CompositionPrincipe actif
Bromazépam
Excipients
Lexotanil comprimés à 1,5 mg
Cellulose microcristalline, lactose monohydraté (96,10 mg), talc, stéarate de magnésium
Lexotanil comprimés à 3 mg
Cellulose microcristalline, lactose monohydraté (94,40 mg), talc, stéarate de magnésium, oxyde de fer rouge (E172)
Lexotanil comprimés à 6 mg
Cellulose microcristalline, lactose monohydraté (90,85 mg), talc, stéarate de magnésium, oxyde de fer jaune (E172), carmin d'indigo (E132)
Forme galénique et quantité de principe actif par unitéComprimés à 1,5 mg: comprimés avec sillon de sécabilité blancs à 1,5 mg de bromazépam
Comprimés à 3 mg: comprimés avec sillon de sécabilité roses claire à 3 mg de bromazépam
Comprimés à 6 mg: comprimés avec sillon de sécabilité verts à 6 mg de bromazépam
Les comprimés peuvent être divisés au niveau du sillon de sécabilité pour en doser une quantité partielle.
Indications/possibilités d’emploiLexotanil est utilisé pour le traitement des troubles émotionnels: états d’anxiété et de tension, à titre d’adjuvant dans la dysthymie anxieuse lors de dépression, tension nerveuse, agitation et insomnie due à l’anxiété et à la tension.
Lexotanil peut également être utilisé pour le traitement des troubles fonctionnels ou psychosomatiques handicapants de divers organes, dus à l’anxiété et à la tension ou aggravés par ces dernières, éventuellement en complément du traitement d’une affection sous-jacente
de l’appareil cardiovasculaire et de l’appareil respiratoire (troubles pseudo-angineux, angoisse précordiale, tachycardie, élévation psychogène de la pression artérielle, dyspnée, hyperventilation, par exemple);
de l’appareil gastro-intestinal (à titre d’adjuvant lors de côlon irritable, de colite ulcéreuse, de douleurs épigastriques, de spasmes, de météorisme, de diarrhée, par exemple);
de l’appareil génito-urinaire (vessie irritable, pollakiurie, à titre d’adjuvant lors de dysménorrhée, par exemple);
autres troubles psychosomatiques (à titre d’adjuvant lors de céphalées psychogènes, de dermatoses psychogènes, par exemple)
Lexotanil convient en outre au traitement d’états d’anxiété et de tension liés à une maladie organique chronique ainsi qu’en complément de la psychothérapie lors de psychonévroses.
Posologie/mode d’emploiPosologie usuelle
Posologie moyenne lors de traitement ambulatoire: 1,5-3 mg jusqu’à trois fois par jour.
Cas graves, en particulier lors d’hospitalisation: 6-12 mg deux à trois fois par jour.
Les doses mentionnées correspondent à une recommandation générale; elles doivent être adaptées en fonction de chaque cas. Il convient que le traitement ambulatoire débute par de faibles doses et que celles-ci soient ensuite progressivement augmentées jusqu’à l’obtention de l’effet optimal.
Durée du traitement
La durée du traitement doit être aussi courte que possible. L’état du patient doit être réévalué à intervalles réguliers et la nécessité de poursuivre le traitement doit être établie, notamment lorsque le patient ne présente plus de symptômes. De manière générale, le traitement ne doit pas dépasser 8-12 semaines au maximum, y compris la période d’arrêt progressif. Dans certains cas, il peut être nécessaire de poursuivre le traitement au-delà de la durée maximale recommandée, à condition toutefois que l’état du patient ait été une nouvelle fois soigneusement évalué et l’indication strictement établie.
Au début du traitement, le patient doit être examiné régulièrement afin de maintenir la dose et/ou la fréquence de prise au niveau le plus bas possible et d’éviter le risque de surdosage dû à une accumulation.
A l’instauration, il peut être utile d’informer le patient que le traitement ne dure qu’un certain temps et que la dose sera progressivement réduite à la fin. Il est important que le patient soit averti de la possibilité du phénomène de rebond et de symptômes de sevrage à l’arrêt du traitement.
