CompositionSubstance active: Metoprololi tartras (2:1).
Comprimés filmés: à 50 mg et 100 mg (Loprésor 50/100).
Excipients: Excip. pro compr. obduct.
Divitabs (sécables) à 200 mg (Loprésor Retard 200).
Excipients: Excip. pro compr. obduct.
Solution injectable à 5 mg/5 ml.
Excipients: Natrii chloridum, Aqua q.s. ad sol. pro 5 ml.
Groupe pharmacologique: bêtabloquant cardiosélectif.
Le métoprolol est un dérivé de l'aryloxypropanolamine.
Propriétés/EffetsLe métoprolol est un bêtabloquant cardiosélectif. En d'autres termes, il agit sur les récepteurs bêta1, situés principalement dans le coeur, à doses plus faibles que celles requises pour influencer les récepteurs bêta2, présents surtout dans les bronches et les vaisseaux périphériques.
Le métoprolol n'a pas d'effet stabilisant de membrane et ne présente pas d'activité agoniste partielle, c'est-à-dire qu'il n'a pas d'activité sympathicomimétique intrinsèque (ASI).
L'effet stimulant des catécholamines sur le coeur est réduit ou inhibé par le métoprolol. Il en résulte une diminution de la fréquence cardiaque, de la contractilité du myocarde et du débit cardiaque.
Chez l'hypertendu, le métoprolol abaisse la tension artérielle, que le sujet soit debout ou couché. Il réduit également les hausses tensionnelles qui surviennent lors de stress physique ou mental. Le métoprolol entraîne une augmentation initiale de la résistance vasculaire périphérique qui se normalise toutefois au cours du traitement à long terme et peut même diminuer dans certains cas.
Comme avec les autres bêtabloquants, le mécanisme d'action précis du métoprolol n'est pas encore totalement élucidé. L'abaissement tensionnel observé sous traitement à long terme de métoprolol semble toutefois aller de pair avec la diminution progressive des résistances périphériques.
Dans l'angine de poitrine, le métoprolol diminue la fréquence et la gravité des crises, et accroît la tolérance à l'effort. Ces effets favorables sont probablement liés à la diminution de la consommation d'oxygène par le myocarde, par suite de la baisse de la fréquence cardiaque et de la contractilité du myocarde.
Dans les tachycardies supraventriculaires, la fibrillation auriculaire et les extrasystoles ventriculaires, le métoprolol régularise la fréquence du pouls. Son effet antiarythmique repose principalement sur une inhibition de l'automatisme des cellules de commande du coeur et sur un allongement du temps de conduction auriculo-ventriculaire.
Le métoprolol engendre une baisse de la mortalité dans les cas d'infarctus avéré ou présumé. Cet effet est peut-être tributaire d'une plus faible incidence des arythmies ventriculaires graves et d'une limitation de l'étendue de la zone d'infarcissement. On a également montré que le métoprolol réduit l'incidence des récidives non létales d'infarctus du myocarde.
Grâce à son effet bêtabloquant, le métoprolol convient au traitement des troubles fonctionnels cardio-vasculaires s'accompagnant de palpitations, à la prévention de la migraine et, comme médication d'appoint, au traitement de l'hyperthyroïdie.
Sous traitement de métoprolol au long cours, la sensibilité à l'insuline peut diminuer. Cette substance interfère cependant moins avec la sécrétion d'insuline et le métabolisme des glucides que les bêtabloquants non-sélectifs.
Lors d'études à court terme, on a observé que le métoprolol peut modifier le profil des lipides sanguins. On peut ainsi assister à une augmentation des triglycérides et à une diminution des acides gras libres. Dans certains cas, on a constaté une légère diminution de la fraction HDL des lipoprotéines; cet effet était cependant moindre qu'avec des bêtabloquants non-sélectifs. Au cours d'une étude à long terme sur plusieurs années, il est apparu une diminution des taux de cholestérol.
PharmacocinétiqueAbsorption, distribution et concentrations plasmatiques
Le métoprolol est principalement résorbé dans le duodénum et dans le jéjunum proximal. Après l'ingestion des comprimés filmés standards, la substance est résorbée rapidement et complètement. La résorption du métoprolol contenu dans Loprésor Retard est plus lente, mais la biodisponibilité des deux formes est identique.
