CompositionIsoket retard Comprimés (avec rainure décorative, non sécable)
Principe actif: Dinitrate d’isosorbide (DNIS).
Excipients: Excipiens pro compresso.
Un comprimé Isoket Retard 20, 40, 60 contient 151, 157 respectivement 242 mg d’hydrates de carbone digestibles.
Isoket retard Capsules
Principe actif: Dinitrate d’isosorbide (DNIS).
Excipients: Excipiens pro capsula.
Une capsule Isoket Retard contient 300 mg d’hydrates de carbone digestibles.
Isoket Comprimés (sécables)
Principe actif: Dinitrate d’isosorbide (DNIS).
Excipients: Excipiens pro compresso.
Un comprimé (sécable) contient 218 mg d’hydrates de carbone digestibles.
Isoket Spray
Principe actif: Dinitrate d’isosorbide (DNIS).
Excipients: Éthanol, macrogol 400.
Isoket Spray ne contient pas d’hydrates de carbone digestibles.
Forme galénique et quantité de principe actif par unitéIsoket retard Comprimés
Comprimé avec une libération retardée du principe actif.
1 comprimé contient 20 mg de dinitrate d’isosorbide; 40 mg de dinitrate d’isosorbide; 60 mg de dinitrate d’isosorbide.
Isoket retard Capsules
Capsule avec une libération retardée du principe actif.
1 capsule contient 120 mg de dinitrate d’isosorbide.
Isoket Comprimés
1 comprimé contient 5 mg de dinitrate d’isosorbide.
Isoket Spray
Spray solution.
1 jet d’aérosol (0,05 ml) contient 1,25 mg de dinitrate d’isosorbide.
Indications/Possibilités d’emploiIsoket retard Comprimés/Isoket retard Capsules/Isoket Comprimés
Traitement à long terme de la maladie coronarienne; traitement et prophylaxie de crises d’angine de poitrine; traitement consécutif de l’infarctus du myocarde; hypertension artérielle pulmonaire; traitement de l’insuffisance cardiaque chronique en association avec des glycosides cardiotoniques ou/et des diurétiques.
Isoket Spray
Crise aiguë d’angine de poitrine. Traitement ou prévention à court terme de la crise angineuse, pendant ou avant un effort physique ou psychique, même pendant un traitement de longue durée avec des dérivés nitrés (p.ex. Isoket retard).
Infarctus du myocarde récent avec insuffisance cardiaque gauche.
Posologie/Mode d’emploiPour toutes les formulations, les modifications des paramètres cliniques et hémodynamiques doivent être surveillés pendant le traitement.
L’innocuité et l’efficacité du DNIS ne sont pas encore suffisamment avérées chez les enfants et les adolescents (<18 ans).
Il n’existe aucune preuve de la nécessité d’un ajustement posologique chez des patients âgés.
Les formes orales d’Isoket doivent si possible être prises toujours avant ou toujours après le repas avec suffisamment de liquide, car la cinétique du DNIS peut être influencée par l’absorption concomitante de nourriture (cf. «Pharmacocinétique»).
Isoket retard Comprimés/Isoket retard Capsules
La posologie dépend largement du stade de la maladie et des besoins individuels en nitrate.
Il est à noter que lors d’un traitement en continu, on a pu observer le développement d’une tolérance (et ce déjà à raison de 3 administrations/jour). Afin de maintenir une pleine efficacité en cas d’administration journalière multiple, il faut veiller à observer un intervalle d’au moins 8 heures sans traitement par jour.
Isoket retard 20
En général, 1 comprimé le matin et l’après-midi (en respectant un intervalle d’au moins 8 heures entre la prise des comprimés), à prendre sans croquer et avec suffisamment de liquide, au besoin 3× par jour 1 comprimé. La posologie dépendra de la réaction du patient.
Isoket retard 40 et 60
1 comprimé par jour, à prendre sans croquer et avec suffisamment de liquide.
