ch.oddb.org
 
Apotheken | Hôpital | Interactions | LiMA | Médecin | Médicaments | Services | T. de l'Autorisation
Information professionnelle sur Psychopax®:Curatis AG
Information professionnelle complèteDDDAfficher les changementsimprimé 
Composit.Forme gal.Indic./emploiPosolog./mode d'empl.Contre-Ind.PrécautionsInteract.Grossesse
Apt.conduiteEffets indésir.SurdosagePropriétésPharm.cinét.Donn.précl.RemarquesNum. Swissmedic
PrésentationsTitulaireMise à jour 

Composition

Principes actifs
Diazépam.
Excipients
Ethanolum 96% 332 mg/ml, Propylenglycolum (E1520) 602 mg/ml, Saccharinum, Aromatica (herba) (contient de l'Ethanolum).
Les gouttes contiennent 38 vol.-% d’alcool.

Forme galénique et quantité de principe actif par unité

Gouttes pour voie orale, solution
1 ml de solution contient: 12,5 mg de diazépam.
3 gouttes contiennent 1 mg de diazépam.
1 ml de solution correspond à 37,5 gouttes.

Indications/Possibilités d’emploi

Anxiété, tension, agitation psychique, excitation émotionnelle.
Maladies psychosomatiques ou dystonie végétative, accompagnées d’anxiété et de tension.
Troubles du sommeil liés à l’anxiété et la tension, en particulier troubles de l’endormissement.
Comme adjuvant dans le traitement des spasmes musculaires, des états spastiques de la musculature squelettique.

Posologie/Mode d’emploi

Adultes
La posologie et la durée d’application des gouttes de Psychopax s’adaptent particulièrement bien aux réponses individuelles et à la gravité de la maladie.
En cas de traitement ambulatoire, la dose moyenne est de 2 mg 3 fois par jour (= 6 gouttes 3× par jour), ou de 5 mg 3 fois par jour (= 15 gouttes 3× par jour). Lors de troubles du sommeil et pour induire le sommeil, il est indiqué d’administrer des doses uniques de 5 à 20 mg le soir (= 15-60 gouttes).
En cas de traitement en milieu hospitalier d’états graves, d’excitation motrice, etc., la dose journalière peut être portée jusqu’à 30 à 60 mg (= 90-180 gouttes). La tolérance individuelle aux gouttes de Psychopax est variable.
Lors de l’arrêt du traitement après une thérapie prolongée et à doses élevées, il convient de réduire la dose progressivement en raison du risque d’apparition de symptômes de sevrage.
Le diazépam convient uniquement à la thérapie symptomatique et la durée du traitement doit être aussi brève que possible et la posologie aussi faible que possible. Le patient doit être suivi régulièrement et la nécessité de poursuivre le traitement doit être évaluée, en particulier si le patient est asymptomatique.
Patients âgés et affaiblis
Chez les patients âgés ou affaiblis, il ne faut pas dépasser la moitié de la dose habituelle pour adultes. Les patients âgés doivent être surveillés avec une attention particulière au début du traitement afin d’éviter tout surdosage lié à l’accumulation en adaptant la quantité et/ou la fréquence de la posologie.
Patients avec des troubles de la fonction rénale et/ou hépatique:
Chez ces patients, le dosage doit être progressif et la dose réduite. En cas de troubles hépatiques graves, ne pas traiter avec des benzodiazépines, car le risque d’une encéphalopathie hépatique est plus élevé (voir «Contre-indications»).
Enfants et adolescents de moins de 18 ans
Chez les enfants et les adolescents de moins de 18 ans, l’administration est déconseillée.
Mode d’administration
Prendre les gouttes avec un peu d’eau, de thé, de jus de fruits (sauf jus de pamplemousse) ou sur un morceau de sucre.
Durée de l’administration
La durée de la thérapie doit être limitée dans le temps. Lors de troubles aigus, elle doit durer quelques jours, lors de troubles chroniques, il convient d’établir après 2-4 semaines si la poursuite du traitement avec diminution progressive de la dose est indiquée (voir «Mises en garde et précautions»).