Les concentrations plasmatiques maximales apparaissent en 1,5-2 heures avec les formes conventionnelles de métoprolol, et en 4-5 heures environ avec les formes retard. Dans la plage posologique située entre 50 mg et 200 mg, la concentration plasmatique du métoprolol augmente pratiquement proportionnellement à la dose administrée.
Par suite d'une importante élimination de premier passage, environ 50% seulement d'une dose orale unique de métoprolol atteignent la circulation générale. L'importance de l'élimination présystémique varie d'une personne à l'autre en raison des différences d'origine génétique qui existent au niveau du métabolisme oxydatif; bien que les profils des concentrations plasmatiques présentent d'importantes variations interindividuelles, ils sont reproductibles chez une seul et même individu.
Lors d'administrations répétées, le pourcentage de la dose disponible au niveau systémique est supérieur d'environ 40% à celui d'une dose unique et atteint donc environ 70%. Ce phénomène peut reposer sur une saturation partielle du métabolisme de premier passage ou sur une baisse de la clearance hépatique due à une diminution de la perfusion du foie.
La biodisponibilité systémique d'une dose unique prise avec un repas peut s'élever d'environ 20-40%.
Formes parentérales
Après injection intraveineuse, le métoprolol se distribue très rapidement, avec une demi-vie de 5-15 min. 1 heure après l'administration i.v. de 20 mg de substance, les concentrations plasmatiques s'élèvent à quelque 200 nmol/l. Dans la plage posologique allant de 5-20 mg, les taux plasmatiques suivent une augmentation linéaire avec la dose.
Distribution et biotransformation
La distribution du métoprolol survient rapidement, le volume de distribution étant estimé entre 3,2 et 5,6 l/kg. La demi-vie ne dépend pas de la dose et ne change pas en cas d'administrations répétées.
La liaison du métoprolol aux protéines plasmatiques est d'environ 10%.
Le métoprolol traverse la barrière placentaire et passe dans le lait maternel (cf. «Grossesse et allaitement»). Chez les patients hypertendus, les concentrations du métoprolol dans le liquide céphalorachidien sont identiques à celles du plasma.
Le métoprolol subit une métabolisation importante dans le foie, par l'intermédiaire du système des enzymes du cytochrome-P450. Le métabolisme oxydatif du métoprolol est déterminé génétiquement. Ceci explique que l'on peut observer des concentrations plasmatiques augmentées en cas de polymorphisme de la débrisoquine avec ralentissement du métabolisme. Aucun des métabolites du métoprolol ne contribue significativement à l'action bêtabloquante de la substance de base.
Elimination
La demi-vie d'élimination du métoprolol est de 3-4 heures en moyenne et peut atteindre 7-9 heures chez certains individus dont le métabolisme est réduit. La dose est éliminée à environ 95% dans les urines.
Dans la plupart des cas (individus avec métabolisme rapide), moins de 5% de la dose orale et moins de 10% de la dose intraveineuse sont éliminés sous forme inchangée.
En cas de métabolisme diminué, jusqu'à 30% de la dose orale et jusqu'à 40% de la dose intraveineuse sont éliminés sous forme inchangée.
Globalement, la clearance plasmatique du métoprolol administré par voie intraveineuse est d'environ 1 l/min.
Cinétique dans des situations cliniques particulières
Les concentrations plasmatiques du métoprolol ne changent pour ainsi dire pas avec l'âge des patients.
Une atteinte de la fonction rénale n'influence guère la biodisponibilité du métoprolol et son élimination. En revanche, l'excrétion des métabolites est réduite. Une accumulation significative de métabolites n'a été observée qu'en cas d'abaissement de la clearance à la créatinine à 5ml/min ou au-dessous; cette accumulation ne modifie cependant pas les propriétés bêtabloquantes du métoprolol.
La cirrhose hépatique peut augmenter la biodisponibilité du métoprolol inchangé et réduire sa clearance totale. Des patients porteurs d'anastomose porto-cave ont présenté, pour une dose intraveineuse, une clearance totale d'environ 0,3 l/min et des valeurs d'AUC jusqu'à 6 fois plus élevées que des sujets sains. Les maladies inflammatoires n'ont pas d'effet sur la pharmacocinétique du métoprolol. Une hyperthyroïdie peut augmenter la clearance présystémique du métoprolol.
