comprimé par jour jusqu’à l’apparition de l’effet thérapeutique. Après la première semaine de traitement, on peut habituellement administrer 1 à 2 comprimés tous les 2 à 3 jours.
La dose journalière est administrée en une seule prise.
Données relatives aux domaines d’indication
Trouble neurogène affectant l’évacuation vésicale accompagné d’un détrusor hypotonique: Pendant les premiers jours de traitement, il faut administrer 1 comprimé par jour jusqu’à l’amélioration des symptômes. Dans la plupart des cas, l’efficacité se maintient avec 1 à 2 comprimés tous les 2 à 3 jours.
Constipation hypotonique chronique, mégacôlon: le traitement s’effectue avec une dose croissante pour déterminer la posologie individuelle. Celle-ci sera poursuivie jusqu’à la normalisation de la fonction intestinale, en général 10 à 14 jours. Le dosage initial est de ½ comprimé une demi-heure avant le petit-déjeuner. Tous les trois jours, cette dose peut être augmentée d’un demi comprimé jusqu’à maximum 2 comprimés par jour.
Paralysies périphériques: administrer 3 comprimés tous les deux jours. L’effet (amélioration de l’état de fatigue) ne se produit qu’après des heures et se maintient pendant 1½ à 2 jours.
Myasthénie pseudoparalytique: dans les cas légers et moyens, administrer 1 comprimé par jour pendant la première semaine, pendant la deuxième semaine, la dose peut être augmentée à 1½ et pendant la troisième semaine à 2 comprimés.
On ne dispose d’aucune expérience chez les enfants et les jeunes.
Instructions spéciales pour le dosage
En cas de vagotonie et chez les personnes âgées, il faut administrer une dose plus faible.
Administration correcte
Les comprimés doivent être absorbés à jeun, une demi-heure avant le petit-déjeuner comme prise unique avec un peu de liquide.
Contre-indicationsL’Ubretid est contre-indiqué en cas d’hypersensibilité aux composants de la préparation et en cas d’allergie au brome, de vagotonie importante, d’états spastiques au niveau de l’appareil intestinal, des voies biliaires ou urinaires, lors d’entérite, d’ulcère gastrique, d’hypotension grave, d’insuffisance cardiaque décompensée, d’infarctus du myocarde récent, de thyréotoxicose, d’irite, d’asthme bronchique, de myotonie, de tétanie, d’épilepsie, de parkinsonisme, d’états de choc et de détresse vasculaire postopératoires.
Mises en garde et précautionsLors du traitement d’une paralysie neurogène de la vessie accompagnée de spasticité du sphincter vésical (dyssynergie détrusor/sphincter), l’Ubretid ne doit être administré qu’en association avec un alpha-bloquant.
InteractionsLes anticholinergiques, tels que l’atropine, certains psychopharmaca et des antihistaminiques antagonisent l’effet muscarinique de l’Ubretid.
Etant donné que l’Ubretid antagonise l’effet des myorelaxants du type curarisant, il faut interrompre le traitement avant l’intervention. L’action des myorelaxants dépolarisants (p.ex. suxaméthonium) peut se prolonger sous Ubretid.
Certains antibiotiques, tels que la néomycine, la streptomycine et la kanamycine possèdent un faible effet neuro-musculaire bloquant et réduisent l’efficacité de l’Ubretid.
Grossesse/AllaitementLes études chez la femme enceinte ou chez l’animal ne sont pas disponibles. Dans ces conditions, la préparation ne doit pas être administrée, sauf en cas d’indication claire.
Etant donné que l’on ignore si l’Ubretid est sécrété dans le lait maternel, il faut éviter de l’administrer pendant l’allaitement.
Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machinesL’aptitude à la conduite et l’utilisation de machines peut être affectée. Par conséquent, la prudence est de rigueur.
Effets indésirablesLes effets indésirables sont provoqués principalement par une stimulation cholinergique excessive et peuvent généralement être atténués par une réduction de la dose. Les principaux effets indésirables sont similaires à ceux sous d’autres inhibiteurs de l’acétylcholinestérase: nausées, vomissements, diarrhée, augmentation de la transpiration et bradycardie.
Système immunitaire
Réaction anaphylactique.
Psychiatrie
Anxiété, dépression, hallucinations, agitation, dysphorie.
SNC
Céphalées, obnubilation, vertiges, troubles de l’élocution, crises épileptiques (Grand Mal).
