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Information professionnelle sur Orfiril®/- long:Desitin Pharma GmbH
Information professionnelle complèteDDDimprimé 
Forme gal./Grpe.th.Composit.PropriétésPharm.cinét.Indic./emploiPosolog./mode d'empl.PrécautionsEffets indésir.
Interact.SurdosageRemarquesNum. SwissmedicMise à jour 

Anticonvulsivant 

Composition

Substance active: valproate de sodium.

Dragées à 150 mg, 300 mg et 600 mg.

Sirop: 5 ml (= 1 cuill.) à 300 mg.

Capsules retard (long) à 150 mg et 300 mg.

Minipacks (long) contenant des microbilles retard à 500 mg et 1000 mg.

Excipients soumis à l'obligation de déclaration

Dragées, minipacks contenant des microbilles retard: aucun.

Sirop: édulcorants: saccharinate de sodium, cyclamate de sodium; colorant: E 124; agents conservateurs: E 216, E 218, vanilline; excip. ad solutionem.

Capsules retard à 150 mg: colorant: E 132.

Capsules retard à 300 mg: colorants: E 104, E 132.

Propriétés/Effets

Le valproate de sodium, principe actif d'Orfiril, exerce une activité anticonvulsivante. L'expérimentation animale a révélé que le valproate de sodium protège par exemple des crises convulsives induites par le pentylène-tétrazole.
Le principe actif augmente, par voie enzymatique, la teneur du système nerveux central en acide gamma-aminobutyrique (GABA), inhibiteur physiologique des décharges pré- et postsynaptiques. Cette augmentation s'explique par une inhibition de la gamma-aminobutyrate-alphacétoglutarate transaminase (GABA-T), enzyme responsable de la dégradation du GABA en acide cétoglutarique. L'augmentation de la concentration en GABA provoque une élévation du seuil d'excitation. Par conséquent, les décharges hypersynchrones sont captées ou inhibées.
Orfiril peut être utilisé en monothérapie ou en association avec d'autres antiépileptiques.
Des études cliniques contrôlées ont montré qu'Orfiril est également efficace dans le traitement des épisodes maniaques chez les patients souffrant de troubles maniaco-dépressifs bipolaires. L'effet anti-maniaque semble, lui aussi, être dû aux propriétés GABA-ergiques du valproate de sodium.

Pharmacocinétique

Absorption
Orfiril dragées et Orfiril sirop sont bioéquivalents. Les deux préparations sont interchangeables. La résorption des dragées gastro-résistantes ne débute que dans l'intestin grêle, tandis que celle du sirop commence déjà dans l'estomac.
Les microbilles contenues dans les capsules retard Orfiril long sont rapidement libérées dans l'estomac et parviennent dans le duodénum de manière continue, indépendamment de la motilité gastrique.
La biodisponibilité des préparations orales de valproate de sodium atteint presque 100%. Dans le plasma, le principe actif se retrouve sous forme d'acide valproïque.

Distribution
La concentration plasmatique maximale est atteinte dans les quatre heures après l'administration d'Orfiril dragées et dans les deux heures après celle d'Orfiril sirop. La concentration plasmatique maximale en acide valproïque est atteinte environ 9 heures après la prise d'Orfiril long. Elle se situe légèrement en dessous de la concentration obtenue lors de l'utilisation d'une forme galénique non-retard.
Le domaine thérapeutique de la concentration plasmatique du principe actif se situe entre 40 et 100 µg/ml pour le traitement de l'épilepsie, et entre 50 et 100 µg/ml pour le traitement des épisodes maniaques. Le volume de distribution apparent est de 0,13-0,16 l/kg. La liaison de l'acide valproïque aux protéines plasmatiques est de 90-95%. La dose administrée ne présente pas de rapport linéaire avec l'efficacité thérapeutique, ni avec le taux plasmatique. La concentration dans le liquide céphalo-rachidien atteint 6 à 16% du taux plasmatique.