Instructions spéciales pour la posologie
Patients âgés
Chez les patients âgés, des doses plus faibles sont nécessaires en raison d’une sensibilité éventuellement accrue et d’une pharmacocinétique différente.
Patients présentant des troubles de la fonction hépatique
Les patients atteints d’insuffisance hépatique sévère ne devraient pas être traités par Lexotanil comprimés. Les patients atteints d’insuffisance hépatique légère à modérée devraient recevoir la dose la plus basse possible.
Pédiatrie
Comme c’est le cas pour les autres benzodiazépines, il convient de n’administrer Lexotanil à l'enfant et à l'adolescent qu'après avoir évalué soigneusement le rapport bénéfice-risque. Si le médecin estime qu’un tel traitement est justifié, la dose doit être adaptée au faible poids corporel de l’enfant.
Contre-indicationsLexotanil est contre-indiqué chez les patients présentant une hypersensibilité aux benzodiazépines ou à l’un des excipients, une insuffisance respiratoire sévère, un syndrome des apnées du sommeil, une myasthénie grave ainsi qu’une insuffisance hépatique grave (les benzodiazépines peuvent accentuer une encéphalopathie hépatique).
Les patients présentant ou soupçonnés de présenter une dépendance aux substances déprimant le SNC, dont l’alcool, ne doivent pas prendre de benzodiazépines.
Mises en garde et précautionsLa prudence est de rigueur chez les patients souffrant d’insuffisance respiratoire chronique, en raison du risque de dépression respiratoire.
Les benzodiazépines ne conviennent pas au traitement primaire d’un trouble psychotique.
Les benzodiazépines ne doivent pas être utilisées seules pour traiter une dépression ou une anxiété liée à une dépression.
Amnésie
Les benzodiazépines peuvent provoquer une amnésie antérograde. Cela signifie que, (le plus souvent quelques heures) après la prise, le patient exécute éventuellement des actes dont il ne peut plus se souvenir ultérieurement. Ce risque augmente avec la dose administrée.
Dépendance
La prise de benzodiazépines peut entraîner une dépendance physique et psychique. Ce risque augmente lors d’un traitement prolongé, lors d’une posologie élevée et chez les patients prédisposés présentant des antécédents d’alcoolisme, d’abus médicamenteux ou de toxicomanie.
En cas d’usage de substances multiples, l’abus du médicament a été fréquemment signalé.
Sevrage
Une fois qu’une dépendance physique s’est établie, l’arrêt brusque du traitement s’accompagne de symptômes de sevrage. Il s’agit notamment de céphalées, de diarrhée, de douleurs musculaires, d’anxiété extrême, de tension, d’agitation, de confusion et d’irritabilité. Dans des cas sévères, les symptômes suivants peuvent survenir: déréalisation, dépersonnalisation, hyperacousie, engourdissement et picotements dans les extrémités, hypersensibilité à la lumière, au bruit et au contact physique, hallucinations ou crises d’épilepsie.
Lors de l’utilisation de benzodiazépines, des symptômes de sevrage peuvent également apparaître lors du passage à une benzodiazépine dont la demi-vie d’élimination est beaucoup plus courte.
Selon la durée d'action de la substance, les symptômes de sevrage apparaissent quelques heures à une semaine, voire plus longtemps, après l'arrêt du traitement.
Afin de réduire à un minimum le risque de dépendance, les benzodiazépines ne doivent être prescrites qu'après examen approfondi de l'indication et doivent être prises pendant une période aussi brève que possible (comme hypnotique, par exemple, pas plus de quatre semaines en général). La nécessité de poursuivre le traitement doit être périodiquement réexaminée. Un traitement prolongé n'est indiqué que chez certains patients (par exemple, lors d'états de panique), et son bénéfice, compte tenu des risques, est moins évident.
