InteractionsInducteurs enzymatiques
Inducteurs du CYP3A4
Les inducteurs du cytochrome P450 tels que le phénobarbital, la rifampicine, la carbamazépine et la phénytoïne stimulent le métabolisme et peuvent entraîner une augmentation de la clairance de la buprénorphine. La prudence est de mise lorsque la buprénorphine est administré à des patients qui prennent ces médicaments; une adaptation de la dose peut si nécessaire être envisagée.
Inhibiteurs enzymatiques
Inhibiteurs du CYP3A4
L'isoenzyme CYP3A4 étant impliquée dans le métabolisme de la buprénorphine, l'administration concomitante de médicaments qui inhibent l'activité du CYP3A4 peut entraîner une clairance diminuée de la buprénorphine. C'est pourquoi les patients qui prennent de la buprénorphine en association à des inhibiteurs du CYP3A4 tels que le gestodène, la troléandomycine (TAO), les antibiotiques macrolides (par ex. l'érythromycine), les antimycosiques azolés (par ex. le kétoconazole) ou les inhibiteurs de la protéase du VIH (par ex. le ritonavir, l'indinavir et le saquinavir) doivent être étroitement surveillés. La prudence est de mise lorsque la buprénorphine est administrée à des patients qui prennent ces médicaments; une adaptation de la dose peut si nécessaire être envisagée.
Autres interactions
Alcool
La buprénorphine ne doit pas être prise avec des boissons alcoolisées ou des médicaments contenant de l'alcool. L'alcool augmente l'effet sédatif de la buprénorphine (voir «Effet sur l'aptitude à la conduite et l'utilisation de machines»).
Il est bien connu que l'halothane diminue la clairance hépatique. Comme l'élimination par le foie joue un rôle relativement important (env. 70%) dans l'excrétion globale de la buprénorphine, une dose initiale plus basse et une titration prudente sont nécessaires lorsque la buprénorphine est administrée avec de l'halothane.
Effet d'autres médicaments sur Temgesic
Benzodiazépines
Plusieurs décès et comas ont été signalés chez des toxicomanes qui avaient pris de la buprénorphine en même temps que des benzodiazépines de façon abusive par voie intraveineuse. Il y a eu des rapports de collapsus respiratoire et cardiovasculaire chez les patients qui avaient reçu des doses thérapeutiques de diazépam et des doses analgésiques de buprénorphine. C'est pourquoi les doses doivent être limitées et cette association doit en particulier être évitée lorsqu'il existe un risque d'abus. Les patients ne sont autorisés à prendre des benzodiazépines en même temps que Temgesic que lorsque cela a été prescrit par leur médecin (voir aussi «Mises en garde et précautions»).
Autres médicaments ayant un effet dépresseur central
L’administration concomitante d’autres médicaments ayant un effet dépresseur sur le SNC, tels que les autres opioïdes, les sédatifs (par exemple, benzodiazépines ou hypnotiques), les anesthésiques généraux, les phénothiazines, les tranquillisants, les myorelaxants, les antihistaminiques sédatifs, les gabapentinoïdes (gabapentine et prégabaline) ou l'alcool, peut entraîner l'accumulation des effets dépresseurs qui peut alors provoquer une dépression respiratoire, une hypotension, une profonde sédation ou un coma, voire être mortels dans certains cas (voir «Mises en garde et précautions»).
La naltrexone et autres antagonistes opioïdes
L'antagoniste des opiacés naltrexone peut bloquer les effets pharmacologiques de la buprénorphine. Il se peut que les patients traités par naltrexone n'obtiennent pas l'effet analgésique escompté de la buprénorphine. Des symptômes de sevrage aux opioïdes peuvent soudainement se manifester chez les patients qui ont développé une dépendance physique à la buprénorphine.
Autres analgésiques opioïdes
Les propriétés analgésiques des agonistes entiers des opioïdes peuvent être diminuées de façon compétitive par l'agoniste partiel buprénorphine. Un syndrome de sevrage aigu peut se manifester lors d'un traitement concomitant par buprénorphine à haute dose, laquelle est un agoniste partiel des récepteurs opioïdes µ, et par un agoniste pur des récepteurs µ, tel que la méthadone ou l'héroïne.
Médicaments sérotoninergiques
Un syndrome sérotoninergique peut se développer lors de l'administration concomitante d'opioïdes, d'inhibiteurs de la monoamine oxydase (IMAO) et d'agents sérotoninergiques, tels que des inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS), des inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline (IRSN) et des antidépresseurs tricycliques (ATC). Le syndrome sérotoninergique peut s’accompagner des symptômes suivants: altération de l’état de conscience, instabilité du système nerveux autonome, anomalies neuromusculaires et/ou symptômes gastro-intestinaux.
À ce jour aucune interaction avec la cocaïne n'a été observée.
Médicaments à effet anticholinergique
L'utilisation concomitante de Temgesic et d'anticholinergiques ou de médicaments à effet anticholinergique (par ex. antihistaminiques, antipsychotiques, myorelaxants, médicaments antiparkinsoniens) peut entraîner une augmentation des effets secondaires anticholinergiques.
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