Lors d’un besoin accru en nitrates, la dose peut être portée à 2× 1 comprimé par jour. Dans ce cas, le deuxième comprimé doit être pris après un intervalle d’au moins 8 heures après la prise du premier comprimé.
Isoket retard 120
1 capsule par jour, à prendre sans croquer et avec suffisamment de liquide.
Isoket 5 mg Comprimés
Le comprimé doit être pris sans croquer et avec suffisamment de liquide.
En cas de crise et, à titre préventif, immédiatement avant un événement susceptible de déclencher une crise, laisser fondre un comprimé sous la langue ou dans le sac de la joue. Il est à noter que lors d’un traitement en continu on a pu observer le développement d’une tolérance (et ce déjà à raison de 3×/jour). Afin de maintenir une pleine efficacité en cas d’administration journalière multiple, il faut veiller à observer un intervalle d’au moins 8 heures sans traitement par jour.
Pour partager le comprimé, le déposer la rainure en haut (le bombement en bas), sur une surface plane et dure, et le couper en deux en appuyant légèrement avec le pouce.
3 à 4× 1 comprimé par jour, à prendre sans croquer et avec suffisamment de liquide en début de traitement et pour une faible dose dans le cadre d’un traitement à long terme par dinitrate d’isosorbide.
Une dose plus importante est possible en cas de besoin. Il convient de choisir des intervalles posologiques asymétriques permettant un intervalle de 8 h sans dérivés nitrés au sein d’une période de 24 h. Les doses suivantes de DNIS devront être déterminées par le médecin traitant en fonction de la gravité de la maladie.
En cas d’infarctus du myocarde récent ou d’insuffisance cardiaque gauche, la dose requise est fixée par le médecin traitant.
Isoket Spray
La posologie est à adapter individuellement. Angine de poitrine: en cas de crise ou immédiatement avant un effort physique ou un stress psychique, susceptibles de déclencher une crise, pulvériser 1 à 3 doses dans la bouche à env. 30 secondes d’intervalle. Une dose unique composée de 3 pulvérisations pour le traitement d’une crise d’angine de poitrine aiguë ne doit être administrée que sur recommandation expresse du médecin. En cas d’infarctus du myocarde récent et d’insuffisance cardiaque aiguë, le traitement est initié avec 1 à 3 pulvérisations. En l’absence de réponse dans les 5 minutes, une pulvérisation supplémentaire peut être administrée. En l’absence de réponse dans les 10 minutes suivantes, l’application avec le spray peut être répétée sous surveillance étroite de la tension artérielle.
Avant la toute première utilisation d’Isoket spray, activer à plusieurs reprises la soupape (pompage) jusqu’à l’obtention d’un voile nébuliseur régulier. C’est alors que le spray est prêt à l’emploi. Si le spray reste non utilisé plus d’un jour après son dernier emploi, on devra rejeter (dans l’air) la première pulvérisation afin de garantir par la suite l’application d’un jet complet.
Lors de l’utilisation du spray, tenir le récipient verticalement avec la soupape dirigée vers le haut. La solution à pulvériser est nébulisée dans la bouche en actionnant la soupape vers la cavité buccale. Cela peut provoquer une légère sensation de brûlure au niveau de la langue.
Ne pas inhaler!
Remarque
La marge inférieure de l’étiquette du flacon pulvérisateur comporte une flèche indiquant le niveau de liquide auquel, pour des raisons de sécurité, on doit se procurer un nouvel emballage d’Isoket spray. Le contenu du flacon entamé peut continuer à être utilisé sans crainte aussi longtemps que le tube aspirateur du pulvérisateur est immergé dans le liquide, même en tenant le flacon légèrement incliné.