Phénomène de rebond
Le phénomène de rebond est un syndrome temporaire dans lequel les symptômes qui ont conduit au traitement par Lexotanil surviennent de façon renforcée après l’arrêt du traitement. Il peut être accompagné d’autres réactions, dont des sautes d’humeur, de l’anxiété ou des troubles du sommeil et de l’agitation.
Afin d'éviter les symptômes de sevrage et phénomènes de rebond, il est conseillé dans chaque cas d'arrêter progressivement le traitement en réduisant les doses par paliers. Si, toutefois, de tels symptômes ou phénomènes de rebond, surviennent, une surveillance médicale très étroite et la prise en charge du patient sont nécessaires.
Précautions générales
Prise simultanée d’alcool/de substances déprimant le SNC
Il faut éviter l’utilisation simultanée de Lexotanil et d’alcool et/ou de substances déprimant le SNC. Une telle utilisation simultanée renforce potentiellement l’action clinique de Lexotanil, dont éventuellement sédation sévère, dépression respiratoire et/ou cardio-vasculaire cliniquement significative, susceptible d’entraîner un coma ou le décès (voir sous «Interactions» et «Surdosage»).
Lexotanil doit être utilisé avec une précaution extrême chez les patients présentant des antécédents d’alcoolisme, d’abus médicamenteux ou de toxicomanie.
Tolérance
Après utilisation répétée de Lexotanil pendant une période prolongée, une certaine perte de la réponse à l’effet des benzodiazépines peut apparaître.
Les comprimés de Lexotanil contiennent du lactose. Les patients atteints de la très rare intolérance héréditaire au galactose, d’un déficit en lactase ou d’une malabsorption du glucose et du galactose ne doivent pas prendre de comprimés de Lexotanil.
Insuffisance hépatique
Les benzodiazépines peuvent contribuer à la survenue d’épisodes d’encéphalopathie hépatique chez les patients atteints d’insuffisance hépatique sévère (voir sous «Contre-indications»). Des précautions particulières s’imposent lors de l’utilisation de Lexotanil chez les patients présentant un trouble de la fonction hépatique léger à modéré.
Réactions psychiatriques et «paradoxales»
Des réactions paradoxales telles qu’agitation, excitation, irritabilité, agressivité, anxiété, délire, accès de colère, cauchemars, hallucinations, psychoses ou comportement inadapté, et autres troubles du comportement constituent des effets concomitants connus lors de l’utilisation des benzodiazépines. Si de telles réactions se produisent, le traitement doit être interrompu. Ces réactions sont plus susceptibles de survenir chez les enfants et les personnes âgées que chez les autres patients.
Patients âgés
Les effets pharmacologiques des benzodiazépines semblent plus marqués chez les patients âgés que chez les patients jeunes, même à des concentrations plasmatiques similaires. Des modifications liées à l’âge des interactions principe actif/récepteur, des mécanismes postrécepteur et du fonctionnement des organes peuvent en être la cause. Chez les patients de plus de 50 ans, une réduction de la dose est recommandée.
Les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit total en lactase ou un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose (maladies héréditaires rares)
ne devraient pas prendre ce médicament.
InteractionsInteractions pharmacodynamiques (DDI)
Des effets indésirables plus marqués tels que sédation et dépression cardiorespiratoire peuvent survenir lorsque le bromazepam est utilisé simultanément à des substances déprimant le SNC, dont l’alcool.
Les patients recevant bromazepam doivent éviter de consommer de l’alcool (voir sous «Précautions générales»).
Remarques concernant d’autres substances déprimant le SNC dont l’alcool, voir sous «Surdosage».
Dans le cas des analgésiques narcotiques, une euphorie accrue peut apparaître, pouvant provoquer une dépendance plus marquée.
Il faut prendre garde au risque accru de faiblesse musculaire chez les patients traités par des myorelaxants.
Il existe un risque accru de dépression respiratoire.