Métabolisme
En tant que dérivé de l'acide propionique, l'acide valproïque est dégradé en une série de métabolites. Le métabolisme a lieu dans le foie. On a décrit des métabolites avec et sans activité anticonvulsivante. L'action anticonvulsivante des métabolites actifs n'a toutefois pas d'importance clinique.

Elimination
La valeur Q0 (fraction de l'élimination extra-rénale) est de 0,95; seuls 1-3% apparaissent sous forme inchangée dans les urines. La demi-vie plasmatique chez les patients épileptiques a été évaluée à 5-20 heures.

Cinétique dans des situations cliniques particulières
En cas d'hypoprotéinémie (par exemple en cas d'insuffisance hépatique ou rénale), la liaison de l'acide valproïque aux protéines plasmatiques est réduite. L'élévation consécutive de la fraction plasmatique libre d'acide valproïque doit être prise en considération, et la dose doit être réduite en conséquence. Le volume de distribution apparent est augmenté et la demi-vie d'élimination est allongée.
Chez l'enfant de moins de 10 ans, la demi-vie biologique est plus brève que chez l'adulte.

Indications/Possibilités d'emploi

Orfiril est principalement indiqué, de préférence en monothérapie, dans les formes généralisées des épilepsies primaires (idiopathiques): petit mal/absences, myoclonies massives bilatérales, grand mal avec ou sans myoclonies, épilepsies photosensibles.
Orfiril est également efficace, seul ou en association avec d'autres antiépileptiques, dans les indications suivantes:
épilepsies généralisées secondaires, notamment syndrome de West et syndrome de Lennox-Gastaut;
équivalents épileptiques à symptomatologie élémentaire ou complexe (formes psychosensorielles et psychomotrices);
épilepsies secondairement généralisées;
formes mixtes (crises généralisées et équivalents épileptiques).
Traitement des épisodes maniaques chez les patients souffrant de troubles maniaco-dépressifs bipolaires. Un effet préventif des épisodes maniaques n'a pas été démontré.

Posologie/Mode d'emploi

Traitement de l'épilepsie
Le traitement par Orfiril doit être introduit progressivement, par exemple en commençant par 150 mg, surtout dans les cas où Orfiril est administré en association avec un traitement antiépileptique préexistant. Pendant la phase d'augmentation graduelle de la posologie, il importe que le médecin et le patient surveillent attentivement l'efficacité et la tolérance du produit.
La posologie dépend du diagnostic et des modalités du traitement (monothérapie ou association avec d'autres antiépileptiques).

Posologie usuelle
La dose initiale est de 5-10 mg/kg de poids corporel et doit être augmentée d'environ 5 mg tous les 4-7 jours. La posologie journalière moyenne est en général de l'ordre de 20 mg/kg de poids corporel chez l'adulte et la personne âgée, de 25 mg/kg de poids corporel chez l'adolescent et de 30 mg/kg de poids corporel chez l'enfant. Dans certains cas, l'efficacité optimale n'est atteinte qu'au bout de 4-6 semaines de traitement.
Les doses journalières préconisées sont les suivantes:

Enfants en bas âge (½-3 ans): 150-450 mg;

Enfants (3-6 ans): 300-600 mg;

Enfants en âge de scolarité (7-14 ans): 450-1500 mg;

Adolescents et adultes: 1200-2100 mg.
On ne dispose pas de données suffisantes concernant l'utilisation des formes retard chez l'enfant de moins de 6 ans. Par conséquent, on aura recours, chez ce groupe de patients, aux formes galéniques conventionnelles faiblement dosées (p.ex. Orfiril sirop ou Orfiril dragées gastro-résistantes 150 mg).

Posologie en cas d'épisodes maniaques (adultes)
La posologie journalière moyenne est de 20 mg de valproate de sodium par kg de poids corporel. On adaptera la posologie individuelle aux effets cliniques, tout en visant un taux plasmatique situé entre 50 et 100 µg/ml. Une posologie maximale de 60 mg par kg de poids corporel ne doit pas être dépassée.