Contre-indications·Hypersensibilité au principe actif ou aux autres dérivés nitrés ou à l’un des excipients
·Collapsus circulatoire aigu (choc, collapsus)
·Choc cardiogénique (sauf si la prise de mesures adéquates permet de maintenir une pression télédiastolique suffisante)
·Cardiomyopathie obstructive hypertrophique
·Péricardite constrictive
·Tamponnade cardiaque
·Hypotension artérielle grave (la tension systolique sous 90 mmHg)
·Hypovolémie sévère
·Anémie sévère
·L’administration concomitante – ainsi que peu de temps avant le traitement - de dérivés nitrés et des inhibiteurs de phosphodiestérase (p.ex. sildénafil, tadalafil, vardénafil) est contre-indiquée
Mises en garde et précautionsLe DNIS ne peut être utilisé qu’avec une prudence particulière et sous contrôle médical étroit en cas de:
·Faibles pressions de remplissage, p.ex. en cas d’infarctus aigu du myocarde, fonction insuffisante du ventricule gauche du cœur (insuffisance cardiaque gauche). Une baisse de la tension artérielle systolique à moins de 90 mm Hg doit être évitée. Isoket retard doit être utilisé avec prudence en cas de tendance aux troubles de la régulation circulatoire due à une faible tension artérielle (troubles circulatoires orthostatiques).
·Sténose des valves aortiques ou mitrales.
·Maladies associées à une augmentation de la pression intracrânienne (une nouvelle élévation de la pression intracrânienne n’a été observée à ce jour que lors de l’administration i.v. de doses fortes de nitroglycérine).
·Dysfonction orthostatique.
·Le développement d’une tolérance (baisse de l’efficacité) ainsi que d’une tolérance croisée vis-à-vis d’autres dérivés nitrés (efficacité plus faible après un traitement antérieur par un autre dérivé nitré) a été décrit. Afin d’éviter toute baisse d’efficacité ou perte d’efficacité, il faut éviter les administrations continues de doses élevées.
·Les patients sous traitement d’entretien par DNIS doivent être informés qu’ils ne doivent prendre aucun produit contenant des inhibiteurs de la phosphodiestérase (p.ex. sildénafil, tadalafil, vardénafil). Le traitement par DNIS ne doit pas être interrompu pour prendre des produits à base d’inhibiteurs de la phosphodiestérase (sildénafil, tadalafil, vardénafil), car cela peut augmenter le risque de crise d’angor.
·Les patients ayant récemment pris des inhibiteurs de la phosphodiestérase (p.ex. sildénafil, tadalafil, vardénafil) ne doivent pas prendre de DNIS en administration aiguë (i.v. 0,1%, comprimés de 5 mg ou spray buccal). Les patients qui reçoivent un traitement par DNIS en administration aiguë doivent être informés qu’ils ne doivent prendre aucun produit à base d’inhibiteurs de la phosphodiestérase (sildénafil, tadalafil, vardénafil).
Les comprimés ainsi que les comprimés retard contiennent du lactose et ne doivent par conséquent pas être pris par des patients avec des maladies héréditaires rares telles qu’une intolérance au galactose, un déficit en lactase de Lapp ou un syndrome de malabsorption du glucose-galactose.
Les capsules retard contiennent du saccharose et ne doivent pas conséquent pas être prises par des patients avec des maladies héréditaires rares telles qu’une intolérance au fructose, un syndrome de malabsorption du glucose-galactose ou d’un déficit en sucrase-isomaltase.
Avec moins de 100 mg par dose, le DNIS en spray buccal contient de faibles quantités d’éthanol (alcool).
En cas de contact cutané étendu avec le contenu du vaporisateur de DNIS, la surface de peau contaminée doit être immédiatement nettoyée pour éviter tout effet indésirable grave par absorption du principe actif par la peau.
InteractionsLa prise concomitante d’autres médicaments hypotenseurs tels que p.ex. des bêtabloquants, des diurétiques, des inhibiteurs calciques, des neuroleptiques, des antidépresseurs tricycliques, des inhibiteurs de la MAO ou de l’alcool peut potentialiser l’action hypotensive d’Isoket.
