CompositionPrincipes actifs: sachet-dose: Coffeinum 50 mg, Paracetamolum 500 mg, Vanillinum 0,5 mg.
Propriétés/EffetsParacétamol
Le mécanisme d'action n'est pas entièrement clair.
Pour l'effet analgésique, il a été établi que l'inhibition de la synthèse des prostaglandines est plus forte au niveau central que périphérique.
Le paracétamol n'a pas d'effet antiphlogistique marqué et n'influe ni sur l'hémostase, ni sur la muqueuse gastrique.
Caféine
La caféine est un dérivé de la xanthine.
Il existe des signes suggérant que la caféine en association avec le paracétamol renforce l'effet analgésique du paracétamol. On n'a pas encore entièrement élucidé le mécanisme d'action.
La caféine exerce au niveau du cerveau un effet vasoconstricteur. La caféine agit essentiellement comme antagoniste sur les récepteurs d'adénosine et diminue ainsi l'action inhibitrice de l'adénosine sur le SNC. La caféine ne possède pas de potentiel analgésique propre.
PharmacocinétiqueParacétamol
En ce qui concerne Cérébrol sans codéine, après une dose unitaire de 500 mg de paracétamol administrée par voie orale, une concentration plasmatique maximale de 12 µg de paracétamol/ml (Cmax) est atteinte en 1,5 h (tmax).
Une distribution tissulaire homogène.
La liaison aux protéines est de l'ordre de 20 à 50%.
Aux doses thérapeutiques la demi-vie analgésique varie de 1 à 3 heures (t ½ N 2,5). L'élimination est rénale (Q o 1,0) à 80% sous forme glycuroconjuguée au niveau du foie, le reste inchangé.
Caféine
La concentration plasmatique maximale est réalisée après deux heures. La demi-vie est de 4-5 heures (t ½ N 5). L'élimination est rénale (Q o 1,0), l'excrétion urinaire faisant apparaître 2% de la substance active inchangée et 70% sous forme de métabolites.
Cinétique dans des situations cliniques particulières
Paracétamol
Insuffisance hépatique: La durée de demi-vie plasmatique reste pratiquement inchangée chez les patients souffrant d'une insuffisance hépatique légère. Elle est toutefois nettement prolongée chez les patients souffrant d'une insuffisance hépatique grave.
Insuffisance rénale: On ne dispose que de peu de données concernant les patients qui souffrent d'une insuffisance rénale et d'aucune référence suggérant une durée de demi-vie prolongée. Une adaptation de la posologie est toutefois recommandée.
Pour les patients sous hémodialyse, la durée de demi-vie peut diminuer de 40-50% après la prise de doses thérapeutiques de paracétamol.
Personnes âgées: La durée de demi-vie peut être prolongée chez les personnes âgées et s'accompagner d'une diminution de la clairance du médicament.
Enfants: Comparativement aux adultes, aucune modification significative de la durée de demi-vie n'est décrite pour les nouveau-nés ou pour les enfants.
Indications/Possibilités d'emploiIndications reconnues
Traitement contre les douleurs aiguës d'intensité faible à moyenne (maux de tête, maux de dents, douleurs articulaires et ligamentaires, douleurs dorsales, douleurs après blessures).
Posologie/Mode d'emploiAdultes
Dose simple usuelle: 1 à 2 sachets.
Intervalle d'application usuel: 4 à 8 heures.
Dose journalière maximale: l'équivalent de 4 g de paracétamol.
Cette préparation ne convient ni aux enfants ni aux adolescents.
Durée maximale du traitement à ne pas dépasser: 5 jours.
Les sachets devraient être absorbés avec beaucoup de liquide (200 à 300 ml), si possible après un repas.
Limitations d'emploiContre-indications
Hypersensibilité au paracétamol et aux substances apparentées.
Hypersensibilité aux xanthines.
Troubles fonctionnels hépatiques graves/hépatite aiguë.
Troubles fonctionnels rénaux graves.
Hyperbilirubinémie constitutionnelle héréditaire (maladie de Meulengracht).
