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Information professionnelle sur Norpace®:Pfizer AG
Information professionnelle complèteDDDimprimé 
Forme gal./Grpe.th.Composit.PropriétésPharm.cinét.Indic./emploiPosolog./mode d'empl.PrécautionsEffets indésir.
Interact.SurdosageRemarquesNum. SwissmedicMise à jour 

Antiarythmique de type I (comme la quinidineou la procaïnamide)Du point de vue chimique, Norpace ne présente pas de ressemblance avec d'autres antiarythmiques 

Composition

Principe actif: Disopyramidum ut Disopyramidi phosphas.

Forme galénique et principes actifs

Capsules de 100 et 150 mg (libération immédiate du principe actif).

Comprimés enrobés retard de 150 mg (libération contrôlée du principe actif).

Propriétés/Effets

Mécanisme d'action
Lors d'études menées sur des animaux, Norpace a provoqué une baisse de la fréquence de dépolarisation diastolique (phase 4) dans les cellules douées d'automatisme élevé, puis une réduction de la vitesse de polarisation (phase 0) et un allongement de la durée du potentiel d'action dans les cellules cardiaques normales. En outre, Norpace a diminué la disparité des périodes réfractaires des zones voisines infarcie et irriguée normalement du myocarde. Norpace n'a aucun effet sur les récepteurs α- ou β-adrénergiques.

Electrophysiologie
Des études effectuées sur l'homme ont révélé que Norpace réduisait la période de récupération du noeud sinusal, allongeait la période réfractaire effective de l'oreillette et n'agissait que modérément sur la période réfractaire effective du noeud auriculo-ventriculaire (AV). De même, Norpace n'a qu'un faible effet sur la période réfractaire des noeuds AV et His-Purkinje ou sur la durée de l'intervalle QRS. Il se produit néanmoins un allongement de la période réfractaire dans les voies de conduction accessoires.

Hémodynamique
A la posologie orale conseillée, Norpace provoque des modifications rarement importantes de la pression sanguine (v. Précautions) chez les sujets présentant une insuffisance cardiaque. Après une administration intraveineuse de Norpace, des élévations de la pression artérielle systolique/diastolique ou des baisses de la pression sanguine systolique ont été observées en fonction de la vitesse d'injection et de la population de patients. Une administration intraveineuse de Norpace peut diminuer (10%) le débit cardiaque. Cet effet est très prononcé en cas de dysfonctionnement cardiaque.

Activité anti-cholinergique
L'activité anti-cholinergique in vitro du Norpace équivaut à env. 0,06% de celle de l'atropine. Il faut considérer que la posologie habituelle de Norpace est de 150 mg toutes les 6 heures et celle de l'atropine de 0,4-0,6 mg toutes les 6 heures (v. Précautions et Effets indésirables).

Pharmacocinétique

Absorption
Après une prise orale de capsules de Norpace, le disopyramide est rapidement et entièrement absorbé au niveau de l'intestin, de sorte que les concentrations plasmatiques maximales sont atteintes deux heures après la prise. La biodisponibilité des comprimés enrobés de Norpace est d'env. 82%; les concentrations sériques maximales sont en moyenne atteintes au bout de 0,5 et 3 heures et maintenues pendant 2-3 heures.

Distribution
Les concentrations plasmatiques thérapeutiques usuelles de disopyramide basique sont de 2-4 µg/ml; à ces concentrations, la liaison aux protéines est de 50-65%. Comme la liaison aux protéines est fonction de la concentration, il est difficile d'estimer la fraction libre à partir de la concentration totale mesurée.
Après plusieurs doses de Norpace (capsules 150 mg toutes les 6 heures), des concentrations plasmatiques à l'équilibre de 2-4 µg/ml ont été atteintes. Le volume de distribution des comprimés enrobés de Norpace retard est de 0,8 l/kg.

Métabolisme
Chez les hommes sains, une dose de disopyramide est éliminée dans les urines à env. 50% sous sa forme initiale, à env. 20% sous la forme du mono-N-désalkyl-métabolite, à 10% sous la forme d'autres métabolites. La concentration plasmatique des métabolites les plus importants correspond à env. un dixième de la concentration de disopyramide. Des modifications du pH urinaire n'ont aucune influence sur la demi-vie d'élimination plasmatique du disopyramide.

Elimination
La demi-vie d'élimination plasmatique du disopyramide est de 6,7 heures chez les sujets sains (intervalle 4-10 heures).