Indications/Possibilités d'emploiToutes les formes
Troubles du rythme, en particulier tachyarythmies supraventriculaires.
Infarctus du myocarde avéré ou présumé.
Formes orales
Hypertension: en monothérapie ou en association avec d'autres antihypertenseurs, p.ex. avec un diurétique ou un vasodilatateur périphérique.
Angine de poitrine: prophylaxie à long terme. Pour couper les crises aiguës, recourir le cas échéant à la nitroglycérine.
Hyperthyroïdie (médication d'appoint).
Troubles cardio-vasculaires fonctionnels s'accompagnant de palpitations.
Prévention de la migraine.
Posologie/Mode d'emploiEn cas d'administration parentérale de Loprésor, le patient doit être étroitement surveillé par du personnel qualifié, disposant des installations adéquates pour la surveillance et la réanimation.
Les comprimés filmés utilisés dans le traitement oral doivent être avalés entiers, non croqués.
Il est conseillé de doser Loprésor de manière individuelle. En règle générale, on recommande les schémas de posologie suivants:
Troubles du rythme cardiaque Ampoules: Au début, jusqu'à 5 mg en injection i.v. lente (1-2 mg/min). L'injection peut être répétée à intervalles de 5 min jusqu'à ce que l'effet soit satisfaisant. De manière générale, 10-15 mg suffisent. Une augmentation de la dose à 20 mg ou davantage ne donne d'ordinaire pas de meilleurs résultats.
Comprimés filmés: 100-150 mg/d, répartis en 2-3 prises. En cas de nécessité, on peut accroître la dose quotidienne jusqu'à 300 mg.
Infarctus du myocarde
La posologie recommandée peut être réduite en fonction de l'état hémodynamique du patient.
a) Traitement en phase aiguë
Loprésor doit être administré le plus tôt possible après l'hospitalisation. Injecter un bolus de 5 mg par voie intraveineuse, sous contrôle permanent de l'hémodynamique (ECG, tension artérielle, fréquence cardiaque). Répéter l'injection à intervalles de 2 min, jusqu'à une dose totale atteignant 15 mg. S'il se produit l'un des troubles mentionnés au paragraphe des «Contre-indications», cesser immédiatement l'injection i.v. et prendre les mesures appropriées (cf. «Surdosage»). Si le patient a bien toléré la dose i.v. totale (15 mg), poursuivre le traitement 15 min plus tard avec la forme orale de Loprésor, à raison de 50 mg toutes les 6 heures pendant 48 heures.
Chez les sujets qui n'ont pas toléré la dose intraveineuse complète, commencer le traitement oral prudemment, en d'autres termes en réduisant la posologie de moitié.
b) Traitement d'entretien
Administrer par voie orale 200 mg/d, fractionnés en 2 prises. Le traitement doit être poursuivi pendant au moins 3 mois.
Hypertension
Comprimés filmés: 100-200 mg/d sous forme de dose unique le matin ou répartis en deux prises (matin et soir). Si nécessaire, on peut prescrire un autre antihypertenseur (cf. «Indications»).
Divitabs (= comprimés retard sécables): 1 Divitabs le matin au réveil. En cas de besoin, on peut ajouter un autre antihypertenseur à la prescription. Dans les formes d'hypertension légère, ½ Divitabs le matin peut suffire.
Angine de poitrine
Comprimés filmés: 100-200 mg/d répartis en 2 prises. On peut au besoin augmenter la dose quotidienne jusqu'à 400 mg.
Divitabs: ½-1 Divitabs, le matin au réveil; au besoin, reprendre la même dose le soir.
Hyperthyroïdie
Comprimés filmés: 150-200 mg/d (possibilité d'augmentation à 400 mg), répartis en 3-4 prises.
Troubles cardiovasculaires fonctionnels s'accompagnant de palpitations; prévention de la migraine
Comprimés filmés: 100 mg/d en une prise le matin; on peut au besoin augmenter la dose quotidienne à 200 mg, répartis en 2 prises, une le matin et l'autre le soir.
Divitabs: ½ Divitabs/d, le matin; on peut au besoin augmenter la dose quotidienne à 1 Divitabs que l'on prend également le matin.
Enfants
On ne dispose pour l'instant d'aucune donnée sur la sécurité et l'efficacité de Loprésor, ni de Loprésor Retard, chez l'enfant.