Précautions
La prudence est de mise en cas de:
insuffisance rénale et/ou hépatique;
anémie hémolytique en cas de déficit en glucose-6-phosphate-déshydrogénase;
prise concomitante de médicaments potentiellement hépatotoxiques ou d'inducteurs d'enzymes hépatiques.
De la prudence s'impose lors de la surconsommation d'alcool. L'alcool peut accroître la toxicité hépatique du paracétamol, en particulier lors de carence alimentaire simultanée. Dans de tels cas, une dose thérapeutique de paracétamol peut déjà conduire à des lésions hépatiques.
Le patient doit être mis en garde contre l'absorption régulière et prolongée d'analgésiques sans prescription médicale. En cas de douleurs persistantes, il devra consulter un médecin.
L'absorption prolongée d'analgésiques, surtout en cas de prise concomitante de plusieurs principes actifs analgésiques, peut entraîner une lésion rénale irréversible avec risque d'une insuffisance rénale terminale (néphropathie due aux analgésiques).
Il faudra signaler au patient que l'absorption chronique d'analgésiques peut provoquer des céphalées qui peuvent nécessiter la prise de nouveaux analgésiques à leur tour générateurs de céphalées (céphalées dues aux analgésiques).
En raison du potentiel arythmogène de la caféine, une prudence particulière s'impose chez les patients avec des arythmies et/ou des palpitations.
Grossesse/allaitement
Catégorie de grossesse: C.
Sur la base des connaissances empiriques, le risque d'un préjudice foetal fonctionnel ou organique, de tératogénicité et de troubles adaptationnels en cas de dosage correct du paracétamol durant la grossesse est actuellement jugé minime.
L'expérimentation animale avec la caféine à doses élevées a révélé des effets indésirables pour le foetus (tels qu'anomalies squelettiques, troubles de la croissance), mais on ne dispose pas d'études contrôlées chez la femme enceinte.
Il n'existe aucune étude contrôlée avec l'association ni chez l'animal ni chez l'être humain. Dans ces conditions, le médicament ne devrait être administré que si le bénéfice potentiel justifie le risque potentiel pour le foetus.
Le paracétamol et la caféine passent dans le lait maternel. La concentration de paracétamol dans le lait maternel est à peu près équivalente à la concentration momentanée dans le plasma de la mère. Cependant, on ne connaît pas de conséquences négatives durables pour le nourrisson. Pendant la période d'allaitement, le bien-être et le comportement du nourrisson peuvent être affectés par la caféine ingérée avec le lait maternel.
Effets indésirablesTractus gastro-intestinal
Occasionnellement: troubles gastriques sous forme de ballonnements, diarrhée, vomissements.
Réactions d'hypersensibilité
Occasionnellement: réactions cutanées érythémateuses, urticariennes et rubéfiantes.
Rarement: réactions allergiques comme l'oedème de Quincke, dyspnée, bronchospasme, sudation, nausées, chute de tension jusqu'au choc.
Quelques-uns (5 à 10%) parmi les patients sujets à l'asthme induit par l'acide acétylsalicylique ou à d'autres manifestations d'intolérance à l'acide acétylsalicylique peuvent faire une réaction analogue au paracétamol (asthme dû aux analgésiques).
Sang et organes hématopoïétiques
Rarement: thrombocytopénie d'origine allergique, leucopénie, agranulocytose, pancytopénie, neutropénie, anémie hémolytique.
Réactions du SNC
Rarement: insomnie, agitation, céphalées.
Foie
Voir sous «Précautions».
Autres
Tachycardie.
InteractionsParacétamol
Les médicaments inducteurs d'enzymes comme le phénobarbital, la phénytoïne, la carbamazépine, l'hydracide de l'acide isonicotinique (HIN) et la rifampicine aggravent l'hépatotoxicité du paracétamol.
Alcool (voir sous «Précautions»).
Les agents qui ralentissent l'évacuation gastrique (p.ex. la propanthéline) diminuent la vitesse de résorption.
