CompositionPrincipes actifs
Ephedrini hydrochloridum, codeini phosphas hemihydricus, thymi extractum siccum (DER: 7-13: 1, medium extr.: aqua).
Excipients
Lactosum monohydricum 61.30 mg, copovidonum, talcum, acidum stearicum, carmellosum natricum conexum corresp. sodium 0.12 mg, cellulosum microcristallinum, hypromellosum, macrogol 6000, titanii dioxidum (E 171), jaune de quinoléine (E 104), érythrosine (E 127).
Indications/Possibilités d’emploiToux aiguë sans expectoration (toux improductive).
Posologie/Mode d’emploiAdultes et adolescents dès 12 ans:
Prendre 4 fois par jour 1 comprimé filmé sans croquer avec de l'eau.
Sanotussin n'est pas adapté aux enfants de moins de 12 ans.
Durée du traitement
La durée de l'administration dépend du développement de la maladie. Si la toux persiste pour un temps de plus de 2 semaines, il faut poser d'autres diagnostics.
Contre-indications·Hypersensibilité aux principes actifs ou à l'un des excipients de Sanotussin comprimés filmés selon la composition
·insuffisance respiratoire
·dépression respiratoire
·phase aiguë d'une crise d'asthme
·coma
·enfants de moins de 12 ans
·en attendant la naissance
·en cas d'accouchement prématuré imminent
·hyperthyroïdie
·patients souffrant de maladies cardio-vasculaires graves (insuffisance coronarienne grave, angine de poitrine, arythmies, artériosclérose grave, hypertonie artérielle)
·glaucome par fermeture de l'angle
·chez les femmes qui allaitent
Une toux persistante peut être un symptôme précoce d'un asthme bronchique, c'est pourquoi Sanotussin n'est pas indiqué pour calmer cette toux.
La codéine est contre-indiquée chez les patients connus pour être des métaboliseurs ultra-rapides du CYP2D6.
·La codéine est transformée en son métabolite actif morphine par les isoenzymes hépatiques CYP2D6, dont il existe plusieurs polymorphismes génétiques. Les patients avec un phénotype «métaboliseur ultra-rapide du CYP2D6» ont une activité élevée de CYP2D6, de sorte que des taux sériques toxiques de la morphine peuvent se développer même à faible dose. Ces «métaboliseurs ultra-rapides» peuvent présenter des symptômes de surdosage, tels que vertiges, sédation profonde, essoufflement, nausées et vomissements, jusqu'à un arrêt respiratoire et cardiaque.
·Chez les mères allaitantes, qui sont «métaboliseurs ultra-rapides de CYP2D6» et qui suivent un traitement à la codéine, il existe un danger important de surdosage et de décès du nouveau-né par une concentration sérique élevée en morphine. En cas de signes de toxicité aux opioïdes, une surveillance étroite du patient est d'une importance considérable.
Mises en garde et précautionsSanotussin comprimés filmés ne doivent être administrés qu'après une analyse risque/bénéfice rigide en cas de
·dépendance aux opiacés
·troubles de la conscience
·troubles du centre respiratoire (par ex. en cas d'atteintes accompagnées d'une augmentation de la pression crânienne) et de la fonction respiratoire
·maladie respiratoire obstructive chronique
·prise concomitante des inhibiteurs de la MAO
·toux productive avec sécrétion de mucus importante, parce qu'un bouchon muqueux peut survenir
·diabète
·cardiopathie coronarienne
·artériosclérose
·tachycardie
·aneurisme
·hypertrophie de la prostate
En cas d'hypotension et d'une hypovolémie concomitante il ne faut pas administrer Sanotussin de doses élevées.