Cinétique dans des cas cliniques particuliers
Chez les sujets présentant une insuffisance rénale (N = 6, clairance de la créatinine < 40 ml/min), la demi-vie d'élimination plasmatique variait de 8 à 18 h.
Après une administration orale de 200 mg de disopyramide à 10 patients cardiaques présentant une insuffisance cardiaque limite à moyenne, les valeurs moyennes (± SD) de T max  étaient de 2,3 ± 1,5 h et celles de C max  de 4,8 ± 1,6 µg/ml. Ces valeurs étaient supérieures à celles des sujets sains. Suite à une administration intraveineuse aux mêmes sujets, la valeur moyenne de la demi-vie d'élimination plasmatique était de 9,7 ± 4,2 h (chez les sujets sains 4,4 à 7,8 h). Au cours d'une deuxième étude, la demi-vie d'élimination s'est trouvée prolongée à 7,8 ± 1,9 h (intervalle 5,0 à 9,5) après une administration orale chez 7 patients présentant une maladie cardiaque, y compris un dysfonctionnement du ventricule gauche.

Indications/Possibilités d'emploi

Norpace ne doit être prescrit qu'après un test électrocardiographique approprié.
Norpace est indiqué pour la suppression ou la prévention des arythmies cardiaques survenant seules ou combinées suivantes: contraction prématurée de l'oreillette, tachycardie supraventriculaire paroxystique, arythmies se manifestant avec un syndrome de Wolff-Parkinson-White, maintien du rythme sinusal normal après cardioversion.
En cas de troubles ventriculaires du rythme cardiaque, Norpace est uniquement indiqué pour les arythmies symptomatiques, ainsi que pour celles constituant un danger d'invalidité et de décès.
L'effet de Norpace était le même pour les sujets digitalisés et non-digitalisés.

Posologie/Mode d'emploi

La posologie de Norpace doit être adaptée individuellement pour chaque patient sur la base de la réaction et de la compatibilité.
Pour les adultes, la posologie habituelle est de 300-600 mg/jour, répartie en plusieurs doses individuelles. Pour la plupart des adultes, la posologie recommandée est de 600 mg/jour répartie en doses individuelles de 150 mg (capsules) toutes les 6 heures, ou de 300 mg (comprimés retard) toutes les 12 heures. Pour les patients de moins de 50 kg, elle est de 400 mg/jour, répartie en doses individuelles de 100 mg (capsules) toutes les 6 heures.
L'innocuité et l'efficacité n'ont pas été étudiées chez les enfants.

Posologie particulière
Les comprimés enrobés Norpace retard libèrent le principe actif de manière prolongée, assurant ainsi un taux plasmatique de disopyramide constant. Ils ne sont pas appropriés pour les patients qui doivent atteindre rapidement des concentrations élevées de disopyramide.
Il n'est pas recommandé d'administrer une dose de saturation initiale aux sujets présentant une myopathie ou une décompensation cardiaque, et la posologie de départ doit être limitée au maximum à 100 mg de Norpace toutes les 6 heures. Puis, il faut progressivement adapter la posologie, et ce sous une surveillance stricte en vue d'une éventuelle apparition d'hypotension et/ou d'un développement d'insuffisance cardiaque.
Pour les sujets présentant une insuffisance rénale modérée (C CR  41-60 ml/min) ou une insuffisance hépatique, une posologie journalière de 300-400 mg, répartie en prises individuelles de 100 mg (capsules) toutes les 6 heures ou 150 mg (comprimés retard) toutes les 12 heures est recommandée.
Pour les sujets présentant une insuffisance rénale avancée (C CR  40 ml/min ou moins), il est recommandé de suivre le schéma posologique suivant (avec ou sans administration d'une dose de saturation initiale de 150 mg):
C CR  30-40 ml/min Norpace 100 mg (capsules) toutes les 8 h.
C CR  15-30 ml/min Norpace 100 mg (capsules) toutes les 12 h.
C CR  < 15 ml/min Norpace 100 mg (capsules) toutes les 24 h.
Ce schéma posologique est valable pour les capsules de Norpace. Les comprimés enrobés de Norpace retard ne sont pas recommandés pour les sujets présentant une insuffisance rénale avancée. Les comprimés retard ne doivent être ni coupés ni mâchés, mais pris avec ½ verre de liquide.
Pour les sujets nécessitant un contrôle rapide de l'arythmie ventriculaire, une dose de saturation initiale de capsules Norpace 300 mg est recommandée (200 mg chez les sujets d'un poids inférieur à 50 kg), suivie d'une posologie d'entretien correspondante. Les effets thérapeutiques sont généralement atteints ½-3 heures après l'administration d'une dose de saturation de 300 mg.
Si l'on n'observe pas de réaction ou d'indication de toxicité dans les 6 heures suivant l'administration d'une dose de saturation, on peut augmenter les 150 mg habituels à 200 mg toutes les 6 heures. S'il n'y a pas de réaction à cette posologie au bout de 48 heures, il faut arrêter le traitement par Norpace et débuter un autre traitement.