L’effet hypotenseur des dérivés nitrés et autres substances libérant de l’oxyde nitrique en administration aiguë ou chronique est renforcé par les inhibiteurs phosphodiestérase comme sildénafil, tadalafil, vardénafil, des médicaments pour le traitement de l’impuissance chez l’homme. Cela peut mettre la vie en danger à cause des complications cardiovasculaire. C’est pourquoi l’administration d’inhibiteurs phosphodiestérase tel que le sildénafil, tadalafil, vardénafil sont contre-indiqués pendant le traitement avec Isoket retard.
Le patient doit être informé de cette interaction potentiellement fatale.
Si toutefois un inhibiteur de la phosphodiestérase a été administré, l’utilisation d’Isoket est contre-indiquée dans les 24 heures qui suivent la prise de l’inhibiteur de la phosphodiestérase.
Des rapports ont montré que, utilisée en même temps que la dihydroergotamine, le DNIS peut entraîner une élévation des concentrations sanguines de dihydroergotamine et renforcer ainsi l’effet de cette substance.
La saproptérine (Tetrahydrobioptérine, BH4) est un cofacteur de l’oxyde nitrique synthase (NOS). La prudence est de mise lors d’application simultanée de Saproptérine avec tous les médicaments y compris ceux applicables localement qui peuvent provoquer une vasodilatation en agissant sur la réduction de l’oxyde nitrique (ON) ou son effet, notamment les donateurs NO classiques (par exemple Glycerintrinitrat, Isosorbiddinitrat (ISDN), Isosorbidmononitrat et autres).
Grossesse/AllaitementDes études de reproduction chez l’animal n’ont pas montré de risques pour le fœtus (voir sous «Données précliniques»). Toutefois, en l’absence d’études contrôlées adéquates chez les femmes enceintes et en présence du fait que l’expérience gagnée chez l’animal ne peut pas toujours être appliquée à l'être humain, Isoket devrait être administré pendant la grossesse uniquement si cela est absolument nécessaire (et seulement sous la surveillance permanente d’un médecin).
Les preuves existantes concernant le risque pour le nourrisson lors d’une utilisation pendant l’allaitement ne sont ni concluantes ni suffisantes. Des données montrent que les dérivés nitrés passent dans le lait maternel et qu’ils peuvent provoquer une méthémoglobinémie chez le nourrisson. On ignore la quantité de dinitrate d’isosorbide et de ses métabolites excrétée dans le lait maternel. C’est pourquoi la prudence est de rigueur en cas d’administration du principe actif à des mères allaitantes.
Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machinesParce qu’il peut éventuellement abaisser la pression sanguine, même en cas d’utilisation conforme aux recommandations, Isoket retard peut modifier la capacité de réaction de telle sorte que l’aptitude à participer au trafic routier ou à utiliser des machines peut être entravée. Ceci est particulièrement valable en association avec l’alcool.
Effets indésirablesLa fréquence des effets indésirable est définie de la façon suivante: très fréquent (≥1/10), fréquent (≥1/100 à <1/10), peu fréquent (≥1/1'000 à <1/100), rare (≥1/10'000 à <1/1'000) ou très rare (<1/10'000), fréquence indéterminée (ne pouvant être estimée sur la base des données disponibles).
Les effets indésirables suivants peuvent survenir lors de l’administration de DNIS:
Troubles du système nerveux
Très fréquent: céphalées (12%).
Fréquent: vertiges, somnolence.
Troubles cardiaques
Fréquent: tachycardie.
Peu fréquent: aggravation de l’angor.
Troubles vasculaires
Fréquent: hypotension orthostatique.
Peu fréquent: collapsus circulatoire (parfois avec des bradycardies et des syncopes).
Fréquence indéterminée: hypotension.
Troubles gastro-intestinaux
Peu fréquent: nausées, vomissements.