Yeux
Rétrécissement des pupilles, lacrymation abondante, paralysie de l’accommodation, vision trouble.
Coeur
Bradycardie, hypotension, tachycardie ventriculaire, angine de poitrine, arrêt cardiaque, fibrillation auriculaire.
Thorax, poumons, médiastin
Augmentation de la sécrétion trachéo-bronchique, bronchospasme, difficultés respiratoires chez les patients atteints de dystrophie musculaire progressive.
Système digestif
Nausées, vomissements, diarrhée, augmentation de la sécrétion salivaire, hyperpéristaltisme, crampes abdominales.
Peau et tissus sous-cutanés
Augmentation de la transpiration, exanthème (éruption).
Muscles et tissu conjonctif
Crampes musculaires, dysphagie, faiblesse musculaire, fasciculations (tremblements musculaires), paralysie de muscles volontaires.
Appareil urogénital
Incontinence urinaire.
Système de reproduction, sein
Saignements de type menstruel (chez les femmes aménorrhéiques).
Les effets indésirables provoqués par des doses trop élevées d’Ubretid (léger surdosage), sont neutralisés par l’atropine. Compte tenu de la longue durée d’action d’Ubretid, la dose d’atropine doit être répétée si nécessaire.
Doses d’atropine recommandées: 0,5–1 mg (à max. 2 mg) de sulfate d’atropine, à injecter par voie i.v. éventuellement sous-cutanée.
SurdosageComme pour tous les cholinergiques, un dosage excessif d’Ubretid risque de provoquer une crise cholinergique.
On constate alors une faiblesse musculaire croissante, et éventuellement une paralysie de la musculature respiratoire; dans ce cas, le patient doit être hospitalisé (service des soins intensifs).
En cas de léger surdosage, administrer de l’atropine par voie i.v. ou souscutanée.
Voir «Effets indésirables».
Propriétés/EffetsCode ATC: N07AA03
Par la formation réversible d’un complexe avec l’acétylcholinestérase, l’Ubretid renforce et prolonge l’effet de l’acétylcholine, ce qui aboutit à une augmentation du tonus et du péristaltisme gastro-intestinaux, un accroissement du tonus de la vessie, des sphincters et des uretères, une dilatation modérée des vaisseaux périphériques et une augmentation du tonus des muscles striés.
PharmacocinétiqueGrâce à ses deux groupes quaternaires d’ammonium, la liaison de l’Ubretid à l’acétylcholinestérase est plus puissante que celle des inhibiteurs de la cholinestérase qui ne possèdent qu’un groupe d’ammonium. Après hydrolyse enzymatique, l’élimination par les urines est en outre prolongée.
Absorption et élimination
Après l’administration orale de 2 comprimés d’Ubretid (= 10 mg de bromure de distigmine), la demi-vie d’inhibition de l’acétylcholinestérase se situe à 38,2 heures.
L’administration orale répétée d’Ubretid entraîne un Steady-state de l’inhibition de l’acétylcholinestérase et témoigne d’une absence d’accumulation.
Après l’administration orale d’Ubretid marqué radioactivement (14 C-bromure de distigmine), on a observé une demi-vie plasmatique de 69 heures en moyenne. Les concentrations plasmatiques maximales (Cmax ) ont été relevées entre 45 minutes et 3 heures après l’application. Comparée à l’administration par voie i.v., la biodisponibilité est de 4,65%. 94,46% de la radioactivité ont été retrouvés dans les fèces et dans les urines. 6,5% de la dose appliquée ont été éliminés par voie rénale.
Métabolisme
Aucune étude n’est disponible à ce sujet.
Cinétique pour certains groupes de patients
En cas de vagotonie et chez les personnes âgées, le dosage doit être plus faible.
Données précliniquesDes études sur la toxicité de reproduction, la génotoxicité et la carcinogénicité ne sont pas disponibles.
Remarques particulièresLe médicament ne doit pas être utilisé au-delà de la date figurant après la mention «EXP» sur le récipient.
Remarques concernant le stockage
Conserver les comprimés à température ambiante (15–25 °C), à l’abri de la lumière et hors de la portée des enfants.
Numéro d’autorisation37746 (Swissmedic).
Titulaire de l’autorisationTakeda Pharma SA, Freienbach.
Mise à jour de l’informationMars 2008.
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