Changement de traitement: passage au Norpace
Le plan posologique suivant, basé davantage sur des considérations théoriques que sur des résultats expérimentaux, est proposé pour le passage de patients présentant une fonction rénale normale d'un traitement par sulfate de quinidine ou par procaïnamide (antiarythmique de type I) à un traitement par Norpace: sans administrer de dose de saturation initiale, le traitement par Norpace est débuté par une posologie d'entretien régulière 6 à 12 heures après la dernière dose de sulfate de quinidine ou 3 à 6 heures après la dernière dose de procaïnamide. Dans les cas où des arythmies mortelles peuvent apparaître une fois que la prise du sulfate de quinidine ou de procaïnamide a été arrêtée, le médecin doit envisager l'envoi du patient à l'hôpital.

Changement de traitement: passage des capsules Norpace aux comprimés Norpace retard
Si un sujet passe d'un traitement par capsules de Norpace à un traitement par comprimés enrobés de Norpace (libération contrôlée), celui-ci peut débuter 6 heures après la prise de la dernière capsule de Norpace.

Limitations d'emploi

Contre-indications
Norpace est contre-indiqué dans les cas suivants: fonction réduite du ventricule gauche, choc cardiogène, bloc AV préexistant du deuxième ou troisième degré (en cas d'absence de stimulateur), allongement QT congénital, les 3 premiers mois suivant un infarctus, ou hypersensibilité connue au Norpace.
En raison de ses propriétés négativement inotropes, Norpace peut déclencher ou aggraver une insuffisance cardiaque préexistante, ou alors provoquer une hypotension grave. Pour cette raison, il ne faut pas utiliser Norpace chez des sujets présentant une insuffisance cardiaque ou une hypotension décompensée ou uniquement compensée de manière limitée.

Précautions

Générales: Il n'est pas prouvé que les médicaments antiarythmiques soient aussi efficaces pour prévenir un arrêt subit du coeur chez des sujets ayant une forte activité ectopique ventriculaire. En raison des résultats de l'étude CAST, Norpace n'est pas indiqué pour les patients présentant des arythmies ventriculaires asymptomatiques et des maladies coronaires.
Normalement, les antiarythmiques de type I sont inefficaces dans le traitement d'arythmies dues à une intoxication par la digitale, et dans ce cas, un traitement par Norpace n'est pas indiqué.

Tachyarythmie des oreillettes: Avant tout traitement par Norpace, les sujets atteints de fibrillations ou de flutters auriculaires doivent être digitalisés afin que la transition AV accélérée due à Norpace ne provoque pas de fréquences ventriculaires plus élevées et inacceptables du point de vue physiologique.

Perturbation de l'impulsion des voies de conduction: La prudence est recommandée pour la prescription de Norpace à des sujets présentant le syndrome de Sick-Sinus (syndrome de bradycardie ou tachycardie), le syndrome de Wolff-Parkinson-White (WPW) ou un bloc de branche.

Cardiomyopathies: Après une administration habituelle de phosphate de disopyramide, une hypotension importante peut se développer chez les sujets atteints d'une myocardite ou d'une autre cardiomyopathie, probablement due à un mécanisme cardiodépressif (v. Posologie particulière). Chez de tels sujets, il ne faut utiliser Norpace qu'en cas d'absolue nécessité et éviter toute dose de saturation initiale. Il est également indispensable de surveiller de très près le sujet, aussi bien pendant l'administration de la dose initiale de Norpace qu'après avoir adapté la posologie.

Insuffisances rénales: Le disopyramide est éliminé à plus de 50% sous sa forme initiale dans les urines. Pour cette raison, il faut adapter la posologie de Norpace si la fonction rénale est modifiée (v. Posologie particulière). L'électrocardiogramme doit être surveillé avec soin afin de pouvoir déceler tout allongement de l'intervalle P-R, tout élargissement de l'intervalle QRS ou toute autre indication de surdosage.