Très rares: pyrosis.
Troubles cutanés et des tissus sous-cutanés
Peu fréquent: réactions cutanées allergiques (p.ex. éruption), rougeurs de la face.
Très rare: angioœdème, syndrome de Stevens-Johnson.
Fréquence indéterminée: dermatite exfoliative.
Troubles généraux et accidents liés au site d’administration
Fréquent: asthénie, sensations de brûlure au site d’administration (la langue dans le cas du spray buccal).
Dans le cas de dérivés nitrés organiques, des réactions hypotensives graves ont été rapportées, avec nausées, vomissements, agitation, pâleur et transpiration excessive.
Lors de l’administration de DNIS, la redistribution relative du flux sanguin dans les régions alvéolaires hypoventilées peut provoquer une hypoxémie passagère. En particulier chez les patients ayant une coronaropathie, cela peut donner lieu à une hypoxie myocardique.
SurdosageSymptômes
Les symptômes principaux d’un surdosage consistent en: Chute de la tension artérielle à ≤90 mmHg, pâleur, sueurs, pouls faible, tachycardie, vertige orthostatique, céphalées, asthénie, vertiges, nausées, vomissements, diarrhées, ainsi que, selon des rapports concernant des patients ayant pris d’autres dérivés nitrés organiques, une méthémoglobinémie. Pendant la biotransformation du mononitrate d’isosorbide, des ions nitrites sont libérés, ce qui peut induire une méthémoglobinémie et une cyanose avec, ultérieurement, tachypnée, anxiété, perte de conscience et arrêt cardiaque. Il ne peut être exclu qu’un surdosage de DNIS puisse causer cet effet indésirable.
À des doses très élevées, la pression intracrânienne peut augmenter. Ceci peut mener à des symptômes cérébraux.
Contre-mesures générales:
Arrêter la prise du médicament; procédures générales en cas d’hypotension liée aux dérivés nitrés, le patient doit être mis en position horizontale avec les jambes surélevées.
Administration d’oxygène – expansion du volume plasmatique– traitement spécifique du choc (unité de soins intensifs!)
Traitement de la méthémoglobinémie
Thérapie de réduction avec, au choix, la vitamine C, le bleu de méthylène ou le bleu de toluidine – Administration d’oxygène en cas de besoin– Initier une ventilation artificielle – hémodialyse en cas de besoin.
Contre-mesures spéciales
Augmentation de la tension artérielle si elle est très basse:
Les vasoconstricteurs ne doivent être utilisés que chez les patients qui ne répondent pas suffisamment à l’expansion volémique.
Mesures de réanimation
En cas de signes de collapsus respiratoires et d’arrêt circulatoire, il faut immédiatement initier des mesures de réanimation.
Propriétés/EffetsCode ATC: C01DA08
Isoket retard Comprimés/Isoket retard Capsules, Isoket Comprimés
Mécanisme d’action/pharmacodynamie
L’action principale des dérivés nitrés organiques s’exerce au niveau de la musculature lisse des vaisseaux. En fonction de la dose administrée, les dérivés nitrés provoquent une vasodilatation veineuse, artérielle et artériolaire.
Comme tous les dérivés nitrés organiques, le dinitrate d’isosorbide agit comme donneur de monoxyde d'azote. Le monoxyde d'azote provoque une relaxation du tissu musculaire lisse par stimulation de la guanylate cyclase et par l’augmentation de la concentration intracellulaire en guanosyl monophosphate cyclique (GMPc). Une protéine kinase dépendante de la GMPc s’en trouve activée, ce qui résulte en une modification de la phosphorylation de différentes protéines des cellules musculaires lisses. Ceci mène finalement à une déphosphorylation des chaînes légères de myosine et à une diminution de la contractilité.
L’effet anti-angineux repose principalement sur la dilatation des veines périphériques, respectivement la baisse de la précharge (preload). En d’autres termes, les vaisseaux capacitifs veineux se dilatent, entraînant une diminution du retour sanguin au cœur.
