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Information professionnelle sur Dexacortin-K:G. Streuli & Co. AG
Information professionnelle complèteDDDimprimé 
Forme gal./Grpe.th.Composit.PropriétésPharm.cinét.Indic./emploiPosolog./mode d'empl.PrécautionsEffets indésir.
Interact.SurdosageRemarquesNum. SwissmedicMise à jour 

Suspension pour injections

Glucocorticoïde synthétique 

Composition

1 ampoule contient:

Principe actif: Dexamethasonum 5,0 mg.

Excipients: Lidocaini hydrochloridum 5 mg; Natrii chloridum; Sorbitani oleas; Methylhydroxypropylcellulosum; Polysorbatum 85; Conserv.: E 218 1 mg; aqua q.s. ad suspensionem pro 1 ml.

Propriétés/Effets

La dexaméthasone est un glucocorticoïde synthétique. Elle a une action anti-inflammatoire, antiallergique (anti-oedémateuse) et immunosuppressive; en outre, elle a des propriétés antitoxiques aspécifiques (protectrices de membrane) et stimulantes de la microcirculation (stabilisation de l'irrigation cérébrale).
L'effet de la dexaméthasone repose sur la stimulation de la synthèse de protéines spécifiques dans la cellule, comme pour tous les glucocorticoïdes. Ces dernières sont à l'origine des effets biologiques à proprement parler. L'action pharmacologique maximale n'intervient que de manière retardée même en cas d'administration parentérale (env. 2 heures après l'injection) en raison de ce mécanisme d'action passant par le noyau cellulaire; elle dure aussi plus longtemps de ce qui correspond à la demi-vie. La dexaméthasone est pour ces raisons et sur la base de sa longue demi-vie biologique particulièrement appropriée pour les indications comprenant une action glucocorticoïde continue.
La dose anti-inflammatoire équivalente relative de la dexaméthasone en comparaison à d'autres glucocorticoïdes est la suivante: 1 mg de dexaméthasone = 6 mg de triamcinolone resp. de méthylprednisolone = 7,5 mg de prednisone resp. de prednisolone = 30 mg de hydrocortisone = 35 mg de cortisone.
La durée de l'action anti-inflammatoire correspond environ à la durée de la suppression de l'axe hypothalamo-hypophyso-corticosurrénalien.
L'effet minéralocorticoïde de la dexaméthasone est très faible.
Un effet dépôt est obtenu grâce à la formulation de Dexacortin-K en tant que suspension cristalline.
La lidocaïne contenue dans Dexacortin-K est un anesthésique local de type amide avec un début d'action rapide et une durée d'action moyenne. L'effet anesthésique local commence quelques minutes après l'injection de Dexacortin-K et dure environ 45-60 minutes; cet effet peut ainsi calmer d'éventuelles irritations ou douleurs survenant lors de l'injection de la suspension.

Pharmacocinétique

Dexaméthasone

Absorption
Nous ne disposons actuellement pas de données sur l'absorption et la biodisponibilité de la dexaméthasone après application locale de la solution microcristalline.

Distribution
La dexaméthasone est fixée principalement (jusqu'à 80%) aux protéines plasmatiques, de façon préférentielle à l'albumine. Contrairement à d'autres glucocorticoïdes, la part de corticoïde non liée n'augmente pas proportionnellement avec la dose.
La dexaméthasone passe autant la barrière hémato-encéphalique que placentaire et passe dans le lait maternel.

Métabolisme
La dexaméthasone est surtout (plus de 60%) éliminée par voie rénale. Environ un tiers de la substance est hydroxylée, resp. hydrogénée en 6-hydroxydexaméthasone et env. 5% en 20-dihydrodexaméthasone. Environ 80% sont conjugués dans le foie à l'acide glucuronique ou à l'acide sulfurique puis sont éliminés sous cette forme par voie rénale.

Elimination
Nous ne disposons pas de données sur la demi-vie plasmatique de la dexaméthasone telle qu'elle est présentée dans Dexacortin-K. Une demi-vie d'élimination biologique de 36-72 heures est connue pour le principe actif sous une forme non retard.

Cinétique dans des situations cliniques particulières

Affections hépatiques sévères (p.ex. hépatite, cirrhose du foie): diminution de la clairance et demi-vie d'élimination prolongée.