Insuffisances hépatiques: Une insuffisance hépatique donne lieu à une prolongation de la demi-vie du disopyramide. Il faut diminuer la posologie chez les patients présentant de tels troubles hépatiques. L'électrocardiogramme doit être surveillé pour déceler les signes de surdosage. Les patients présentant des troubles cardiaques sont plus facilement atteints de troubles hépatiques, ce dont il faut tenir compte en cas d'administration de Norpace.

Déséquilibre de potassium: Les antiarythmiques peuvent être inefficaces chez les patients présentant des troubles du taux de potassium et, en cas d'hyperkaliémie, leurs effets toxiques peuvent être plus prononcés. Dans ces cas, il faut débuter le traitement par Norpace uniquement après que le taux de potassium est revenu à la normale.

Propriétés négativement inotropes: En raison de ses propriétés négativement inotropes, Norpace peut déclencher ou aggraver une insuffisance cardiaque préexistante, il peut aussi provoquer une grave hypotension. Une hypotension a surtout été observée chez les patients présentant une cardiomyopathie primaire ou une insuffisance cardiaque insuffisamment compensée. Les sujets présentant une insuffisance cardiaque dans l'anamnèse peuvent suivre un traitement par Norpace, à condition que la fonction cardiaque et la digitalisation optimale soient particulièrement surveillées. Si une hypotension apparaît ou qu'une insuffisance cardiaque s'aggrave, il faut arrêter le traitement par Norpace. En cas de nécessité, on peut reprendre le traitement à posologie réduite après l'obtention d'une compensation cardiaque appropriée.

Elargissement de l'intervalle QRS: Bien que le phénomène soit rare, il peut se produire un élargissement de l'intervalle QRS important (> 25%) lors d'un traitement par Norpace; dans ce cas, il faut interrompre le traitement.

Allongement QT: Comme cela peut être le cas avec d'autres antiarythmiques de type I, Norpace peut donner lieu à des allongements QT (corrigés) et à une aggravation des troubles rythmiques, y compris une tachycardie ventriculaire et une fibrillation auriculaire. Ces troubles touchent particulièrement les patients ayant présenté un allongement QT sous traitement par quinidine. Tels d'autres antiarythmiques, le phosphate de disopyramide a été mis en rapport avec la Torsade de pointes. Lors d'un allongement QT > 25% et d'une persistance des arythmies, il faut surveiller le patient avec soin. Si nécessaire, il faut arrêter la médication.

Hypoglycémie: Dans certains cas particuliers, une baisse importante de la glycémie a été observée. Le médecin doit tenir compte de cette possibilité, surtout chez les sujets présentant une insuffisance cardiaque, une malnutrition chronique, des maladies hépatiques, rénales ou autres, ou chez les sujets prenant certains médicaments (par ex. bêtabloquants, alcool). En cas d'absence de nutrition, ces derniers peuvent limiter le mécanisme de régulation normal de la glycémie. Il faut surveiller la glycémie des patients se trouvant dans ce cas avec soin.

Traitement antiarythmique concomitant: L'administration simultanée de Norpace et d'autres antiarythmiques de type I (comme la quinidine ou la procaïnamide) et/ou du propranolol doit être réservée aux sujets présentant des arythmies mortelles et chez lesquels la preuve existe qu'un seul antiarythmique est inefficace. De telles combinaisons peuvent donner lieu à des effets inotropes sérieux ou prolonger excessivement l'impulsion des voies de la conduction. Ce phénomène s'observe particulièrement chez les sujets présentant une décompensation cardiaque de tout degré ou une décompensation dans l'anamnèse. Pour cette raison, il faut surveiller attentivement les patients soumis à un traitement par plusieurs antiarythmiques.

Bloc cardiaque: Si un bloc cardiaque de premier degré se manifeste lors d'un traitement par Norpace, il faut réduire la posologie. Si le bloc persiste, on peut poursuivre le traitement si le résultat escompté est plus important que le risque d'apparition d'un bloc de degré plus élevé. Le développement d'un bloc AV de deuxième ou troisième degré ou d'un bloc uni, bi ou trifasciculaire nécessite une suspension du traitement par Norpace, sauf si la fréquence ventriculaire est contrôlée de manière adéquate par un stimulateur temporaire ou implanté.

