Traitement des troubles hypotensifs etorthostatiques de la régulation tensionnelle CompositionSubstances actives: Etilefrini hydrochloridum et Dihydroergotamini mesilas.
Comprimés filmés à 20 mg et 2 mg.
Excipients: Excip. pro compr. obduct.
Solution-gouttes à 10 mg/ml et 2 mg/ml.
Excipients: Excip. ad sol. pro 1 ml corresp. 20 guttae.
Propriétés/EffetsGrâce à ses deux constituants, Dihydergot plus exerce une action tonique sur les vaisseaux. Il améliore la circulation sanguine en augmentant la tension artérielle trop basse en décubitus et en atténuant la baisse de tension lors du passage de la position couchée à la position debout.
Alors que la dihydroergotamine agit essentiellement sur la partie veineuse de la circulation (vaisseaux de capacitance), l'étiléfrine renforce la fonction cardiaque et augmente le tonus des artères. Ces deux substances agissent donc en synergie sur la régulation de la pression artérielle.
PharmacocinétiqueAbsorption
Après administration orale, l'absorption de la dihydroergotamine est de l'ordre de 30%, la demi-vie étant comprise entre 10 et 20 min. Les concentrations plasmatiques maximales sont atteintes au bout d'une heure. La substance est soumise à un important effet de premier passage hépatique (à raison de 97%). La biodisponibilité de la substance inchangée est d'environ 1%.
L'étiléfrine est libérée progressivement à partir des comprimés; ses pics plasmatiques atteints au bout de 3 à 4 h restent constants pendant env. 6 h. La solution-gouttes contient de l'étiléfrine sous forme non retardée, qui est rapidement et complètement absorbée.
Distribution
La dihydroergotamine se lie à 93% aux protéines plasmatiques; son volume de distribution est de près de 2500 l.
L'étiléfrine est liée à 23% aux protéines plasmatiques; son volume de distribution (Vd-bêta) est de 2,25 l/kg de poids corporel.
Métabolisme
Le métabolite de la dihydroergotamine, la 8-hydroxyergotamine, représente 5 à 7% de la dose administrée et est aussi efficace que la substance-mère chez l'homme. La biodisponibilité totale de substances actives se situe de ce fait entre 6 et 8%.
Dans le foie, l'étiléfrine est conjuguée à raison de 80%.
Élimination
La clairance de la dihydroergotamine est d'environ 1,5 l/min. L'élimination plasmatique est biphasique, avec une phase alpha de 1,5 h et une phase bêta de 15 h. L'excrétion se fait essentiellement dans les selles par la bile. L'excrétion urinaire de la substance active inchangée et des métabolites s'élève à environ 3%.
La demi-vie de l'étiléfrine sous forme non retardée, administrée par voie orale, est de 2-2,5 h. La substance est principalement excrétée par voie rénale sous forme de sulfate et partiellement sous forme de glucuronide; 11% sont excrétés par voie rénale sous forme inchangée.
Indications/Possibilités d'emploiTroubles hypotensifs et orthostatiques de la régulation tensionnelle associés aux symptômes suivants: tendance au collapsus, voile noir devant les yeux, vertiges, nausées, abattement, céphalées et fatigue chronique.
Posologie/Mode d'emploiAdultes et enfants à partir de 12 ans:
Comprimés: 1 comprimé le matin, 1 comprimé le soir; dans les cas graves, 1 comprimé 3×/d jusqu'à obtention de l'effet désiré.
Avaler les comprimés sans les mâcher, de préférence avec un peu de liquide.
Solution-gouttes: diluer 20 gouttes dans un peu de liquide 3×/d, jusqu'à obtention de l'effet désiré.
Limitations d'emploiContre-indications
Hypersensibilité connue aux alcaloïdes de l'ergot de seigle, à l'étiléfrine ou à l'un des autres constituants.
Grossesse et allaitement.
Etats prédisposant aux réactions vasospastiques: syndrome de Raynaud, artérite temporale, maladies coronariennes, infarctus du myocarde, angine de poitrine (en particulier angor instable et angor de repos), hypertension artérielle mal contrôlée, septicémie, maladies vasculaires oblitérantes.
Hyperthyroïdie, phéochromocytome, hypertrophie prostatique avec résidu post-mictionnel, glaucome à angle fermé.
Traitement concomitant avec des principes actifs vasoconstricteurs (p.ex. des alcaloïdes de l'ergot, sumatriptan, et autres agonistes séléctifs vasculaires des récepteurs 5-HT1 [voir «Interactions»]).
Traitement concomitant avec certains inhibiteurs du cytochrome P-450 (antibiotiques du groupe des macrolides, inhibiteurs de la protéase du HIV et de la transcriptase inverse, antimycosiques azolés, cimétidine, jus de grapefruit) (voir «Interactions»).
La dihydroergotamine étant principalement métabolisée par le foie, Dihydergot plus ne doit pas être utilisé chez les porteurs d'une insuffisance hépatique sévère.
Précautions
La prudence est de mise chez les patients présentant des arythmies.
Dans le traitement au long cours de maldies rénales sévères, on usera de la même prudence tout en réduisant la posologie de Dihydergot plus.
Les patients qui ont eu une anamnèse de troubles fibrotiques comme une fibrose rétropéritonéale et pleurale, doivent être soigneusement surveillés, resp. ne doivent pas recevoir du Dihydergot plus sur une longue période.
