ch.oddb.org
 
Apotheken | Hôpital | Interactions | LiMA | Médecin | Médicaments | Services | T. de l'Autorisation
Information professionnelle sur Haldol decanoas:Essential Pharma Switzerland GmbH
Information professionnelle complèteDDDAfficher les changementsimprimé 
Composit.Forme gal.Indic./emploiPosolog./mode d'empl.Contre-Ind.PrécautionsInteract.Grossesse
Apt.conduiteEffets indésir.SurdosagePropriétésPharm.cinét.Donn.précl.RemarquesNum. Swissmedic
PrésentationsTitulaireMise à jour 

Composition

Principes actifs
Haloperidolum ut haloperidoli decanoas.
Excipients
Alcohol Benzylicus 15 mg, Sesami Oleum raffinatum q.s. ad solut. pro 1 ml.

Indications/Possibilités d’emploi

Haldol decanoas est indiqué dans le traitement au long cours de la schizophrénie chronique et du trouble schizo-affectif chez des adultes requérant un traitement antipsychotique parentéral de longue durée.

Posologie/Mode d’emploi

Posologie usuelle
Les patients doivent déjà être traités de façon stable par l'halopéridol oral avant la substitution par Haldol decanoas.
L'instauration du traitement et la titration de la posologie doivent être réalisées sous étroite surveillance clinique.
La posologie individuelle dépend de la sévérité des symptômes et de la posologie d'halopéridol oral actuellement utilisée. Les patients doivent toujours recevoir la dose minimale efficace.
Haldol decanoas est destiné à être administré par voie intramusculaire et ne doit pas être injecté par voie i.v.
Haldol decanoas est administré en injection intramusculaire profonde dans la région glutéale. Il est recommandé d'effectuer les injections en alternance dans l'un et l'autre des deux muscles fessiers. Étant donné que l'administration de volumes supérieurs à 3 ml est désagréable pour le patient, de tels volumes d'injection sont déconseillés.
Adultes (à partir de 18 ans)
Passage de l'halopéridol oral à Haldol decanoas
·Il est recommandé d'utiliser une dose de décanoate d'halopéridol correspondant à 10 à 15 fois la dose quotidienne précédente d'halopéridol oral.
·Chez la plupart des patients, cela correspond à une dose de 25 à 150 mg de décanoate d'halopéridol.
·La dose initiale maximale recommandée est de 100 mg de décanoate d'halopéridol.
Poursuite du traitement
·La dose de décanoate d'halopéridol (en fonction de la réponse individuelle du patient) doit être ajustée toutes les 4 semaines par paliers de 50 mg au maximum, jusqu'à l'obtention d'un effet thérapeutique optimal.
·Il est attendu que la dose la plus efficace se situe entre 50 et 200 mg.
·Il est recommandé d'évaluer le rapport bénéfice/risque individuel lorsque des doses supérieures à 200 mg toutes les 4 semaines sont envisagées.
·La posologie maximale est de 300 mg toutes les 4 semaines.
Fréquence d'administration
·L'intervalle entre les injections est habituellement de 4 semaines.
·La fréquence d'administration doit être ajustée si nécessaire (en fonction de la réponse individuelle du patient).
Traitement complémentaire par l'halopéridol non-décanoate
·Une administration complémentaire d'halopéridol non-décanoate peut être envisagée pendant le passage à Haldol decanoas, pendant l'ajustement de la dose ou lors d'épisodes d'exacerbation des symptômes psychotiques (en fonction de la réponse individuelle du patient).
·Globalement, la dose totale d'halopéridol provenant des deux formulations ne doit pas dépasser la dose maximale correspondante d'halopéridol oral de 20 mg/jour.
Instructions posologiques particulières
Patients présentant des troubles de la fonction hépatique
L'influence de l'insuffisance hépatique sur la pharmacocinétique de l'halopéridol n'a pas été évaluée. L'halopéridol étant essentiellement métabolisé dans le foie, il est recommandé de réduire la dose initiale de moitié et d'ajuster la dose par paliers plus petits et plus espacés que chez les patients ne présentant pas d'insuffisance hépatique (voir «Mises en garde et précautions» – «Troubles hépatobiliaires» et «Pharmacocinétique» – «Troubles de la fonction hépatique»).
Patients présentant des troubles de la fonction rénale
L'influence de l'insuffisance rénale sur la pharmacocinétique de l'halopéridol n'a pas été évaluée. Aucun ajustement de la dose n'est recommandé, néanmoins il est conseillé de procéder avec prudence lors de l'utilisation du traitement chez des patients atteints d'insuffisance rénale. Cependant, en cas d'insuffisance rénale sévère, il peut être nécessaire d'utiliser une dose initiale plus faible et d'ajuster ensuite la dose par paliers plus petits et plus espacés que chez les patients ne présentant pas d'insuffisance rénale (voir «Pharmacocinétique» – «Troubles de la fonction rénale»).
Patients âgés
Passage de l'halopéridol oral à Haldol decanoas
·Une faible dose de décanoate d'halopéridol, comprise entre 12,5 et 25 mg, est recommandée.
Poursuite du traitement
·La dose de décanoate d'halopéridol doit être ajustée (en fonction de la réponse individuelle du patient) toutes les 4 semaines par paliers de 25 mg au maximum jusqu'à l'obtention d'un effet thérapeutique optimal.
·La dose la plus efficace est en règle générale comprise entre 25 et 75 mg.
Fréquence d'administration
·L'intervalle entre les injections est habituellement de 4 semaines.
·La fréquence d'administration doit être ajustée si nécessaire (en fonction de la réponse individuelle du patient).
Traitement complémentaire par l'halopéridol non-décanoate
·Une administration complémentaire d'halopéridol non-décanoate peut être envisagée pendant le passage à Haldol decanoas, pendant l'ajustement de la dose ou lors d'épisodes d'exacerbation des symptômes psychotiques (en fonction de la réponse individuelle du patient).
·Globalement, la dose totale d'halopéridol provenant des deux formulations ne doit pas dépasser la dose maximale correspondante d'halopéridol oral de 5 mg/jour ou la dose précédente d'halopéridol oral (chez les patients qui ont été traités au long cours par l'halopéridol oral).
Enfants et adolescents
La sécurité et l'efficacité d'Haldol decanoas n'ont pas été évaluées chez les enfants et les adolescents de moins de 18 ans. Aucune donnée n'est disponible.