Contre-indications

Psychopax est contre-indiqué dans les cas suivants:
hypersensibilité connue au principe actif (benzodiazépines) ou à l’un des excipients conformément à la composition,
insuffisance respiratoire grave,
insuffisance hépatique grave,
syndrome des apnées du sommeil,
myasthénie grave,
dépendance à d’autres substances, y compris l’alcool. Le traitement de manifestations aiguës de sevrage constitue une exception à cette dernière contre-indication.
Les benzodiazépines ne sont pas recommandées pour le traitement primaire de troubles psychotiques. En cas de dépression ou d’états anxieux lors de dépression, les benzodiazépines ne doivent pas être utilisées seules, en raison du risque de suicide auquel sont exposés ces patients.

Mises en garde et précautions

Patients à risque
Une prudence toute particulière est recommandée chez les patients âgés et gravement malades, ainsi que chez les insuffisants cardiaques ou respiratoires, car des cas d’apnée ou d’arrêt cardiaque ont été rapportés chez ces patients.
Chez les patients souffrant d’hypotension, qui réagissent souvent plus fortement que souhaité aux benzodiazépines, ainsi que chez les patients présentant des altérations organiques cérébrales, la dose doit être diminuée.
Chez les patients âgés et affaiblis, il convient d’utiliser des doses plus faibles.
Utilisation simultanée d’alcool/de dépresseurs du système nerveux central
Le recours simultané à des barbituriques, de l’alcool ou d’autres dépresseurs du système nerveux central doit être évité. Une utilisation simultanée peut accroître les effets cliniques du diazépam, notamment une sédation sévère, une dépression respiratoire et/ou cardio-vasculaire cliniquement significative.
Abus d’alcool ou de médicaments
L’administration de benzodiazépines chez les patients présentant une consommation excessive d’alcool ou de médicaments/de drogues impose une prudence extrême.
Les patients doivent être avertis que la consommation simultanée d’alcool risque de potentialiser les effets indésirables des deux substances.
Insuffisance respiratoire
La prudence est de rigueur lors d’insuffisance cardio-respiratoire connue, étant donné que des sédatifs tels que Psychopax peuvent renforcer une dépression respiratoire existante. En revanche, l’effet sédatif peut avoir une influence bénéfique chez certains patients en réduisant l’effort respiratoire.
Troubles de la fonction rénale ou hépatique
Lors du traitement d’insuffisants rénaux ou hépatiques, prendre les précautions d’usage (voir «Posologie» et «Contre-indications»).
Rebond d’anxiété
Le rebond d’anxiété désigne un syndrome transitoire au cours duquel les symptômes ayant conduit à l’instauration du traitement par Psychopax réapparaissent sous une forme accrue. Cela peut se produire à l’arrêt du traitement. Ce syndrome peut également être accompagné d’autres réactions telles que modifications de l’humeur, anxiété et agitation.
Etant donné que le risque de manifestations de sevrage et de phénomènes de rebond est plus grand après un arrêt brusque du traitement, il convient de réduire la posologie progressivement.
Amnésie
Il importe de noter que les benzodiazépines peuvent entraîner une amnésie antérograde. Une telle amnésie peut également se produire aux doses thérapeutiques, le risque augmentant à mesure que la posologie augmente. Les effets amnésiques peuvent s’accompagner d’un comportement étrange.
Réactions psychiatriques et «paradoxales»
Il est connu que l’administration de benzodiazépines peut entraîner des réactions paradoxales telles qu’agitation, irritabilité, agressivité, idées délirantes, accès de colère, cauchemars, hallucinations, psychoses, comportement étrange et autres troubles comportementaux. Dans de tels cas, l’administration du médicament doit être arrêtée. De telles réactions sont plus fréquentes chez l’enfant et les personnes âgées.
Dépendance
La prise de benzodiazépines peut mener à une dépendance physique et psychique. Ce risque augmente en cas de traitement prolongé, en cas de posologie élevée, chez les patients présentant une consommation excessive d’alcool/de médicaments/de drogues (voir «Mises en garde et précautions») et lorsque les benzodiazépines utilisées comme sédatifs durant la journée sont associées à un hypnotique (tolérance croisée). Les symptômes de sevrage surviennent surtout après une brusque interruption du traitement et se limitent, dans les cas bénins, à des tremblements, de l’agitation, des troubles du sommeil, de l’anxiété, des céphalées et des troubles de la concentration. Toutefois, d’autres symptômes tels que sudation, crampes musculaires et abdominales, troubles de la perception et, dans de rares cas, délire et convulsions cérébrales peuvent se manifester.
Selon la durée d’action de la substance, les symptômes de sevrage apparaissent quelques heures à une semaine, voire plus longtemps, après l’arrêt du traitement.
Afin de réduire au maximum le risque de dépendance, les benzodiazépines ne doivent être prescrites qu’après examen approfondi de l’indication et doivent être prises pendant une période aussi brève que possible (comme hypnotique, par exemple, pas plus de quatre semaines en général). La nécessité de poursuivre le traitement doit être périodiquement réexaminée. Un traitement prolongé n’est indiqué que chez certains patients (par exemple, lors d’états de panique) et son bénéfice, compte tenu des risques, est moins évident.
Afin d’éviter les symptômes de sevrage, il est conseillé dans chaque cas d’arrêter progressivement le traitement en réduisant les doses par paliers. Si toutefois de tels symptômes surviennent, une surveillance médicale très étroite et la prise en charge du patient sont nécessaires.
Risque en cas d’utilisation simultanée d’opioïdes
L’utilisation simultanée de diazépam et d’opioïdes peut entraîner une sédation, une dépression respiratoire, un coma et la mort. Compte tenu de ces risques, la prescription de médicaments sédatifs comme des benzodiazépines ou les substances apparentées en association avec des opioïdes doit être réservée aux patients pour lesquels il n’existe pas d’autres options de traitement. Si la décision est prise de prescrire du diazépam en même temps que des opioïdes, il convient de choisir la dose efficace la plus faible et de réduire au strict minimum la durée du traitement.
Les patients doivent être étroitement surveillés afin de détecter tout signe ou symptôme de dépression respiratoire et de sédation. A cet égard, il est vivement recommandé d’informer les patients et, le cas échéant, leurs soignants de l’existence de tels symptômes (voir «Interactions»).
Développement d'une tolérance
Une utilisation répétée en l’espace de quelques semaines peut entraîner une réduction de l’effet (tolérance) du diazépam.
Ce médicament contient 8,9 mg d’alcool par goutte, soit 133 mg d’alcool pour une dose de 15 gouttes (= 0,4 ml). La quantité contenue dans une dose de 15 gouttes de ce médicament correspond à un peu moins de 4 ml de bière ou 2 ml de vin.
La faible quantité d’alcool dans ce médicament n’a pas d’effet perceptible.
Ce médicament contient 16 mg de propylène glycol par goutte, soit 241 mg pour une dose de 15 gouttes (= 0,4 ml).