Lésions rénales: possibilité de demi-vie plasmatique raccourcie.

Grossesse: demi-vie plasmatique prolongée.

Nouveau-nés: clairance plus faible que chez les enfants et les adultes.
Voir plus loin «Interactions».

Lidocaïne

Absorption et distribution
La lidocaïne est rapidement résorbée après administration parentérale et est distribuée dans les tissus.

Métabolisme
La lidocaïne est métabolisée dans le foie par désalkylation en N-éthylglycinxylidide possédant encore un effet anesthésique local significatif.

Elimination
La demi-vie d'élimination de la lidocaïne est d'environ 1,5-2 heures. Environ 90% d'une dose parentérale sont éliminés dans les urines après désalkylation oxydative par hydrolyse de la liaison de type amide en tant que 4-hydroxyxylidine et xylidine et moins de 10% sont éliminés sous forme inchangée.
La métabolisation de la lidocaïne est diminuée lors d'une insuffisance hépatique sévère.

Indications/Possibilités d'emploi

Pour l'injection intrasynoviale, périarticulaire et intrabursale ainsi que pour l'infiltration des parties molles en tant que thérapie adjuvante à court terme lors d'une phase aiguë ou d'une exacerbation d'une périarthrite scapulo-humérale, boursite, kyste tendineux, tendinite, ténosynovite et épicondylite.
Pour l'injection intra-articulaire en tant que thérapie adjuvante à court terme durant la phase aiguë ou une exacerbation d'une arthrite rhumatoïde, si des articulations isolées sont touchées ou si elles ne répondent pas suffisamment à une thérapie par voie générale; ostéo-arthrite déformante (réaction inflammatoire d'accompagnement).

Posologie/Mode d'emploi

Instructions générales pour le dosage
Une thérapie par corticostéroïdes peut généralement compléter un traitement de fond, mais elle ne le remplace pas. Une évaluation des risques et des bénéfices particulièrement soignée devrait être effectuée comme pour tous les glucocorticoïdes et en particulier pour les suspensions cristallines telles que Dexacortin-K.
Afin de diminuer les effets indésirables et aussitôt que l'état du patient le permet, la thérapie devrait être abaissée à la dose minimale efficace et administrée par voie orale. Il faudra alors être attentif à une réduction progressive de la dose si le traitement a duré plus de quelques jours.
Les précautions habituelles d'une technique d'injection aseptique doivent être strictement respectées.
Le traitement devrait être interrompu s'il intervient une rémission spontanée lors d'une affection chronique.
La thérapie locale n'a pas d'influence sur l'évolution des maladies sous-jacentes. Pour cette raison, des méthodes de traitement globales avec physiothérapie et des mesures de correction orthopédique devrait être appliquées dès que possible.
Dexacortin-K n'est pas indiqué pour un traitement à long terme, comme toutes les suspensions cristallines. Le diagnostic doit être reconsidéré et la thérapie éventuellement modifiée s'il n'intervient pas ou insuffisamment d'amélioration après quelques injections. Les patients doivent être malgré tout étroitement surveillés pour déceler tout signe imposant une réduction de la posologie ou une interruption du traitement, car l'apparition d'effets secondaires et d'interactions systémiques est aussi possible après l'application locale de corticostéroïdes.
Dans le cas où Dexacortin-K doit remplacer la thérapie avec un autre glucocorticoïde, il faut respecter les doses d'équivalence (voir «Propriétés/Effets»).

Instructions spéciales pour le dosage
Le dosage doit être adapté à la maladie et aux besoins individuels de chaque patient. La posologie habituelle pour les injections intrasynoviales et les injections dans les parties molles est la suivante: Grosses articulations: 2-4 mg de dexaméthasone. Petites articulations: 0,8-1 mg de dexaméthasone. Bourses synoviales: 2-3 mg de dexaméthasone. Gaines tendineuses: 0,4-1 mg de dexaméthasone. Infiltration des parties molles: 2-6 mg de dexaméthasone.
Kyste tendineux: 1-2 mg de dexaméthasone.
En fonction de la gravité de la maladie, il ne faudrait pas effectuer plus de 3-4 infiltrations ou de 3-4 injections par articulation. L'intervalle entre les injections ne doit pas être inférieur à 3-4 semaines.