Pharmacodépendance et risque d'abus
L'utilisation répétée d'opiacés peut entraîner le développement d'une tolérance ainsi qu'une dépendance physique et/ou psychique. Une dépendance iatrogène peut survenir suite à l'utilisation d'opiacés. Comme tout autre opiacé, Sanotussin peut faire l'objet d'abus et tous les patients traités par des opiacés doivent être surveillés afin de détecter des signes éventuels d'abus et de dépendance. Les patients présentant un risque accru d'abus d'opiacés peuvent être traités de manière appropriée par des opiacés, mais une surveillance étroite est nécessaire afin de détecter des signes éventuels d'utilisation incorrecte, d'abus ou de dépendance. L'utilisation répétée de Sanotussin peut entraîner un trouble lié à l'utilisation des opiacés. L'abus ou l'utilisation incorrecte délibérée de Sanotussin peut conduire à un surdosage et/ou au décès. Le risque de développer un trouble lié à l'utilisation des opiacés est accru chez les patients ayant des antécédents personnels ou familiaux (parents ou frères et sœurs) de troubles liés à l'utilisation de substances (y compris l'alcool), chez les fumeurs ou chez les patients atteints d'autres affections psychiques (p.ex. dépression majeure, troubles anxieux et troubles de la personnalité). Les patients doivent être surveillés afin de détecter les signes d'un comportement addictif («drug-seeking behaviour») (p.ex. demande précoce d'une ordonnance de suivi). Il s'agit également de vérifier l'absence d'utilisation concomitante d'opiacés et de médicaments psychoactifs (tels que les benzodiazépines). La consultation d'un addictologue doit être envisagée pour les patients présentant les signes et les symptômes d'un trouble lié à l'utilisation des opiacés.
L'éphédrine présente également un risque d'abus. Des doses accrues peuvent entraîner une toxicité à long terme. Une utilisation continue peut mener à une tolérance qui augmente le risque de surdosage. La dose maximale recommandée et la durée du traitement ne doivent pas être dépassées (voir rubrique «Posologie/Mode d'emploi»).
Dépression respiratoire
Comme pour tous les opiacés, l'utilisation de Sanotussin expose à un risque de dépression respiratoire cliniquement significative. Si elle n'est pas immédiatement détectée et traitée, une dépression respiratoire peut conduire à un arrêt respiratoire et au décès. Le traitement d'une dépression respiratoire consiste, selon l'état clinique du patient, en une surveillance étroite, des mesures de soutien et l'administration d'antagonistes des opiacés. Une dépression respiratoire grave, potentiellement mortelle ou mortelle peut survenir à tout moment au cours du traitement. Le risque est le plus élevé au début du traitement ou suite à une augmentation de la dose.
Troubles respiratoires liés au sommeil
Les opiacés peuvent provoquer des troubles respiratoires liés au sommeil, notamment une apnée centrale du sommeil (ACS) et une hypoxémie liée au sommeil. L'utilisation d'opiacés est accompagnée d'une augmentation dose-dépendante du risque d'apnée centrale du sommeil. Chez les patients présentant une apnée centrale du sommeil, une diminution de la dose totale d'opiacés doit être envisagée.
Utilisation concomitante de dépresseurs du système nerveux central
L'utilisation concomitante d'opiacés avec des benzodiazépines ou d'autres dépresseurs du système nerveux central peut entraîner une forte sédation, une dépression respiratoire, un coma et le décès. En raison de ces risques, les opiacés et les benzodiazépines ou d'autres dépresseurs du système nerveux central doivent uniquement être utilisés de manière concomitante chez les patients pour lesquels aucune autre option thérapeutique ne peut être envisagée. Si Sanotussin est utilisé en concomitance avec des benzodiazépines ou d'autres dépresseurs du système nerveux central, il convient de choisir la dose efficace la plus faible possible et une durée minimale d'utilisation concomitante. Les patients doivent être surveillés étroitement afin de détecter des signes et des symptômes éventuels de dépression respiratoire et de sédation. (voir rubrique «Interactions»).
Exposition accidentelle
Informez les patients et les aidants du fait que Sanotussin contient un principe actif dans des quantités potentiellement mortelles, en particulier chez les enfants. Il convient d'indiquer aux patients et aux aidants que toutes les doses doivent être conservées hors de portée des enfants et que toute dose entamée ou non utilisée doit être éliminée correctement.
Syndrome de sevrage néonatal lié au sevrage des opiacés
L'utilisation prolongée de Sanotussin pendant la grossesse peut entraîner un syndrome de sevrage néonatal lié au sevrage des opiacés qui est potentiellement mortel s'il n'est pas détecté ni traité à temps. Le traitement doit avoir lieu conformément aux protocoles développés par des experts en néonatalogie. Si l'utilisation d'opiacés est nécessaire chez une femme enceinte durant une période prolongée, informez la patiente du risque de syndrome de sevrage néonatal lié au sevrage des opiacés et assurez-vous que le traitement adéquat soit disponible, le cas échéant.