Interactions

Interactions pharmacocinétiques
Le métabolisme du diazépam et de son principal métabolite, le desméthyldiazépam (DMDZ), dépend des isoenzymes CYP3A4 et CYP2C19 du cytochrome P450. Les modulateurs de ces enzymes peuvent entraîner des modifications de l’exposition et de l’effet du diazépam. De fortes interactions sont observées avec des composés qui agissent simultanément sur les deux voies métaboliques oxydatives du diazépam. En revanche, même avec des inhibiteurs puissants, les effets sont modérés si ceux-ci n’agissent que sur l’une des voies métaboliques du diazépam. Les inhibiteurs du CYP3A4 et du CYP2C19 ralentissent la dégradation métabolique et peuvent entraîner une augmentation des concentrations en diazépam et en métabolite desméthyle, exacerbant/prolongeant ainsi les effets sédatifs et anxiolytiques. Ces modifications sont susceptibles d’exacerber les effets du diazépam chez les patients qui souffrent d’une hypersensibilité, p. ex. en raison de leur âge, d’une insuffisance hépatique ou d’un traitement par d’autres médicaments qui altèrent l’oxydation. Les inducteurs du CYP3A4 et du CYP2C19 peuvent abaisser les concentrations à des valeurs inférieures à celles prévues et ne pas avoir l’efficacité souhaitée. Un ajustement de la dose pourrait s’avérer nécessaire pour atteindre l’efficacité souhaitée.
Influence d’autres substances sur la pharmacocinétique du diazépam
Inhibiteurs enzymatiques
Le jus de pamplemousse contient des inhibiteurs puissants du CYP3A4. Lorsque le diazépam a été pris avec du jus de pamplemousse plutôt que de l’eau, l’exposition au diazépam a fortement augmenté (3,2 fois l’ASC; 1,5 fois la Cmax) et le temps nécessaire pour atteindre la concentration maximale s’était allongé.
Les dérivés azolés antifongiques inhibent les voies métaboliques du CYP3A4 et du CYP2C19 et ont entraîné une augmentation de l’exposition au diazépam (le rapport de l’ASC du diazépam est de 2,5 pour le fluconazole et de 2,2 pour le voriconazole), ainsi qu’un allongement de la demi-vie d’élimination du diazépam (allant de 31 h à 73 h pour le fluconazole; de 31 h à 61 h pour le voriconazole). L’effet des antifongiques sur les concentrations en diazépam n’a été observé que 4 heures ou plus suivant l’administration. Comme l’ont montré les tests de performance psychomotrice, l’itraconazole a des effets plus modérés sans interaction cliniquement significative avec le diazépam.
La fluvoxamine, un inhibiteur de la recapture de la sérotonine, est également un inhibiteur des deux voies de dégradation du diazépam. D’une part, elle augmente l’exposition au diazépam de 180% tout en allongeant sa demi-vie d’élimination de 51 h à 118 h, et d’autre part, elle augmente également l’exposition et le temps nécessaire pour atteindre l’état d’équilibre (steady state) du métabolite desméthyle.
La fluoxétine a eu un effet modéré sur l’ASC du diazépam (augmentation d’environ 50%) et aucun effet sur la réponse psychomotrice, car les concentrations associées de diazépam et de desméthyldiazépam étaient comparables avec et sans fluoxétine.
Les contraceptifs hormonaux combinés semblent réduire la clairance du diazépam (de 40%) et allonger sa demi-vie d’élimination (de 47%). Les troubles psychomoteurs induits par le diazépam chez les utilisatrices de contraceptifs peuvent être plus importants pendant l’interruption de prise du contraceptif hormonal (soit les 7 jours de menstruations) que pendant la période de prise du contraceptif. Certaines données semblent indiquer que la prise de benzodiazépines est susceptible d’accroître l’incidence des saignements intermenstruels chez les femmes utilisant un contraceptif hormonal. Aucune interaction médicamenteuse ayant entraîné une grossesse n’a été observée.
L’oméprazole, un inhibiteur de la pompe à protons, également responsable de l’inhibition du CYP2C19 et du CYP3A4, a augmenté l’ASC du diazépam de 40% et allongé sa demi-vie de 36%, lorsqu’il a été administré à une dose de 20 mg une fois par jour. L’administration d’oméprazole à une dose de 40 mg une fois par jour a augmenté l’ASC du diazépam de 122% et allongé sa demi-vie de 130%. Le temps d’élimination du desméthyldiazépam a également été réduit. L’effet de l’oméprazole n’a été observé que chez des patients présentant un métabolisme rapide du CYP2C19, pas chez ceux présentant un métabolisme lent. L’ésoméprazole (mais pas le lansoprazole ni le pantoprazole) est susceptible d’entraîner une inhibition du métabolisme du diazépam aussi élevée que l’oméprazole.