Par suite de la réduction de la précharge, la consommation d’oxygène du cœur se trouve réduite.
La composante artérielle de la vasodilatation conduit à une diminution de la pression aortique et de la résistance périphérique (réduction de la postcharge = afterload du ventricule). Il en résulte une baisse de la tension pariétale du ventricule gauche, associée à un raccourcissement des fibres myocardiques. L’effet coronaro-dilatateur direct se manifeste principalement au niveau des grandes artères coronaires, d’où l’indication du médicament dans le traitement des spasmes coronariens.
Isoket Spray
Après son absorption par la muqueuse buccale, le principe actif DNIS (dinitrate d’isosorbide) gagne la circulation générale, où il exerce une vasodilatation, principalement veineuse (sur les vaisseaux de capacité), mais également artérielle (sur les vaisseaux de résistance).
La précharge (preload) et la postcharge (postload) du myocarde sont réduites. L’amélioration de l’apport en oxygène du muscle cardiaque et l’abaissement de sa consommation en oxygène préviennent largement l’apparition de crises d’angine de poitrine ou les suppriment.
PharmacocinétiqueIsoket retard Comprimés/Isoket retard Capsules
Absorption
Après administration orale, le dinitrate d’isosorbide (DNIS) est totalement résorbé et immédiatement métabolisé (first pass effect).
Métabolisme
Environ 20-30% de la dose administrée atteint la circulation sous forme de DNIS inchangé, 20% sous forme de nitrate-2-d’isosorbide (N-2-IS) et 50% sous forme de nitrate-5-d’isosorbide (N-5-IS). Les métabolites 2-MN-IS et 5-MN-IS exercent une action pharmacologique ressemblant à celle de la substance-mère.
La biodisponibilité relative de l’Isoket retard, comparée à celle des comprimés standard d’Isoket administrés par voie orale, s’élève à plus de 80%.
Élimination
La demi-vie d’élimination du DNIS est de 30 à 40 minutes, celle des métabolites actifs de 2 à 3 heures (2-MN-IS), respectivement de 4 à 5 heures (5-MN-IS).
L’évolution dans le temps des concentrations plasmatiques du DNIS, du 2-MN-IS et du 5-MN-IS après la prise d’Isoket retard, est essentiellement fonction de la préparation galénique. En raison de la libération retardée de la substance active, des concentrations plasmatiques cliniquement efficaces peuvent être mises en évidence pendant un intervalle posologique. Il existe une relation directe entre les taux plasmatiques et les doses administrées.
Les premiers produits de la biotransformation, à savoir 2-MN-IS et 5-MN-IS, sont en partie éliminés avec les urines ou métabolisés ultérieurement en substances sans activité hémodynamique, également retrouvés dans l’urine.
Contrairement aux formes non-retard, la co-administration de DNIS avec de la nourriture provoque une diminution des concentrations plasmatiques; aucune différence statistiquement significative n’a cependant pu être établie concernant la biodisponibilité du DNIS. La disponibilité des mononitrates n’est pas influencée par la nourriture.
Isoket Comprimés
Absorption
Le dinitrate d’isosorbide (DNIS) est presque totalement résorbé et en grande partie métabolisé.
La prise concomitante de DNIS avec de la nourriture provoque une baisse significative des valeurs Cmax; la prise avec la nourriture n’a toutefois aucune influence sur la biodisponibilité du DNIS.
Métabolisme
Si le médicament est administré par voie perorale, l’effet du premier passage hépatique (first pass effect) est plus prononcé qu’en cas d’administration par voie sublinguale. En administration perorale, la biodisponibilité absolue de la substance-mère inchangée se situe entre 20 et 30%, tandis qu’en administration sublinguale, elle est d’environ 60%. A l’instar du DNIS, ses métabolites, le 2-mononitrate d’isosorbide (2-MN-IS) et le 5-mononitrate d’isosorbide (5-MN-IS), exercent une action hémodynamique.