Contre-indications

·Hypersensibilité connue à l'un des composants de Haldol decanoas.
·Etats comateux.
·Grave dépression toxique du système nerveux central due à l'alcool ou à des dépresseurs centraux.
·Syndrome parkinsonien.
·Démence à corps de Lewy.
·Parésie supranucléaire progressive.
·Allongement connu de l'intervalle QTc ou syndrome du QT long congénital.
·Infarctus du myocarde aigu récent.
·Insuffisance cardiaque décompensée.
·Antécédents connus d'arythmies ventriculaires ou de torsades de pointes.
·Hypokaliémie non corrigée.
·Traitement concomitant par des médicaments allongeant l'intervalle QT (voir «Interactions»).

Mises en garde et précautions

Mortalité
De rares cas de mort subite ont été rapportés chez des patients psychiatriques traités par l'halopéridol (voir «Effets indésirables»).
Chez le patient âgé présentant une psychose associée à une démence et qui est traité par des antipsychotiques, le risque de décès est élevé. Une analyse de 17 études contrôlées contre placebo (durée modale de 10 semaines), menée principalement auprès de patients sous antipsychotiques atypiques, a montré que le risque de décès chez les patients traités par le médicament étudié était de 1,6 à 1,7 fois plus élevé que chez les patients sous placebo. Au cours d'une étude contrôlée typique d'une durée de 10 semaines, la mortalité était d'environ 4,5% chez les patients traités par le médicament étudié, tandis qu'elle était d'environ 2,6% dans le groupe sous placebo. Bien que les décès aient eu des causes diverses, la plupart des cas de décès semblaient être dus à des causes cardio-vasculaires (par exemple défaillance cardiaque, mort subite) ou à des infections (par exemple pneumonie). Des études observationnelles indiquent que le traitement par des antipsychotiques classiques peut accroître le nombre de décès de la même manière qu'un traitement par des antipsychotiques atypiques. Il n'a pas encore été élucidé si la mortalité accrue constatée dans les études observationnelles s'explique par la prise de l'antipsychotique ou par certaines caractéristiques du patient.
Effets cardiovasculaires
Outre les cas de mort subite, des allongements de l'intervalle QTc et/ou des arythmies ventriculaires ont été signalés avec l'halopéridol (voir «Contre-indications» et «Effets indésirables»). Le risque de survenue de ces événements semble être plus élevé à forte dose, à forte concentration plasmatique, chez les patients prédisposés ou en cas d'administration par voie parentérale (en particulier intraveineuse).
Haldol decanoas ne doit pas être administré par voie intraveineuse.
La prudence est conseillée chez les patients présentant une bradycardie, une maladie cardiaque, des antécédents familiaux d'allongement du QTc ou des antécédents de consommation importante d'alcool. La prudence est également requise chez les patients susceptibles de présenter des concentrations plasmatiques élevées (voir «Interactions» – «Effet d'autres médicaments sur Haldol decanoas»).
Il est recommandé de réaliser un ECG initial avant l'instauration du traitement. La nécessité d'effectuer des ECG de contrôle pendant le traitement pour détecter un allongement de l'intervalle QTc et des arythmies ventriculaires doit être évaluée chez tous les patients. Une réduction de la posologie est recommandée en cas d'allongement de l'intervalle QTc durant le traitement. L'administration d'halopéridol doit être arrêtée si l'intervalle QTc dépasse 500 ms.
Les déséquilibres électrolytiques tels que l'hypokaliémie et l'hypomagnésémie augmentent le risque d'arythmies ventriculaires et doivent donc être corrigés avant de commencer le traitement par l'halopéridol. Par conséquent, un bilan initial des électrolytes, suivi de contrôles réguliers est recommandé.
Des cas de tachycardie et d'hypotension (notamment d'hypotension orthostatique) ont également été signalés (voir «Effets indésirables»). La prudence est recommandée lors de l'administration d'halopéridol chez des patients présentant une hypotension ou une hypotension orthostatique cliniquement manifeste.
Événements vasculaires cérébraux
Dans des études cliniques randomisées, contrôlées contre placebo menées chez des patients atteints de démence, le risque d'événements vasculaires cérébraux au cours de l'utilisation de certains antipsychotiques atypiques était multiplié par 3 environ. Des études observationnelles menées dans le but de comparer le risque de survenue d'un accident vasculaire cérébral chez des patients de plus de 65 ans ont montré que le risque d'accident vasculaire cérébral pour ces patients traités par des antipsychotiques était accru par rapport aux patients qui n'avaient reçu aucun traitement par de tels médicaments. Le risque accru peut être plus prononcé chez des patients ayant été traités par des antipsychotiques typiques (tels que des butyrophénones, y compris l'halopéridol).
On ignore la nature du mécanisme sous-jacent à ce risque élevé. Il n'est pas à exclure que ce risque soit également élevé pour d'autres groupes de patients.
Chez les patients qui présentent des facteurs de risque d'accident vasculaire cérébral, Haldol doit être utilisé avec prudence, tout en évaluant soigneusement les risques et les bénéfices.
Syndrome malin des neuroleptiques
Tout comme d'autres antipsychotiques, Haldol decanoas a été associé au «syndrome malin des neuroleptiques», une pathologie pouvant engager le pronostic vital: une réaction idiosyncrasique rare qui se manifeste par de l'hyperthermie, une rigidité musculaire généralisée, des troubles dysautonomiques, des fluctuations de la conscience et une augmentation des concentrations sériques de créatine phosphokinase. L'hyperthermie est souvent un signe précoce de ce syndrome. Il est impératif de suspendre immédiatement le traitement antipsychotique et de mettre en route un traitement de soutien approprié doublé d'une surveillance attentive du patient.