Boursite, kyste tendineux, tendinite, ténosynovite et épicondylite
La dose varie entre 0,4 et 4 mg pour le traitement d'affections diverses des tendons et des bourses (voir «Instructions générales pour le dosage»). Des injections répétées peuvent s'avérer nécessaires pour des cas récidivants ou chroniques.

Boursite: un anesthésique local est infiltré après désinfection du site d'injection (p.ex. solution de lidocaïne-HCl 1-2% ou de procaïne-HCl 1%). Une aiguille pour injection stérile de calibre 20-24 Gauge avec une seringue vide est placée dans la bourse et le liquide est aspiré. Tandis que la canule demeure au site d'injection, la seringue d'aspiration est remplacée par une deuxième seringue avec la quantité souhaitée de Dexacortin-K. L'aiguille est enlevée après l'injection et un petit pansement est appliqué.

Kyste tendineux, tendinite, ténosynovite, épicondylite: l'injection de la suspension corticostéroïde ne doit en aucun cas avoir lieu dans le tendon même lors du traitement d'une tendinite ou d'une ténosynovite. Le tendon peut être bien palpé après extension. La suspension est infiltrée à l'endroit le plus sensible lors d'épicondylite. Pour les kystes tendineux, la suspension est injectée directement dans le kyste. Une seule injection provoque souvent une nette diminution de la tumeur kystique et peut engendrer sa disparition. Les mesures habituelles d'une technique d'injection stérile doivent être respectées.

Polyarthrite chronique et arthroses
La dose intra-articulaire à administrer varie individuellement selon la taille de l'articulation à traiter et la gravité de la maladie. Pour un traitement chronique, les injections sont répétées dans un intervalle de 1-5 ou plus semaines en fonction de l'amélioration observée lors de la première injection. Les doses des tableaux suivants sont recommandées:

----------------------------------------------------
Taille de     Exemple                   Intervalle  
l'articula-                             de dose     
tion                                                
----------------------------------------------------
Grande        Genou, cheville, épaule   2-4 mg      
----------------------------------------------------
Moyenne       Coude, poignet            1-2 mg      
----------------------------------------------------
Petite        Articulations métacar-                
              pophalangienne, inter-                
              phalangienne, acromio-                
              claviculaire, sterno-                 
              claviculaire              0,5-1 mg    
----------------------------------------------------

Procédure
L'anatomie de l'articulation doit être examinée avant chaque injection intra-articulaire. L'injection doit avoir lieu dans l'espace synovial afin d'obtenir un effet anti-inflammatoire complet. Les précautions d'une technique d'injection aseptique doivent être respectées. Une aiguille d'injection stérile (calibre 20-24 Gauge) sur une seringue vide est introduite rapidement dans l'espace synovial; une anesthésie locale est recommandée à cet effet. Quelques gouttes de liquide synovial sont aspirées pour vérification. Pour chaque articulation, il faut injecter à l'endroit où l'espace synovial est situé proche de la surface avec le minimum de gros vaisseaux et de nerfs. Tandis que la canule demeure au site d'injection, la seringue d'aspiration est remplacée par une deuxième seringue avec la quantité souhaitée de Dexacortin-K. Afin de vérifier que la canule se trouve toujours dans l'espace synovial, le piston de la seringue est légèrement retiré pour aspirer un peu de liquide synovial. Après l'injection, l'articulation est légèrement mobilisée à quelques reprises pour permettre un mélange de la suspension avec le liquide articulaire.
Les articulations suivantes sont indiquées pour une injection intra-articulaire: genou, cheville, poignet, coude, épaule, hanche et articulations interphalangiennes. Il est nécessaire de veiller à ne pas toucher de gros vaisseaux lors de l'injection dans l'articulation de la hanche.
Des articulations difficiles à ponctionner sur le plan anatomique telles que la colonne vertébrale et l'articulation sacro-iliaque ne sont pas appropriées pour l'injection intra-articulaire. Un échec thérapeutique découle souvent d'une technique d'injection non conforme sans atteindre l'espace synovial. L'injection dans le tissu adjacent n'est guère ou pas du tout utile. Si l'aspiration de liquide articulaire a démontré la ponction de l'espace synovial mais sans obtenir de résultat thérapeutique, la répétition des injections n'amènera guère à de meilleurs résultats.
L'articulation ne doit pas être surchargée après une thérapie intra-articulaire avec des corticostéroïdes, même après une amélioration symptomatique. Une surcharge pourrait nuire à l'articulation et plus qu'annuler l'utilité de l'injection de stéroïdes.
Il ne faut pas injecter dans des articulations qui ne sont pas stables. L'injection intra-articulaire répétée peut conduire dans quelques cas à des articulations instables. Si nécessaire, l'articulation devra être examinée par radiographie à la recherche d'éventuelles modifications.
Lors de l'utilisation supplémentaire d'anesthésiques locaux, il faudra tenir compte des mesures de précautions dans les informations pharmacologiques correspondantes.