Insuffisance surrénalienne
Les opiacés peuvent provoquer une insuffisance surrénalienne réversible nécessitant une surveillance et un traitement de substitution par des glucocorticoïdes. Les symptômes d'insuffisance surrénalienne peuvent inclure les suivants: nausées, vomissements, perte d'appétit, fatigue, faiblesse, vertiges ou hypotension.
Baisse du taux d'hormones sexuelles et hausse du taux de prolactine
L'utilisation à long terme des opiacés peut être liée à des taux faibles d'hormones sexuelles et à des taux élevés de prolactine. Les symptômes sont notamment une diminution de la libido, une dysérection ou une aménorrhée.
Spasme du sphincter d'Oddi/pancréatite
Les opiacés peuvent entraîner un dysfonctionnement et un spasme du sphincter d'Oddi, ce qui augmente la pression intrabiliaire ainsi que le risque de symptômes des voies biliaires et de pancréatite. A la suite de la contraction du sphincter d'Oddi des symptômes similaires à ceux d'un infarctus du myocarde et un renforcement des symptômes en cas d'une pancréatite existante peuvent survenir.
Le traitement des patients après une cholécystectomie doit se faire avec prudence.
A cause de la variabilité génétique de la CYP2D6 même des doses thérapeutiques de la codéine peuvent mener à une formation élevée du métabolite active morphine avec les signes cliniques d'une intoxication à la morphine (voir «Surdosage»).
La hypoxie, la hypercapnie et l'acidose peuvent diminuer l'efficacité de l'éphédrine et/ou influer sur l'incidence des effets secondaires dans un sens négatif.
Chez les patients présentant une myasthénie, les troubles musculaires peuvent s'aggraver.
L'utilisation de la codéine n'est pas recommandée pour traiter la toux et le refroidissement chez les adolescents âgés de 12 à 18 ans dont les fonctions respiratoires sont altérées, ceci pouvant conduire à des symptômes de surdosage d'opiacés. Cependant, si Sanotussin est administré, il faut prêter une attention particulière aux symptômes de dépression respiratoire.
Sanotussin comprimés filmés contiennent du Lactose. Les patients atteints d'une intolérance au galactose, une maladie héréditaire grave, d'un déficit en lactase ou d'un syndrome de malabsorption du glucose-galactose ne doivent pas prendre ce médicament.
Ce médicament contient moins de 1 mmol de sodium (23 mg) par unité de prise, c'est-à-dire qu'ils sont presque «sans sodium».
InteractionsCodéine
L'utilisation concomitante d'autres médicaments qui influencent le système nerveux central, tels que d'autres opiacés, des sédatifs, tels que les benzodiazépines, ou des hypnotiques, des anesthétiques généraux, des phénothiazines, des tranquillisants, des relaxants des muscles squelettiques, des antihistaminiques sédatifs, des gabapentinoïdes (gabapentine et prégabaline) et de l'alcool peut produire des effets dépresseurs additifs entraînant une dépression respiratoire, une hypotension, une forte sédation ou un coma, parfois mortels (voir rubrique «Mises en garde et précaution»).
Un syndrome sérotoninergique peut se développer lors de l'utilisation concomitante d'opiacés avec des inhibiteurs de monoamine oxydase (inhibiteurs de la MAO) et des médicaments sérotoninergiques, tels que les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS), les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine-noradrénaline (IRSN) et les antidépresseurs tricycliques (ATC). Les symptômes du syndrome sérotoninergique peuvent inclure une altération de l'état de conscience, une instabilité autonome, des anomalies neuromusculaires et/ou des symptômes gastro-intestinaux..
·Analgésiques (renforcement de l'effet)
·Agonistes/Antagonistes partiels des opiacés comme p.ex. buprénorphine, pentazocine: (diminution possible de l'effet de Sanotussin)
·Cimétidine et autres médicaments influant sur le métabolisme du foie (renforcement de l'effet)
·Pendant le traitement par morphine on a observé une inhibition de la dégradation de la morphine et par conséquence des concentrations plasmatiques élevées. On ne peut pas exclure une telle interaction pour la codéine.