Interactions pharmacocinétiques (DDI)
Il est possible que l’activité des benzodiazépines soit renforcée par des liaisons qui inhibent des enzymes oxydatifs importants au niveau hépatique. L’administration concomitante de cimétidine, un inhibiteur de plusieurs enzymes du CYP, et probablement de propranolol, peut allonger la demi-vie d’élimination du bromazépam, en raison de la réduction importante de la clearance (pour la cimétidine: réduction de 50%). L’administration simultanée de fluvoxamine, un inhibiteur du CYP1A2, provoque une augmentation significative de l’exposition au bromazépam (2,4 fois la valeur de l’AUC) et de la demi-vie d’élimination (1,9 fois).
Le bromazépam n’a eu aucun effet sur le métabolisme de la phénazone, marqueur de substitution de l’activité des CYP1A2, CYP2B6, CYP2C et CYP3A. Il n’y a en outre pas eu, in vitro, d’induction d’isoenzymes importantes du CYP450 par le bromazépam au niveau de l’ARNm, pas plus que les récepteurs aux hormones nucléaires n’ont été activés par le bromazépam. Par conséquent, il est peu probable que le bromazépam induise des interactions médicamenteuses pharmacocinétiques liées à une induction du CYP450.
Grossesse, allaitementGrossesse
Lexotanil ne doit pas être utilisé pendant la grossesse, sauf nécessité absolue et en l’absence de toute autre option thérapeutique plus sûre.
Si le produit est prescrit à une femme en âge de procréer, celle-ci doit être priée d’informer son médecin de toute grossesse prévue ou soupçonnée, afin qu’il soit mis fin au traitement.
L’innocuité du bromazépam chez la femme enceinte n’est pas établie. Sur la base des effets indésirables spontanément rapportés, on constate que leur incidence n’est pas plus élevée que ce à quoi l’on pourrait s’attendre chez un groupe de patientes comparables non traitées. Diverses études font état d’un risque accru de malformations congénitales chez l’enfant lorsque des tranquillisants (diazépam, méprobamate et chlordiazépoxyde) sont pris pendant le premier trimestre de la grossesse.
Chez l’homme, le risque de malformations suite à la prise de benzodiazépines aux doses thérapeutiques pendant les premiers mois de la grossesse semble faible, bien que quelques études épidémiologiques aient relevé des éléments en faveur d’un risque accru de fente palatine. Il existe des rapports faisant état de malformations et de retard mental chez des enfants exposés à des surdosages et des intoxications avant leur naissance.
L’administration de bromazépam au cours des trois derniers mois de la grossesse ainsi que pendant le travail n’est autorisée que sur stricte indication médicale, étant donné que l’action pharmacologique du médicament laisse prévoir, chez le nouveau-né, des répercussions telles qu’hypothermie, hypotonie et dépression respiratoire modérée.
En outre, les enfants de mères ayant pris régulièrement des benzodiazépines pendant les derniers mois de la grossesse peuvent avoir développé une dépendance, d’où le risque de les voir présenter des symptômes de sevrage après la naissance.
Allaitement
Etant donné que les benzodiazépines passent dans le lait maternel, les femmes qui allaitent ne doivent pas prendre Lexotanil. Il convient qu’elles arrêtent d’allaiter avant de prendre Lexotanil.
Fertilité
Aucune donnée
Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machinesLexotanil a une influence importante sur l’aptitude à la conduite ou l’utilisation de machines ou à effectuer d'autres activités dangereuses. Aussi convient-il d’éviter de telles activités pendant toute la durée du traitement ou au moins pendant les premiers jours.
Toute décision à cet égard relève de la compétence du médecin, qui tiendra compte des réactions et de la posologie individuelles. Les patients prenant Lexotanil doivent également être mis en garde contre la consommation simultanée de boissons alcooliques, étant donné qu'une telle association peut renforcer les effets indésirables de ces deux types de substances.
Effets indésirablesLa fréquence indiquée est définie selon les critères suivants : « très fréquemment » (≥1/10), « fréquemment » (≥1/100 à <1/10), « occasionnellement » (≥1/1000 à <1/100), « rarement » (≥1/10 000 à <1/1000), « très rarement » (<1/10 000), « fréquence inconnue » (fréquence non évaluable sur la base des données disponibles).