La cimétidine, antagoniste des récepteurs H2 à l’histamine qui inhibe plusieurs isozymes du CYP, y compris la CYP3A4 et la CYP2C19, réduit la clairance du diazépam et du desméthyldiazépam de 40 à 50%. L’effet observé est identique après l’administration lors d’une seule journée et l’administration chronique de cimétidine et entraîne après l’administration d’une dose unique de diazépam une augmentation de l’exposition au diazépam et à son métabolite principal, ainsi qu’un allongement de sa demi-vie d’élimination et, après l’administration répétée de diazépam, une augmentation des concentrations à l’état d’équilibre. Lors de l’utilisation concomitante de cimétidine, une sédation accrue a été observée. Aucune interaction pharmacocinétique de ce type n’a été constatée avec les antagonistes des récepteurs H2, la ranitidine et la famotidine.
Le disulfirame inhibe le métabolisme du diazépam (diminution médiane de la clairance de 41%, allongement de la demi-vie de 37%) et probablement aussi la dégradation ultérieure des métabolites actifs du diazépam. Une augmentation des effets sédatifs peut s’ensuivre.
Les traitements antituberculeux peuvent modifier la distribution du diazépam. En présence d’isoniazide, l’exposition moyenne au diazépam (ASC) et la demi-vie du diazépam ont augmenté (de 33 à 35% en moyenne), les modifications les plus importantes ont été constatées chez les patients présentant un phénotype d’acétylation lent.
Le diltiazem, un inhibiteur des canaux calciques, qui est également un substrat des mêmes isoenzymes du CYP que le diazépam et un inhibiteur du CYP3A4, a entraîné l’augmentation de l’ASC (d’environ 25%) et l’allongement de la demi-vie (de 43% chez les patients présentant un métabolisme rapide du CYP2C19) du diazépam en montrant peu de différences entre les patients possédant différents phénotypes du CYP2C19. En présence de diltiazem, l’exposition au desméthyldiazépam a également tendance à augmenter.
Le métabolite principal de l’idélalisib est un inhibiteur puissant du CYP3A4. Il augmente les concentrations sériques en diazépam de manière à envisager éventuellement une diminution de la dose.
Le modafinil et l’armodafinil, médicaments psychostimulants, induisent le CYP3A4 et inhibent le CYP2C19. Ils sont susceptibles d’allonger le temps d’élimination du diazépam et ainsi de provoquer une sédation excessive.
Inducteurs enzymatiques
La rifampicine présente un effet inhibiteur très puissant sur le CYP3A4 et un effet accélérateur significatif sur la voie du CYP2C19. L’administration d’une dose de 600 mg par jour pendant 7 jours a été associée à une augmentation de la clairance du diazépam de 4,3 fois et à une diminution de l’ASC de 77%.
De plus, une diminution significative de l’exposition à tous les métabolites du diazépam a été observée. Lors d’un doublement de la dose journalière de rifampicine, aucune exacerbation de l’effet de cette substance n’est survenue.
La carbamazépine est un inducteur connu du CYP3A4. Elle multiplie par 3 la vitesse d’élimination du diazépam (augmentation de la clairance, diminution de la demi-vie), tout en augmentant les concentrations en desméthyldiazépam.
Aliments et antiacides
Les aliments et les antiacides sont susceptibles de diminuer la vitesse de résorption du diazépam (diminution de la Cmax d’environ 30%), mais ne diminuent pas le degré de résorption (ASC); cela peut entraîner un affaiblissement de l’effet après l’administration d’une dose unique. Toutefois, lors d’un traitement à doses multiples, aucun effet n’a été constaté sur les concentrations à l’état d’équilibre. Les médicaments prokinétiques, tels que le métoclopramide, peuvent accélérer la vitesse de résorption du diazépam. L’administration par voie intraveineuse, mais pas par voie orale, de métoclopramide accélère la vitesse de résorption du diazépam et augmente la concentration maximale atteinte après administration par voie orale.
Les narcotiques (morphine, péthidine) diminuent la vitesse de résorption et réduisent les concentrations maximales du diazépam administré par voie orale.