Modes d'administration
La solution d'injection doit être bien secouée avant l'emploi afin d'obtenir une suspension uniforme.
Les précautions d'une technique d'injection aseptique doivent être strictement respectées.
Afin d'éviter une injection intravasculaire, il faut aspirer soigneusement avant l'injection.

Limitations d'emploi

Contre-indications
Hypersensibilité à la dexaméthasone, à l'excipient E 218 (allergie aux paragroupes), à la lidocaïne (ou à d'autres anesthésiques locaux de type amide) ou à l'un des autres composants.
Injection intravasculaire, intrathécale ou intramusculaire, injection dans le tissu adipeux sous-cutané (atrophie), injection dans des articulations infectées. En raison du risque d'effets indésirables sévères, tout mode d'administration différent de ceux décrits sous «Indications/Possibilités d'emploi» et sous «Posologie/Mode d'emploi».
Les mêmes limitations d'emploi que pour une corticothérapie systémique sont valables en tant que contre-indications relatives pour l'application locale de corticostéroïdes: ulcères gastro-intestinaux, ostéoporose sévère, diabète sucré, insuffisance rénale, hypertension sévère, antécédents psychiatriques, herpès simplex, zona (phase virémique), herpès de la cornée, varicelle, environ 8 semaines avant et 2 semaines après une vaccination préventive, poliomyélite sauf la forme bulbo-encéphalitique, amibiase, mycoses systémiques, lymphomes après vaccination par le BCG, glaucome à angle ouvert ou fermé.
Contre-indications liées à la lidocaïne contenue dans Dexacortin-K:
Troubles graves de la conduction (cardiaque).
Insuffisance cardiaque aiguë décompensée.
La suspension cristalline stérile de Dexacortin-K n'est pas appropriée pour une utilisation multiple. La suspension restante doit être éliminée après le prélèvement de la dose nécessaire.

