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Information professionnelle sur Cellidrine®:Sanofi SA
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Apt.conduiteEffets indésir.SurdosagePropriétésPharm.cinét.Donn.précl.RemarquesNum. Swissmedic
TitulaireMise à jour 

OEMéd

Composition

Principe actif: Allopurinolum.
Excipients: Lactosum monohydricum, Excip. pro compresso.

Forme galénique et quantité de principe actif par unité

Comprimés sécables à 300 mg allopurinolum.

Indications/Possibilités d’emploi

– Cellidrine est indiqué pour réduire la formation d’urates/d’acide urique en présence de dépôts d’urates et d’acide urique déjà constitués (par ex. en cas d’arthrite goutteuse, de tophi cutanés et de calculs rénaux) ou s’il existe un risque clinique potentiel (par ex. traitement antinéoplasique pouvant induire une néphropathie goutteuse aiguë).
Des dépôts d’urates et d’acide urique de ce type s’observent dans la goutte idiopathique, les calculs d’acide urique, la néphropathie goutteuse aiguë, les néoplasmes et les syndromes myéloprolifératifs avec destruction cellulaire accrue; le taux d’urates peut alors augmenter spontanément ou après chimiothérapie. Ces dépôts peuvent également se produire en cas de surproduction d’acide urique par déficit enzymatique: hypoxanthine-guanine-phosphoribosyl-transférase (syndrome de Lesch-Nyhan), glucose-6 phosphatase (glycogénose), phosphoribosyl-pyrophosphate-synthétase, phosphoribosyl-pyrophosphate-transférase, adénine-phosphoribosyl-transférase.
– Cellidrine est indiqué dans le traitement des calculs rénaux associés à un déficit en phosphoribosyl-transférase.
– Cellidrine s’administre également dans les lithiases d’oxalate de calcium récidivantes accompagnées d’hyperuricosurie et lorsque les cures hydriques et le régime n’ont pas apporté d’amélioration.
Chez les enfants, l’administration de Cellidrine est réservée au cas d’affection rénale due à l’acide urique en cas de leucémie sous traitement, de manque partiel ou total de l’hypoxanthine-guanine-phosphoribosyl-transférase (syndrome de Lesch-Nyhan) ou de manque d’adénine-phosphoribosyl-transférase.

Posologie/Mode d’emploi

Le traitement avec l’allopurinol devrait débuter avec une dose faible, par exemple 100 mg par jour, afin de réduire le risque d’effets indésirables. La posologie doit être augmentée uniquement si les taux d’urates sériques obtenus sont insatisfaisants. Une prudence particulière s’impose chez l’insuffisant rénal (cf. «Insuffisance rénale» sous «Posologie/Mode d’emploi»).
Le schéma posologique suivant est conseillé:
Cas légers: 100–200 mg par jour.
Cas modérés: 300–600 mg par jour.
Cas sévères: 700–900 mg par jour.
Lorsqu’une posologie adaptée au poids corporel est nécessaire, il est conseillé d’administrer 2–10 mg/kg/jour.
Les doses de 300 mg par prise et de 900 mg par jour ne devraient pas être dépassées.
Les comprimés de Cellidrine permettent des doses par prise de 150 mg et 300 mg.

Instructions spéciales pour le dosage
10 à 20 mg/kg/jour jusqu’à une dose maximale de 400 mg par jour.

Patients âgés
En l’absence de données spécifiques, il y a lieu de choisir la posologie minimale procurant une réduction satisfaisante du taux d’acide urique.

