Mises en garde et précautionsEscoprim doit être administré avec prudence aux patients avec antécédents d’allergie et d’asthme bronchique.
Le risque de survenue d’effets indésirables graves est accru chez les personnes âgées, chez les patients présentant une complication telle qu’une atteinte de la fonction rénale et/ou de la fonction hépatique, ainsi que lors de l’administration concomitante d’autres médicaments. Ce risque est fonction de la posologie et de la durée du traitement. Bien que rares, certains cas de décès ont été rapportés en relation avec des effets indésirables tels que dyscrasie sanguine, syndrome de Stevens-Johnson, érythrodermie bulleuse avec épidermolyse (syndrome de Lyell) ou hépatite fulminante.
Les patients souffrant de dyscrasie sanguine grave ne seront traités par Escoprim qu’à titre exceptionnel. Ce produit a été administré occasionnellement à des leucémiques sous cytostatiques; il n’a été enregistré d’effet nocif ni sur la moelle osseuse ni sur la formule sanguine.
Chez les patients souffrant de carence en G6PD ainsi que chez ceux présentant certaines hémoglobinoses (Hb Zurich, Hb Cologne), le produit ne doit être utilisé – en raison de l’éventualité d’une hémolyse – qu’en cas d’absolue nécessité et à la posologie la plus faible possible.
Le traitement doit être arrêté dès l’apparition des premiers signes d’un exanthème ou d’autres effets indésirables graves.
Afin de réduire au minimum le risque d’effets indésirables, le traitement par Escoprim doit être le plus court possible, surtout chez les sujets âgés. Pour les patients dont la fonction rénale est perturbée, établir la posologie en se conformant aux instructions spéciales pour la posologie.
Des diarrhées sévères et persistantes survenant pendant ou après le traitement peuvent être le symptôme d’une entérocolite pseudomembraneuse, qu’il est nécessaire de traiter immédiatement. Dans de tels cas, il convient de stopper la prise de Escoprim, de confirmer le diagnostic et d’instaurer le traitement adéquat (par ex. vancomycine par voie orale, à raison de 250 mg 4 fois par jour). Les préparations inhibant le péristaltisme intestinal sont contre-indiquées.
Lorsque Escoprim est administré pendant de longues périodes, il est recommandé de contrôler régulièrement la formule sanguine. En cas de diminution significative d’un élément figuré du sang, il convient d’arrêter le traitement par Escoprim.
Lors d’administration prolongée, il convient d’effectuer des contrôles de l’urine et de la fonction rénale (surtout chez les patients présentant une atteinte rénale).
Au cours du traitement, s’assurer que l’apport hydrique et la diurèse sont suffisants afin d’éviter une cristallurie.
Tout comme divers antibiotiques, Escoprim peut réduire l’efficacité des contraceptifs oraux. C’est pourquoi il convient de conseiller aux patientes de prendre des mesures contraceptifs supplémentaires pendant le traitement par Escoprim.
Lors de traitement prolongé par Escoprim, on peut assister à une invasion par des germes et des champignons résistants. En cas de surinfection, il convient d’instaurer immédiatement un traitement approprié.
La prudence est de rigueur chez les patients avec porphyrie ou dysfonctionnement thyroïdien.
Chez les personnes âgées et chez les patients présentant une insuffisance rénale, des altérations hématologiques indiquant une carence en acide folique peuvent survenir, elles disparaissent toutefois grâce à l’administration d’acide folinique.
La prudence est de rigueur chez les patients qui présentent un risque accru de carence en acide folique, par exemple en raison d’un traitement par la phénytoïne et par d’autres antagonistes de l’acide folique, ou encore en raison de malnutrition.
Des cas de pancytopénie ont été signalés chez des patients ayant reçu le triméthoprime en association avec du méthotrexate (voir sous «Interactions»).
On a constaté que le triméthoprime influe de manière néfaste sur le métabolisme de la phénylalanine. Chez les patients avec phénylcétonurie qui respectent leur régime, cela n’a toutefois aucune importance.
Les sujets dits «acétyleurs lents» peuvent encourir un risque accru de réactions idiosyncrasiques aux sulfamides.
|