Les agents qui accélèrent l'évacuation gastrique (p.ex. le métoclopramide) augmentent la vitesse de résorption.
Chloramphénicol: le paracétamol multiplie par cinq la demi-vie d'élimination du chloramphénicol.
Salicylamide: le salicylamide prolonge la demi-vie d'élimination du paracétamol et multiplie la production de métabolites hépatotoxiques.
Chlorzoxazone: l'administration simultanée de paracétamol et de chlorzoxazone augmente l'hépatotoxicité des deux substances.
Le risque d'une neutropénie se trouve renforcé par une administration simultanée de la zidovudine et du paracétamol.
Caféine
Diminution de l'action de sédatifs tels que barbituriques, antihistaminiques.
Elimination réduite de théophylline.
Effet synergique envers les actions tachycardiques p.ex. de sympathomimétiques, de la thyroxine.
Elimination accrue de lithium.
Possibilité accrue d'une pharmacodépendance aux substances du type éphédrine.
Les contraceptifs oraux, la cimétidine et le disulfirame ralentissent la réduction de la caféine dans le foie. Les barbituriques et l'action de fumer l'accélèrent.
L'administration concomitante d'inhibiteurs de la gyrase du type quinolone carbonique peut retarder l'élimination de la caféine et de son métabolite, la paraxanthine.
SurdosageAu premier plan figurent les réactions toxiques au paracétamol. Le traitement nécessaire dépendra donc de l'intoxication au paracétamol.
Paracetamol
Après la prise per os de 7,5 à 10 g de paracétamol chez les adultes et de 150 à 200 mg/kg chez l'enfant (même à plus faibles doses déjà chez les patients prédisposés, p.ex. ceux avec une consommation excessive d'alcool ou une réserve de glutathion déficitaire en cas de carence nutritionnelle) apparaissent des signes d'intoxication aiguë des cellules hépatiques et du tubule rénal sous forme de nécroses cellulaires mettant la vie en danger.
Des concentrations plasmatiques de >200 µg/ml après 4 h, de >100 µg/ml après 8 h, de >50 µg/ml après 12 h et de >30 µg/ml après 15 h provoquent des lésions hépatiques à issue fatale par coma hépatique. L'hépatotoxicité est directement dépendante de la concentration dans le plasma.
Symptômes
1ère phase (= 1er jour): nausées, vomissements, douleurs abdominales, inappétence, sentiment général de malaise.
2ème phase (= 2ème jour): amélioration subjective, hypertrophie du foie, valeurs transaminasiques élevées, augmentation du taux de bilirubine, temps de thromboplastine prolongé.
3ème phase (= 3ème jour): valeurs transaminasiques fortement élevées, ictère, hypoglycémie, coma hépatique.
Traitement
La simple suspicion d'intoxication au paracétamol justifie un traitement immédiat qui englobera les mesures suivantes:
Lavage gastrique (seulement judicieux dans les 1 à (2) heures suivant l'intoxication), puis administration de charbon actif.
Administration orale de N-acétylcystéine. Lorsque l'administration orale de l'antidote n'est pas possible ou qu'elle n'est pas aisée (p.ex. en cas de vomissements violents, ou de troubles de la conscience), celui-ci peut être administré par voie intraveineuse.
Mesurer la concentration du paracétamol dans le plasma (pas avant 4 h après la prise).
Caféine
Les concentrations plasmatiques à partir d'environ 15 à 20 µg de caféine/ml peuvent provoquer des réactions toxiques.
Symptômes
Douleurs gastriques, délire, insomnie, diurèse, déshydratation.
Traitement
Outre les mesures d'inhibition de la résorption (émétique, lavage), le traitement d'un surdosage de caféine se fera en fonction des symptômes. Les symptômes du système nerveux central et les convulsions en cas de surdosage de la caféine peuvent être traités par les benzodiazépines; pour une tachycardie supraventriculaire, on aura recours aux bêtabloquants.
Remarques particulièresSe conformer à la date de péremption inscrite sur l'emballage.
Mise à jour de l'informationJuin 1999.
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