Dyskinésie tardive
Comme c'est le cas avec tous les antipsychotiques, une dyskinésie tardive peut survenir chez certains patients sous traitement de longue durée ou après arrêt du médicament. Ce syndrome est principalement caractérisé par des mouvements rythmiques involontaires de la langue, du visage, de la bouche ou des mâchoires. Ces manifestations peuvent être irréversibles chez certains patients. La reprise du traitement, une augmentation de la dose ou encore un changement d'antipsychotique peuvent masquer le syndrome. Le traitement devrait être interrompu dès que possible.
Symptômes extrapyramidaux
Comme c'est le cas avec tous les médicaments antipsychotiques, des symptômes extrapyramidaux peuvent survenir, entre autres: tremblements, rigidité, sialorrhée, bradykinésie, akathisie, dystonie aiguë.
Les antiparkinsoniens anticholinergiques ne devraient être prescrits qu'en cas de besoin. Ils ne sauraient l'être à titre préventif de manière routinière. Si un traitement antiparkinsonien concomitant est nécessaire, celui-ci devra être poursuivi le cas échéant après arrêt de la prise de Haldol decanoas si son excrétion est plus rapide que celle de l'halopéridol, afin d'exclure l'apparition ou l'aggravation de symptômes extrapyramidaux. Le risque d'augmentation de la pression intraoculaire doit être pris en compte en cas d'administration concomitante de Haldol decanoas et d'anticholinergiques, antiparkinsoniens compris.
Crises convulsives/convulsions
Haldol decanoas peut abaisser le seuil épileptogène. Il est donc recommandé d'être prudent avec les patients épileptiques et dans les situations épileptogènes (par ex. sevrage alcoolique ou encéphalopathie).
Troubles hépatobiliaires
L'halopéridol étant essentiellement métabolisé dans le foie, des ajustements de la dose doivent être réalisés et la prudence est de mise lors de l'utilisation chez les patients atteints d'insuffisance hépatique (voir «Posologie/Mode d'emploi» – «Patients présentant des troubles de la fonction hépatique» et «Pharmacocinétique» – «Troubles de la fonction hépatique»). Des cas isolés d'altération de la fonction hépatique ou d'hépatite, le plus souvent cholestatiques, ont été rapportés (voir «Effets indésirables»).
Troubles du système endocrinien
La thyroxine peut favoriser la toxicité de d'halopéridol. Un traitement antipsychotique ne sera donc prescrit qu'avec prudence chez les patients présentant une hyperthyroïdie et devra être associé à un traitement thyréostatique concomitant.
Parmi les effets hormonaux pouvant être provoqués par les antipsychotiques, on compte l'hyperprolactinémie, pouvant entraîner une galactorrhée, une gynécomastie, une oligoménorrhée ou une aménorrhée. De très rares cas d'hypoglycémie et de syndrome de sécrétion inappropriée d'hormone antidiurétique ont été rapportés (voir «Effets indésirables»).
Effets sur la prolactine
Des études non cliniques suggèrent que, chez l'être humain, la croissance cellulaire dans les tumeurs mammaires peut être stimulée par la prolactine. Une association claire avec l'administration d'antipsychotiques n'a cependant pas encore été établie à ce jour par des études cliniques et épidémiologiques. La prudence s'impose donc chez des patients ayant des antécédents dans ce domaine. Haldol decanoas devrait être utilisé avec prudence chez des patients présentant des antécédents d'hyperprolactinémie et chez ceux atteints d'une tumeur susceptible d'être prolactino-dépendante.
Thromboembolie veineuse
Des cas de thromboembolies veineuses (TEV) ont été rapportés en rapport avec l'utilisation d'antipsychotiques. Les patients traités par des antipsychotiques présentant souvent des facteurs de risque acquis de TEV, tout facteur de risque potentiel de TEV doit être identifié avant et pendant le traitement par Haldol decanoas et des mesures préventives doivent être mises en œuvre.
Autres précautions d'emploi
En cas d'arrêt brutal d'un antipsychotique à forte dose, des symptômes de sevrage (comprenant nausées, vomissements et insomnies) peuvent s'observer dans de rares cas.
Certaines données suggèrent qu'une réduction de l'activité physique est associée à une augmentation du risque thrombotique. Or, les médicaments antipsychotiques, de par leur action sédative, peuvent diminuer l'activité physique des patients. En conséquence, ces derniers seront spécialement interrogés sur les signes d'une thromboembolie veineuse et encouragés à rester physiquement actifs.
Instauration du traitement
Les patients chez lesquels un traitement par Haldol decanoas est envisagé doivent tout d'abord être traités par l'halopéridol oral pour exclure tout risque d'hypersensibilité indésirable inattendue à l'halopéridol.
Patients atteints de dépression
En cas d'état dépressif prédominant, ne pas administrer Haldol decanoas ou un autre antipsychotique en monothérapie, mais y adjoindre des antidépresseurs (voir «Interactions»).
Haldol decanoas contient 15 mg d'alcool benzylique par ml de solution injectable.
L'alcool benzylique peut provoquer des réactions allergiques. Les volumes élevés doivent être utilisés avec prudence et en cas d'absolue nécessité uniquement, en particulier chez les patients atteints d'insuffisance hépatique ou rénale en raison du risque d'accumulation et de toxicité (acidose métabolique).
Haldol decanoas contient de l'huile de sésame qui peut, dans de rares cas, provoquer de graves réactions allergiques.

