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Information professionnelle sur Lithiofor®:OM Pharma Suisse SA
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PrésentationsTitulaireMise à jour 

Composition

Principes actifs
Lithium (ut Lithii sulfas anhydricus).
Excipients
Excipients pro compresso.

Indications/Possibilités d’emploi

Traitement des phases aiguës et prophylaxie à long terme de la maladie maniaco-dépressive.
Co-médication aux antidépresseurs en cas de dépression grave réfractaire aux traitements habituels (Lithium augmentation therapy).

Posologie/Mode d’emploi

Traitement des phases aiguës et prophylaxie à long terme de la maladie maniaco-dépressive
La dose journalière doit être ajustée individuellement en fonction des concentrations sériques obtenues et de l'évolution clinique. Il est important de doser la lithiémie dans les échantillons sanguins prélevés si possible 12 h exactement après la dernière prise. Il s'agit normalement de la dernière dose vespérale.
La concentration optimale des concentrations sériques de lithium se situe entre 0,6 et 1,0 mmol(mval)/l. Des différences importantes au niveau de l'excrétion de lithium et une marge considérable de variations individuelles de la réponse thérapeutique imposent un ajustement individuel de la posologie.
La posologie de base suivante est conseillée:
½ compr./j. les 2 premiers jours;
½ compr. 2×/j. les 3e et 4e jours;
1½ compr./j. (divisés en 2 prises journalières) les 5e et 6e jours,
puis 1 compr. 2×/j. dès le 7e jour.
Cette posologie permet en général d'obtenir un taux sanguin d'env. 1 mmol/l.
Il faut contrôler la lithiémie le 8e jour. Ce dosage sera hebdomadaire durant le premier mois de traitement, bimensuel durant les 2e et 3e mois, mensuel après 3 mois, plus espacé après 6 mois (normalement tous les 2 mois).
Les comprimés se prennent le matin et le soir à intervalles de 10–12 h et sont à avaler sans croquer, avec un peu d'eau. Chez les patients bien stabilisés, la dose journalière peut être administrée en une seule prise au coucher.
Chez les patients déjà soumis à un traitement au lithium, le passage d'une forme simple au Lithiofor peut se faire sans transition, généralement en adoptant le dosage de 1 compr. 2×/j; premier contrôle du taux sanguin de lithium également après 1 semaine.
Co-médication aux antidépresseurs
Le dosage doit être adapté individuellement. Il correspond en règle générale aux posologies respectives de chacun des agents thérapeutiques. Toutefois, certaines études cliniques ont montré que la lithiémie efficace dans le traitement des dépressions résistantes se situe dans une fourchette (0,5–0,8 mmol/l) légèrement inférieure à celle qui est généralement admise pour la maladie maniaco-dépressive.
Enfants et adolescents
Comme l'on ne dispose pas de données concernant l'efficacité et la sécurité de ce médicament chez l'enfant de moins de 12 ans, le traitement au lithium ne peut être conseillé dans ce groupe d'âge.
Ce médicament ne doit être administré aux adolescents que dans des hôpitaux disposant de l'expérience requise pour ce faire.
Malades âgés
Les doses nécessaires à l'obtention des concentrations sériques efficaces sont souvent moindres chez les patients âgés. De même, on peut observer chez eux des effets secondaires à des posologies parfaitement tolérées par des patients plus jeunes (cf. rubrique «Mises en garde et précautions»).

Contre-indications

Patients ayant des antécédents de réactions d'hypersensibilité au lithium ou à un autre composant de Lithiofor.
En règle générale, le lithium ne devrait pas être prescrit dans les cas suivants:
·néphropathie,
·maladie cardiovasculaire (insuffisance cardiaque en particulier), syndrome du QT long congénital ou antécédents familiaux de QT long congénital de même que chez les patients ayant un intervalle QT long acquis (intervalle QTc >450 msec chez l'homme et intervalle QTc >470 msec chez la femme),
·hypothyroïdie non traitée,
·troubles du bilan hydrosodique par déshydratation,
·régime hyposodé,
·maladie d'Addison,
car ces patients présentent un risque accru d'intoxication par le lithium. Toutefois, si l'indication psychiatrique avait un caractère vital, le patient ne réagissant pas à d'autres médications, le traitement au lithium pourrait être instauré, mais avec une grande prudence. Il faudrait alors hospitaliser le malade et procéder journellement au dosage de la lithiémie.
L'allaitement est contre-indiqué durant un traitement par Lithiofor (voir «Grossesse/Allaitement»).