Activité anticholinergique: En raison de son effet anticholinergique, le phosphate de disopyramide ne doit pas être administré aux sujets présentant un glaucome, à moins que des mesures appropriées aient été prises au préalable comme par ex. l'utilisation topique de myotiques efficaces (par ex. la pilocarpine). Chez les sujets présentant des glaucomes familiaux fréquents, il faut mesurer la pression intérieure de l'oeil avant de commencer un traitement par Norpace. Le phosphate de disopyramide doit être utilisé avec une précaution toute particulière chez les sujets présentant une Myasthenia gravis, car ses effets anticholinergiques peuvent déclencher une crise de myasthénie. Lors d'un traitement par Norpace, il peut se développer une rétention urinaire aussi bien chez les hommes que chez les femmes; toutefois, les hommes présentant une hypertrophie bénigne de la prostate sont particulièrement exposés. Norpace ne doit être employé qu'avec précaution chez les patients présentant une hypertrophie bénigne de la prostate, en raison des propriétés anticholinergiques du médicament, qui peuvent provoquer des troubles de la miction. Le développement d'une rétention urinaire lors du traitement par Norpace peut exiger l'arrêt du médicament, bien que la pose d'un cathéter ou une résection transurétrale soient possibles. Il faut cependant bien mesurer les avantages du traitement pour le patient.

Grossesse/Allaitement
Catégorie de grossesse C:
Aucune étude contrôlée menée sur les animaux ou les femmes enceintes n'est disponible. Dans ces conditions, il ne faut administrer le médicament que si l'utilité potentielle est supérieure au risque foetal. Lors d'un traitement par Norpace, on a observé des contractions de l'utérus et trouvé du disopyramide dans le sang du foetus humain.
On ne sait pas si l'administration de Norpace pendant les contractions ou l'accouchement donne lieu à des effets indésirés immédiats ou retardés sur le foetus, ni si elle prolonge ou intensifie la durée des contractions, ou rend des accouchements assistés nécessaires (par ex. au forceps).
Suite à une administration orale, on a trouvé du disopyramide dans le lait maternel en une concentration non supérieure à celle du plasma. En raison d'effets secondaires potentiellement graves de Norpace chez le nourrisson, il est recommandé d'arrêter soit l'allaitement soit le traitement, selon la nécessité du médicament pour la mère.

Effets indésirables

Les rapports concernant les effets indésirés enregistrés lors d'études cliniques reposent sur des observations faites sur 1500 sujets dont 90 patients surveillés durant plus de 4 ans.
L'hypotension et l'insuffisance cardiaque sont les effets indésirés les plus sévères. Comme d'autres antiarythmiques, Norpace possède un potentiel de proarythmie. Les effets indésirés les plus fréquents sont dose-dépendants et en rapport avec les propriétés anticholinergiques du principe actif: sécheresse buccale (32%), troubles d'élimination par la vessie (14%) et constipation (11%). Ces phénomènes peuvent être transitoires, mais aussi persistants et graves. La rétention urinaire constitue l'effet anticholinergique le plus important.
Les réactions suivantes ont été observées chez 3-9% des sujets:

Anticholinergique: vue trouble, nez/yeux/gorge secs.

Urogénital: rétention d'urine, élimination fréquente des urines et désir de miction.

Gastro-intestinal: nausée, douleurs, crampes/ballonnements.

Général: vertiges, fatigue générale/faiblesse et douleur musculaires, mal de tête, malaise, douleurs.
Les réactions suivantes ont été observées chez 1-3% des sujets:

Urogénital: impuissance.

Cardio-vasculaire: hypotension avec ou sans insuffisance cardiaque, aggravation d'une insuffisance cardiaque, troubles de la conduction, oedèmes, prise de poids, souffle court, syncopes, douleurs de poitrine.

Gastro-intestinal: anorexie, diarrhées, vomissements.

Dermatologique: rougeurs généralisées/dermatose, démangeaisons.

SNC: nervosité.