Effet du diazépam sur la pharmacocinétique d’autres substances
Aucun effet inducteur ni inhibiteur du diazépam n’a été constaté sur les enzymes métabolisant le médicament. Cependant, le diazépam est responsable de certaines interactions apparaissant avec d’autres médicaments.
Un traitement concomitant par phénytoïne et diazépam a été associé à une augmentation des concentrations de phénytoïne et à une intoxication grave à la phénytoïne. Certains auteurs n’ont, toutefois, trouvé aucune interaction ni même de diminution des concentrations plasmatiques en phénytoïne, lorsqu’elle a été administrée simultanément avec le diazépam.
Interactions pharmacodynamiques
Opioïdes
L’utilisation concomitante d’opioïdes avec des sédatifs tels que des benzodiazépines ou des médicaments apparentés augmente le risque de sédation, dépression respiratoire, coma et décès en raison d’un effet dépresseur supplémentaire sur le SNC. La dose et la durée d’une utilisation concomitante doivent être limitées (voir «Mises en garde et précautions »).
Le diazépam accroît l’effet opioïde subjectif de la méthadone. Il augmente l’effet de la méthadone sur le diamètre de la pupille et la sédation, et entraîne en outre un retard nettement plus marqué du temps de réponse par rapport à une monothérapie par méthadone. Aucune interaction pharmacocinétique n’a été constatée entre les deux médicaments.
Plusieurs cas d’hypotonie sévère, de dépression respiratoire ou de perte de conscience ont été rapportés chez des patients prenant un traitement associant la clozapine à des benzodiazépines, y compris au diazépam.
Il faut s’attendre à ce que l’effet dépresseur du SNC augmente lorsque la phénothiazine est associée à une benzodiazépine; lors d’une administration concomitante de lévomépromazine et de diazépam, des cas de sédation, de dépression respiratoire et d’obstruction des voies respiratoires ont été rapportés.
En cas d’association d’olanzapine et de diazépam, une exacerbation de la sédation et de l’hypotonie a été observée sans interaction pharmacocinétique.
Pour les antirétroviraux et les inhibiteurs de la protéase du VIH (delavirdine, éfavirenz, indinavir, nelfinavir, ritonavir et saquinavir), les interactions sont complexes et imprévisibles. Le risque de sédation ou de dépression respiratoire est accru. Il convient donc d’éviter une administration concomitante.
Les patients sous Psychopax doivent éviter de consommer de l’alcool (voir « Mises en garde et précautions »). En cas de prise simultanée de diazépam et d’autres substances à action centrale telles que l’alcool (même lorsqu’il est consommé jusqu’à 10 heures après la prise du diazépam), les neuroleptiques, les sédatifs, les tranquillisants, les antidépresseurs, les hypnotiques, les anticonvulsivants, les antihistaminiques, les analgésiques, les myorelaxants et les anesthésiants (locaux et parentéraux), il faut tenir compte du fait que ces dernières peuvent soit augmenter l’effet du diazépam, soit voir leur effet augmenté par le diazépam.
Le diazépam peut interagir avec d’autres médicaments métabolisés dans le foie et avoir sur eux un effet inhibiteur (lévodopa) ou potentialisateur (phénytoïne, myorelaxants). Chez certains patients prenant un traitement associant la lévodopa au diazépam, une perte réversible de la maîtrise de la maladie de Parkinson a été observée. Cet effet peut être dû à une diminution du taux de dopamine striatale.
Un prétraitement par diazépam modifie la pharmacodynamique et la pharmacocinétique de la kétamine, un anesthésique. La N-déméthylation de la kétamine a été inhibée, entraînant ainsi un allongement de la demi-vie et de la durée de l’anesthésie induite par la kétamine. En présence de diazépam, une concentration en kétamine plus faible est requise afin d’obtenir une anesthésie suffisante.
La théophylline et le tabac accélèrent le métabolisme du diazépam. La théophylline et la caféine (xanthines) contrecarrent partiellement les effets sédatifs et éventuellement anxiolytiques du diazépam en bloquant les récepteurs de l’adénosine.
La rifampicine possède un effet inducteur enzymatique puissant dans le foie, accélérant ainsi le métabolisme du diazépam dans le foie.
On ne connaît aucun cas d’interaction avec les antidiabétiques, les anticoagulants et les diurétiques.