Mesures de précaution
Les complications possibles sous une corticothérapie dépendent du dosage et de la durée du traitement. Aussi faut-il évaluer individuellement pour chaque patient, les bénéfices et les risques liés au dosage et à la durée du traitement (voir aussi «Instructions générales pour le dosage»).
Une technique d'injection aseptique est absolument nécessaire pour l'administration intrasynoviale de Dexacortin-K. Des infiltrations locales dans des articulations déjà infectées doivent aussi être strictement évitées. Afin d'exclure d'éventuels processus septiques, le liquide articulaire obtenu doit être spécifiquement examiné. Des douleurs nettement augmentés avec tuméfaction locale, limitation ultérieure de la mobilité articulaire, fièvre et malaise général indiquent une arthrite septique. Si un septicémie est confirmée avec de tels symptômes, une antibiothérapie appropriée sera introduite.
Bien que la présence de particules micro-cristallines de stéroïdes puisse inhiber des réactions inflammatoires dans le tissu sous-cutané, de telles particules peuvent dissoudre des composantes cellulaires et provoquer des modifications biochimiques dans le tissu conjonctif. Ces modifications rares de la peau et/ou du tissu sous-cutané peuvent conduire à des dépressions cutanées au site d'injection. La gravité de ce syndrome dépend de la quantité de corticostéroïde injectée. La peau se régénère soit après quelques mois soit après la résorption de tous les cristaux de corticostéroïdes.
Afin de diminuer l'apparition d'atrophies cutanées ou sous-cutanées, il faut veiller à ne pas dépasser les doses recommandées. Si possible, plusieurs petites injections devraient être appliquées dans la lésion. Lors d'injections intrasynoviales, l'infiltration et/ou le débordement dans le derme doivent être évités.
Lors d'une corticothérapie parentérale il peut rarement apparaître - surtout chez les patients présentant une diathèse allergique, p.ex. asthme bronchique ou allergie médicamenteuse - des réactions d'hypersensibilité sévères telles qu'oedème pharyngé, bronchospasme et choc anaphylactique. Les disponibilités pour un traitement d'urgence (adrénaline, substitution volémique, réanimation) doivent ainsi être assurées.
Les mesures de précaution en vigueur pour la thérapie systémique doivent également être considérées pour la corticothérapie locale:
Un traitement de plus de 2 semaines avec des corticostéroïdes peut entraîner une insuffisance allant jusqu'à une atrophie cortico-surrénalienne par inhibition de la libération d'ACTH. La perte de fonction de la cortico-surrénale peut durer jusqu'à une année ou plus et implique un risque vital pour le patient en situations de stress et de surcharge. Il est nécessaire d'administrer une dose supplémentaire d'un corticostéroïde à action rapide afin de permettre une transition avant, pendant et après un événement stressant chez les patients qui sont exposés à des charges inhabituelles durant une corticothérapie (p.ex. opération, traumatisme sévère, infection grave).
Chez les patientes post-ménopausées et les patients gériatriques, un traitement par glucocorticoïdes ne doit être effectué qu'après la pose d'indications strictes et l'évaluation soigneuse des avantages escomptés et des risques encourus par le traitement, en raison du risque accru d'ostéoporose.
Chez les enfants, un traitement de longue durée avec des glucocorticoïdes exige une évaluation particulièrement soigneuse des avantages escomptés et des risques encourus par le traitement ainsi qu'une surveillance étroite du développement et de la croissance en raison d'un risque de fermeture épiphysaire prématurée.
Les glucocorticoïdes peuvent masquer les signes d'une infection. De nouvelles infections peuvent en outre apparaître sous corticothérapie. Lors de maladies infectieuses sévères, il convient d'assurer simultanément une couverture antibiotique ou chimiothérapeutique suffisante.
Les patients sous corticothérapie ne doivent pas être vaccinés afin de diminuer le risque de complications neurologiques et une réponse insuffisante au vaccin.
Un contrôle rapproché est nécessaire chez les patients présentant une tuberculose latente ou une réactivité à la tuberculine et lorsque une indication assurée pour une thérapie avec des corticostéroïdes est posée; ces patients devraient recevoir une antibiothérapie lors d'un traitement au long cours. Dexacortin-K ne doit être administré qu'en association avec une thérapie tuberculostatique appropriée chez les patients présentant une tuberculose active fulminante ou une tuberculose miliaire.
Une varicelle survenant durant un traitement systémique avec des corticostéroïdes peut évoluer vers une forme grave et, surtout chez l'enfant, à issue fatale. Un traitement immédiat, p.ex. avec de l'acyclovir i.v., est impératif. Chez les patients à risque, une prophylaxie par acyclovir ou par une immunothérapie passive (administration d'immunoglobuline antivaricelleuse-antizostérienne) est indiquée.
Une amibiase latente peut être activée par les glucocorticoïdes et doit par conséquent être exclue avant le traitement.
Les corticostéroïdes ne doivent être administrés qu'avec prudence lors des affections suivantes:
colite ulcéreuse non spécifique avec risque de perforation;
abcès et autres inflammations purulentes;
diverticulite;
anastomoses intestinales récentes;
épilepsie;
migraine;
antécédents d'affections psychotiques;
diabète sucré (diminution de la tolérance au glucose);
hypothyréose et cirrhose hépatique (renforcement de l'effet des glucocorticoïdes);
tendance thrombotique, infarctus récent du myocarde et insuffisance cardiaque.
La prudence est en outre de rigueur:
Lors de myasthénie grave et d'administration simultanée d'inhibiteurs de la cholinesthérase car, dans de tels cas, l'action des inhibiteurs de la cholinesthérase est diminuée et le risque de crise myasthénique est augmenté. Pour cette raison, tout traitement aux inhibiteurs de la cholinesthérase devrait être suspendu dans la mesure du possible 24 heures avant l'administration d'un corticostéroïde (voir «Interactions»).
Lors d'administration simultanée d'acide acétylsalicylique chez les patients présentant une hypoprothrombinémie.
Lors d'un traitement associé prolongé avec des glucocorticoïdes et des salicylates, en raison du risque accru d'hémorragies gastrointestinales et d'ulcérations pouvant aller jusqu'à la perforation; dans ce cas, la prudence est de rigueur lors de toute réduction de la dose de glucocorticoïde en raison du risque d'empoisonnement aux salicylates (voir «Interactions»).
Il a été rapporté que des patients sous corticothérapie ont développé un sarcome de Kaposi et ce sarcome a complètement régressé après l'arrêt du corticostéroïde chez certains de ces patients.