Mises en garde et précautions

La prudence est de mise en cas de changement de traitement vers une autre forme pharmaceutique et/ou un autre médicament contenant le même principe actif. Le patient doit alors faire l'objet d'une surveillance adaptée.
Grossesse (voir «Grossesse/Allaitement»).
À un examen physique approfondi à l'instauration du traitement, il convient d'associer une surveillance étroite des malades du point de vue de l'efficacité de Lithiofor. En début de traitement, il faut prévoir un contrôle hebdomadaire de la lithiémie. Par la suite, les taux sériques du lithium sont à contrôler tous les 2 mois (voir «Posologie/Mode d'emploi»).
En vue d'une brève interruption du traitement (qui n'est pas sans risques pour le patient), il conviendrait de réduire la dose journalière de telle manière que la lithiémie ne tombe pas au-delà du seuil thérapeutique de 0,6 mmol (mval)/l.
Avant l'instauration d'un traitement au lithium, il convient de procéder impérativement à des tests sanguins avec explorations des fonctions thyroïdiennes (T4 et TSH), à un dosage de la créatinine sérique (ou dosage de la clairance de la créatinine) et à un culot urinaire. Il convient d'y associer une surveillance pondérale. Le lithium risque d'influencer le segment T et un électrocardiogramme devra être pratiqué chez certains malades avant la mise en route du traitement au lithium. Une surveillance clinique régulière de la fonction thyroïdienne, jointe à celle du tableau hématologique, constitue une nécessité au cours d'un traitement prolongé au lithium, en vue d'un dépistage précoce de tout désordre thyroïdien d'origine iatrogène.
Un traitement au long cours par le lithium peut s'accompagner d'une baisse du pouvoir des reins à concentrer les urines pouvant se manifester occasionnellement par un diabète insipide néphrogène, avec polyurie et polydipsie. Il est donc recommandé de surveiller l'apparition éventuelle d'un désordre rénal (réabsorption de l'eau) par le dosage de la natriémie. Face à de tels symptômes, une vigilance spéciale s'impose pour éviter toute déshydratation, afin d'éviter une rétention toxique du lithium.
Une néphropathie tubulo-interstitielle a été très rarement observée lors d'un traitement de longue durée. Parce que cette néphropathie peut être irréversible, un contrôle régulier de la fonction rénale est recommandé lors de traitement par le lithium.
Traitement associé
Les patients subissant un traitement neuroleptique concomitant doivent faire l'objet d'une surveillance étroite en vue du dépistage précoce d'une symptomatologie de neurotoxicité, qui impose l'arrêt immédiat du traitement. Dans des cas extrêmement rares, l'administration concomitante de lithium et d'un neuroleptique peut aboutir à un syndrome encéphalopathique (caractérisé par du délire, des crises convulsives ou bien une incidence accrue des manifestations extrapyramidales), mimant étroitement ou réalisant un syndrome malin par neuroleptiques. Des lésions cérébrales irréversibles sont apparues dans quelques cas.
Pendant un traitement au lithium, les diurétiques ne doivent être utilisés qu'avec circonspection (voir «Interactions»). La lithiémie est alors à surveiller à intervalles plus rapprochés, la posologie devant être ajustée en conséquence.
Sismothérapie
La médication par le lithium doit être interrompue 2 jours avant le début de la sismothérapie, en vue d'atténuer le risque des états délirants pouvant apparaître à l'association de ces deux thérapies.
Anesthésie
Avant toute anesthésie générale, il convient d'arrêter le lithium 2–3 jours avant l'intervention.
Toxicité
La toxicité du lithium est en rapport étroit avec la concentration sérique obtenue et est à escompter à partir de taux de 1,5 mmol/l, bien que chez les sujets particulièrement sensibles, des symptômes de toxicité puissent apparaître même aux concentrations thérapeutiques. Il convient d'interrompre le traitement sans délai dès les premiers signes d'une toxicité, décrits ci-après:
·troubles gastro-intestinaux tels que diarrhées, vomissements et déshydratation;
·anomalie cardiovasculaire, p.ex. allongement du QT/QTc;
·troubles neurologiques tels que l'ataxie, les tremblements, l'hypertonie et les contractions musculaires involontaires, l'hyperréflexie; les troubles de l'élocution, les états confusionnels, la somnolence, le nystagmus;
·une défaillance rénale aiguë n'a que rarement été signalée lors d'intoxication au lithium.
·Les cas graves peuvent s'accompagner de convulsions et aboutir au coma, voire à la mort.
Tumeurs rénales: des cas de microkystes, oncocytomes et carcinomes rénaux des tubes collecteurs ont été signalés chez des patients présentant une insuffisance rénale sévère ayant reçu du lithium pendant plus de 10 ans (voir «Effets indésirables»). Chez ces patients, il est recommandé d'effectuer une échographie rénale régulièrement, même après l'arrêt de la prise de lithium.
Réabsorption sodique et potassique
Au début du traitement, le lithium fait baisser la réabsorption sodique et potassique, de sorte que des fuites sodiques importantes sont possibles. Normalement, l'excrétion sodique et potassique devrait cependant revenir en l'espace d'une semaine aux valeurs d'avant le traitement.
Il convient de communiquer aux malades en traitement ambulatoire ou à leurs proches les éléments suivants:
·le traitement doit être interrompu immédiatement et le médecin traitant consulté lors de l'apparition des symptômes suivants: polydipsie, polyurie ou signes cliniques d'une toxicité par lithium;
·nécessité d'une consommation sodique et hydrique suffisante;
·la prise du médicament doit avoir lieu à intervalles fixes. Si le patient a omis une prise, il devra simplement attendre l'heure de la prise suivante mais non doubler la dose en vue de compenser la prise omise.
L'aptitude du malade à tolérer le médicament est maximale en phase maniaque aiguë et elle baisse après la régression des signes de manie.
Les facteurs suivants sont de nature à réduire l'excrétion du lithium et par la même, à favoriser l'apparition d'une toxicité:
·vomissements,
·diarrhée,
·infections concomitantes,
·pertes liquidiennes,
·autres médications (voir «Interactions»).
Patients âgés
Le lithium ne doit être utilisé qu'avec circonspection chez le patient âgé, car la baisse de la fonction rénale s'accompagne d'une sensibilité accrue à cette médication.