Lors d’administration par voie sublinguale, les pics de concentration plasmatique sont atteints au bout de 10 à 15 minutes, lors d’administration orale après 30 minutes environ.
Élimination
La demi-vie terminale du DNIS est de 30 à 40 minutes. La demi-vie terminale du 2-MN-IS est de 2 à 3 heures, celle du 5-MN-IS de 4 à 5 heures.
Isoket Spray
Absorption et distribution
L’effet d’Isoket spray se manifeste très rapidement, le plus souvent au bout de 15 secondes déjà et dure en moyenne 2 heures.
Les pics plasmatiques sont atteints 5 à 10 minutes après l’emploi d’Isoket spray. En raison de l’effet de premier passage peu marqué, la biodisponibilité de la substance mère inchangée est nettement plus élevée après emploi d’Isoket spray qu’après utilisation orale du dinitrate d’isosorbide.
Le principe actif, à savoir le dinitrate d’isosorbide (DNIS), est pratiquement totalement absorbé et métabolisé.
Métabolisme
Ses métabolites, le nitrate-2-d’isosorbide (N-2-IS) et le nitrate-5-d’isosorbide (N-5-IS) ont la même efficacité que la substance mère (DNIS).
Élimination
La demi-vie éliminatoire terminale du DNIS est de 30 à 40 minutes et celle des métabolites actifs est de 2 à 3 heures pour le N-2-IS et de 4 à 5 heures pour le N-5-IS.
Données précliniquesToxicité chronique
Des effets toxiques sous forme de symptômes sur le SNC et d’hépatomégalie ont été observés lors d’études sur la toxicité chronique chez le rat et le chien à des doses extrêmement élevées (480 mg/kg de poids corporel par jour chez le rat et 90 mg/kg de poids corporel par jour chez le chien). L’augmentation du volume du foie est imputable à l’effet pharmacodynamique du dinitrate d’isosorbide.
Potentiel mutagène et cancérogène
Une étude à long terme menée chez le rat n’a mis en évidence aucun indice parlant pour un potentiel cancérogène du dinitrate d’isosorbide.
Les résultats de tests de mutagénicité (in vitro et in vivo) étaient négatifs.
Toxicité pour la reproduction et pour le développement
Des études menées chez le rat et le lapin avec des posologies pouvant induire une toxicité maternelle n’ont fourni aucun élément indiquant un effet tératogène suite à l’administration de dinitrate d’isosorbide.
Remarques particulièresStabilité
Observer la date de péremption.
Le médicament ne doit pas être utilisé au-delà de la date figurant après la mention «EXP» sur le récipient.
Remarque concernant le stockage
Conserver à une température ambiante (15–25 °C) et tenir hors de portée des enfants.
Informations
La solution contient 85%-vol. d’alcool.
Numéro d’autorisationIsoket 20, 40 et 60 mg retard Comprimés: 35797 (Swissmedic).
Isoket 120 mg retard Capsules: 45979 (Swissmedic).
Isoket 5 mg Comprimés: 38470 (Swissmedic).
Isoket Spray: 39387 (Swissmedic).
PrésentationIsoket retard Comprimés
Isoket retard 20 mg: 50 et 100 comprimés (avec rainure décorative, non sécable), B
Isoket retard 40 mg: 100 comprimés (avec rainure décorative, non sécable), B
Isoket retard 60 mg:100 comprimés (avec rainure décorative, non sécable), B
Isoket retard Capsules
Isoket retard 120 mg: 100 capsules, B
Isoket Comprimés
Isoket 5 mg: 50 comprimés (sécable), B
Emballage Isoket Spray
Spray doseur à 15 ml (environ 300 giclées), B
Titulaire de l’autorisationUCB-Pharma SA, Bulle.
Mise à jour de l’informationSeptembre 2013.
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