Insuffisants rénaux
Une prudence particulière est recommandée lors de fonction rénale réduite.
La dose initiale de 100 mg ne doit pas être dépassée et ne devra être augmentée que lorsque l’efficacité clinique est insuffisante. En cas d’insuffisance rénale sévère, il est conseillé d’utiliser moins de 100 mg/jour ou d’augmenter l’intervalle entre les prises (plus qu’un jour).
S’il est possible de déterminer la concentration plasmatique en oxypurinol, l’on choisira une posologie déterminant un taux inférieur à 100 µmol/l (15,2 µg/ml).
Dialyse: la dialyse entraîne l’élimination de l’allopurinol et de ses métabolites. Si la dialyse est pratiquée en 2 ou 3 séances hebdomadaires, administrer 300 à 400 mg de Cellidrine immédiatement après chaque séance et renoncer à la médication dans l’intervalle.
Insuffisance hépatique: La posologie devrait être réduite chez l’insuffisant hépatique. Il est recommandé de contrôler périodiquement la fonction hépatique, en particulier au début du traitement.
Néoplasmes, syndrome de Lesch-Nyhan: en cas d’hyperuricémie et/ou d’hyperuricosurie préexistante, il est conseillé d’entreprendre le traitement sous Cellidrine avant la mise en oeuvre des cytostatiques et d’administrer Cellidrine 1 ou 2 jours avant l’instauration de la radiothérapie ou des cytostatiques.
Il importe d’assurer une hydratation suffisante pour optimiser la diurèse et accroître la solubilité des urates, cela par alcalinisation de l’urine. La posologie de Cellidrine restera aussi faible que possible.
En cas de néphropathie goutteuse ou d’insuffisance rénale en rapport avec une autre pathologie, voir sous «Insuffisance rénale».
Cette approche permet de réduire le risque de dépôts de xanthine ou d’oxypurinol susceptibles de compliquer le tableau clinique (cf. «Interactions» et «Effets indésirables»).
Mode d’ administration: Cellidrine peut être pris 1 fois par jour par voie orale après un repas avec suffisamment de liquide.
Si la posologie est supérieure à 300 mg/j ou en cas d’intolérance gastro-intestinale, il est préférable de fractionner la dose en plusieurs prises.
La posologie sera définie en fonction de la concentration sérique d’urates et du taux urinaire d’urates et d’acide urique.

Contre-indications

L’administration de Cellidrine est contre-indiquée en cas d’intolérance avérée à l’allopurinol et aux excipients de Cellidrine.

Mises en garde et précautions

Le traitement avec Cellidrine doit être interrompu immédiatement en cas de survenue d’éruptions cutanées ou d’autres effets indésirables. En présence d’insuffisance hépatique ou rénale, il est nécessaire de réduire la posologie.
L’allopurinol sera utilisé avec prudence chez les patients souffrant d’hypertension ou d’insuffisance cardiaque et traités par exemple avec des diurétiques ou des inhibiteurs de l’ECA, en raison de la coexistence possible d’une insuffisance rénale.
Une hyperuricémie asymptomatique per se ne constitue pas une indication de Cellidrine. Des cures hydriques, l’exclusion de boissons alcoolisées, les régimes diététiques et l’élimination du facteur déclenchant peuvent être suffisants.
Le traitement par l’allopurinol ne doit être mis en place qu’après la disparition complète d’une crise de goutte aiguë. Cellidrine peut en effet provoquer la survenue de nouvelles crises goutteuses. L’allopurinol peut également déclencher une crise de goutte aiguë en début de traitement. Il est donc recommandé d’adjoindre à titre prophylactique un anti-inflammatoire approprié ou de la colchicine pendant au moins 1 mois. Consulter la littérature en ce qui concerne les instructions pour le dosage et les précautions. Lors de crises de goutte, poursuivre l’administration d’allopurinol sans la modifier et appliquer le traitement usuel (colchicine et indométacine).
En cas d’élaboration accrue d’acide urique (par ex. dans les néoplasmes et lors de leur traitement, syndrome de Lesch-Nyhan), la concentration urinaire absolue de xanthine peut suffire pour favoriser la formation de concrétions dans le tractus urinaire, mais cela est rare. Le risque peut être prévenu par une hydratation suffisante et une alcalinisation de l’urine (au minimum neutralisation).
Administré de façon appropriée, Cellidrine permet de dissoudre de volumineux calculs d’acide urique dans les bassinets rénaux; des concrétions urétérales peuvent en résulter.
En cas de troubles préexistants de l’hématopoïèse, un contrôle régulier de la formule sanguine est nécessaire.