Limitations d'emploiContre-indications
Hypersensibilité au métoprolol, aux dérivés apparentés ou à l'un des excipients;
hypersensibilité à d'autres bêtabloquants (les allergies croisées avec d'autres bêtabloquants sont possibles);
bloc auriculo-ventriculaire du 2e ou du 3e degré;
insuffisance cardiaque décompensée, bradycardie sinusale cliniquement significative (fréquence cardiaque inférieure à 45-50 battements/min);
bradycardie sinusale;
syndrome du noeud sinusal;
troubles circulatoires artériels périphériques sévères;
choc cardiogène;
phéochromocytome non traité (cf. «Remarques particulières et Précautions»);
Hypotonie.
Formes orales: anamnèse d'asthme bronchique sévère ou de bronchospasme important.
Formes intraveineuses: anamnèse d'asthme bronchique ou de bronchospasme (cf. «Remarques particulières et Précautions»).
Loprésor est contre-indiqué en cas d'infarctus du myocarde, si le patient présente une fréquence cardiaque inférieure à 45-50 battements/min, un intervalle PR supérieur à 0,24 sec, une tension systolique inférieure à 100 mm Hg et/ou une insuffisance cardiaque sévère.
Précautions
En général, les sujets souffrant d'une affection pulmonaire obstructive ne devraient pas recevoir de bêtabloquants. En présence de bronchoconstrictions légères ou modérées et si les autres traitements se sont avérés insuffisants ou mal tolérés, on peut donner Loprésor prudemment par voie orale, compte tenu de sa cardiosélectivité relative. Comme sa sélectivité pour les récepteurs bêta1 n'est cependant pas absolue, il est préférable d'administrer simultanément un bêta2-agoniste et de prescrire Loprésor à la dose minimale.
Chez les patients diabétiques, Loprésor doit être utilisé avec prudence, en particulier lorsqu'ils sont traités par insuline ou par antidiabétiques oraux (cf. «Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions»). Les patients diabétiques doivent être avertis que les bêtabloquants peuvent inhiber une tachycardie signalant la présence d'une hypoglycémie; les autres signes également suggestifs d'hypoglycémie, comme les vertiges ou les sudations, ne sont par contre pas influencés de façon notable. Les sudations peuvent même avoir tendance à augmenter.
Les bêtabloquants ne doivent pas être administrés en présence d'une insuffisance cardiaque non traitée (cf. «Contre-indications»). L'état des patients doit être préalablement stabilisé.
Il faut être prudent en ce qui concerne l'administration de bêtabloquants chez les patients présentant un bloc atrioventriculaire du premier degré, en raison de leurs effets négatifs sur la conduction AV. (cf. «Contre-indications»).
Si la tension artérielle de patients souffrant de troubles du rythme est inférieure à 100 mm Hg, le métoprolol intraveineux ne devrait être donné qu'avec une grande prudence, car ce mode d'administration comporte un risque d'hypotension artérielle.
Si l'on observe une bradycardie qui a tendance à s'accentuer (fréquence cardiaque inférieure à 50-55 battements/min), il convient de réduire progressivement la posologie ou d'arrêter le traitement en respectant des paliers successifs (cf. «Contre-indications»).
En cas de troubles artériels périphériques (p.ex. syndrome de Raynaud, phénomènes de Raynaud, claudication intermittente), Loprésor doit être utilisé avec prudence, car les bêtabloquants peuvent aggraver la situation (cf. «Contre-indications»).
Chez les patients présentant un phéochromocytome ou chez qui on suspecte une telle affection, on associera un alphabloquant au Loprésor (cf. «Contre-indications»).
Le métoprolol est soumis à un effet de premier passage dans le foie et est principalement éliminé par métabolisme hépatique (cf. «Pharmacocinétique»). En présence d'une cirrhose du foie, il est donc possible que la biodisponibilité du métoprolol soit augmentée et que sa clearance globale soit abaissée, ce qui se traduirait par une augmentation des concentrations plasmatiques.
La prudence est de mise chez les sujets âgés. Un abaissement excessif de la tension artérielle ou de la fréquence cardiaque peut en effet entraîner une perfusion inadéquate de certains organes vitaux.