Remarques pour l'administration d'Orfiril dragées et d'Orfiril sirop
La dose journalière peut être répartie en 2-4 prises. Orfiril dragées doivent être avalées sans être croquées, environ une heure avant les repas, avec suffisamment de liquide (p.ex. un verre d'eau). Orfiril sirop doit être absorbé pendant ou après les repas avec un peu de liquide.

Remarques pour l'administration d'Orfiril long capsules retard et microbilles retard
La dose journalière peut être répartie en 1 à 2 prises.
Les capsules retard doivent être absorbées sans être croquées, avec suffisamment de liquide (p.ex. un verre d'eau). On peut également ouvrir les capsules en les étirant et mélanger les microbilles qu'elles contiennent à du pudding, du yaourt ou une boisson. Cette façon de procéder est recommandée notamment en cas de difficultés de déglutition. Il faut éviter de croquer les microbilles, étant donné que cela annulerait leur effet retard.
Les microbilles retard contenues dans les minipacks d'Orfiril long à 500 mg et 1000 mg doivent être prises de la même manière que les capsules retard une fois ouvertes (Le mode d'ouverture et d'utilisation est décrit en détail dans l'information destinée aux patients).
Des restes non digérés des mini-comprimés peuvent apparaître dans les selles. Cela ne compromet nullement l'efficacité d'Orfiril, étant donné qu'au cours du passage intestinal, le principe actif est complètement extrait de la matrice du comprimé.
L'association d'Orfiril à un traitement antiépileptique déjà en place, ou la substitution d'une autre médication par Orfiril, nécessite la réduction immédiate de la posologie des antiépileptiques préexistants, notamment s'il s'agit de phénobarbital. Si l'on projette d'arrêter la médication antérieure, sa posologie sera réduite de manière lentement progressive.
Une surveillance particulièrement étroite s'impose lors de l'administration de doses journalières dépassant 45 mg/kg (voir la rubrique «Précautions»).

Limitations d'emploi

Contre-indications
Hypersensibilité aux médicaments contenant de l'acide valproïque, troubles des fonctions hépatique ou pancréatique, diathèse hémorragique.
Polymédication antiépileptique chez l'enfant en bas âge.