Interactions

6-mercaptopurine et azathioprine: l’azathioprine est métabolisée en 6-mercaptopurine, laquelle est inactivée par la xanthine-oxydase. En cas d’administration simultanée de Cellidrine et de 6-mercaptopurine (Puri-Nethol) ou d’azathioprine (Imurek), la posologie de la 6-mercaptopurine ou de l’azathioprine sera réduite au quart de la dose usuelle, l’inhibition de la xanthine-oxydase prolongeant leur action.
Vidarabine: l’allopurinol semble prolonger la demi-vie plasmatique de l’adénine-arabinoside et d’en augmenter ainsi la toxicité.
Salicylés et substances uricosuriques: l’oxypurinol, principal métabolite de l’allopurinol pourvu lui-même d’une activité thérapeutique, est éliminé par les reins au même titre que les urates. Les substances possédant une activité uricosurique telles que le probénécide ou les salicylés à doses élevées permettent d’accélérer l’élimination de l’oxypurinol, d’où une réduction possible de l’activité thérapeutique de Cellidrine. Il convient d’en évaluer l’importance clinique au cas par cas.
Chlorpropamide: Chez l’insuffisant rénal, l’administration simultanée de chlorpropamide risque de prolonger la phase hypoglycémiante; en effet, l’allopurinol et le chlorpropamide peuvent entrer en concurrence lors de leur excrétion rénale tubulaire.
Anticoagulants coumariniques: il existe de rares rapports faisant état d’une potentialisation des effets de la warfarine et d’autres anticoagulants coumariniques lors d’une administration concomitante d’allopurinol. Par conséquent, il convient que les patients traités par des anticoagulants soient attentivement surveillés.
Phénytoïne: l’allopurinol peut inhiber l’oxydation hépatique de la phénytoïne, mais les conséquences cliniques semblent négligeables.
Théophylline: une inhibition du métabolisme de la théophylline a été rapportée. Le mécanisme de cette interaction semble associé à un rôle de la xanthine-oxydase dans la biotransformation de la théophylline chez l’homme. Il convient de surveiller la théophyllinémie lors de la mise en oeuvre de Cellidrine ou en cas d’augmentation de la posologie.
Ampicilline/amoxicilline: un risque accru d’exanthème a été relevé lors de l’administration simultanée d’ampicilline ou d’amoxicilline, en comparaison à des patients non soumis à cette association. La cause n’en a pas été identifiée. Dans la mesure du possible, choisir un autre anti-infectieux que l’ampicilline ou l’amoxicilline chez les patients traités sous allopurinol.
Cyclophosphamide et autres cytostatiques: selon certains rapports, l’allopurinol aurait amplifié la myélosuppression induite par le cyclophosphamide ou d’autres cytostatiques lors du traitement de néoplasmes (non leucémiques). Cependant, dans des études bien contrôlées, des patients traités par le cyclophosphamide, la doxorubicine, la bléomycine, la procarbazine et/ou la chlorméthine n’ont pas présenté de réactions toxiques à ces cytostatiques.
Cyclosporine: une élévation possible de la concentration plasmatique de la cyclosporine a été rapportée en cas d’association avec l’allopurinol. Il convient donc de tenir compte d’un risque possible de toxicité accrue de la cyclosporine en cas d’administration simultanée avec l’allopurinol.
Didanosine: chez des volontaires sains et des patients VIH sous didanosine, le traitement simultané par l’allopurinol (300 mg/jour) a doublé la Cet l’AUC de la didanosine sans influencer la demi-vie terminale. Lors de l’administration concomitante d’allopurinol, une réduction de la dose de didanosine peut donc s’avérer nécessaire.

Grossesse/Allaitement

Il n’existe aucune donnée probante sur l’administration de Cellidrine pendant la grossesse et l’allaitement.
Bien que l’allopurinol ait été utilisé également en cas de grossesse pendant de nombreuses années sans conséquences, les données cliniques sont insuffisantes pour une administration chez la femme enceinte (cf. «Tératogénicité» sous «Données précliniques»). Cellidrine ne doit pas être utilisé durant la grossesse, à moins qu’il n’existe aucune alternative plus sûre ou que l’affection à traiter constitue en soi un risque pour la mère et l’enfant.
Les données sur l’administration d’allopurinol pendant l’allaitement sont insuffisantes. L’allopurinol et son métabolite l’oxypurinol passent dans le lait maternel. On ne dispose d’aucune information sur l’effet de ces substances chez le nourrisson, l’administration pendant l’allaitement impose donc la prudence.

Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machines

Cellidrine peut affecter la capacité de réaction des patients qui conduisent un véhicule ou utilisent des machines. Avant de pouvoir exclure des effets indésirables imputables à l’allopurinol, tels que somnolence, vertiges et ataxie, il convient d’être prudent en cas de conduite d’un véhicule ou d’utilisation de machines.