Interactions

Effets cardiovasculaires
Haldol decanoas est contre-indiqué en association avec les médicaments connus pour allonger l'intervalle QTc (voir «Contre-indications»), comme par exemple:
·les antiarythmiques de classe IA (p.ex. disopyramide*, quinidine*).
·les antiarythmiques de classe III (p.ex. amiodarone, dofétilide*, dronédarone, ibutilide, sotalol).
·certains antidépresseurs (p.ex. citalopram, escitalopram).
·certains antibiotiques (p.ex. azithromycine, clarithromycine, érythromycine, lévofloxacine, moxifloxacine, télithromycine*).
·d'autres antipsychotiques (p.ex. dérivés de la phénothiazine, sertindole, pimozide*, ziprasidone*).
·certains antifongiques (p.ex. pentamidine).
·certains antipaludéens (p.ex. halofantrine*).
·certains médicaments gastro-intestinaux (p.ex. dolasétron*).
·certains anticancéreux (p.ex. torémifène*, vandétanib).
·certains autres médicaments (p.ex. bépridil*, méthadone).
* non autorisé(e) en Suisse.
Cette liste n'est pas exhaustive.
Il est recommandé d'éviter l'utilisation concomitante d'autres antipsychotiques.
La prudence est conseillée lorsque Haldol decanoas est utilisé en association avec des médicaments connus pour provoquer un déséquilibre électrolytique (voir «Mises en garde et précautions» – «Effets cardiovasculaires»).
Autres interactions
Dans de rares cas, les symptômes suivants ont été décrits au cours de traitements associés au lithium: encéphalopathie, symptômes extrapyramidaux, dyskinésies tardives, syndrome malin des neuroleptiques, symptômes au niveau du tronc cérébral, syndrome aigu du tronc cérébral et coma. Ces symptômes se sont le plus souvent avérés réversibles. Il convient malgré tout d'interrompre immédiatement le traitement associant Haldol decanoas et lithium chez les patients présentant de tels symptômes.
Un antagonisme des effets de la phénindione, un anticoagulant, a été rapporté.
Effet de Haldol decanoas sur d'autres médicaments
L'halopéridol peut renforcer l'action d'autres substances à effet central, telles que l'alcool, les hypnotiques, les sédatifs ou les analgésiques puissants (les opioïdes en particulier). La combinaison d'un antipsychotique avec d'autres inhibiteurs centraux peut entraîner une sédation accrue et, parfois, un risque accru de dépression respiratoire.
En outre, l'association à la méthyldopa a donné lieu à des effets neurologiques et psychiques indésirables.
L'halopéridol peut atténuer l'action antiparkinsonienne de la lévodopa et d'autres agonistes de la dopamine.
L'halopéridol peut antagoniser l'effet de l'adrénaline et d'autres sympathomimétiques et inverser les effets antihypertenseurs de substances anti-adrénergiques comme la guanéthidine.
L'halopéridol est un inhibiteur de l'isoenzyme CYP2D6 et peut inhiber la métabolisation des antidépresseurs tricycliques, et augmenter ainsi leur taux plasmatique. Leur toxicité peut s'en trouver augmentée (effets anticholinergiques, toxicité cardiovasculaire, baisse du seuil épileptogène).
Effet d'autres médicaments sur Haldol decanoas
Médicaments pouvant augmenter les concentrations plasmatiques de l'halopéridol
La prudence s'impose lors de la prescription d'halopéridol et de médicaments dont on sait qu'ils provoquent un allongement de l'intervalle QTc.
L'halopéridol est métabolisé par plusieurs voies (voir «Pharmacocinétique» – «Métabolisme»). Les principales voies sont la glucuronoconjugaison et la réduction cétonique. Le système enzymatique du cytochrome P450 est également impliqué, en particulier le CYP3A4 et, dans une moindre mesure le CYP2D6. L'inhibition de ces voies de métabolisation par d'autres médicaments ou une activité réduite de l'isoenzyme CYP2D6 (chez les «métaboliseurs lents») peut provoquer l'augmentation de la concentration d'halopéridol. Les effets de l'inhibition du CYP3A4 et de la réduction de l'activité enzymatique du CYP2D6 peuvent être cumulatifs (voir «Pharmacocinétique» – «Métabolisme»).
D'après les données limitées et parfois contradictoires qui sont disponibles, l'augmentation moyenne des concentrations plasmatiques de l'halopéridol, lors de l'administration concomitante d'un inhibiteur du CYP3A4 et/ou du CYP2D6, peut être comprise entre 20 et 40% bien que, dans certains cas, des augmentations allant jusqu'à 100% aient été rapportées.
Principes actifs susceptibles de provoquer une augmentation des concentrations plasmatiques de l'halopéridol (d'après l'expérience clinique ou le mécanisme respectif d'interaction médicamenteuse), par exemple:
·les inhibiteurs du CYP3A4 – alprazolam, itraconazole, kétoconazole et certains autres azolés, néfazodone*, certains virostatiques.
·les inhibiteurs du CYP2D6 – chlorpromazine*, prométhazine*, quinidine*, paroxétine, sertraline, venlafaxine* et certains autres antidépresseurs.
·les inhibiteurs combinés du CYP3A4 et du CYP2D6 – fluoxétine, fluvoxamine ritonavir.
·des médicaments dont le mécanisme est incertain – buspirone*.
* non autorisée en Suisse.
Cette liste n'est pas exhaustive.
L'augmentation des concentrations plasmatiques de l'halopéridol peut entraîner une majoration du risque d'effets indésirables, notamment d'allongement de l'intervalle QTc (voir «Mises en garde et précautions» – «Effets cardiovasculaires»). Des élévations du QTc ont été observées lorsque l'halopéridol était administré avec les substances inhibitrices du métabolisme comme le kétoconazole (400 mg par jour) et la paroxétine (20 mg par jour).
Chez les patients prenant de l'halopéridol en concomitance avec des médicaments de ce type, il est recommandé de surveiller les signes ou symptômes d'une majoration ou d'une prolongation des effets pharmacologiques de l'halopéridol et de réduire la dose d'Haldol decanoas si nécessaire.
Le valproate sodique, un inhibiteur connu de la glucuronoconjugaison, n'a aucune influence sur la concentration plasmatique d'halopéridol.
Principes actifs susceptibles de provoquer une réduction des concentrations plasmatiques de l'halopéridol
L'administration concomitante d'halopéridol et d'inducteurs puissants du CYP3A4 peut entraîner une diminution progressive des concentrations plasmatiques de l'halopéridol au point d'en réduire potentiellement l'efficacité (d'après l'expérience clinique ou le mécanisme respectif d'interaction médicamenteuse), par exemple:
·carbamazépine, phénobarbital, phénytoïne, rifampicine, millepertuis (Hypericum perforatum).
Cette liste n'est pas exhaustive.
Une induction enzymatique est éventuellement observée au bout de quelques jours de traitement. L'induction enzymatique atteint généralement son niveau maximal en l'espace de 2 semaines environ et persiste ensuite pendant une durée similaire après l'arrêt du traitement par le médicament. Pendant un traitement concomitant par des inducteurs du CYP3A4, il est par conséquent recommandé de surveiller les patients et d'augmenter la dose d'Haldol decanoas ou d'ajuster la fréquence d'administration si nécessaire. Après l'arrêt de l'inducteur du CYP3A4, la concentration de l'halopéridol peut augmenter progressivement et il peut donc être nécessaire de réduire la dose d'Haldol decanoas ou d'ajuster la fréquence d'administration.