Grossesse/Allaitement

Grossesse
Psychopax ne doit pas être utilisé pendant la grossesse, à moins que cela ne s’avère clairement nécessaire.
Le diazépam et ses métabolites passent la barrière placentaire. Certains indices font clairement apparaître un risque pour le fœtus humain.
L’administration prolongée de benzodiazépines pendant la grossesse peut entraîner une hypotension, une insuffisance respiratoire et une hypothermie chez le nouveau-né. Avec cette classe de médicaments, des symptômes de sevrage ont parfois été signalés chez le nouveau-né.
Lorsque Psychopax est administré pendant les contractions et l’accouchement, la prudence est de rigueur, car des doses unitaires élevées peuvent s’accompagner d’irrégularités de la fréquence cardiaque chez l’enfant à naître et provoquer une hypotension, une paresse à téter, une hypothermie et une dépression respiratoire modérée chez le nouveau-né («hypotonie du nourrisson»). Il convient de tenir compte du fait que le système enzymatique impliqué dans la dégradation du diazépam n’est pas encore totalement développé chez le nouveau-né (en particulier chez le prématuré).
Allaitement
Le diazépam et ses métabolites passent dans le lait maternel. L’administration de Psychopax pendant la période d’allaitement doit être évitée dans toute la mesure du possible.

Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machines

Le diazépam a une influence significative sur l’aptitude à la conduite ou l’utilisation de machines. Les patients traités par Psychopax doivent être mis en garde contre la pratique de toute activité nécessitant une attention soutenue, par exemple la commande de machines dangereuses ou la conduite de véhicules à moteur. De plus, le patient doit être averti que la consommation simultanée d’alcool risque de potentialiser les effets indésirables des deux substances.