Grossesse/Allaitement
Catégorie de grossesse C.
Des études chez l'animal ont montré des effets indésirables chez le foetus, mais il n'existe aucune étude contrôlée chez la femme enceinte. Comme tous les glucocorticoïdes, la dexaméthasone traverse elle aussi la barrière placentaire. Au cours d'une thérapie prolongée durant la grossesse, on ne peut donc exclure p.ex. des troubles de la croissance durant la vie intra-utérine. Un traitement en fin de grossesse expose le foetus au risque d'une atrophie cortico-surrénale pouvant exiger la mise en oeuvre d'une thérapie de substitution progressivement dégressive chez les nouveau-nés. En outre, les avortements sont plus fréquents chez les mères traitées par des stéroïdes durant la grossesse.
C'est la raison pour laquelle, comme pour tous les glucocorticoïdes, Dexacortin-K ne doit être administré durant la grossesse - en particulier durant le premier trimestre - que si le bénéfice thérapeutique justifie le risque foetal. Si l'indication pour un traitement existe, on accordera la préférence à la prednisolone (ou prednisone) par rapport à tous les autres glucocorticoïdes, et surtout aux glucocorticoïdes fluorés, vu que son passage placentaire est le plus faible.
La patiente doit être informée de consulter expressément le médecin en cas de grossesse confirmée ou présumée.
Les enfants dont la mère a été traitée par de fortes doses de glucocorticoïdes durant la grossesse doivent être surveillés soigneusement pour détecter tout signe d'hypocorticisme et pour évaluer la nécessité d'une thérapie substitutive progressivement dégressive. Aucun effet des corticostéroïdes sur l'accouchement n'est connu à ce jour, mais la lidocaïne contenue dans Dexacortin-K peut avoir des effets indésirables sur la mère et l'enfant durant l'accouchement.
Il n'est pas connu à ce jour si la lidocaïne est excrétée dans le lait maternel. La dexaméthasone passe toutefois en faibles quantités dans le lait maternel et peut entraver entre autre la fonction corticosurrénalienne et la croissance chez le nourrisson. Ainsi, les mères qui reçoivent des glucocorticoïdes durant l'allaitement devraient arrêter d'allaiter.

Effets indésirables

Dexaméthasone
Les effets indésirables de la dexaméthasone dépendent de la dose et de la durée du traitement ainsi que de l'âge, du sexe et de l'affection de base du patient. En règle générale, des effets secondaires systémiques sont rares après l'application locale de glucocorticoïdes.
L'administration répétée de dexaméthasone (ou d'un autre glucocorticoïde) intra-articulaire ou sous-lésionnnelle peut toutefois conduire à des dégâts tissulaires locaux importants (jusqu'à des atrophies et des nécroses).
Effets indésirables lors de l'application intrasynoviale et intralésionnelle: accentuation d'une inflammation tissulaire («post-injection flare»), arthropathie de type Charcot, infections au site d'injection lors d'une technique d'injection non stérile.
Il faut considérer en général lors d'une corticothérapie que des effets secondaires systémiques peuvent survenir également lors d'une thérapie locale:
Le risque d'effets indésirables est faible lors d'une thérapie de courte durée. Il faut cependant considérer que des hémorragies intestinales (souvent dues au stress) peuvent évoluer à bas bruit lors d'une corticothérapie.
Lors d'une thérapie de longue durée et à doses élevées, à savoir lorsque la dose limite du syndrome de Cushing est dépassée (>1,5 mg de dexaméthasone par jour), les effets secondaires connus des glucocorticoïdes peuvent apparaître. Les effets indésirables suivants sont typiques pour l'administration systémique de corticostéroïdes et peuvent donc également survenir sous Dexacortin-K:

Troubles de l'équilibre hydro-électrolytique: rétention hydro-sodée, perte potassique, perte de calcium, perte de phosphates, alcalose hypokaliémique, kétoacidose, hypertension.