Effets indésirables

Aucune documentation récente sur la détermination de l’incidence des effets indésirables n’est disponible. L’incidence des effets indésirables peut varier énormément en fonction de la dose d’allopurinol administrée et du type d’association avec d’autres médicaments.
Les effets indésirables indiqués ci-après selon la classe d’organes et l’incidence sont des taux estimés. Pour la plupart des effets indésirables, il n’existe pas de données appropriées permettant de calculer l’incidence. Les effets indésirables rares et très rares reposent principalement sur des données de rapports d’expérience. Les incidences sont définies de manière suivante: très fréquent >1/10, fréquent >1/100 et <1/10, occasionnel >1/1’000 et <1/100, rare >1/10’000 et <1/1’000, très rare <1/10’000.
La probabilité d’effets indésirables augmente en cas de néphropathie et d’hépatopathie.

Infections et infestations
Très rare: furonculose.

Troubles de la circulation sanguine et lymphatique
Très rare: agranulocytose, anémie aplasique, thrombopénie.
De très rares cas de survenue de thrombopénie, d’agranulocytose et d’anémie aplasique, en particulier chez des personnes souffrant d’insuffisance rénale et/ou hépatique, ont été rapportés. Cela met en évidence la nécessité d’une surveillance particulière chez ce groupe de patients.

Troubles du système immunitaire
Occasionnel: réactions d’hypersensibilité.
Très rare: lymphadénopathie angio-immunoblastique.
Des réactions d’hypersensibilité sévères, telles que réactions cutanées s’accompagnant d’exfoliation, de fièvre, de lymphadénopathies, d’arthralgies et/ou d’éosinophilie, y compris le syndrome de Stevens-Johnson et le syndrome de Lyell (nécrose épidermique toxique), sont rares (voir également «peau et tissus sous-cutanés»). Une angéite associée et une atteinte organique peuvent se manifester sous différentes formes, y compris hépatite, atteinte rénale et, très rarement, crise convulsive. Dans des cas isolés, un choc anaphylactique aigu a été signalé. Des effets secondaires de cette nature survenant à n’importe quel moment du traitement imposent l’arrêt immédiat et définitif du traitement par Cellidrine.
Une corticothérapie peut se révéler utile en cas de réaction cutanée d’hypersensibilité. Les réactions d’hypersensibilité généralisée ont été observées le plus souvent en présence de néphropathies et/ou d’hépatopathies, surtout les cas mortels.
Une lymphadénopathie généralisée a été décrite dans de très rares cas après une biopsie pratiquée lors de lymphadénopathie angio-immunoblastique. Elle semble être réversible après l’arrêt du traitement.

Troubles du métabolisme et de la nutrition
Très rare: diabète sucré, hyperlipidémie.

Troubles psychiatriques
Très rare: dépression.

Troubles du système nerveux
Très rare: coma, paralysie, ataxie, neuropathie, paresthésie, somnolence, céphalées, troubles gustatifs.

Troubles oculaires
Très rare: cataracte, troubles visuels, troubles maculaires.

Troubles de l’oreille et du conduit auditif
Très rare: vertiges.

Troubles cardiaques
Très rare: angine de poitrine, bradycardie.

Troubles vasculaires
Très rare: hypertension.

Troubles gastro-intestinaux
Occasionnel: vomissements, nausées.
Très rare: hématémèse récurrente, stéatorrhée, stomatite, modification du comportement intestinal, troubles digestifs.
Dans des études cliniques antérieures, des nausées et vomissements ont été observés. D’autres rapports suggèrent qu’il s’agit d’un problème mineur. Ces manifestations peuvent être évitées en administrant l’allopurinol après les repas.

Troubles hépato-biliaires
Occasionnel: augmentations asymptomatiques des enzymes hépatiques.
Rare: hépatite (y compris nécrose hépatique et hépatite granulomateuse).
Des troubles hépatiques ont été rapportés, sans aucun indice fiable d’hypersensibilité généralisée.