Grossesse, allaitement

Grossesse
Chez l'animal, l'halopéridol a montré un effet tératogène, et, à hautes doses, des effets embryotoxiques.
Effets non tératogènes
Les nouveau-nés dont les mères ont pris des antipsychotiques (dont l'halopéridol) pendant le troisième trimestre de la grossesse, présentent un risque de symptômes extrapyramidaux moteurs et/ou de symptômes de sevrage après la naissance. Ces symptômes chez le nouveau-né peuvent comprendre agitation, augmentation ou diminution inhabituelle du tonus musculaire, tremblements, somnolence, difficultés respiratoires ou problèmes d'alimentation.
Ces complications peuvent avoir un degré de sévérité variable. Dans certains cas, ils ont été autolimitants; dans d'autres cas, les nouveau-nés ont nécessité une surveillance en service de soins intensifs ou une hospitalisation prolongée.
Aucune étude clinique contrôlée n'a été effectuée chez la femme enceinte. Une augmentation significative d'anomalies fœtales n'a toutefois pas été observée lors d'études chez la femme enceinte. Des malformations congénitales sporadiques ont été observées après exposition fœtale à Haldol decanoas, le plus souvent lorsque celui-ci était associé à d'autres médicaments. Haldol decanoas ne devrait donc pas être administré pendant la grossesse sauf en cas de nécessité manifeste.
Si un arrêt du traitement s'avère nécessaire pendant la grossesse, celui-ci devra, dans la mesure du possible, ne pas être brutal.
Allaitement
L'halopéridol passe dans le lait maternel. De faibles quantités d'halopéridol ont été détectées dans le plasma et l'urine de nouveau-nés allaités par des mères traitées par l'halopéridol. Si l'utilisation d'Haldol decanoas est considérée comme indispensable, il convient d'évaluer le bénéfice de l'allaitement au regard des éventuels risques.

Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machines

Sédation et réduction des capacités de réaction peuvent s'observer, surtout à hautes doses et en début de traitement. Ces effets sont renforcés par l'alcool. On conseillera donc aux patients de ne pas conduire de véhicule ni utiliser de machine pendant le traitement, jusqu'à ce que leurs réactions soient connues.

Effets indésirables

Les effets indésirables sont présentés dans la section qui suit. Les effets indésirables sont des événements indésirables pour lesquels un lien possible, probable ou certain avec l'utilisation d'halopéridol est supposé, sur la base d'une évaluation approfondie des informations disponibles au sujet de l'événement indésirable. Comme les études cliniques sont exécutées dans des conditions variées, la fréquence des effets indésirables qui ont été observés au cours d'études cliniques réalisées avec un certain médicament ne peut pas être directement comparée à la fréquence observée au cours d'études cliniques menées avec un autre médicament contenant le même principe actif, et elle ne correspond pas forcément à la fréquence de leur survenue observée en cas d'utilisation clinique après la commercialisation.
Résumé du profil de sécurité
La sécurité d'emploi de Haldol decanoas a été évalué auprès de 410 patients qui ont participé à trois études comparatives (une étude comparative sur l'halopéridol vs la fluphénazine et deux études comparant la formulation décanoate à la formule orale), à neuf études en ouvert et à une étude de détermination des doses. La sécurité d'emploi de Haldol a été évaluée auprès de 284 patients traités par halopéridol dans le cadre de trois études contrôlées contre placebo, ainsi qu'auprès de 1295 patients traités par halopéridol dans le cadre de 16 études cliniques contrôlées contre médicament actif et menées en double aveugle. Sur la base de l'analyse des données regroupées sur la sécurité d'emploi obtenues dans ces études cliniques, les effets médicamenteux indésirables les plus souvent rapportés étaient: troubles extrapyramidaux, insomnie, agitation, hyperkinésie, céphalées, troubles psychotiques, dépressions, prise de poids corporel, hypotension orthostatique et somnolence.
Liste des effets indésirables
Y compris les effets médicamenteux indésirables mentionnés ci-dessus, les effets médicamenteux indésirables suivants ont été constatés dans des études cliniques sous Haldol et Haldol decanoas. Les observations suivantes ont été faites après la mise sur le marché de ces substances.
Les effets indésirables sont classés par classe d'organes du système MedDRA et par fréquence selon la convention suivante:
Très fréquents (≥1/10), fréquents (≥1/100 à <1/10), occasionnels (≥1/1000 à <1/100), rares (≥1/10 000 à <1/1000), très rares (<1/10 000), fréquence inconnue (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).
Affections hématologiques et du système lymphatique
Occasionnels: Leucopénie.
Très rares: Eosinophilie, agranulocytose, neutropénie, pancytopénie, thrombocytopénie.
Affections du système immunitaire
Occasionnels: Hypersensibilité.
Très rares: Réactions anaphylactiques.
Affections endocriniennes
Rares: Hyperprolactinémie.
Très rares: Sécrétion inappropriée de l'hormone antidiurétique.
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Très rares: Hypoglycémie.
Affections psychiatriques
Très fréquents: Agitation, insomnie.
Fréquents: Dépressions, troubles psychotiques.
Occasionnels: Etat confusionnel, baisse ou perte de la libido, inquiétude.
Affections du système nerveux
Très fréquents: Troubles extrapyramidaux, hyperkinésie, céphalées.
Fréquents: Tremblements, tonus musculaire inhabituellement élevé, dystonie, somnolence, bradykinésie, obnubilation, akathisie, dyskinésie, hypokinésie, dyskinésie tardive, faciès figé, vertiges.
Occasionnels: Contractions musculaires involontaires, parkinsonisme, sédation, crampes, akinésie, phénomène de la roue dentée.
Rares: Troubles moteurs, syndrome malin des neuroleptiques, nystagmus.
Affections oculaires
Fréquents: Troubles de la vision, crise oculogyre.
Occasionnels: Vision floue.
Affections cardiaques
Occasionnels: Tachycardie.
Très rares: Extrasystoles, torsades de pointes, fibrillation ventriculaire, tachycardie ventriculaire.
Affections vasculaires
Fréquents: Hypotension orthostatique, hypotension artérielle.
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Occasionnels: Dyspnée.
Rares: Bronchospasme.
Très rares: Œdème du larynx, laryngospasme.
Affections gastro-intestinales
Fréquents: Constipation, sécheresse buccale, sialorrhée, nausées, vomissements.
Occasionnels: Manque d'appétit, pyrosis.
Très rares: Iléus paralytique.
Affections hépatobiliaires
Fréquents: Tests hépatiques anormaux.
Occasionnels: Hépatite, ictère.
Très rares: Défaillance hépatique aiguë, cholestase.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Fréquents: Eruptions cutanées.
Occasionnels: Prurit, urticaire, réactions de photosensibilité, transpiration excessive.
Très rares: Angio-œdème, vascularite leucocytoclasique, dermatite exfoliatrice.
Affections musculosquelettiques et du tissu conjonctif
Occasionnels: Torticolis, rigidité musculaire, crampes musculaires, rigidité musculosquelettique.
Rares: Trismus, secousses musculaires.
Très rares: Rhabdomyolyse.
Affections du rein et des voies urinaires
Fréquents: Rétention d'urine.
Affections gravidiques, puerpérales et périnatales
Très rares: symptômes extrapyramidaux moteurs et/ou phénomènes de sevrage chez le nouveau-né. Une exposition in utero a été associée à des effets indésirables chez le nouveau-né, tels qu'agitation, augmentation ou diminution inhabituelle du tonus musculaire, tremblements, somnolence, difficultés respiratoires ou problèmes d'alimentation.
Affections des organes de reproduction et du sein
Fréquents: Dysfonctionnement érectile.
Occasionnels: Aménorrhée, troubles mammaires, douleurs mammaires galactorrhée, dysménorrhée.
Rares: Troubles de la fonction sexuelle, troubles menstruels, ménorragie.
Très rares: Gynécomastie, priapisme.
Troubles généraux et anomalies au site d'administration
Fréquents: Réactions au site d'administration.
Occasionnels: Troubles de la marche, hyperthermie, œdèmes.
Très rares: Mort subite, œdème facial, hypothermie, abcès au site d'injection.
Investigations
Fréquents: Prise de poids, perte de poids.
Rares: Allongement de l'intervalle QT sur l'ECG.
Description d’effets indésirables spécifiques et informations complémentaires
Syndrome malin des neuroleptiques: Haldol decanoas peut provoquer un syndrome malin des neuroleptiques. Cette complication idiosyncrasique rare associe hyperthermie, rigidité musculaire généralisée, troubles dysautonomiques, CPK élevée et confusion pouvant aller jusqu'au coma. Les signes de dysfonctionnement végétatif tels que tachycardie, instabilité artérielle et transpiration peuvent précéder l'apparition de l'hyperthermie et constituer des signes avant-coureurs. En cas de survenue d'un syndrome malin des neuroleptiques, interrompre immédiatement le traitement antipsychotique et instaurer un traitement symptomatique adéquat doublé d'une surveillance attentive.
L'annonce d'effets secondaires présumés après l'autorisation est d'une grande importance. Elle permet un suivi continu du rapport bénéfice-risque du médicament. Les professionnels de santé sont tenus de déclarer toute suspicion d'effet secondaire nouveau ou grave via le portail d'annonce en ligne ElViS (Electronic Vigilance System). Vous trouverez des informations à ce sujet sur www.swissmedic.ch.