Effets indésirables

Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés sont la fatigue, la somnolence et la faiblesse musculaire. Ils dépendent, généralement, de la dose utilisée. Ils apparaissent principalement en début de traitement et ont tendance à disparaître en cas d’administration prolongée.
Affections psychiatriques
Il est connu que l’administration de benzodiazépines peut entraîner des réactions paradoxales telles que nervosité, agitation, irritabilité, hallucinations, agressivité, troubles psychotiques, cauchemars, accès de colère, idées délirantes, psychoses, comportement inadapté et autres effets indésirables.
Dans de tels cas, l’administration du médicament doit être arrêtée. De telles réactions sont plus fréquentes chez l’enfant et les personnes âgées.
Par ailleurs, les effets secondaires suivants peuvent survenir: confusion mentale, dépression, augmentation ou diminution de la libido, modifications de l’humeur.
Une prise chronique (même à des doses thérapeutiques) peut conduire au développement d’une dépendance physique. Une interruption du traitement peut entraîner des symptômes de sevrage ou un phénomène de rebond (voir «Mises en garde et précautions»).
Des cas de dépendance aux benzodiazépines ont été rapportés (voir «Mises en garde et précautions» / «Dépendance»).
Affections du système nerveux
Fatigue, diminution de la vigilance, lassitude et somnolence, tremblements, vertiges, céphalées, troubles de la coordination (ataxie), risque de chute, troubles de la conscience et diminution de l’attention, troubles de l’élocution (dysarthrie), amnésie antérograde et états spastiques.
Affections oculaires
Vision floue et troubles de l’accommodation, diplopie.
Affections de l’oreille et du labyrinthe
Vertiges.
Affections cardiaques
Troubles cardio-vasculaires (modification de la fréquence du pouls, bradycardie); insuffisance cardiaque, y compris arrêt cardiaque.
Affections vasculaires
Hypotension, dépression circulatoire.
Affections des voies respiratoires, du thorax et du médiastin
Dépression respiratoire, y compris arrêt respiratoire.
Affections gastro-intestinales
Nausées, douleurs abdominales, diarrhée, sécheresse buccale, constipation, hypersalivation et symptômes gastro-intestinaux.
Affections du foie et des voies biliaires
Augmentation des enzymes hépatiques (transaminases, phosphatase alcaline), très rarement jaunisse (ictère).
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Éruptions cutanées (exanthèmes).
Affections musculo-squelettiques
Faiblesse musculaire. Chez les patients sous benzodiazépines, une augmentation des cas de chutes et de fractures a été rapportée.
Troubles rénaux et urinaires
Rétention urinaire et incontinence urinaire.
Examens
Pouls irrégulier, taux de transaminases très rarement élevés, augmentation des taux de phosphatases alcalines.
Le signalement des effets indésirables suspectés après l’autorisation de mise sur le marché est capitale. Il permet de surveiller en continu la balance bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé sont invités à signaler toute suspicion d’effet indésirable nouveau ou grave sur le portail en ligne ElViS (Electronic Vigilance System). Vous trouverez plus d’informations à ce sujet sur www.swissmedic.ch.

Surdosage

Manifestations cliniques
Principalement renforcement des effets thérapeutiques (sédation, faiblesse musculaire, sommeil profond), ou excitation paradoxale.
Thérapie
Surveiller les signes vitaux du patient et instaurer des mesures de soutien en fonction de l’état clinique du patient. Les patients peuvent notamment avoir besoin d’un traitement symptomatique des effets cardio-respiratoires et neurologiques centraux.
La poursuite de la résorption du médicament doit être évitée au moyen d’une méthode appropriée, par exemple l’administration de charbon actif dans un délai de 1 à 2 heures. L’administration de charbon actif doit impérativement s’accompagner d’une protection des voies respiratoires chez les patients somnolents. En cas d’ingestion mixte, un lavage gastrique peut être envisagé, mais pas de manière systématique.
Des surdosages extrêmement importants peuvent provoquer coma, aréflexie, dépression cardio-respiratoire et apnée. Dans cette situation, le traitement consiste en l’administration de l’antagoniste des benzodiazépines, le flumazénil, associée à d’autres mesures de réanimation, telles que surveillance du système cardio-vasculaire et de la respiration, respiration assistée ou contrôlée lors d’apnée; en cas de découverte précoce, lavage gastrique.
La prudence est de mise en cas d’utilisation de flumazénil chez des épileptiques traités par benzodiazépines. Le flumazénil doit être utilisé avec une extrême prudence après la prise de médicaments qui réduisent le seuil épileptogène (p. ex. les antidépresseurs tricycliques). Consulter le résumé des caractéristiques produit du flumazénil (Anexate®) pour plus d’informations sur le bon usage de ce médicament.

