Limitations d'emploiContre-indications
Hypersensibilité à la dexaméthasone, à l'excipient E 218 (allergie aux paragroupes) ou à l'un des autres composants.
Administration intraveineuse.
Injection intravasculaire ou intrathécale, injection dans le tissu adipeux sous-cutané (atrophie), injection dans des articulations infectées. En raison du risque d'effets indésirables sévères, tout mode d'administration différent de ceux décrits ci-dessus.
Contre-indications lors d'une application prolongée allant au-delà de la thérapie d'urgence et de la substitution: ulcères gastro-intestinaux, ostéoporose sévère, diabète sucré, insuffisance rénale, hypertension sévère, antécédents psychiatriques, herpès simplex, herpès zoster (phase virémique), herpès cornéal, varicelle, environ 8 semaines avant et 2 semaines après des vaccinations prophylactiques, poliomyélite à l'exception de la forme bulbo-encéphalitique, infection amibienne, mycoses systémiques, lymphomes après vaccination à BCG, glaucome à angle fermé et ouvert.
Chronocorte n'est pas approprié pour la thérapie de situations aiguës et urgentes.
Précautions
Les mesures de précaution en vigueur pour la thérapie systémique doivent également être considérées pour la corticothérapie locale:
Des doses élevées de Chronocorte peuvent engendrer une élévation de la pression artérielle, une rétention d'eau et de sel ainsi qu'une augmentation de la sécrétion potassique. Une restriction en sel et une substitution potassique peuvent s'avérer nécessaires. Tous les corticostéroïdes augmentent la sécrétion calcique.
Une insuffisance surrénalienne secondaire d'origine médicamenteuse peut apparaître lors d'un arrêt trop rapide de Chronocorte. Elle peut être largement évitée par une diminution progressive de la dose. Une telle insuffisance relative peut durer des mois après l'arrêt de la thérapie. Durant cette période, il est nécessaire de reprendre la corticothérapie lors de situations de stress ou alors d'augmenter une posologie existante. Il est recommandé d'administrer simultanément du sel et/ou un minéralocorticoïde, considérant que la production minéralocorticoïde peut être insuffisante.
Après une corticothérapie prolongée, l'arrêt du corticostéroïde peut conduire à un syndrome de sevrage aux corticoïdes se manifestant par de la fièvre, des myalgies, des arthralgies et un sentiment de malaise.
Chez les patientes post-ménopausées et les patients gériatriques, un traitement par glucocorticoïdes ne doit être effectué qu'après la pose d'indications strictes et l'évaluation soigneuse des avantages escomptés et des risques encourus par le traitement, en raison du risque accru d'ostéoporose.
Chez les enfants, un traitement de longue durée avec des glucocorticoïdes exige une évaluation particulièrement soigneuse des avantages escomptés et des risques encourus par le traitement ainsi qu'une surveillance étroite du développement et de la croissance en raison d'un risque de fermeture épiphysaire prématurée.
Il existe des publications laissant supposer un lien entre l'utilisation de corticostéroïdes et la rupture de la paroi ventriculaire gauche après un infarctus frais du myocarde; les corticostéroïdes ne devraient être par conséquent administrés qu'avec une extrême prudence chez ces patients.
Les corticostéroïdes agissent de manière renforcée chez les patients présentant une hypothyréose ou une cirrhose hépatique.
Le métabolisme doit être surveillé chez les patients présentant un diabète sucré latent ou manifeste.
Un risque de troubles du sommeil, de baisse de l'élan vital ou de troubles psychiques existe en raison de l'influence sur les fonctions nerveuses centrales. Une épilepsie latente peut devenir manifeste.
Les corticostéroïdes ne doivent être administrés qu'avec prudence lors des affections suivantes:
colite ulcéreuse non spécifique avec risque de perforation;
abcès et autres inflammations purulentes;
diverticulite;
anastomoses intestinales récentes;
migraine;
antécédents d'affections psychotiques;
tendance thrombotique, infarctus récent du myocarde et insuffisance cardiaque.
La prudence est en outre de rigueur:
lors de myasthénie grave et d'administration simultanée d'inhibiteurs de la cholinesthérase car, dans de tels cas, l'action des inhibiteurs de la cholinesthérase est diminuée et le risque de crise myasthénique est augmenté. Pour cette raison, tout traitement aux inhibiteurs de la cholinesthérase devrait être suspendu dans la mesure du possible 24 heures avant l'administration d'un corticostéroïde (voir «Interactions»);
lors d'administration simultanée d'acide acétylsalicylique chez les patients présentant une hypoprothrombinémie;
lors d'un traitement associé prolongé avec des glucocorticoïdes et des salicylates, en raison du risque accru d'hémorragies gastrointestinales et d'ulcérations pouvant aller jusqu'à la perforation; dans ce cas, la prudence est de rigueur lors de toute réduction de la dose de glucocorticoïde en raison du risque d'empoisonnement aux salicylates (voir «Interactions»).
Un examen approfondi est nécessaire si des plaintes gastro-intestinales devaient apparaître en cours de la thérapie.
Il a été rapporté que des patients sous corticothérapie ont développé un sarcome de Kaposi et ce sarcome a complètement régressé après l'arrêt du corticostéroïde chez certains de ces patients.