Interactions

Des interactions sont possibles avec un certain nombre de médicaments et un traitement associé à d'autres médicaments est à conduire avec circonspection. Il a été fait état en particulier des interactions médicamenteuses suivantes:
Interactions entraînant une hausse de la lithiémie
Les substances actives suivantes peuvent faire augmenter le «steady state» des concentrations sériques du lithium, phénomène pouvant mener à une intoxication:
·métronidazole;
·anti-inflammatoires non stéroïdiens;
·inhibiteurs de l'ECA;
·les antagonistes des récepteurs de l'angiotensine II (sartans).
·les diurétiques d'épargne potassique, les diurétiques de l'anse de Henle; les thiazidiques peuvent paradoxalement entraîner une rétention hydrique et une intoxication par le lithium (voir «Mises en garde et précautions»).
Interactions entraînant une baisse de la lithiémie
Une baisse de la lithiémie peut être observée lorsque le lithium est pris en même temps que les substances suivantes:
·urée (carbamide),
·xanthines,
·substances alcalinisantes, p.ex. du type bicarbonate de sodium,
·diurétiques (voir aussi ci-dessus): diurétiques à effet osmotique et inhibiteurs de carbo-anhydrase, dont l'acétazolamide.
Il convient donc d'augmenter la fréquence des dosages de la lithiémie dès que le lithium est associé à l'une des substances énumérées ci-dessus.
Associations à neurotoxicité potentielle
Des réactions neurotoxiques sont possibles en association avec
·des neuroleptiques susceptibles de déclencher un syndrome d'encéphalopathie (cf. «Mises en garde et précautions»). L'administration simultanée de neuroleptiques et de lithium peut augmenter le risque de développer un syndrôme neuroleptique malin, qui peut également être létal.
·les anticonvulsivants
·la méthyldopa
·les antagonistes sélectifs des récepteurs sérotoninergiques (antagonistes du 5-HT); l'administration simultanée de lithium et de ces substances devra se faire avec circonspection, cette association pouvant être à l'origine d'un syndrome sérotoninergique.
·les bloquants du canal calcique: ils sont susceptibles de renforcer l'effet neurotoxique du lithium et il peut être nécessaire d'ajuster la posologie de ce dernier au niveau le plus bas de la fourchette thérapeutique.
·des antidépresseurs tricycliques
Autres interactions
Le lithium peut prolonger la durée de l'effet des médicaments assurant un blocage neuromusculaire. Lors de l'administration concomitante de calcitonine et de lithium, la lithiémie peut subir une baisse allant jusqu'à 30% et la posologie du lithium devra être ajustée en conséquence.
Sismothérapie: voir «Mises en garde et précautions».