Ephédrine
·Sympathomimétiques (risque des effets additifs et indésirables)
·Bêtabloquants (diminution de l'effet broncho-dilatateur)
·Théophylline et autres dérivés de la xanthine (augmentation de l'incidence des effets indésirables possibles)
·Glycosides cardiotoniques (risque élevé d'arythmie)
·Papavérine (possibilité de déclencher une attaque de glaucome)
Codéine et éphédrine
Inhibiteurs de la MAO (p.ex. tranylcypromine): renforcement des effets sur le système nerveux central et d'autres effets indésirables dans une dimension imprévisible; élévation de la pression artérielle, crise hypertensive causé par l'inhibition accrue de la dégradation des sympathomimétiques libérés. Pour cette raison n'utiliser Sanotussin que deux semaines après la fin du traitement aux inhibiteurs de la MAO.
Grossesse, allaitementGrossesse
Chez l'homme on a découvert une association entre des malformations du tractus respiratoire et l'administration de la codéine dans le premier trimestre de la grossesse. Des études épidémiologiques sur des narcoanalgésiques, y compris la codéine, ont aussi relevé des indices d'autres malformations. Sanotussin ne doit pas être administré pendant la grossesse, surtout pendant le premier trimestre, qu'après avoir posé strictement l'indication et effectué soigneusement une analyse risque/bénéfice.
En attendant la naissance ou en cas d'accouchement prématuré imminent l'administration de Sanotussin est contre-indiqué (voir «Contre-indications»), parce que la codéine passe la barrière placentaire et peut causer une dépression respiratoire chez le nouveau-né.
L'utilisation prolongée de Sanotussin pendant la grossesse peut entraîner un syndrome de sevrage néonatal lié au sevrage des opiacés qui est potentiellement mortel s'il n'est pas détecté ni traité à temps. Le traitement doit avoir lieu conformément aux protocoles développés par des experts en néonatalogie. Si l'utilisation d'opiacés est nécessaire chez une femme enceinte durant une période prolongée, informez la patiente du risque de syndrome de sevrage néonatal lié au sevrage des opiacés et assurez-vous que le traitement adéquat soit disponible, le cas échéant (voir également rubrique «Mises en garde et précautions»).
Allaitement
Sanotussin est contre-indiqué chez les femmes qui allaitent (voir «Contre-indications»).La codéine et son métabolite morphine passent dans le lait maternel.
Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machinesSanotussin comprimés filmés peuvent affecter la capacité de réaction générale. La prudence s'impose donc à la conduite et utilisant des machines.
Effets indésirablesFréquences: Très fréquent (≥1/10), fréquent (<1/10, ≥1/100), occasionnel: (<1/100), ≥1/1000), rare: (<1/1000, ≥1/10'000), très rare: (<1/10'000).
Affections psychiatriques
Fréquence inconnue: dépendance
Affections du système nerveux
Codéine:
Fréquents: céphalées légères, somnolence légère.
Occasionnels: insomnie.
A des doses plus élevées ou chez les patients particulièrement sensibles, de l'euphorie peut survenir.
La codéine peut, en particulier aux doses unitaires de plus de 60 mg, augmenter le tonus de la musculature lisse.
Ephédrine:
Des effets stimulants du système nerveux central tels que nervosité, sensation de tension, agitation, dépressions, état d'excitation, inquiétude, irritabilité accrue, logorrhée, fatigue et insomnie. On a également rapporté des céphalées pulsatiles, des difficultés respiratoires, fièvre ou une sensation de chaleur, des sueurs, une sécheresse nasale et pharyngée, des douleurs précordiales, pâleur, des troubles épigastriques discrets, des nausées ou des vomissements.
Affections oculaires
A des doses élevées ou chez les patients particulièrement sensibles, la coordination visuo motrice et l'aptitude visuelle peuvent être dégradées dépendant de la dose.
Affections cardiaques
Lors d'une utilisation prolongée, éphédrine peut occasionner une déplétion des stocks en NA au niveau des terminaisons nerveuses sympathiques et donner lieu à une tachyphylaxie des effets cardiaques et vasculaires.
Ephédrine peut accroître l'excitabilité du myocarde et agir sur la fonction rythmique du ventricule.
Fréquents: Il s'ensuit des palpitations et une tachycardie.
Rares: Des extrasystoles, pouvant aller jusqu'à des troubles du rythme menaçants, peuvent se voir chez les patients qui reçoivent des glucosides cardiaques et dans les cardiopathies organiques.