Surdosage

Le risque de surdosage d'un médicament étant plus faible après administration parentérale qu'après d'administration orale, les informations ci-dessous reprennent celles de l'halopéridol per os, en tenant compte de la longue durée d'action de Haldol decanoas.
Signes et symptômes
Les symptômes d'un surdosage d'halopéridol se manifestent par une exacerbation des effets pharmacologiques et indésirables. Les symptômes les plus révélateurs sont: réactions extrapyramidales sévères, hypotension et sédation. Une réaction extrapyramidale se caractérise par une rigidité musculaire ainsi que par des tremblements locaux ou généralisés. Une hypertension artérielle est également possible. Dans les cas extrêmes, le patient peut apparaître comateux, en dépression respiratoire et hypotendu. L'intensité de ces manifestations peut parfois provoquer une condition comparable à celle d'un état de choc. Des crises épileptiques peuvent également survenir.
Prendre également en compte le risque d'arythmie ventriculaire (torsades de pointes, par ex.), probablement lié à un allongement de l'intervalle QT.
Traitement
Il n'existe pas d'antidote spécifique. Le traitement est symptomatique. La dialyse ne permettant d'éliminer que de très faibles quantités d'halopéridol, son utilisation n'est pas recommandée pour le traitement d'un surdosage (voir «Pharmacocinétique» – «Troubles de la fonction rénale»). Chez les patients comateux, assurer la perméabilité des voies aériennes par intubation oropharyngienne ou endotrachéale. La respiration artificielle est indiquée en cas de dépression respiratoire. Surveiller en permanence les signes vitaux et l'ECG, jusqu'à ce que ce dernier retourne à la normale. Traiter les arythmies sévères par les moyens antiarythmiques appropriés.
La chute de la pression artérielle et le collapsus peuvent se traiter par l'administration de solutions perfusables, de plasma ou d'albumine concentrée, ainsi que par un vasopresseur comme la dopamine ou la noradrénaline (norépinéphrine). Ne pas utiliser d'adrénaline (épinéphrine), car elle peut provoquer une forte hypotension en présence d'halopéridol.
En cas de réactions extrapyramidales graves, administrer un antiparkinsonien et poursuivre ce traitement pendant quelques semaines. Il faudra réduire progressivement et très prudemment la dose de l'antiparkinsonien pour éviter la survenue de symptômes extrapyramidaux.
En cas de survenue de crises épileptiques, il est recommandé de recourir à un anticonvulsivant.