Si le patient doit subir une anesthésie générale, alors qu'il est traité par Loprésor, il faut signaler à l'anesthésiste l'existence de ce traitement de bêtabloquant. Il choisira alors un anesthésique dont l'effet cardiodépresseur est aussi faible que possible (cf. «Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions»). S'il est nécessaire d'interrompre le traitement bêtabloquant avant une intervention chirurgicale, l'arrêt doit être réalisé de manière progressive et être achevé au moins 48 heures avant la narcose.
Le traitement de Loprésor ne devrait pas être interrompu de manière soudaine; ceci est particulièrement vrai chez les patients avec cardiopathie ischémique. Pour éviter l'exacerbation d'un angor, la posologie devrait être réduite progressivement, sur une période de 1 à 3 semaines. Au besoin, un autre traitement sera mis en route dans le même temps.
Au cours d'un traitement de bêtabloquant, les réactions anaphylactiques éventuellement déclenchées par d'autres substances peuvent suivre un cours particulièrement grave et s'avérer résistantes aux doses habituelles d'adrénaline. Les patients qui ont un risque accru d'anaphylaxie ne devraient, si possible, pas être traités par un bêtabloquant.
Les bêtabloquants peuvent augmenter la fréquence et la durée des crises d'angor de Prinzmétal (angor dû à un spasme coronarien). Les bêtabloquants du groupe des β1-sélectifs relatifs, tels que Loprésor, peuvent être utilisés chez ces patients, mais avec la plus grande prudence.
Les bêtabloquants peuvent masquer certains des signes cliniques d'une thyréotoxicose. Si un patient qui présente une thyréotoxicose ou chez qui il existe une suspicion de thyréotoxicose débutante reçoit Loprésor, il convient de surveiller soigneusement à la fois les fonctions thyroïdienne et cardiaque.
Le tableau du syndrome oculomucocutané décrit en association avec le practolol n'a pas été observé sous Loprésor. Des manifestations partielles de ce syndrome (oeil sec isolé ou associé à une éruption cutanée) ont toutefois été rapportées. Dans la plupart de ces cas, les symptômes ont disparu avec l'arrêt du traitement de Loprésor. Les patients doivent être étroitement surveillés, à la recherche d'effets indésirables oculaires et si l'on note l'apparition d'un tel effet, il faut envisager l'interruption du traitement de Loprésor.
Remarques particulières
Loprésor peut déclencher des vertiges, une fatigue ou des troubles visuels (cf. «Effets indésirables») et influencer négativement l'aptitude à conduire un véhicule ou à utiliser des machines.
Grossesse/Allaitement
Catégorie de grossesse B.
D'une manière générale, on ne devrait prescrire aucun médicament durant les trois premiers mois d'une grossesse et il convient de peser soigneusement les avantages et les risques de tout traitement envisagé pendant l'ensemble de la période de gestation.
On ne dispose que d'expériences limitées avec le métoprolol au cours du 1er trimestre de la grossesse, mais on n'a jamais observé de malformations foetales en relation avec cette substance. Il convient de maintenir la posologie à un strict minimum et d'interrompre le traitement au moins 2-3 jours avant la date prévue pour l'accouchement, afin d'éviter les contractions excessives, de même que les effets bêtabloquants chez le nouveau-né (p.ex. bradycardie, hypoglycémie).
Le métoprolol passe en faibles quantités dans le lait maternel. Aux doses thérapeutiques, un nourrisson recevant 1l de lait maternel par jour absorberait moins de 1 mg de métoprolol. Les enfants allaités doivent néanmoins être étroitement surveillés, à la recherche de symptômes de bêtablocage.
Effets indésirablesIndications de fréquence: Très rarement: <0,01%; rarement: Â≥0,01 à <0,1%; occasionnellement: Â≥0,1 à <1%; fréquemment: Â≥1 à <10%; très fréquemment: Â≥10%.
Système nerveux central et périphérique
Fréquemment: fatigue, vertiges, céphalées.
Système cardio-vasculaire
L'emploi de bêtabloquants dans les troubles du rythme cardiaque peut s'avérer arythmogène, comme c'est le cas avec tous les antiarythmiques.
Fréquemment: bradycardie, hypotension orthostatique (syncopes occasionnelles).
Rarement: insuffisance cardiaque, troubles du rythme, oedèmes, palpitations, syndrome de Raynaud.