Grossesse, allaitement

Grossesse
Il existe des indices clairs de risques pour l'embryon humain.
Les données épidémiologiques réunies à ce jour indiquent que le lithium fait augmenter le risque d'anomalies cardiaques, en particulier celui du syndrome d'Ebstein et d'autres anomalies.
Lithiofor ne doit donc pas être administré pendant la grossesse (en particulier durant le premier trimestre).
Si une thérapie par le lithium est nécessaire, il est indispensable de s'assurer que la femme n'est pas enceinte avant de commencer le traitement à base de lithium et qu'elle utilise une contraception sûre tout au long du traitement.
Si une grossesse survient néanmoins au cours du traitement à base de lithium, il convient de choisir la dose efficace la plus faible et de surveiller régulièrement la lithiémie en raison des altérations de la fonction rénale qui accompagnent la grossesse et l'accouchement.
Le lithium doit être interrompu 7 à 10 jours avant le terme prévu car la capacité d'excrétion rénale subit pendant l'accouchement une baisse drastique qui peut provoquer une intoxication chez la mère et chez le nouveauné.
Des nouveau-nés peuvent montrer des signes d'intoxication au lithium qui nécessitent une thérapie liquidienne pendant la période néonatale. Des nouveau-nés ayant une faible concentration sérique de lithium peuvent présenter une hypotension, une hypothermie et des difficultés de succion, qui vont se normaliser sans aucun traitement.
Allaitement
Le lithium passe dans le lait maternel. L'allaitement est contre-indiqué durant un traitement par le lithium.

Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machines

Le lithium peut provoquer des troubles nerveux centraux du type somnolence, vertiges ou hallucinations. Il convient d'attirer l'attention des conducteurs de véhicules ou de machines sur les risques à envisager.

Effets indésirables

L'incidence et l'ampleur des effets indésirables sont en règle générale en corrélation avec les taux sériques de lithium, tout en dépendant également de la sensibilité individuelle. La marge entre doses thérapeutiques et doses toxiques est très étroite.
Les effets indésirables sont rangés par classe de système d'organes de la classification MedDRA et par fréquence selon la convention suivante:
«très fréquents» (≥1/10), «fréquents» (≥1/100 à <1/10), «occasionnels» (≥1/1000 à <1/100), «rares» (≥1/10 000 à <1/1000), «très rares» (<1/10 000), «Fréquence inconnue» (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).
Effets possibles au début du traitement:
Très fréquents (30–50%): légers tremblements des mains, polyurie, soif et nausées. Ces effets disparaissent habituellement au cours du traitement ou après réduction de la posologie.
En fonction des taux de lithium, les réactions suivantes peuvent se manifester à la posologie usuelle:
Affections hématologiques et du système lymphatique
Très fréquent (40 – 95%): leucocytose.
Très rare: thrombocytose, hausse de la numération érythrocytaire.
Affections endocriniennes
Fréquent: goitre (euthyroïdie), hypothyroïdie.
Rare: hyperthyroïdie, hyperparathyroïdie.
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Très fréquent (environ 30%): augmentation pondérale.
Fréquence inconnue: hyperglycémie, hypercalcémie.
Affections psychiatriques
Occasionnel: délire, confusions
Fréquence inconnue: hallucinations, somnolence, perte de mémoire.
Affections du système nerveux
Fréquent: tremblements, troubles de la conscience.
Fréquence inconnue: tressautements fasciculaires, tressautements et clonus des membres, ataxie, choréoathétose, hyperréflexie tendineuse, manifestations extrapyramidales, crises convulsives, dysarthrie, vertiges, nystagmus, stupeur, coma, pseudotumor cerebri, céphalées, dysgeusie.
Occasionnel: encéphalopathie.
Rare: myasthénie grave.
Affections oculaires
Fréquence inconnue: scotome, vision trouble.
Affections cardiaques:
Très fréquent (20–30%): modifications de l'ECG, aplatissement réversible et inversion de l'onde T et allongement de l'intervalle QT.
Fréquence inconnue: arythmie, surtout bradycardie suite à un dysfonctionnement du nœud sinusal, collapsus circulatoire périphérique, chute de tension, œdème et maladie de Raynaud, cardiomyopathie.
Affections gastro-intestinales
Très fréquent: sécheresse buccale.
Fréquent: anorexie, nausées, vomissements, diarrhée.
Fréquence inconnue: gastrite, hypersialorrhée.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Occasionnel: acné, folliculite.
Rare: alopécie, prurit, apparition ou aggravation d'un psoriasis existant, œdème angioneurotique, éruptions cutanées et autres signes d'hypersensibilité.
Fréquence inconnue: réaction médicamenteuse lichénoïde.
Affections musculosquelettiques et du tissu conjonctif
Fréquence inconnue: arthralgie, myalgie.
Affections du rein et des voies urinaires
Très fréquent (10–25%): symptômes de diabète insipide néphrogénique (polydipsie, polyurie).
Fréquence inconnue: incontinence urinaire, syndrome néphrotique (voir «Mises en garde et précautions»), maladie rénale chronique.
Rares: Des cas isolés de microkystes, oncocytome et carcinome rénal des tubes collecteurs (lors d'un traitement à long terme, c'est-à-dire de plus de 10 ans) ont été rapportés (voir «Mises en garde et précautions»).
Très rare: néphropathie tubulo-interstitielle chronique parfois accompagnée de fibrose irréversible.
Affections des organes de reproduction et du sein
Fréquence inconnue impuissance, dysfonction sexuelle.
Troubles généraux
Rare: œdème.
L'annonce d'effets secondaires présumés après l'autorisation est d'une grande importance. Elle permet un suivi continu du rapport bénéfice-risque du médicament. Les professionnels de santé sont tenus de déclarer toute suspicion d'effet secondaire nouveau ou grave via le portail d'annonce en ligne ElViS (Electronic Vigilance System). Vous trouverez des informations à ce sujet sur www.swissmedic.ch.