Troubles cutanés et des tissus sous-cutanés
Fréquent: éruption cutanée.
Très rare: oedème de Quincke, érythème pigmenté fixé d’origine médicamenteuse, alopécie, coloration des cheveux.
Les réactions cutanées sont les plus fréquentes et peuvent apparaître à n’importe quel moment du traitement, sous forme de purpura ou d’exanthème maculopapuleux avec desquamation et démangeaison occasionnelle ou, plus rarement, avec exfoliation. Dans ces cas, il convient d’interrompre immédiatement le traitement par Cellidrine. Après guérison d’une réaction légère, Cellidrine peut être réinstauré au besoin à une posologie peu élevée (par ex. 50 mg par jour), laquelle sera augmentée progressivement. En cas de réapparition des troubles cutanés, renoncer définitivement à utiliser Cellidrine, étant donné le risque d’apparition de réactions d’hypersensibilité sévères (voir «Système immunitaire»).
Il existe des rapports d’oedèmes de Quincke avec ou sans signes et symptômes d’une réaction d’hypersensibilité généralisée à l’allopurinol.

Troubles rénaux et urinaires
Très rare: hématurie, urémie.

Troubles des organes de reproductions et sein
Très rare: infertilité de l’homme, dysfonction érectile, gynécomastie.

Troubles généraux et réactions au site d’application
Très rare: oedème, sensation de malaise général, asthénie, fièvre.
Des cas de fièvre survenant avec ou sans symptômes d’une réaction d’hypersensibilité généralisée à l’allopurinol ont été rapportés (voir «Système immunitaire»).

Surdosage

Aucun antidote spécifique n’est connu. Lors de soupçons de surdosage et d’intoxication, des mesures qui tendent à diminuer l’absorption ou à renforcer l’élimination (hémodialyse et augmentation de l’apport en liquide) sont recommandées.
L’ingestion de doses atteignant 22,5 g d’allopurinol n’a pas entraîné d’effets indésirables. Les symptômes pouvant survenir jusqu’à des doses de 20 g sont de types nausées, vomissements, diarrhées et obnubilation. Des mesures générales de soutien ont permis de remédier à ces manifestations.
L’ingestion massive de Cellidrine peut induire une inhibition marquée de la xanthine-oxydase, ce qui n’est défavorable qu’en cas d’administration simultanée de 6-mercaptopurine et/ou d’azathiopine. Dans pareil cas, optimiser la diurèse par une hydratation accrue ou, le cas échéant, procéder à une hémodialyse.

Propriétés/Effets

Code ATC: M04AA01
Cellidrine provoque une diminution du produit final du métabolisme des corps puriques, soit de l’acide urique dans le plasma, les tissus et l’urine. Cette action consiste surtout en une inhibition de la xanthine-oxydase qui participe à la dégradation des bases puriques selon la chaîne de réactions suivantes: l’oxydation de l’hypoxanthine en xanthine et de la xanthine en acide urique. Il en résulte une disponibilité accrue de l’hypoxanthine et de la xanthine réutilisables lors du métabolisme purique et un ralentissement de la nouvelle synthèse purique selon un mécanisme de feedback.

Pharmacodynamie
L’allopurinol réduisant la formation d’urates, la concentration en acide urique diminue à la fois dans les liquides de l’organisme et dans l’urine.
La réduction de la concentration en urates obtenue dans les liquides de l’organisme sous allopurinol permet une mobilisation générale des dépôts uratiques, notamment dans la peau, les os, les articulations et les reins.

Pharmacocinétique

L’allopurinol administré par voie orale est résorbé dans la partie haute du tractus gastro-intestinal et peut être détecté dans le plasma 30 à 60 min après la prise. La biodisponibilité est de l’ordre de 67 à 90%. L’allopurinol atteint habituellement un pic plasmatique 1,5 h environ après l’administration orale de Cellidrine, mais ce pic régresse ensuite très rapidement et n’est plus guère détectable au bout de 6 h. Le pic plasmatique d’oxypurinol apparaît généralement au bout de 3 à 5 h et subsiste plus longtemps.

Distribution
Le volume de distribution de l’allopurinol est de 1,6 l/kg environ, ce qui suppose une absorption tissulaire relativement importante. On ne dispose pas de données sur les concentrations tissulaires de l’allopurinol chez l’homme, mais l’on peut admettre que l’allopurinol et l’oxypurinol atteignent leurs concentrations maximales dans le foie et dans la muqueuse intestinale, où l’activité de la xanthine-oxydase est intense. La liaison de l’allopurinol aux protéines plasmatiques étant limitée, les variations de la liaison protéinique ne provoquent pas de modification significative de la clearance.
On ne dispose pas de données sur le franchissement de la barrière placentaire. L’allopurinol et son métabolite, l’oxypurinol, passent dans le lait maternel.
La concentration efficace optimale étant difficile à déterminer dans le plasma, on évalue l’action thérapeutique d’après l’uricémie.