Grossesse, allaitement
Catégorie de grossesse X.
Dihydergot plus est contre-indiqué pendant la grossesse, car la dihydroergotamine a des effets oxytoxiques et vasoconstricteurs sur le placenta et le cordon ombilical.
La dihydroergotamine passe probablement dans le lait maternel, et est ainsi contre-indiquée chez la femme qui allaite.
Effet sur l'aptitude à la conduite et l'utilisation de machines
Surtout à hautes doses, le Dihydergot plus peut altérer les capacités de réaction, par exemple lors de la conduite d'un véhicule ou de l'utilisation d'une machine, cela en raison de ses effets sur la circulation (p.ex. la tachycardie) et sur le système nerveux central (p.ex. l'agitation).
Les patients qui souffrent de vertige ou de troubles du système nerveux central, ne devraient pas conduire ou utiliser des machines.
Effets indésirablesSans relation avec la migraine: occasionnellement diarrhées, nausées, vomissements et réactions allergiques (telles que exanthème, oedème du visage, urticaire et dyspnée), peuvent survenir. Dans des cas rares, on observe des palpitations, des myalgies. Des paresthésies (p. ex. perte de sensibilité, fourmillements) au niveau des doigts et des orteils, ainsi que des symtômes d'ischémie myocardiales (p.ex. des douleurs précordiales) et quelques cas d'infarctus du myocarde ont été observés suite à l'administration parentérale de la dihydroergotamine. Après une administration orale de tels effets sont extrèmement rares.
Quelques patients qui avaient pris de la dihydroergotamine per os pendant des années de manière continue ont développé une fibrose, surtout au niveau de la plèvre (avec des signes cliniques tels que toux irritative liée à une dyspnée) et de l'espace rétropéritonéal (par exemple avec douleurs dorsales et troubles de la miction). Quelques cas de changements fibrotiques de la valvule ont été observés.
Un traitement à hautes doses peut aussi entraîner de l'agitation, des céphalées, des tachycardies, un angor, des bradycardies, des troubles de la circulation artérielle (par exemple des ischémies périphériques), des spasmes des artères, la gangrène, des réactions cutanées et une hypersudation; dans des cas rares, la prise de doses élevées peut provoquer des spasmes vasculaires, principalement au niveau des extrémités inférieures. Dès l'apparition de signes de spasmes vasculaires, on interrompra immédiatement l'administration de Dihydergot plus et on instaurera un traitement par un vasodilatateur périphérique (cf. «Surdosage»).
D'autres effets indésirables sont l'hypertonie, la somnolence, les douleurs abdominales et la diarrhée.
InteractionsOn évitera d'associer Dihydergot plus à des inhibiteurs du cytochrome P450 3A (CYP 3A) tels que les macrolides (clarithromycine, troléandomycine, spiramycine ou érythromycine), les antimycosiques azolés (p.ex. kétoconazole, itraconazole, voriconazole), les inhibiteurs de la protéase du HIV ou de la transcriptase inverse (p.ex. ritronavir, indinavir, nelfinavir, delavirdine), la cimétidine ou le jus de pamplemousse. (voir «Contre-indications»), car ceci peut augmenter l'exposition à la dihydroergotamine et mener à une ergotoxicité (vasospasmes, ischémie des extrémités et autres tissus). La dihydroergotamine s'est révélée être un inhibiteur au CYP 3A. D'autres interactions pharmacocinétiques ne sont pas connues avec les autres isoenzymes P 450.
L'utilisation simultanée de substances vasoconstrictrices y compris les alcaloïdes d'ergot, le sumatriptan, les agonistes sélectifs des récepteurs 5-HT1 vasculaires et la nicotine (p.ex. tabagisme important) doit être évitée, car ceci mène à une vasoconstriction (voir «Contre-indications»).
Même si la combinaison de médicaments bloquant les récepteurs bêta- adrénergiques (p.ex. propranolol) et de Dihydergot est généralement bien tolérée, on usera de la prudence chez les patients souffrant de troubles de la circulation sanguine périphérique.
La dihydroergotamine diminue l'effet de la nitroglycérine.
Les IMAO, les antidépresseurs tricycliques et la guanéthidine peuvent renforcer l'effet sympathomimétique de l'étiléfrine.
L'utilisation concomitante de glucosides cardiotoniques et/ou d'halothane peut provoquer des arythmies.
SurdosageSymptômes: Nausées, vomissements, céphalées, tachycardie, arythmies, vertiges, agitation, manifestations périphériques et symptômes de spasmes vasculaires (p.ex. perte de sensibilité, fourmillements et douleurs au niveau des extrémités), coma.
Traitement: On recommande l'administration de charbon activé. Si le médicament vient d'être absorbé, un lavage gastrique peut être envisagé. On instaurera un traitement symptomatique avec surveillance étroite des fonctions cardio-vasculaires. En présence de réactions vasospastiques sévères, il est recommandé d'administrer par voie intraveineuse un vasodilatateur périphérique tel que le nitroprussiate, la phentolamine ou la dihydralazine, de réchauffer la zone concernée et de donner les soins nécessaires pour prévenir toute lésion tissulaire. La prise de médicaments appropriés tels que la nitroglycérine est recommandée en cas de constriction des coronaires.
Remarques particulièresConservation
Dihydergot plus ne doit pas être conservé au-dessus de 25 °C.
Numéros OICM44422, 48186.
Mise à jour de l'informationAvril 2003.
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