Surdosage

Signes et symptômes
Les concentrations toxiques du lithium sont proches des taux thérapeutiques. Les symptômes du surdosage miment ceux décrits à la rubrique «Effets indésirables». Les cas graves peuvent aboutir à des accès convulsifs, au coma, voire à la mort.
Traitement
Associer à un lavage gastrique des mesures symptomatiques et de soutien, en particulier celles visant à la normalisation du bilan hydro-électrolytique. La diurèse forcée et la dialyse constituent des mesures efficaces.
Le lithium possède un effet toxique au niveau tubulaire. Il provoque une limitation dose-dépendante du pouvoir de concentration urinaire pouvant aller jusqu'au diabète insipide. En cas de surdosage, une défaillance rénale aiguë suite à une nécrose tubulaire peut se manifester.
Il n'existe à ce jour aucun antidote connu.

Propriétés/Effets

Code ATC:
N05AN01
Mécanisme d'action
Les mécanismes pharmacologiques de l'action thérapeutique du lithium ne sont pas établis de manière certaine. Le lithium se substitue à d'autres ions transportés à travers la membrane cellulaire et agit probablement à de nombreux autres niveaux, notamment sur les seconds messagers intracellulaires. Les conséquences de l'administration de lithium sont multiples: altération possible de la synthèse, du stockage, de la libération et de l'action de nombreux neurotransmetteurs. Le rôle physiologique des traces de lithium présentes dans l'organisme est inconnu.
Pharmacodynamie
Le résultat thérapeutique dépend du taux sanguin de lithium, lequel doit se trouver entre 0,6 et 1,2 mmol par litre de sérum. Au-dessous de 0,6 mmol l'effet thérapeutique désiré ne serait pas obtenu et lorsque la limite supérieure est dépassée, des inconvénients peuvent apparaître, les intolérances sont plus fréquentes et la marge de sécurité se rétrécit. La forme galénique de Lithiofor permet d'obtenir une libération progressive du principe actif. On peut ainsi, après quelques jours de traitement (avec deux prises quotidiennes de médicament), maintenir chez le patient un taux sérique de lithium qui demeure pendant toute la journée dans les limites thérapeutiques désirées. Sur la base d'études préliminaires, certains auteurs estiment que l'administration de la dose journalière de lithium en une seule prise aurait une influence favorable au niveau rénal.
Efficacité clinique
Phase maniaque: Le traitement est souvent entrepris en milieu hospitalier. Le délai de l'action du lithium est de 5 à 10 jours après le début du traitement. Selon les critères d'évaluation choisis, 60 à près de 100% des patients répondent favorablement. Une période de 3 semaines de traitement sans amélioration peut être considérée comme un échec thérapeutique.
Phase dépressive: L'efficacité du lithium lors de phase dépressive aiguë est moins bien établie que lors de phase maniaque aiguë.
Prophylaxie des rechutes: L'utilité du lithium dans la prophylaxie des rechutes a été établie auprès de patients qui avaient souffert d'au moins deux épisodes durant les 3 à 7 ans précédant leur participation dans l'un des quelques essais cliniques disponibles. Le taux de rechute était 2 fois plus important sous placebo que sous lithium, que l'on considère les patients bipolaires ou unipolaires.
L'adjonction de lithium à un traitement antidépresseur peut permettre d'obtenir une amélioration ou une guérison chez des patients dépressifs ayant résisté ou insuffisamment répondu à divers antidépresseurs (tricycliques, IMAO ou autre).