Métabolisme
L’allopurinol est métabolisé essentiellement en oxypurinol par la xanthine-oxydase et l’aldéhyde-oxydase.

Elimination
Environ 20% de l’allopurinol absorbé est éliminé par les fèces et moins de 10% sous forme inchangée par l’urine. Sa demi-vie plasmatique est de l’ordre de 1 à 2 h. L’inhibition de la xanthine-oxydase est moins marquée sous l’action de l’oxypurinol que sous celle de l’allopurinol, mais la demi-vie de l’oxypurinol est beaucoup plus longue (13 à 30 h environ). Une seule prise de Cellidrine suffit donc pour maintenir l’inhibition de la xanthine-oxydase pendant 24 h. Lorsque la fonction rénale est normale, l’oxypurinol s’accumule progressivement jusqu’à ce que la concentration plasmatique parvienne à un état d’équilibre; la concentration plasmatique d’oxypurinol chez ces patients est habituellement de 5 à 10 mg/l sous Cellidrine administré à raison de 300 mg/j. L’oxypurinol est éliminé par l’urine sous forme inchangée. Sa réabsorption tubulaire lui confère une demi-vie d’élimination prolongée, comprise entre 13,6 et 29 h. Cette marge importante peut varier selon le type d’étude et/ou la clearance de la créatinine.

Cinétique pour certains groupes de patients
Insuffisance rénale: la clearance de l’allopurinol et de l’oxypurinol étant fortement diminuée chez l’insuffisant rénal, le taux plasmatique s’en trouve accru en cas de traitement prolongé. Sous l’allopurinol utilisé à long terme à une posologie de 300 mg/j, les concentrations plasmatiques d’oxypurinol ont atteint quelque 30 mg/l en cas d’insuffisance rénale avec une clearance de la créatinine comprise entre 10 et 20 ml/min, ce qui correspondrait approximativement à la concentration obtenue en cas de fonction rénale normale à une posologie de 600 mg/j. Il convient donc de réduire la posologie chez l’insuffisant rénal.
Patients âgés: la pharmacocinétique de la substance n’est pas modifiée, excepté en cas d’insuffisance rénale (cf. ci-dessus «Insuffisance rénale»).

Données précliniques

Des études cytogénétiques effectuées sur des cellules sanguines humaines ont montré que l’allopurinol n’induisait pas d’aberration chromosomique in vitro jusqu’à des concentrations de 100 µg/ml et in vivo jusqu’à des doses de 60 mg/j sur une période moyenne de 40 mois.
Il n’a pas été constaté d’effets cancérigènes chez la souris et le rat traités par l’allopurinol pendant une période allant jusqu’à 2 ans.

Tératogénicité
Lors d’une étude chez la souris, des malformations foetales ont été relevées après l’administration intrapéritonéale de doses de 50 ou de 100 mg/kg les 10et 13jours de la gestation. En revanche, aucune malformation n’a été constatée lors d’une étude analogue menée chez la rate soumise à une dose de 120 mg/kg le 12jour de la gestation. De vastes études effectuées à des doses d’allopurinol élevées, appliquées les 8et 16jours de la gestation chez la souris (jusqu’à 100 mg/kg/j), la rate (200 mg/kg/j) et la lapine (jusqu’à 150 mg/kg/j), n’ont mis en évidence aucun effet tératogène. De même, des études d’embryotoxicité menées in vitro sur des cultures de glandes salivaires prélevées chez des foetus de souris permettent de supposer que l’allopurinol est dépourvu d’effets embryotoxiques et de toxicité chez les femelles portantes.

Remarques particulières

Le médicament ne doit pas être utilisé au-delà de la date imprimée avec la mention «EXP» sur l’emballage.

Remarques concernant le stockage
Conserver le médicament dans l’emballage d’origine, à température ambiante (15–25 °C), protégé de l’humidité et hors de la portée des enfants.

Remarques concernant la manipulation
Les comprimés sont sécables.

Numéro d’autorisation

41116 (Swissmedic).

Titulaire de l’autorisation

Sanofi SA, 1217 Meyrin/GE.

Mise à jour de l’information

Mai 2009.

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