Expériences post-marketing
Les effets indésirables le plus fréquemment observés avec le bromazépam sont les suivants: sédation, vertiges, somnolence, baisse de la pression artérielle, troubles de la concentration et allongement du temps de réaction.
Affections psychiatriques
Fréquence inconnue: Confusion, désorientation, troubles émotionnels et troubles de l’humeur. Ces manifestations surviennent principalement au début du traitement et disparaissent généralement par la suite.
Une dépression préexistante peut devenir manifeste pendant le traitement par des benzodiazépines.
Des réactions paradoxales telles qu’agitation, excitation, irritabilité, agressivité, délire, accès de colère, cauchemars, hallucinations, psychoses, comportement inadapté, nervosité, anxiété, rêves anormaux, hyperactivité et autres effets liés au comportement sont connues. De telles réactions surviennent plus fréquentes chez les enfants et les personnes âgées.
Dépendance: L’utilisation du produit à long terme (même aux doses thérapeutiques) peut entraîner une dépendance physique et psychique. A l’arrêt du traitement, des manifestations de sevrage ou des phénomènes de rebond peuvent survenir (voir sous «Mises en garde et précautions»). Des abus de benzodiazépines sont plus fréquents en cas d’utilisation de substances multiples.
Affections du système nerveux
Fréquemment: Fatigue, somnolence, céphalées, troubles de la concentration, vertiges, allongement du temps de réaction
Rarement: Ataxie, amnésie antérograde
Ces manifestations surviennent principalement au début du traitement et disparaissent généralement par la suite.
Aux doses thérapeutiques, une amnésie antérograde peut se produire, le risque augmentant avec la dose administrée. Cela signifie que, (le plus souvent quelques heures) après la prise, le patient exécute éventuellement des actes dont il ne peut plus se souvenir ultérieurement.
Affections oculaires
Fréquence inconnue: Diplopie
Cette manifestation survient principalement au début du traitement et disparaît généralement par la suite.
Affections de l’oreille et du labyrinthe
Fréquemment: Vertiges
Cette manifestation survient principalement au début du traitement et disparaît généralement par la suite.
Affections cardiaques
Fréquence inconnue: Défaillance cardiaque y compris arrêt cardiaque
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Fréquence inconnue: Dépression respiratoire
Affections gastro-intestinales
Occasionnellement: Troubles gastro-intestinaux
Rarement: Nausées, sécheresse buccale, augmentation de l’appétit
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Occasionnellement: Réactions cutanées
Affections musculosquelettiques et du tissu conjonctif
Rarement: Faiblesse musculaire
Cette manifestation survient principalement au début du traitement et disparaît généralement avec la poursuite de l’administration.
Affections des organes de reproduction et du sein
Occasionnellement: Modifications de la libido
Lésions, intoxications et complications d’interventions
Fréquence inconnue: Davantage de chutes et de fractures ont été rapportées chez les patients prenant des benzodiazépines. Ce risque est augmenté en cas de prise simultanée de sédatifs (y compris des boissons alcoolisées) ainsi que chez les patients âgés.
L’annonce d’effets secondaires présumés après l’autorisation est d’une grande importance. Elle permet un suivi continu du rapport bénéfice-risque du médicament. Les professionnels de la santé sont tenus de déclarer toute suspicion d’effet secondaire nouveau ou grave via le portail d’annonce en ligne ElViS (Electronic Vigilance System). Vous trouverez des informations à ce sujet sur www.swissmedic.ch.
SurdosageSymptômes
Dans le cas d’un surdosage, les benzodiazépines conduisent fréquemment à une obnubilation, une ataxie, une dysarthrie et un nystagmus.
Un surdosage de Lexotanil ne représente que rarement une menace vitale si ce médicament a été pris isolément, mais il peut conduire à une aréflexie, une apnée, une hypotension, une dépression cardio-respiratoire et un coma. Si un coma survient, il ne dure en règle générale que quelques heures, mais il peut également être plus long et cyclique, notamment chez les patients âgés. Les effets dépresseurs respiratoires des benzodiazépines sont plus graves chez les patients atteints d’affections des voies respiratoires.