Ephédrine augmente le travail cardiaque et la consommation myocardique d'oxygène et peut éventuellement déclencher de ce fait une angine de poitrine.
Affections vasculaires
A des doses thérapeutiques élevées et en cas d'intoxication des syncopes et chute de tension peuvent survenir.
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Occasionnels: essoufflement.
Fréquence incconue: dépression respiratoire, apnée centrale du sommeil.
Chez les patients présentant des troubles de la fonction respiratoire préexistantes il faut envisager l'apparition des oedèmes pulmonaires.
Affections gastro-intestinales
Très fréquents: nausées, éventuellement jusqu'aux vomissements (en particulier au commencement de la thérapie), constipation.
Occasionnels: sècheresse buccale.
Fréquence incconue: pancréatite
Affections hépatobiliaires
Fréquence incconue: spasme du sphincter d'Oddi
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Occasionnels: prurit, exanthème urticarien.
Rares: réactions allergiques sévères, y compris le syndrome de Stevens-Johnson.
Affections du rein et des voies urinaires
Rares: en particulier en cas d'administration pendant des périodes prolongées, l'éphédrine peut provoquer chez les patients présentant une hypertrophie de la prostate des difficultés mictionnelles pouvant aller jusqu'à une rétention d'urines.
L'annonce d'effets secondaires présumés après l'autorisation est d'une grande importance. Elle permet un suivi continu du rapport bénéfice-risque du médicament. Les professionnels de santé sont tenus de déclarer toute suspicion d'effet secondaire nouveau ou grave via le portail d'annonce en ligne ElViS (Electronic Vigilance System). Vous trouverez des informations à ce sujet sur www.swissmedic.ch.
SurdosageCodéine
Il faut toujours prendre en considération une intoxication multiple (p.ex. d'intention suicidaire). Alcool et des médicaments à effet sur le système nerveux central en particulier renforcent les symptômes d'un surdosage de codéine. La caractéristique d'un surdosage de codéine c'est la dépression respiratoire extrême.
Les symptômes ressemblent par la plupart à ceux de l'intoxication de morphine aiguë. Une somnolence extrême jusqu'au stupeur et coma peut survenir. En même temps myosis, vomissements, céphalées et rétention des selles et d'urines surviennent en général. Cyanose, hypoxie, peau froide, perte du tonus du muscle strié et aréflexie apparaissent, parfois aussi bradycardie et chute de tension; occasionnellement des crampes surviennent, particulièrement chez les enfants. Une leucoencéphalopathie toxique a été observée lors d'une surdose d'opioïdes.
Les mesures de thérapie les plus importantes en cas de surdosage:
·préserver les voies respiratoires et respiration artificielle à l'oxygène
·administration d'un antagoniste aux opiacés (p.ex. naloxone, mais il faut répéter l'administration, parce que la durée de l'effet de la codéine et plus longue que celle du naloxone)
·surveillance des paramètres vitaux et, le cas échéant, mesures de soins intensifs; une surveillance pendant 24 heures est recommandée.
Ephédrine
Lors d'un surdosage, on peut observer des symptômes tels que hypertension artérielle, tachycardie avec des palpitations, arythmies cardiaques, hyperglycémie, augmentation générale du métabolisme, élévation des acides gras libres sanguins, nausées, vomissements, insomnie, état confusionnel, état psychotique paranoïde et des hallucinations.
Propriétés/EffetsCode ATC
R05FA02
Mécanisme d'action/Pharmacodynamique
Codéine
La codéine est un alcaloïde du phénanthrène, autrefois obtenu du pavot somnifère, qui possède des propriétés agonistes des récepteurs aux opiacés. Elle a un effet sur le système nerveux central de la manière analgésique et antitussif dépendant de la dose. Les effets sont transmis partiellement par la liaison à des récepteurs aux opiacés supraspinales (récepteurs µ), mais la codéine possède une affinité aux récepteurs aux opiacés exceptionnellement faible. Une partie des effets est transmis par le métabolite morphine.
Ephédrine
L'éphédrine, un sympathomimétique direct et indirect, stimule les récepteurs tant alpha adrénergiques que bêta adrénergiques. L'éphédrine libère en outre la noradrénaline des granules de stockage adrénergique et inhibe de façon compétitive la recapture du neurotransmetteur et la MAO mitochondriale. Les effets qualitatifs de l'éphédrine sont identiques en périphérie à ceux de la noradrénaline, mais débutent plus tardivement. A des doses appropriées, on observe des effets stimulants sur le système nerveux central.