Tractus gastro-intestinal: ulcère peptique avec possibilité de perforation et d'hémorragie, perforations de l'intestin grêle et du côlon, pancréatite, oesophagite ulcéreuse, augmentation de l'appétit, prise pondérale, nausées, vomissements.

Muscles, système moteur et squelette: faiblesse musculaire, perte musculaire, myopathie stéroïdienne, ostéoporose, fractures spontanées, pseudorhumatisme stéroïdien, ostéonécrose aseptique.

Peau et tissus: modifications atrophiques, cicatrisation retardée avec augmentation de la vulnérabilité infectieuse, amincissement cutané, stries, acné, hirsutisme, érythème, dermatite allergique, urticaire, hypo- ou hyperpigmentation.
L'application intramusculaire (et intra-articulaire ainsi que sous-lésionnelle) de dexaméthasone (ou d'un autre glucocorticoïde) peut conduire à des dégâts tissulaires locaux sévères (jusqu'à des atrophies et des nécroses).

Système endocrinien: syndrome de Cushing, retard de croissance chez l'enfant, gynécomastie, aménorrhée, inhibition de la sécrétion d'ACTH, inhibition de la captation thyroïdienne d'iode, insuffisance corticosurrénalienne et hypophysaire secondaire, diminution de la tolérance aux hydrates de carbone, hyperglycémie, diabète stéroïdien, hyperlipidémie.

Système immunitaire: occultation des infections, réaction diminuée ou absente aux tests cutanés, activation d'infections latentes, infections opportunistes, ostéomyélite, septicémie, réactivation d'une tuberculose, candidose, herpès simplex.
Réactions d'hypersensibilité, rarement jusqu'à des réactions anaphylactiques avec hypotension, collapsus circulatoire et/ou bronchospasme.

Système cardio-vasculaire: rarement et lors de l'administration intraveineuse rapide de doses élevées de glucocorticoïdes, troubles du rythme cardiaque, collapsus circulatoire et arrêt cardiaque ainsi que, éventuellement de manière indépendante de la vitesse de perfusion, bradycardies. Rarement, rupture du myocarde après infarctus récent.

Système nerveux central: augmentation de la pression intracrânienne avec oedème papillaire (pseudo-tumeur cérébrale), convulsions, vertiges, céphalées, troubles psychiques (insomnie, euphorie, dépression, modifications de l'humeur et de la personnalité, aggravation de troubles affectifs et de la tendance aux psychoses jusqu'à des psychoses manifestes). Surtout en début de traitement, altérations de l'humeur, de l'élan vital et de la capacité de concentration et ainsi limitation de la capacité de conduire et d'utiliser des machines.

Sang: leucocytose, lymphopénie relative, éosinopénie, thrombo-embolies.

Yeux: augmentation de la pression intra-oculaire, glaucome, cataracte sous-capsulaire, conjonctivite.

Métabolisme: bilan azoté négatif en raison du catabolisme protéique.

Lidocaïne

Système nerveux central: vertiges, vomissements, obnubilation, crampes.

Système cardio-vasculaire: bradycardie, troubles du rythme, choc cardio-vasculaire.

Interactions

Acide acétylsalicylique et anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS): l'effet ulcérogène de ces subtances peut être renforcé.

Antibiotiques/antimycosiques: la troléandomycine, l'érythromycine et le kétoconazole augmentent l'action et les effets secondaires de la dexaméthasone. La rifampicine peut diminuer l'efficacité de la dexaméthasone et rendre une adaptation de la dose nécessaire.

Anticholinergiques: l'atropine et d'autres anticholinergiques peuvent augmenter ultérieurement une pression intra-oculaire déjà élevée.