Les benzodiazépines augmentent les effets des autres dépresseurs centraux, y compris l’alcool.
Traitement
Surveiller les fonctions vitales du patient et instaurer les mesures de soutien indiquées en fonction de l’état clinique du patient. Un traitement symptomatique des effets cardio-respiratoires et nerveux centraux peut notamment s’avérer nécessaire chez ces patients.
Une résorption additionnelle doit être évitée par des méthodes appropriées, p.ex. par un traitement par du charbon activé dans les 1 à 2 heures. Chez les patients obnubilés, il est impératif de maintenir la perméabilité des voies respiratoires si l’on utilise du charbon activé. En cas de prise mixte, on peut envisager un lavage gastrique, mais toutefois pas comme mesure de routine.
Si la dépression respiratoire du SNC est sévère, il faut envisager l’administration de flumazénil (Anexate), un antagoniste des benzodiazépines. L’administration devra cependant se faire sous surveillance étroite. Le produit possède une demi-vie courte (environ une heure), si bien que les patients à qui du flumazénil a été administré, doivent être surveillés après que ses effets se soient dissipés. Le flumazénil doit être utilisé avec la plus grande prudence après la prise de médicaments abaissant le seuil épileptogène (p.ex. antidépresseurs tricycliques). Pour de plus amples informations au sujet de l’utilisation correcte du flumazénil (Anexate®), consulter l’information professionnelle de cette préparation.
Propriétés/effetsCode ATC: N05BA08
Mécanisme d’action/Pharmacodynamique
L’effet central des benzodiazépines est médié par un renforcement de la neurotransmission GABAergique au niveau des synapses inhibitrices. En présence de benzodiazépines, l’affinité des récepteurs GABA pour le neurotransmetteur est accrue par modulation allostérique positive, ce qui entraîne un renforcement de l’effet du GABA libéré sur le flux d’ions Cl entrant à travers la membrane postsynaptique.
Administré à faibles doses, Lexotanil exerce une action sélective sur l’anxiété, la tension psychique et la nervosité. Administré à fortes doses, Lexotanil possède des propriétés sédatives et myorelaxantes.
Efficacité clinique
L’efficacité clinique de Lexotanil a été attestée par diverses études cliniques.
PharmacocinétiqueAbsorption
Après la prise orale de bromazépam, la concentration plasmatique maximale est atteinte en l’espace de deux heures. La biodisponibilité absolue des comprimés (par rapport à celle de la solution i.v.) est de 60%.
La prise d’aliments peut diminuer la biodisponibilité du bromazépam, cependant, la pertinence clinique de ce phénomène n’a pas été prouvée. Lors de la prise de plusieurs doses de bromazépam, le degré d’absorption reste constant; les concentrations à l’état d’équilibre sont mesurables et confirment la cinétique linéaire du principe actif. Les concentrations plasmatiques à l’état d’équilibre sont atteintes en cinq à neuf jours. Après plusieurs administrations d’une dose orale de 3 mg (trois fois par jour), la concentration maximale de bromazépam à l’état d’équilibre était de 120 ng/ml, en moyenne. Cette valeur correspond au triple ou au quadruple des valeurs observées après une dose unique de 3 mg.
Distribution
Après son absorption, le bromazépam est rapidement distribué dans le corps. En moyenne 70% sont liés aux protéines plasmatiques par interaction hydrophobe; les liaisons ont lieu avec l’albumine et l’α1-glycoprotéine acide. Le volume de distribution est d’environ 50 litres.
Métabolisme
Le bromazépam est principalement métabolisé au niveau du foie. Aucun métabolite ayant une demi-vie supérieure à la substance mère n’est formé. En quantité, deux métabolites prédominent: le 3-hydroxy-bromazépam (plus faiblement actif que le bromazépam) et la 2-(2-amino-5-bromo-3-hydroxybenzoyl)pyridine (inactive).