Propriétés/Effets

Code ATC
N05AD01
Mécanisme d'action
Le décanoate d'halopéridol est un ester de l'halopéridol et de l'acide décanoïque. C'est un antipsychotique dépôt de la classe des butyrophénones. Après injection intramusculaire, le décanoate d'halopéridol est peu à peu libéré par le muscle puis lentement hydrolysé. Il en résulte de l'halopéridol à l'état libre, qui rejoint la circulation sanguine.
L'halopéridol est un puissant antagoniste central des récepteurs dopaminergiques de type 2 qui, aux doses recommandées, exerce une faible activité alpha-1-antiadrénergique et n'a aucune activité antihistaminergique ou anticholinergique.
Pharmacodynamique
L'halopéridol inhibe les idées délirantes et les hallucinations en conséquence directe du blocage de la signalisation dopaminergique au sein de la voie mésolimbique. L'effet de blocage central de la dopamine exerce une activité sur les noyaux gris centraux (faisceaux nigro-striés). L'halopéridol provoque une sédation psychomotrice efficace, ce qui explique son effet positif sur la manie.
L'activité sur les noyaux gris centraux est probablement à l'origine des effets moteurs extrapyramidaux (dystonies, akathisie et parkinsonisme).
Les effets anti-dopaminergiques de l'halopéridol sur les cellules lactotropes de l'antéhypophyse expliquent l'hyperprolactinémie due à l'inhibition tonique de la sécrétion de prolactine médiée par la dopamine.
Efficacité clinique
Les patients inclus dans les études cliniques avaient le plus souvent été traités précédemment par l'halopéridol oral avant de passer au décanoate d'halopéridol. Les patients avaient occasionnellement reçu auparavant un autre antipsychotique oral.

Pharmacocinétique

Absorption
L'injection intramusculaire d'un dépôt de décanoate d'halopéridol donne lieu à une mise en circulation lente et retardée d'halopéridol libre. Les concentrations plasmatiques augmentent peu à peu pour atteindre généralement leur maximum dans la première semaine après l'injection. L'équilibre plasmatique (steady state) s'instaure en 2 à 4 mois chez les patients recevant des injections mensuelles.
Distribution
Le taux de liaison moyen de l'halopéridol aux protéines plasmatiques est d'environ 88 à 92% chez l'adulte, avec une forte variabilité interindividuelle. L'halopéridol est rapidement distribué dans les divers tissus et organes, comme le montre son large volume de distribution (moyennes de 8 à 21 l/kg après administration intraveineuse). L'halopéridol traverse facilement la barrière hémato-encéphalique. Il traverse également la barrière placentaire et est excrété dans le lait maternel.
Métabolisme
L'halopéridol est métabolisé principalement au niveau du foie. Les principales voies métaboliques de l'halopéridol chez l'être humain comprennent la glucuronoconjugaison, la réduction cétonique, la N-désalkylation oxydative et la formation de métabolites de la pyridine. Les métabolites de l'halopéridol ne sont pas considérés comme contribuant de façon significative à son activité. Les enzymes CYP3A4 et CYP2D6 du cytochrome P450 sont impliquées dans le métabolisme de l'halopéridol. L'inhibition ou l'induction du CYP3A4, ou l'inhibition du CYP2D6 peuvent altérer le métabolisme de l'halopéridol. La réduction de l'activité enzymatique du CYP2D6 peut entraîner une augmentation des concentrations de l'halopéridol.
Elimination
La demi-vie d'élimination terminale de l'halopéridol, après injection intramusculaire de décanoate d'halopéridol, est en moyenne de 3 semaines et elle est donc plus longue qu'avec les formulations d'halopéridol non-décanoate, dont la demi-vie d'élimination terminale est en moyenne de 24 heures. La clairance apparente de l'halopéridol après administration extravasculaire est comprise entre 0,9 et 1,5 l/h/kg et elle est réduite chez les métaboliseurs lents («poor metabolizer») des substrats du CYP2D6. La variabilité interindividuelle (coefficient de variation, %) de la clairance de l'halopéridol a été estimée à 44% lors d'une analyse pharmacocinétique de population chez des patients atteints de schizophrénie. Après administration intraveineuse de l'halopéridol, 21% de la dose ont été éliminés dans les selles et 33% dans les urines. Moins de 3% de la dose sont excrétés sous forme inchangée dans les urines.
Linéarité/Non linéarité
La pharmacocinétique de l'halopéridol après des injections intramusculaires de décanoate d'halopéridol est dose-dépendante. Aux doses inférieures à 450 mg, la relation entre la dose et le taux plasmatique de l'halopéridol est quasi linéaire.
Cinétique pour certains groupes de patients
Troubles de la fonction hépatique
L'influence de l'insuffisance hépatique sur la pharmacocinétique de l'halopéridol n'a pas été évaluée. Cependant, l'insuffisance hépatique peut avoir des effets significatifs sur la pharmacocinétique de l'halopéridol dans la mesure où la substance est essentiellement métabolisée dans le foie. Par conséquent, il est conseillé d'ajuster la dose et de procéder avec prudence chez les patients atteints d'insuffisance hépatique (voir «Posologie/Mode d'emploi» – «Patients présentant des troubles de la fonction hépatique» et «Mises en garde et précautions» – «Troubles hépatobiliaires»).
Troubles de la fonction rénale
L'influence de l'insuffisance rénale sur la pharmacocinétique de l'halopéridol n'a pas été évaluée. Moins de 3% de la quantité d'halopéridol administrée étant excrétés sous forme inchangée dans les urines, l'altération de la fonction rénale ne devrait pas affecter son élimination. C'est pourquoi aucun ajustement posologique n'est nécessaire chez les patients atteints d'insuffisance rénale, mais il est conseillé de procéder avec prudence en présence d'une insuffisance rénale, en particulier en cas d'insuffisance rénale sévère, en raison de la longue demi-vie de l'halopéridol et de son métabolite réduit, ainsi que de l'éventualité d'une accumulation (voir «Posologie/Mode d'emploi»).
En raison du volume de distribution élevé de l'halopéridol et de sa forte liaison aux protéines plasmatiques, seules de très faibles quantités sont éliminées par dialyse.
Patients âgés
Les concentrations plasmatiques de l'halopéridol ont été plus élevées chez les patients âgés que chez les adultes plus jeunes après administration de la même dose. Les résultats d'études cliniques de taille limitée semblent indiquer une clairance plus faible et une demi-vie d'élimination plus longue de l'halopéridol chez les patients âgés. Les résultats se situent dans les limites de la variabilité observée au niveau de la pharmacocinétique de l'halopéridol. Un ajustement posologique est recommandé chez les patients âgés (voir «Posologie/Mode d'emploi» – «Patients âgés»).
Relations pharmacocinétique/pharmacodynamique
Concentrations thérapeutiques
D'après les données d'études cliniques, une réponse thérapeutique est obtenue chez la plupart des patients atteints de schizophrénie aiguë ou chronique à des concentrations plasmatiques de 1 à 10 ng/ml, certains patients ayant éventuellement besoin de concentrations allant jusqu'à 17 ng/ml.
Chez les patients connaissant un premier épisode de schizophrénie, une réponse au traitement par formulations d'haldopéridol à brève durée d'action peut déjà être obtenue à des concentrations de 0,6 à 3,2 ng/ml, comme estimé d'après la mesure du taux d'occupation des récepteurs D2 et en partant de l'hypothèse qu'un taux d'occupation des récepteurs D2 de 60% à 80% est le plus adapté pour obtenir une réponse au traitement et limiter les symptômes extrapyramidaux.
En raison de la forte variabilité interindividuelle de la pharmacocinétique de l'halopéridol et de la relation entre concentration et effet, il est recommandé d'ajuster la dose individuelle de décanoate d'halopéridol selon la réponse au traitement du patient. Il convient dans ce contexte de tenir compte du délai nécessaire jusqu'à l'obtention d'une nouvelle concentration plasmatique à l'état d'équilibre après une modification de la dose, et également du temps supplémentaire requis jusqu'à l'apparition d'une réponse au traitement.
Effets cardiovasculaires
Le risque d'allongement de l'intervalle QTc augmente avec la dose et les concentrations plasmatiques de l'halopéridol.