Précautions
Quelques rares cas d'atteinte hépatique grave, parfois à issue mortelle, ont été rapportés chez des patients traités par l'acide valproïque. Les nourrissons et les enfants en bas âge présentant une épilepsie sévère, notamment lorsqu'elle est associée à des lésions cérébrales, un retard mental et/ou une maladie métabolique congénitale, sont les plus exposés à ce risque. Chez ce groupe de patients, l'acide valproïque ne sera utilisé qu'avec une prudence particulière et en monothérapie. L'expérience acquise montre que l'incidence des complications hépatiques diminue considérablement au-delà de l'âge de 10 ans. Dans la plupart des cas, les atteintes hépatiques ont été observées au cours des 6 premiers mois de traitement, plus particulièrement entre la 2e et la 12e semaine, et généralement lors d'une administration concomitante d'autres antiépileptiques.
Les atteintes hépatiques graves ou mortelles sont parfois précédées de symptômes précurseurs non spécifiques, tels que: augmentation de la fréquence des crises épileptiques, abattement, perte de l'appétit, vomissements, oedèmes localisés ou généralisés, léthargie, douleurs de l'abdomen supérieur, ainsi que troubles de la conscience avec état confusionnel, agitation et troubles moteurs. En ce qui concerne ces symptômes, les patients, et notamment les enfants de moins de 15 ans, devront faire l'objet d'une surveillance étroite. Le patient et ses proches seront informés de la nécessité de consulter immédiatement un médecin en cas d'apparition de symptômes de ce type. En outre, il conviendra de contrôler la fonction hépatique, les facteurs de coagulation, ainsi que l'amylase avant l'initiation du traitement, puis à intervalles réguliers (après 1, 3, 5, 7 et 9 semaines) et plus tard toutes les 4 semaines durant les 6 premiers mois de traitement.
On a également signalé de très rares cas de pancréatites, accompagnées de troubles ressemblant aux symptômes précurseurs d'une atteinte hépatique.
En cas de suspicion d'une perturbation grave de la fonction hépatique ou d'une atteinte pancréatique, il faudra arrêter immédiatement le traitement par Orfiril. Lors de douleurs abdominales aiguës, on procédera à un dosage de l'amylase avant toute intervention chirurgicale, afin d'exclure la présence d'une pancréatite.
Avant de commencer le traitement, et mensuellement au cours des 6 premiers mois, les adolescents et les adultes devront passer un examen clinique ainsi qu'un contrôle biologique (temps de thromboplastine, enzymes hépatiques).
Le valproate peut provoquer des troubles de la coagulation. Une prudence toute particulière est requise en présence d'un net allongement du temps de thromboplastine (abaissement de la valeur de Quick), accompagné d'autres modifications biochimiques, telles qu'une baisse du fibrinogène et des facteurs de coagulation, ou une élévation de la bilirubine ou des enzymes hépatiques.
Les paramètres de coagulation seront contrôlés avant toute intervention chirurgicale. Les patients présentant une atteinte préexistante de la moelle osseuse nécessiteront une surveillance particulièrement attentive.
Même lorsqu'il est pris conformément aux prescriptions, Orfiril peut modifier la capacité de réaction de manière à compromettre la participation active à la circulation routière ou la desserte de machines. Ces effets sont renforcés par la consommation simultanée d'alcool.
Association avec d'autres médicaments antiépileptiques (plus particulièrement la lamotrigine): voir «Interactions».
Chez les patients présentant une insuffisance rénale ou une hypoprotéinémie, l'augmentation sérique d'acide valproïque libre doit être prise en considération et, le cas échéant, la posologie doit être réduite.
Un arrêt brusque du traitement par le valproate de sodium peut mettre en péril le succès thérapeutique et déclencher de nouvelles crises épileptiques.
Chez certains patients souffrant de troubles bipolaires, des symptômes tels que céphalées, douleurs, vertiges et somnolence ont été rapportés suite à l'arrêt du traitement.

Grossesse/Allaitement
Catégorie de grossesse D.
Il existe des évidences claires de risque pour le foetus humain, mais le bénéfice thérapeutique maternel peut l'emporter.
Le risque de développement d'une myéloméningocèle est accru lors d'une exposition au cours du premier trimestre de la grossesse (incidence: 1-2% des femmes exposées). Viennent s'y ajouter d'autres malformations, ainsi que le syndrome antiépileptique foetal, commun à tous les antiépileptiques. Le risque de malformations est augmenté en cas d'association avec d'autres antiépileptiques. Avant d'initier un traitement antiépileptique chez une femme en âge de procréer, il faut attirer l'attention de la patiente sur la nécessité de planifier et de surveiller une éventuelle grossesse.
Si un traitement par l'acide valproïque s'avère indispensable au cours d'une grossesse, il sera préférable de s'en tenir à une monothérapie antiépileptique et d'administrer la dose minimale efficace, en particulier pendant le premier trimestre.
Une surveillance prénatale spécialisée (échographie, détermination de l'alpha-foeto-protéine) doit être mise en route pour permettre une détection précoce d'éventuelles malformations.
L'acide valproïque passe la barrière placentaire. Les concentrations mesurées dans le plasma du foetus sont comparables à celles retrouvées dans le plasma de la mère.
L'acide valproïque passe dans le lait maternel. Les concentrations obtenues sont cependant relativement faibles et ne présentent généralement aucun risque pour le nouveau-né, de sorte qu'un sevrage ne semble, en règle générale, pas nécessaire.