Les glucocorticoïdes peuvent masquer les signes d'une infection. De nouvelles infections peuvent en outre survenir sous une corticothérapie, et des mycoses systémiques peuvent s'aggraver. Lors de maladies infectieuses sévères, il convient d'assurer simultanément une couverture antibiotique ou chimiothérapique suffisante.
Les patients présentant une tuberculose latente ou une réaction positive à la tuberculine doivent être surveillés de près, car la maladie peut être réactivée durant une corticothérapie. Ces patients devraient être traités de manière prophylactique avec des tuberculostatiques durant une thérapie prolongée avec des corticostéroïdes.
Une varicelle survenant durant un traitement systémique avec des corticostéroïdes peut évoluer vers une forme grave et, surtout chez l'enfant, à issue fatale. Un traitement immédiat, p.ex. avec de l'acyclovir i.v., est impératif. Chez les patients à risque, une prophylaxie par acyclovir ou par une immunothérapie passive (administration d'immunoglobuline antivaricelleuse-antizostérienne) est indiquée.
Une amibiase latente peut être activée par les glucocorticoïdes et doit par conséquent être exclue avant le traitement.
La vaccination simultanée avec des vaccins à base de virus vivants est contre-indiquée chez les patients qui reçoivent des doses immunosuppressives de stéroïdes. Il faut compter avec une faible élévation du taux d'anticorps si ces patients sont vaccinés avec des vaccins à base de virus inactivés ou de bactéries. Les patients qui bénéficient d'une thérapie substitutive avec des corticostéroïdes (p.ex. maladie d'Addison) peuvent être néanmoins vaccinés.
Une technique d'injection aseptique est absolument nécessaire pour l'administration intrasynoviale de Chronocorte. Des infiltrations locales dans des articulations déjà infectées doivent aussi être strictement évitées. Afin d'exclure d'éventuels processus septiques, le liquide articulaire obtenu doit être spécifiquement examiné. Des douleurs nettement augmentés avec tuméfaction locale, limitation ultérieure de la mobilité articulaire, fièvre et malaise général indiquent une arthrite septique. Si un septicémie est confirmée avec de tels symptômes, une antibiothérapie appropriée sera introduite.
Bien que la présence de particules micro-cristallines de stéroïdes puisse inhiber des réactions inflammatoires dans le tissu sous-cutané, de telles particules peuvent dissoudre des composantes cellulaires et provoquer des modifications biochimiques dans le tissu conjonctif. Ces modifications rares de la peau et/ou du tissu sous-cutané peuvent conduire à des dépressions cutanées au site d'injection. La gravité de ce syndrome dépend de la quantité de corticostéroïde injectée. La peau se régénère soit après quelques mois soit après la résorption de tous les cristaux de corticostéroïdes.
Afin de diminuer l'apparition d'atrophies cutanées ou sous-cutanées, il faut veiller à ne pas dépasser les doses recommandées. Si possible, plusieurs petites injections devraient être appliquées dans la lésion. Lors d'injections intrasynoviales, l'infiltration et/ou le débordement dans le derme doivent être évités.
Lors d'une corticothérapie parentérale il peut rarement apparaître - surtout chez les patients présentant une diathèse allergique, p.ex. asthme bronchique ou allergie médicamenteuse - des réactions d'hypersensibilité sévères telles que oedème pharyngé, bronchospasme et choc anaphylactique. Les disponibilités pour un traitement d'urgence (adrénaline, substitution volémique, réanimation) doivent ainsi être assurées.
Grossesse/Allaitement
Catégorie de grossesse C.
Des études chez l'animal ont montré des effets indésirables chez le foetus, mais il n'existe aucune étude contrôlée chez la femme enceinte. Comme tous les glucocorticoïdes, la dexaméthasone traverse elle aussi la barrière placentaire. Au cours d'une thérapie prolongée durant la grossesse, on ne peut donc exclure p.ex. des troubles de la croissance durant la vie intra-utérine. Un traitement en fin de grossesse expose le foetus au risque d'une atrophie cortico-surrénale pouvant exiger la mise en oeuvre d'une thérapie de substitution progressivement dégressive chez les nouveau-nés. En outre, les avortements sont plus fréquents chez les mères traitées par des stéroïdes durant la grossesse.
C'est la raison pour laquelle Chronocorte ne doit être administré durant la grossesse que si le bénéfice thérapeutique justifie le risque foetal.
La patiente doit être informée de consulter expressément le médecin en cas de grossesse confirmée ou présumée.
Les enfants dont la mère a été traitée par de fortes doses de glucocorticoïdes durant la grossesse doivent être surveillés soigneusement pour détecter tout signe d'hypocorticisme et pour évaluer la nécessité d'une thérapie substitutive progressivement dégressive.
Si l'indication pour un traitement existe, on accordera la préférence à la prednisolone/prednisone, vu que son passage placentaire est le plus faible.
La dexaméthasone passe en faibles quantités dans le lait maternel et peut ainsi présenter un effet inhibiteur de la croissance et influencer la production propre en corticostéroïdes. Les mères qui reçoivent des corticostéroïdes durant l'allaitement devraient ainsi sevrer.
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