Pharmacocinétique

Absorption
Le lithium est bien absorbé par voie digestive. La biodisponibilité du comprimé-retard Lithiofor est de 89%. Après l'administration d'une dose unique de Lithiofor, on n'observe pas de pic plasmatique mais un plateau entre 2 et 12 heures. Les caractéristiques de libération de Lithiofor ne sont pas influencées par les variations de pH et d'activité enzymatique le long du tractus gastro-intestinal.
Distribution
Le lithium est distribué dans toute l'eau du corps et ne se lie pas aux protéines plasmatiques. Par rapport à la concentration sérique, celle du liquide céphalorachidien est environ 2 fois moindre, mais celle de la thyroïde 2,5 fois plus haute.
Le lithium passe la barrière placentaire et dans le lait maternel. Le volume apparent de distribution est de 0,5 à 1 l/kg.
Métabolisme

Elimination
Le lithium n'est pas métabolisé et est éliminé à 95% par les reins. La clairance rénale est de 10 à 40 ml/min chez les sujets à fonction rénale normale. Chez des patients avec fonction rénale normale, on a observé une demi-vie initiale de 0,8 à 1,2 h et une demi-vie terminale de 20–27 h après l'administration d'une dose unique.
Cinétique pour certains groupes de patients
L'élimination du lithium est retardée chez les personnes âgées et en cas d'insuffisance rénale.

Données précliniques

Le lithium n'a qu'une faible marge thérapeutique. Les premiers signes d'intoxication se manifestent généralement déjà à partir de concentrations sériques de plus de 1,5 à 2,0 mmol/l.
En association avec des facteurs de risque (cf. «Contre-indications», «Mises en garde et précautions», ainsi que «Interactions») ou chez des individus particulièrement sensibles, on peut déjà observer des symptômes toxiques à des doses thérapeutiques.
Des études sur la toxicité sub-chronique et chronique en expérimentation animale ont mis en évidence des troubles fonctionnels et des augmentations de la taille de la thyroïde, ainsi que des lésions des reins et du SNC.
Des études menées chez l'animal ont montré des signes d'un potentiel tératogène et dans le domaine de la toxicité de la reproduction du lithium. Chez le rat, la souris et le cochon, on a observé plus de résorptions intra-utérines, de petites portées et en phase post-partum, moins de nouveau-nés survivants. Chez le rat et la souris, on a de plus enregistré des malformations osseuses.
Des études in vitro et des études menées chez l'animal ont montré que les composés du lithium pouvaient provoquer des mutations chromosomiques dans une gamme de doses cytotoxiques très importante. Aucune étude fiable à long terme n'a été menée sur le potentiel cancérogène du lithium.

Remarques particulières

Stabilité
Le médicament ne doit pas être utilisé au-delà de la date figurant après la mention «EXP» sur le récipient.
Remarques concernant le stockage
Conserver les comprimés dans leur emballage original, à l'abri de l'humidité et à température ambiante (15–25 °C).
Tenir hors de portée des enfants.

Numéro d’autorisation

38061 (Swissmedic).

Présentation

Comprimés à action prolongée: 30 et 250 (sécables). (A)

Titulaire de l’autorisation

OM Pharma Suisse SA, Villars-sur-Glâne

Mise à jour de l’information

Décembre 2021.

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