Très rarement: troubles de la conduction, précordialgies, gangrène (chez les patients souffrant d'insuffisance artérielle périphérique sévère).
Psychisme
Rarement: dépressions, diminution de l'attention, somnolence ou insomnies, cauchemars.
Très rarement: troubles de la personnalité, hallucinations.
Appareil digestif
Fréquemment: Nausées et vomissements, douleurs abdominales.
Rarement: Diarrhées ou constipation.
Très rarement: sécheresse buccale, perturbation des paramètres de la fonction hépatique, hépatite.
Peau et phanères
Rarement: éruption cutanée (sous forme d'urticaire, lésions cutanées psoriasiformes et dystrophiques).
Très rarement: photosensibilisation, augmentation de la sudation, perte de cheveux, aggravation d'un psoriasis préexistant.
Appareil respiratoire
Fréquemment: dyspnée à l'effort.
Rarement: bronchospasme (également possible chez des patients sans antécédents de maladie bronchopulmonaire obstructive).
Très rarement: rhinite.
Appareil urogénital
Très rarement: troubles de la libido et de la puissance sexuelle (induratio penis plastica).
Organes des sens
Très rarement: troubles de la vision, oeil sec ou irritations oculaires, acouphènes, difficultés à l'audition en cas de doses supérieures à la posologie recommandée.
Glandes endocrines et métabolisme
Très rarement: prise de poids.
Sang
Très rarement: thrombocytopénie.
Autres systèmes
Très rarement: fibrose rétropéritonéale (pas de certitude en ce qui concerne la relation avec Loprésor).
InteractionsEn règle générale, Loprésor et les autres antihypertenseurs exercent des effets synergiques sur la tension artérielle. Garder sous surveillance les patients recevant simultanément des sympathicolytiques, d'autres bêtabloquants (également sous forme de collyre) ou des inhibiteurs de la MAO.
Prazosine
L'hypotension orthostatique aiguë qui peut survenir lors de la première administration de prazosine peut être renforcée chez les patients qui prennent déjà un bêtabloquant.
Clonidine
Si l'on doit interrompre un traitement de clonidine chez un patient qui reçoit à la fois ce médicament et Loprésor, il faut arrêter le traitement de Loprésor plusieurs jours auparavant. En effet, la poussée hypertensive qui peut survenir suite à l'arrêt de la clonidine peut être renforcée par un traitement de bêtabloquant concomitant.
Antagonistes du calcium
L'administration conjointe d'antagonistes du calcium comme le vérapamil et le diltiazem peuvent renforcer l'abaissement de la tension artérielle, de la fréquence cardiaque, de la contractilité du myocarde et de la conduction atrioventriculaire consécutif au bêtabloquant. Les antagonistes du calcium de type vérapamil (phénylalkylamine) ne doivent pas être administrés par voie intraveineuse aux patients recevant déjà Loprésor, car il y a un risque d'arrêt cardiaque. Surveiller soigneusement les patients qui reçoivent à la fois un antagoniste du calcium de type vérapamil et Loprésor par voie orale.
Antiarythmiques de la classe I et amiodarone
L'amiodarone, la propafénone et d'autres antiarythmiques de la classe I, tels que la quinidine et le disopyramide peuvent renforcer l'effet d'un bêtabloquant sur la fréquence cardiaque et sur la conduction AV.
Nitroglycérine
La nitroglycérine peut renforcer l'effet antihypertenseur de Loprésor.
Glucosides digitaliques
L'administration concomitante d'un digitalique peut provoquer une bradycardie intense et/ou un allongement important de la conduction AV.
Sympathicomimétiques
L'adrénaline et les autres sympathicomimétiques (p.ex. ceux contenus dans les antitussifs, les gouttes nasales ou les gouttes oculaires) peuvent déclencher des réactions hypertensives chez les patients traités par un bêtabloquant. Ce phénomène est cependant moins susceptible de se produire avec un bêtabloquant bêta-1 sélectif - à dose thérapeutique - qu'avec un bêtabloquant non-sélectif.
Insuline et antidiabétiques oraux
Chez les patients diabétiques sous insuline, les traitements de bêtabloquants peuvent être associés à des hypoglycémies plus sévères et plus persistantes. Les bêtabloquants peuvent d'autre part inhiber l'effet hypoglycémiant des sulfonylurées. Les symptômes d'alarme de l'hypoglycémie, en particulier la tachycardie, peuvent être masqués ou atténués. Une surveillance est de mise chez les patients diabétiques traités par Loprésor et il est important d'assurer un bon réglage du métabolisme glucidique (cf. «Remarques particulières» et «Précautions»).