Autres: hypokaliémie, taux de cholestérol et de triglycérides élevés, confusion, évanouissement et tintement d'oreilles.
Les réactions suivantes ont été observées chez moins de 1% des sujets:
dépression, insomnie, dysurie, impression de surdité/ fourmillement, taux d'enzymes hépatiques élevé, bloc AV, BUN élevé, créatinine élevée, taux d'hémoglobine/ hématocrite réduit.
L'hypoglycémie a été mise en rapport avec l'administration de Norpace.
Il existe quelques rapports concernant un ictère cholestatique, de la fièvre et des problèmes respiratoires réversibles en rapport avec le traitement par disopyramide, et quelques cas rares de thrombocytopénie, d'agranulocytose et gynécomastie réversibles. On connaît également quelques cas de Lupus erythematodes (LE); la majorité de ces cas se manifeste chez des patients qui sont passés du procaïnamide au disopyramide après apparition de symptômes LE. Dans des cas rares, il a aussi été fait état de psychoses aiguës qui ont disparu après arrêt du traitement par Norpace.
Comme pour d'autres antiarythmiques de type IA, des torsades de pointes ont été observées sous disopyramide.
Le médecin doit connaître les effets possibles et arrêter immédiatement le traitement s'ils se manifestent.

Interactions

Si Norpace est associé à de la phénytoïne ou d'autres substances induisant des enzymes hépatiques, le taux plasmatique de disopyramide peut s'en trouver baissé. Norpace ne doit être combiné à d'autres antiarythmiques de type I et/ou à un bêtabloquant qu'en cas d'indication absolue. Dans ces cas, il est nécessaire de surveiller attentivement le patient afin de déceler à temps un renforcement des effets de Norpace. Occasionnellement, d'autres antiarythmiques (par ex. quinidine, procaïnamide, lidocaïne, propranolol) ont été administrés simultanément avec le Norpace. On a alors assisté à un élargissement excessif de l'intervalle QRS et/ou à un allongement de l'intervalle QT. Pour cette raison, il faut éviter une telle administration simultanée avec Norpace.
Chez les sujets sains, aucune interaction médicamenteuse essentielle n'a été observée au cours d'une administration de Norpace avec du propranolol ou du diazépam. Une administration simultanée de Norpace et de quinidine a donné lieu à une légère élévation de la concentration plasmatique de disopyramide et à une baisse de la concentration plasmatique de quinidine. Norpace n'augmente pas la concentration sérique de la digoxine. Les sujets sous traitement par disopyramide ne doivent pas suivre simultanément un traitement par érythromycine.

Surdosage

Symptômes
Un surdosage oral intentionnel ou accidentel de Norpace peut conduire à une apnée, une perte de conscience, des arythmies cardiaques et une perte de la respiration spontanée. Des décès sont survenus suite à des surdosages. Des concentrations toxiques de disopyramide dans le plasma provoquent un allongement excessif de l'intervalle QRS et de l'intervalle QT, une aggravation d'une insuffisance cardiaque existante, une hypotension, divers types et degrés de gravité de troubles de l'impulsion des voies de conduction, une bradycardie et enfin une asystolie. Des effets anticholinergiques manifestes ont également été observés. Le LD 50  de disopyramide est de resp. 580 et 700 mg/kg pour les rats et les souris.

Traitement
L'expérience montre qu'en cas de surdosage, un traitement rapide et énergique est nécessaire, même si aucun symptôme n'apparaît. Un tel procédé peut être vital. Il n'existe pas d'antidote spécifique au disopyramide. Le traitement doit être symptomatique et inclure les mesures suivantes: provocation de vomissement ou lavage d'estomac, administration de laxatifs suivis de charbon actif (prise orale ou par sonde gastrique), administration intraveineuse d'isoprotérénol et de dopamine, mise en place d'un ballon intra-aortique pour les contre-pulsations, et ventilation assistée mécaniquement. Une hémodialyse, ou mieux, une hémoperfusion avec du charbon actif peut baisser la concentration sérique du médicament.
L'ECG doit être surveillé et, en cas de nécessité, il faut procéder à une thérapie de soutien avec des glycosides cardiaques et des diurétiques.
S'il se développe un bloc AV progressif, il faut procéder à un pacing intracardiaque. En cas d'insuffisance rénale, la toxicité peut être réduite en prenant des mesures pour augmenter le taux de filtration glomérulaire (le disopyramide est surtout éliminé par les reins).
Les effets anticholinergiques peuvent être traités par néostigmine selon l'appréciation du médecin.
Pour l'homme, des modifications du pH urinaire n'agissent ni sur la demi-vie plasmatique ni sur la quantité de disopyramide éliminée par les urines.

Remarques particulières

Conservation
Ne pas dépasser la date de péremption et conserver à température ambiante (15-25 °C).

Numéros OICM

39753, 43283.

Mise à jour de l'information

Octobre 1995.
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