Aux doses thérapeutiques, l'éphédrine relâche en particulier les muscles lisses bronchiques. Une constriction bronchique peut être corrigée par l'éphédrine, d'où une normalisation des échanges gazeux.
Efficacité clinique
Aucune donnée.
PharmacocinétiqueCodéine
Absorption
La codéine est rapidement absorbée après administration par voie orale et le niveau plasmatique maximal est atteint après une heure environ.
Distribution/Métabolisme
La codéine subit un important métabolisme dans le foie dont l'ampleur varie individuellement. Il s'effectue principalement par glucuronidation et seulement en partie par O-déméthylation.
La O-déméthylation de la codéine est catalysée par l'enzyme CYP2D6. Les métabolites principales au plasma sont morphine, norcodéine ainsi que les conjugués de la morphine et de la codéine, mais les concentrations des conjugués sont essentiellement plus élevée que celles des précurseurs.
Élimination
L'élimination s'effectue principalement par voie rénale sous forme des conjugués de morphine et de codéine; 10% environ de la codéine sont excrété inchangé par voie rénale. La demi-vie de l'élimination de la codéine est de 3-5 heures environ chez les adultes sains. En cas d'une insuffisance rénale elle se prolonge à 9-18 heures et chez les patients âgés l'élimination est aussi ralentie.
La codéine passe la barrière placentaire et passe à la circulation fœtale. Dans le lait maternel on arrive à des concentrations pharmacologiquement relevants après des doses élevées de codéine.
Ephédrine
Absorption
L'éphédrine est absorbée rapidement et complètement après administration par voie orale.
La bronchodilatation apparaît dans les 15 à 60 minutes après l'administration et persiste 2 à 4 heures. Les concentrations plasmatiques thérapeutiques sont de l'ordre de 20 à 80 ng/ml.
Distribution/Métabolisme
Des petites quantités d'éphédrine subissent une dégradation métabolique lente dans le foie par désamination, déméthylation, hydroxylation aromatique et conjugaison. Les métabolites identifiés sont la p-hydroxyéphédrine, la p-hydroxynoréphédrine, la noréphédrine et leurs conjugués.
Élimination
L'éphédrine et ses métabolites sont excrétés par voie rénale. La majeure partie est éliminée sous une forme inchangée et la vitesse d'excrétion de l'éphédrine et de ses métabolites dépend du pH urinaire.
Dans une étude, 74 à 92% d'une dose unique de 25 mg d'éphédrine, administrée par voie orale, ont été éliminés sous forme d'éphédrine inchangée et 8 à 10% sous forme de noréphédrine en 24 heures, à un pH urinaire de 5. A un pH de 8, 11 à 24% et 22 à 35% sont excrétés après administration orale respectivement sous forme de noréphédrine et d'éphédrine. Environ 70 à 80% d'une dose orale de 25 mg de sulfate d'éphédrine sont excrétés en 48 heures à un pH urinaire de 6,3 au moyen.
La demi-vie plasmatique, dépendante du pH urinaire, est comprise entre 3 (pH 5) et 6 (pH 6,3) heures. L'élimination est accrue si le pH urinaire est acide. La clairance rénale est de 230 à 660 ml/min.
Cinétique pour certains groupes de patients
Aucune donnée.
Données précliniquesMutagénicité
Des études in vitro et in vivo n'ont pas relevé d'indices sur un potentiel mutagène.
Carcinogénicité
Des études à long terme chez le rat et la souris n'ont pas relevé d'indices sur un potentiel cancérogène de la codéine.
Toxicité sur la reproduction
Les expérimentations animales ont relevé des indices sur un potentiel tératogène.
Remarques particulièresStabilité
Le médicament ne doit pas être utilisé au-delà de la date figurant après la mention «EXP» sur le récipient.
Remarques particulières concernant le stockage
Conserver à température ambiante (15-25°C) et hors de la portée des enfants.
Numéro d’autorisation41919 (Swissmedic).
PrésentationSanotussin, comprimés filmés à 20 comprimés filmés [B]
Titulaire de l’autorisationDr. Heinz Welti AG, Gebenstorf.
Mise à jour de l’informationDécembre 2024.
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