Données précliniques

Pharmacologie de sécurité
Il a été prouvé dans des tests réalisés in vitro que l'halopéridol bloque les canaux hERG. D'autres études conduites in vivo ont montré que l'administration d'halopéridol par voie intraveineuse à des doses d'environ 0,3 mg/kg (à des Cmax plasmatiques au moins 4 à 8 fois supérieures à la concentration plasmatique thérapeutique maximale de 17 ng/ml dans des études cliniques) provoquait dans quelques modèles animaux un allongement significatif de l'intervalle QTc, sans toutefois entraîner d'arythmies. Au cours d'expérimentations animales, des doses intraveineuses d'halopéridol plus élevées, de 1 mg/kg ou plus, ont entraîné un allongement de l'intervalle QTc et/ou des arythmies ventriculaires à des Cmax plasmatiques qui étaient 22 à 81 fois supérieures à la concentration plasmatique thérapeutique maximale au cours des études cliniques.
Après injection intramusculaire, le décanoate d'halopéridol est peu à peu libéré par le muscle puis lentement hydrolysé. Il en résulte de l'halopéridol à l'état libre, qui rejoint la circulation sanguine. Les études précliniques sur la sécurité d'emploi de l'halopéridol concernent donc également la formulation décanoate. Les données précliniques sur la formulation décanoate n'ont pas donné lieu à de nouvelles observations significatives par rapport aux autres formulations d'halopéridol, si ce n'est des irritations au site d'injection.
Toxicité en cas d’administration répétée
Les effets aigus d'ordre toxicologique de l'halopéridol concernent principalement le système nerveux central et le système cardiovasculaire. Des études sur la toxicité chronique chez le rat et le chien n'ont pas mis en évidence d'effets toxiques cliniquement importants.
Génotoxicité
Des tests sur la génotoxicité de l'halopéridol réalisés in vitro et in vivo n'ont pas apporté d'indication pertinente d'un effet mutagène.
Carcinogénicité
Des études sur la carcinogénicité, conduites sur une courte durée (6 à 12 mois) dans différents modèles sur la souris n'ont pas mis en évidence un potentiel carcinogène. Des études de longue durée (18 à 24 mois) sur un potentiel carcinogène de l'halopéridol n'ont pas donné chez le rat d'indication de carcinogénicité. Toutefois, on a pu constater chez la souris femelle une augmentation des tumeurs de la glande mammaire et (dans le cas de doses élevées) de l'hypophyse, ainsi qu'une augmentation du risque global de formation de néoplasies. Le développement de tumeurs mammaires peut être la conséquence de l'élévation des concentrations de prolactine dans le sang. De nombreux antipsychotiques provoquent une hyperprolactinémie également chez l'être humain.
Toxicité sur la reproduction
Il a pu être constaté que l'administration d'halopéridol chez des rongeurs entraînait une diminution de la fertilité, une tératogénicité limitée, ainsi qu'un effet embryotoxique.
Dans un modèle chez les rongeurs, l'administration d'halopéridol a montré des effets à la fois tératogènes, embryo- et fœtotoxiques. Le traitement par halopéridol durant la phase péri-/postnatale s'est soldé chez le rat par des modifications du comportement. L'administration d'halopéridol a provoqué des altérations de la fertilité de souris et rats femelles, ainsi que de la fertilité de chiens et de rats mâles.

Remarques particulières

Incompatibilités
Ne pas mélanger Haldol decanoas à d'autres médicaments.
Stabilité
Le médicament ne doit pas être utilisé au-delà de la date figurant après la mention «EXP» sur l’emballage.
Remarques particulières concernant le stockage
Conserver à température ambiante (15 à 25 °C).
Conserver le récipient dans son carton pour le protéger de la lumière.
Conserver hors de portée des enfants.
Remarques concernant la manipulation
Avant de les utiliser, réchauffer les ampoules de 100 mg/ml en les faisant rouler brièvement entre les paumes.

Numéro d’autorisation

44008 (Swissmedic).

Présentation

Haldol decanoas sol inj 50 mg/ml amp 1× 1. (B)
Haldol decanoas sol inj 100 mg/ml amp 1× 1. (B)

Titulaire de l’autorisation

Essential Pharma Switzerland, Zug

Mise à jour de l’information

Octobre 2023

2025 ©ywesee GmbH
Einstellungen | Aide | FAQ | Identification | Contact | Home