Le bromazépam est en partie métabolisé par le cytochrome P450 (CYP450). On ignore cependant quel isoenzyme CYP en particulier participe à ce procédé. Le fait qu’un inhibiteur puissant du CYP3A4 (itraconazole) et qu’un inhibiteur modéré du CYP2C9 (fluconazole) n’exercent aucun effet sur la pharmacocinétique du bromazépam porte cependant à conclure que ces isoenzymes n’y contribuent pas à grand échelle. L’interaction marquée avec la fluvoxamine (voir «Interactions») parle cependant en faveur d’une participation du CYP1A2.
Elimination
La demi-vie d’élimination du bromazépam est d’environ 20 heures et sa clearance d’élimination d’environ 40 ml/min.
Le médicament est principalement éliminé par le métabolisme. Seuls environ 2% du bromazépam sont éliminés sous forme inchangée dans les urines, alors que les conjugués glucuronidés 3-hydroxy-bromazépam et 2-(-2-amino-5-bromo-3-hydroxybenzoyl)pyridine représentent respectivement 27% et 40% de la dose administrée.
Cinétique pour certains groupes de patients
Patients âgés
Les patients âgés peuvent présenter une augmentation significative des pics de concentration, un volume de distribution plus faible, une fraction sérique non liée plus importante, une clearance diminuée et par conséquent également un temps de demi-vie d’élimination allongé. Il en ressort que les concentrations de bromazépam à l’état d’équilibre chez les patients âgés, pour chaque palier posologique, correspondent en moyenne presqu’au double de celles des patients plus jeunes (voir «Posologie/Mode d’emploi», «Instructions spéciales pour la posologie»).
Insuffisants rénaux
Aucune étude pharmacocinétique particulière n’a été réalisée chez les patients présentant une insuffisance rénale. Il n’y a pas eu non plus de relevé de données PC spécifiques à cette population de patients.
Insuffisants hépatiques
Aucune étude pharmacocinétique particulière n’a été réalisée chez les patients atteints d’insuffisance hépatique. Il n’y a pas eu non plus de relevé de données PC spécifiques à cette population de patients.
Données précliniquesCancérogénicité
Les études de cancérogénicité chez le rat n’ont pas montré d’indice en faveur d’un potentiel cancérogène du bromazépam.
Génotoxicité
Les tests in vitro et in vivo n’ont pas montré d’indice en faveur d’un potentiel mutagène du bromazépam.
Troubles de la fertilité
L’administration orale quotidienne de bromazépam à des rats n’a pas entraîné d’effets sur la fertilité ni sur la capacité de reproduction générale des animaux.
Toxicité pour la reproduction
Une augmentation de la mortalité fœtale et du nombre de mort-nés, ainsi qu’une diminution du taux de survie des jeunes animaux ont été observées lors de l’administration de bromazépam à des rates gravides. Dans les études sur l’embryotoxicité/tératogénicité, aucun effet tératogène n’a été constaté jusqu’à une dose de 125 mg/kg/jour.
Après une administration orale de doses allant jusqu’à 50 mg/kg/jour à des lapines gravides, une diminution de la prise de poids des mères, un plus faible poids des fœtus et une augmentation de la résorption fœtale ont été observés.
Remarques particulièresStabilité
Le médicament ne doit pas être utilisé au-delà de la date figurant après la mention «EXP» sur le récipient.
Remarques concernant le stockage
Ne pas conserver au-dessus de 30 °C. Le médicament doit être tenu hors de portée des enfants.
Numéro d’autorisation38294 (Swissmedic)
Présentation30 et 100 comprimés à 1,5 mg (avec sillon de sécabilité, sécables, blancs) [B]
30 et 100 comprimés à 3 mg (avec sillon de sécabilité, sécables, roses claire) [B]
30 et 100 omprimés à 6 mg (avec sillon de sécabilité, sécables, verts) [B]
Titulaire de l’autorisationCHEPLAPHARM Schweiz GmbH, 4102 Binningen
Mise à jour de l’informationMai 2021
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