Effets indésirables

Hépatopathies

Conditions de survenue: quelques rares cas d'atteinte hépatique d'évolution sévère, parfois mortelle, ont été signalés chez des patients dont le traitement comportait le valproate.
Les nourrissons et les jeunes enfants de moins de 3 ans présentant une épilepsie sévère, notamment lorsqu'elle est associée à des lésions cérébrales, un retard du développement psychique et/ou une maladie métabolique ou dégénérative congénitale, sont les plus exposés à ce risque.
Au-delà de l'âge de 3 ans, l'incidence diminue de façon significative et décroît progressivement avec l'âge (Dreifuss F. E., Neurology, 1986, 36, Suppl. 1, 175).
Dans la grande majorité des cas rapportés, les atteintes hépatiques ont été observées pendant les 6 premiers mois de traitement, le plus souvent entre la 2e et la 12e semaine, et généralement au cours d'une polythérapie antiépileptique.

Signes évocateurs et détection
Le diagnostic précoce se fonde en premier lieu sur le tableau clinique. Il convient de prendre en considération, notamment chez les patients à risque, deux types de manifestations pouvant précéder l'ictère:
d'une part des symptômes généraux non spécifiques, généralement d'apparition soudaine, tels que: asthénie, anorexie, abattement, somnolence, accompagnés parfois de vomissements subits et de douleurs abdominales; d'autre part une réapparition des crises épileptiques.
Il est recommandé d'informer le patient, ou sa famille s'il s'agit d'un enfant, que l'apparition d'un tel tableau doit motiver aussitôt une consultation médicale.
Celle-ci comportera, outre l'examen clinique, la pratique immédiate d'un contrôle biologique des fonctions hépatiques.
Parmi les examens classiques, les tests reflétant la synthèse protéique et notamment le temps de prothrombine sont les plus pertinents. La confirmation d'un allongement du temps de prothrombine, surtout s'il s'accompagne d'autres anomalies biologiques (diminution significative du fibrinogène et des facteurs de coagulation, augmentation de la bilirubine, élévation des transaminases - voir aussi «Précautions»), doit conduire à l'arrêt du traitement par Orfiril.

Hyperammoniémie
Des cas d'hyperammoniémie isolée, sans altération significative des tests habituels de la fonction hépatique, ont été rapportés. En l'absence de manifestations cliniques, ils n'imposent pas l'arrêt du traitement.

Pancréatites
Quelques cas de pancréatite aiguë ont été signalés chez des patients traités, le plus souvent, par des doses élevées de valproate de sodium ou d'acide valproïque. Le retrait partiel (réduction significative de la posologie) ou total du valproate ou de l'acide valproïque entraîne la disparition des troubles.
Il est recommandé de doser les enzymes pancréatiques sériques chez tout patient sous valproate présentant une douleur abdominale aiguë.

Effets hématologiques
L'administration de valproate peut entraîner une chute de 10 000 à 30 000/mm³ du nombre des plaquettes, généralement dose-dépendante et temporaire.
Une numération des plaquettes est donc préconisée avant l'introduction de la médication et après 3 et 6 mois de traitement, ainsi qu'avant toute intervention chirurgicale, en particulier si la posologie dépasse 30 mg/kg/jour.
Le valproate inhibe la seconde phase de l'agrégation plaquettaire. Une prolongation du temps de saignement a été signalée. De rares cas d'anémie ou de leucopénie ont été observés.
Un trouble de la coagulation, correspondant à la maladie de Willebrand type I, a été rapporté dans la littérature. Pour cette raison, un examen hématologique (NFS incluant les plaquettes, temps de saignement et bilan de coagulation avec dosage du facteur VIII) est recommandé préalablement au traitement ainsi qu'avant toute intervention chirurgicale et en cas d'hématomes ou de saignements spontanés.