Antiinflammatoires non stéroïdiens
L'administration concomitante d'antiinflammatoires non stéroïdiens, p.ex. l'indométacine, peut diminuer l'effet antihypertenseur du métoprolol.
Lidocaïne (xylocaïne)
Le métoprolol peut abaisser la clearance de la lidocaïne et ainsi renforcer les effets de cette substance.
Anesthésiques
Certains anesthésiques par inhalation peuvent renforcer l'effet cardiodépresseur induit par les bêtabloquants (cf. «Remarques particulières et Précautions»).
Inducteurs ou inhibiteurs des systèmes enzymatiques hépatiques
Les médicaments inducteurs ou inhibiteurs des systèmes enzymatiques peuvent avoir des influences sur les concentrations plasmatiques du métoprolol. La rifampicine abaisse p.ex. les taux plasmatiques de métoprolol, tandis que la cimétidine aurait plutôt tendance à les augmenter.
Alcool
Le métoprolol peut modifier la pharmacocinétique de l'alcool.
SurdosageSymptômes
L'intoxication par surdosage de Loprésor peut entraîner les signes suivants: hypotension grave, bradycardie sinusale, bloc auriculoventriculaire, insuffisance cardiaque, choc cardiogène, arrêt cardiaque, bronchospasme, troubles de la conscience pouvant aller jusqu'au coma, convulsions, nausées, vomissements et cyanose.
La prise simultanée d'alcool, d'antihypertenseurs, de quinidine ou de barbituriques aggrave les symptômes.
Les premières manifestations d'un surdosage apparaissent 20 min à 2 heures après l'ingestion du médicament. Les effets consécutifs à un surdosage massif peuvent persister pendant plusieurs jours, malgré la diminution des taux plasmatiques.
Traitement
Hospitaliser le patient aux soins intensifs, pour une surveillance continue de sa fonction cardiaque, de la gazométrie sanguine et des paramètres biologiques. Le cas échéant, engagement de mesures d'urgences, telles qu'assistance respiratoire ou mise en place d'un pacemaker temporaire. Les patients seront de toute manière maintenus pendant au moins 4 heures sous étroite surveillance avec recherche de signes d'intoxication, même en cas de surdosage léger et même s'ils semblent manifestement en bonne condition.
Induction de vomissements ou lavage gastrique et administration de charbon actif dans les 4 premières heures après la prise orale d'une surdose potentiellement létale de Loprésor, afin d'évacuer la substance hors du tractus gastro-intestinal. Il est peu probable que l'hémodialyse contribue de manière significative à l'élimination du métoprolol.
Pour contrecarrer une bradycardie sévère, on peut injecter de l'atropine i.v. En cas d'hypotension grave ou de bradycardie, administrer un β-agoniste, tel que le prénaltérol ou l'isoprénaline par voie i.v. Parfois, il faut donner des récepteurs bêta pour lever le blocage.
Pour maintenir la tension artérielle, on pourra administrer des substances du type dopamine, dobutamine ou noradrénaline.
Le glucagon exerce des effets inotrope et chronotrope positifs, qui sont indépendants des récepteurs bêta. Il s'est avéré efficace dans les hypotensions et les insuffisances cardiaques pharmacorésistantes après surdosage de bêtabloquants.
Le diazépam est le médicament de choix contre les convulsions. Pour lutter contre le bronchospasme, donner un bêta2-stimulant ou de l'aminophylline; le patient doit être surveillé pendant et après l'administration du bronchodilatateur, dans l'éventualité d'un trouble du rythme toujours possible.
Après un surdosage, on peut observer un syndrome de sevrage au bêtabloquant («Remarques particulières et Précautions»).
Remarques particulièresConservation
Comprimés filmés: conserver à l'abri de l'humidité et pas au-dessus de 30° C.
Divitabs à 200 mg: ne pas conserver au-dessus de 30° C.
Ampoules: conserver à l'abri de la lumière et pas au-dessus de 30° C.
Numéros OICM39252, 43056, 44447.
Mise à jour de l'informationAoût 2000.
RL88
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