Anticholinestérases: la néostigmine et la pyridostigmine peuvent déclencher une crise myasthénique.

Antidiabétiques: l'administration simultanée d'insuline ou d'un antidiabétique oral rend la surveillance de la glycémie et éventuellement une adaptation du dosage des antidiabétiques nécessaire.

Antihypertenseurs: l'effet antihypertenseur peut être entravé par l'action minéralocorticoïde des glucocorticoïdes, ce qui peut conduire à une élévation de la pression artérielle.

Anticoagulants: l'action des anticoagulants oraux ou de l'héparine peut être augmentée ou abaissée. La coagulation sanguine doit ainsi être contrôlée et la dose des anticoagulants doit être éventuellement adaptée.

Anticonvulsivants: le phénobarbital et la phénytoïne peuvent abaisser l'efficacité de la dexaméthasone. Son dosage doit être augmenté en cas de réponse thérapeutique insuffisante.

Diurétiques: les taux de potassium doivent être contrôlés avec les diurétiques abaissant le potassium tels que p.ex. le furosémide. Le potassium devra être éventuellement substitué.

Glycosides cardiaques: la toxicité de la digoxine et des substances apparentées est augmentée.

Vaccins: les vaccins à virus vivants tels que p.ex. poliomyélite, BCG, oreillons, rougeole, rubéole et variole peuvent présenter une toxicité accrue en raison de l'effet immunosuppresseur des corticostéroïdes. Des infections virales disséminées peuvent survenir. La réponse immunitaire peut être diminuée avec les vaccins inactivés.

Immunosuppresseurs: lors de l'administration simultanée de méthotrexate, une dose inférieure de corticostéroïde peut suffire grâce à un effet synergique. La cyclosporine diminue la clairance des corticostéroïdes, probablement par inhibition compétitive des enzymes hépatiques microsomiales; inversement, les corticostéroïdes administrés surtout à hautes doses peuvent augmenter le taux plasmatique de la cyclosporine. Le taux plasmatique de la cyclosporine doit ainsi être surveillé lors d'un tel traitement et la dose doit être adaptée si nécessaire.

Curarisants: l'effet du pancuronium peut être diminué.

Oestrogènes: les oestrogènes peuvent renforcer l'effet des corticostéroïdes.

Psychotropes: l'effet des anxiolytiques et des antipsychotiques peut être diminué. Le dosage des substances psycho-actives doit être éventuellement adapté.

Salicylés: l'efficacité des salicylés peut être diminuée. La toxicité des salicylés peut augmenter lors d'une réduction du dosage des corticostéroïdes.

Sympathomimétiques: l'effet et la toxicité potentielle du salbutamol sont augmentés.

Surdosage

La toxicité aiguë des glucocorticoïdes est faible et l'on a rarement observé à ce jour des intoxications lors d'un surdosage aigu. Lors d'un surdosage aigu, la lidocaïne contenue dans le produit peut toutefois provoquer les effets systémiques sur le SNC typiques des anesthésiques locaux.
Dans le cas d'un surdosage, il n'existe aucun antidote et le traitement est symptomatique.
En cas de surdosage chronique, il faudra compter avec une augmentation des effets indésirables et des risques décrits sous «Mesures de précautions».

Remarques particulières

Influence sur les méthodes de diagnostic
Les valeurs de laboratoire suivantes peuvent être abaissées: vitesse de sédimentation, temps de coagulation (Lee White), taux plasmatique de l'acide urique, potassium, TSH, thyroxine, T3; testostérone, valeurs urinaires des 17-kétostéroïdes.
Les valeurs de laboratoire suivantes peuvent être augmentées: taux plasmatiques du sodium, chloride, glucose, cholestérol; valeurs urinaires du calcium, de la créatinine, du glucose (en cas de prédisposition).
Les corticostéroïdes peuvent influencer le test de réduction du nitrobleu de térazolium pour détecter les infections bactériennes et peuvent donner des résultats faussement négatifs.

Conservation
Le médicament ne peut être utilisé au-delà de la date imprimée sur le récipient avec la mention «EXP».

Numéro OICM

40116.

Mise à jour de l'information

Août 1997.
RL88

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