Effets sur le système nerveux central
Quelques cas d'hyperactivité ou d'irritabilité ont été rapportés en début de traitement, surtout chez l'enfant. Occasionnellement, on a observé une somnolence dose-dépendante. Un tremblement d'attitude passager, prédominant aux mains, a été parfois noté; il peut justifier une diminution de la posologie.
Des effets neurologiques de type obnubilation, en général facilement réversibles, ont été exceptionnellement signalés chez des patients chez lesquels le valproate de sodium a été associé, sans mise en route progressive, à d'autres antiépileptiques, notamment au phénobarbital.
Un traitement au long cours associant Orfiril à d'autres antiépileptiques, en particulier à la phénytoïne, peut s'accompagner de signes d'encéphalopathie, et notamment d'une augmentation de la fréquence des crises épileptiques, d'un abattement, d'une stupeur, d'une hypotonie musculaire, de dyskinésies choréatiformes et d'altérations générales importantes de l'EEG.

Effets sur l'appétit et sur le poids
L'administration de valproate peut entraîner un accroissement de l'appétit et, partant, une prise pondérale (5 à 10% des cas), notamment chez les adolescents et les jeunes femmes.

Troubles gastro-intestinaux
Ils sont notamment à type de nausées ou de gastralgie. L'incidence de ces troubles a subi une baisse importante grâce à l'introduction progressive de la médication et l'administration en début de repas. Par ailleurs, ils peuvent être combattus par un traitement symptomatique approprié.

Autres effets indésirables
Des aménorrhées et des irrégularités du cycle menstruel ont été observées. En outre, on a décrit des cas d'altération de la sensation gustative, d'amblyopie, d'acouphènes et de chute des cheveux passagère et/ou dose-dépendante.
La littérature décrit quelques cas isolés d'un syndrome de Fanconi (acidose métabolique, phosphaturie, amino-acidurie, glucosurie), réversible lors de l'arrêt du traitement.
Dans des cas exceptionnels, on a décrit l'apparition d'une vasculite. De rares cas d'une perte auditive réversible ou irréversible ont également été rapportés.
Sous valproate de sodium, on peut observer des réactions cutanées, telles qu'une éruption éxanthémateuse. De rares cas de syndromes de Lyell, de syndrome de Stevens-Johnson et d'érythème polymorphe ont été signalés.

Interactions

Effets du valproate sur d'autres médicaments
L'acide valproïque est un inhibiteur des isoenzymes CY2C9 et CYP3A du cytochrome P450. Pour les effets métaboliques y consécutifs, consulter un schéma approprié. Les interactions suivantes présentent une importance particulière:

Neuroleptiques, IMAO, antidépresseurs et benzo­diazépines
Orfiril peut potentialiser les effets d'autres neuropsychotropes, tels que les neuroleptiques, les IMAO, les antidépresseurs et les benzodiazépines, ce qui impose une surveillance clinique et une adaptation éventuelle de la posologie.

Phénobarbital
Orfiril augmente les concentrations plasmatiques du phénobarbital (inhibition du catabolisme hépatique), ce qui entraîne une sédation, notamment chez l'enfant. On réduira d'emblée les doses de phénobarbital (1/3 à ¼), et pratiquera une surveillance clinique rigoureuse comportant éventuellement un contrôle des taux plasmatiques de phénobarbital.

Primidone
Orfiril augmente le taux plasmatique de primidone, intensifiant ainsi les effets secondaires (sédation). Après un usage prolongé, cette interaction cesse. Une surveillance clinique et une adaptation éventuelle de la posologie de primidone sont préconisées, notamment en début de cette association thérapeutique.

Phénytoïne
Orfiril diminue le taux plasmatique total de phénytoïne. Il augmente cependant la fraction libre de phénytoïne, ce qui peut entraîner des signes de surdosage (l'acide valproïque déplace la phénytoïne de ses sites de liaison aux protéines plasmatiques et ralentit son catabolisme hépatique).
Une surveillance clinique s'impose. En cas de dosage plasmatique de phénytoïne, c'est surtout la forme libre qui doit être prise en compte.

Carbamazépine
Une toxicité clinique a été rapportée en cas d'association de valproate de sodium/acide valproïque et de carbamazépine (potentialisation des effets toxiques de la carbamazépine par le valproate de sodium/l'acide valproïque). Une surveillance clinique s'impose, notamment en début de cette association thérapeutique, et la posologie devra éventuellement être adaptée.

