Effets indésirablesUne anesthésie trop profonde peut provoquer des tressaillements musculaires localisés. On a observé une hypotension et une dépression respiratoire pendant l'induction de l'anesthésie; toutefois, ces anomalies se sont corrigées pendant les stimulations chirurgicales. Les nausées et vomissements pendant la phase de réveil sont plus rares qu'avec la plupart des autres anesthésiques volatils.
Pendant l'induction de l'anesthésie, on peut noter un hoquet et des arythmies transitoires. Assez souvent, on note aussi un tremblement de froid chez l'adulte.
Après des anesthésies réalisées avec des anesthésiques halogénés, on a observé des cas de perturbations des fonctions hépatiques, des ictères et des nécroses hépatiques d'évolution mortelle. Ces phénomènes sont probablement imputables à une allergie à ces anesthésiques.
Dans quelques cas, on peut noter une légère augmentation de la rétention de la BSP en postopératoire. Ce phénomène est probablement imputable à l'intervention chirurgicale, étant donné qu'il n'a pas été observé après une anesthésie de 5-7 heures sans intervention chirurgicale.
Concernant la production de monoxyde de carbone lors de l'emploi de chaux absorbante sèche, voir sous «Précautions».
Hyperthermie maligne
Dans de rares cas, l'Ethrane peut induire, chez des sujets allergiques, un état d'hypermétabolisme de la musculature squelettique, qui débouche sur une augmentation de la consommation d'oxygène et est connu sous le nom de syndrome clinique d'hyperthermie maligne (voir aussi la rubrique «Contre-indications»).
Effet sur le SNC
Comme tous les autres anesthésiques volatils, l'Ethrane peut provoquer des modifications EEG. Si l'anesthésie est trop profonde, il peut apparaître des anomalies EEG caractérisées par une tension élevée et une fréquence accrue sous forme de complexes «pointes-ondes», avec des tracés électriques aplatis. Ce phénomène s'est parfois accompagné d'une activité motrice consistant le plus souvent en des tressaillements ou mouvements brusques de divers groupes musculaires. Cette activité motrice disparaît spontanément dès que la dose d'Ethrane est diminuée. Ces anomalies EEG, corrélées à la profondeur de l'anesthésie, sont aggravées par l'hyperventilation et la diminution de la P a CO 2 qu'elle induit. Un tel phénomène est un signe d'alarme, qui indique que l'anesthésie est trop profonde. Un ajustement adéquat de l'anesthésie (réduction de la dose) et/ou de la ventilation artificielle fait disparaître l'activité motrice. On peut obtenir un effet immédiat en administrant une dose unique faible d'un myorelaxant. Chez des sujets sains, on n'a pas observé de signes EEG d'hypoxie cérébrale. Il n'y a pas non plus de complications lors du réveil. Quand les antécédents médicaux et médicamenteux d'un malade permettent de prévoir un effet stimulant cortical de l'Ethrane, ce dernier doit être administré avec prudence.
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