Propriétés/Effets

Code ATC:
N05BA01
Mécanisme de fonctionnement
Le diazépam est un tranquillisant du groupe des 1,4-benzodiazépines. Il possède des propriétés anxiolytiques, myorelaxantes et anticonvulsivantes, et a une action sédative et hypnotique. Le diazépam renforce l’action de l’acide gamma-aminobutyrique, un neurotransmetteur inhibiteur dans le cerveau.
Les gouttes de Psychopax agissent en dissipant l’anxiété et la tension et amènent un apaisement, à doses élevées elles détendent la musculature squelettique.
Pharmacodynamique
Aucune donnée disponible.
Efficacité clinique
Aucune donnée disponible.

Pharmacocinétique

Absorption
Sous forme dissoute, comme c’est le cas dans les gouttes de Psychopax, le diazépam est absorbé plus rapidement à partir du tube digestif que sous forme solide, et presque entièrement.
Distribution
Les concentrations plasmatiques maximales sont atteintes après 30 à 90 minutes. La biodisponibilité est de 75 à 80%.
Métabolisme
Le diazépam franchit la barrière placentaire et est sécrété dans le lait maternel. Le taux de liaison aux protéines s’élève à 95-99%.
Élimination
Le diazépam est métabolisé en N-desméthyldiazépam et en oxazépam, et après liaison à l’acide glucuronique, il est éliminé dans l’urine. La demi-vie d’élimination est de 2 à 4 jours.
Chez les nouveau-nés, les personnes âgées, et en cas de troubles des fonctions hépatique ou rénale, la demi-vie d’élimination est 3 à 4 fois plus longue. L’élimination est fortement liée à l’âge ainsi qu’à la fonction hépatique. En cas d’administration répétée, il y a cumulation.

Données précliniques

Potentiel cancérogène et mutagène
Plusieurs études ont fourni de faibles indices d’un potentiel mutagène à des concentrations élevées, excédant de loin les doses thérapeutiques utilisées chez l’homme.
Il n’existe pas d’étude à long terme chez l’animal sur un éventuel potentiel cancérogène du diazépam.
Toxicité de reproduction
Le diazépam et le N-desméthyldiazépam, son principal métabolite, passent la barrière placentaire. Le diazépam s’accumule dans le compartiment fœtal et peut atteindre dans le sang du nouveau-né une concentration sérique trois fois supérieure à celle de la mère. Le risque de malformation lors de la prise de doses thérapeutiques de benzodiazépines semble faible, bien que quelques études épidémiologiques aient livré des éléments évoquant un risque accru de fente labio-palatine.
Il existe des rapports faisant état de malformations et de retard mental chez des enfants exposés à des surdosages et des intoxications au diazépam avant leur naissance.
Résultats des études chez l’animal
Chez la souris, des fentes labio-palatines ont été constatées après exposition prénatale au diazépam. Chez le hamster, l’administration prénatale de doses très élevées de diazépam a été suivie non seulement de fentes labio-palatines, mais aussi d’exencéphalies et de malformations des extrémités. Chez le rat et le primate, le diazépam ne s’est pas avéré tératogène.
L’expérimentation animale a mis en évidence des signes de troubles comportementaux chez la descendance de femelles exposées au diazépam pendant une durée prolongée. Chez la souris, des anomalies de la tête des spermatozoïdes sont apparues après une à six semaines de traitement par diazépam.

Remarques particulières

Durée de conservation
Le médicament ne doit pas être utilisé au-delà de la date figurant après la mention «Exp» sur l’emballage.
Remarques concernant le stockage
Conserver à température ambiante (15-25 °C).
Conserver le récipient dans son carton en position debout afin de protéger son contenu de la lumière.
Tenir hors de portée des enfants.

Numéro d’autorisation

44941 (Swissmedic).

Présentation

Flacon de 20 ml. (B)

Titulaire de l’autorisation

Curatis AG, 4410 Liestal.

Mise à jour de l’information

Janvier 2024.

2025 ©ywesee GmbH
Einstellungen | Aide | FAQ | Identification | Contact | Home