Lamotrigine
L'administration concomitante de lamotrigine et de valproate de sodium entraîne une augmentation marquée du taux plasmatique de lamotrigine, en raison de l'inhibition de l'élimination de cette dernière. Il est en général conseillé de n'administrer qu'un quart de la dose usuelle de lamotrigine lors de l'utilisation simultanée de valproate.

Zidovudine
Le valproate de sodium/l'acide valproïque peut augmenter la concentration plasmatique de zidovudine, renforçant ainsi le risque de toxicité de cette dernière.

Effets d'autres médicaments sur l'acide valproïque
Les antiépileptiques à effet inducteur enzymatique (notamment la phénytoïne, le phénobarbital et la carbamazépine) diminuent le taux sérique de l'acide valproïque. En cas d'association, adapter le traitement en fonction des taux sanguins. L'association de felbamate et de valproate de sodium s'accompagne d'une augmentation du taux plasmatique de l'acide valproïque, qui doit donc être surveillé.
La méfloquine accélère le métabolisme de l'acide valproïque et possède en outre des effets convulsivants. Toute association de ces deux substances comporte donc le risque de réapparition de crises épileptiques. L'administration simultanée d'Orfiril et de substances présentant une forte affinité pour les protéines plasmatiques (Aspirine) peut entraîner une augmentation de la concentration plasmatique d'acide valproïque libre.
La prise concomitante de cimétidine ou d'érythromycine peut augmenter le taux plasmatique de l'acide valproïque (réduction de son métabolisme hépatique).

Autres interactions
N'exerçant généralement pas d'effet inducteur enzymatique, l'acide valproïque ne diminue pas la concentration sanguine totale des oestro-progestatifs chez les femmes sous contraception hormonale. Pour la même raison, il n'abaisse pas non plus la concentration sanguine totale des antagonistes de la vitamine K. Il peut en revanche accroître la fraction libre de warfarine, en raison de phénomènes de compétition au niveau des sites de fixation albuminique. Un traitement par des antagonistes de la vitamine K nécessite donc une surveillance particulièrement rigoureuse du taux de prothrombine.

Surdosage

Le tableau clinique de l'intoxication aiguë se caractérise par un état confusionnel, une sédation pouvant aller jusqu'au coma, une faiblesse musculaire, ainsi qu'une hypo- ou aréflexie.
Il n'existe pas d'antidote spécifique. La thérapie se limite donc à des mesures générales visant à éliminer le médicament de l'organisme et à maintenir les fonctions vitales.
On procédera initialement à un lavage gastrique, à l'administration de charbon actif et à une surveillance médicale intensive. L'hémodialyse et la diurèse forcée peuvent s'avérer efficaces; la dialyse péritonéale par contre s'est révélée peu efficace. On ne dispose pas de données suffisantes permettant de juger de l'efficacité de la perfusion de charbon hématogène, de la substitution plasmatique complète et de la transfusion. Une surveillance médicale intensive en milieu hospitalier, comportant des contrôles des taux plasmatiques, est donc préconisée. Dans un cas, l'administration intraveineuse de naloxone a contribué à combattre l'état d'obnubilation.

Remarques particulières

Remarques pour les diabétiques et pour les enfants
Orfiril sirop contient les édulcorants saccharinate de sodium et cyclamate de sodium. Par ailleurs, la solution ne contient ni sucre, ni alcool, et convient donc, sous contrôle médical, également aux diabétiques et aux enfants.

Conservation
Conserver au sec, à des températures inférieures à 25 °C.

Incompatibilités importantes
Il est recommandé de ne pas absorber de boissons contenant de l'acide carbonique (eau minérale, etc.) avec la solution non résistante au suc gastrique (sirop).

Numéros OICM

43223, 43225, 54268.

Mise à jour de l'information

Septembre 2000.
RL88

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