Comprimés à 500 mgAntipyrétique, Analgésique Composition1 comprimé contient: Paracetamolum 500 mg; excipiens pro compresso.
Propriétés/EffetsLe paracétamol est une substance qui exerce une action analgésique et antipyrétique.
Le mécanisme d'action n'est pas entièrement clair. Pour l'action analgésique, il a été établi que l'inhibition de la synthèse des prostaglandines est plus forte au niveau central que périphérique.
L'effet antipyrétique se base sur une inhibition des l'effet de pyrogènes endogènes sur le centre thermorégulateur hypothalamique.
Le paracétamol n'a pas d'effet antiphlogistique marqué et n'influe ni sur l'hémostase ni sur la muqueuse gastrique.
PharmacocinétiqueAbsorption
Après administration orale chez l'homme, le principe actif paracétamol est absorbé rapidement et complètement. Pour les comprimés Paracétamol 500 Hänseler, après l'administration orale d'une dose unitaire de 500 mg de paracétamol, le pic de concentration plasmatique de 4,0 µg/ml (C max ) est atteint au bout de 1,25 heures (t max ).
Distribution
La liaison aux protéines plasmatiques est minime mais peut s'élever en cas de surdosage.
Métabolisme
La transformation enzymatique se fait essentiellement dans le foie par conjugaison avec les acides glucuronique et sulfurique. Il se forme par hydroxylation de petites quantités de métabolites toxiques, tels que le p-aminophénol et la N-acétyl-p-benzoquinone-imine.
Les métabolites toxiques sont liés au glutathion et à la cystéine et éliminés.
Elimination
L'élimination du principe actif inchangé (2-5%) et des métabolites se fait par voie rénale.
La demi-vie plasmatique est de 1,5-2,5 heures et l'élimination complète se produit dans les 24 heures. L'effet maximum et la durée moyenne d'action (4-6 heures) sont en corrélation avec les concentrations plasmatiques.
Cinétique dans des situations cliniques particulières
Insuffisance hépatique
Chez les patients souffrant d'insuffisance hépatique légère, la durée de demi-vie plasmatique reste pratiquement inchangée. Elle est toutefois considérablement prolongée en cas d'insuffisance hépatique sévère.
Insuffisance rénale
On ne dispose que de peu de données concernant les patients qui souffrent d'insuffisance rénale et d'aucune référence suggérant un allongement de la demi-vie. Il est cependant recommandé d'adapter la posologie chez ces patients.
Chez les patients sous hémodialyse, la demi-vie peut diminuer de 40-50% après la prise de doses thérapeutiques de paracétamol.
Personnes âgées
La durée de demi-vie peut être prolongée chez les personnes âgées et s'accompagner d'une diminution de la clairance du médicament.
Enfants
Comparativement aux adultes, aucune modification significative de la demi-vie n'a été décrite pour les nouveau-nés et les enfants.
Ces comprimés sont contre-indiqués chez les enfants âgés de moins de 12 ans.
Indications/Possibilités d'emploiIndications reconnues
Traitement de douleurs d'intensité faible à moyenne (céphalées, odontalgies, douleurs articulaires et ligamentaires, dorsalgies, douleurs durant la menstruation, douleurs après blessures, douleurs lors de refroidissements).
Traitement symptomatique de la fièvre.
Posologie/Mode d'emploiAnalgésique/Antipyrétique
Adultes et enfants dès l'âge de 12 ans et pesant plus de 40 kg.
Dose unitaire usuelle: 0,5-1 g.
Intervalle à respecter entre les prises du médicament: 4-8 heures; dose maximale: 4 g.
Cette forme galénique ne convient pas aux enfants âgés de moins de 12 ans.
Ces comprimés doivent être pris avec un peu d'eau.
Limitations d'emploiContre-indications
Hypersensibilité au paracétamol et aux substances apparentées.
Troubles fonctionnels hépatiques graves/hépatite aiguë.
Troubles fonctionnels rénaux graves.
Hyperbilirubinémie constitutionnelle héréditaire (maladie de Meulengracht).
Précautions
La prudence est de mise dans les cas suivants:
Insuffisance rénale et/ou hépatique.
Anémie hémolytique lors d'une carence en glucose-6-phosphate-déshydrogénase.
Utilisation simultanée de médicaments potentiellement hépatotoxiques ou inducteurs d'enzymes hépatiques.
Consommation abusive d'alcool. L'alcool peut accroître l'hépatotoxicité du paracétamol, en particulier lors de carence alimentaire simultanée. Dans de tels cas, une dose de paracétamol thérapeutique peut déjà conduire à des lésions hépatiques.
Il faut attirer l'attention du patient sur le fait que les analgésiques ne doivent pas être pris régulièrement pendant une période prolongée sans prescription médicale.
Des douleurs persistantes demandent une mise au clair par un médecin.
La prise au long cours d'analgésiques, notamment lors d'association de plusieurs principes actifs analgésiques, peut entraîner une lésion rénale irréversible avec le risque de défaillance rénale (néphropathie due aux analgésiques).
Il faut signaler au patient que l'utilisation continue d'analgésiques pour calmer des céphalées peut de son côté contribuer à l'installation de céphalées chroniques.
Grossesse, allaitement
Catégorie de grossesse B.
Les études de reproduction chez l'animal n'ont montré aucune risque pour le foetus mais on ne dispose d'aucune étude contrôlée chez la femme enceinte. Les risques de la prise de paracétamol durant la grossesse au point de vue anomalies fonctionnelles et organiques, malformations et troubles de l'adaptation du nouveau-né sont considérés comme minimes en cas de posologie correcte.
Le paracétamol passe dans le lait maternel et sa concentration y est analogue à la concentration momentanée dans le plasma de la mère. Cependant, on ne connaît aucune conséquence fâcheuse pour le nourrisson.
Effets indésirablesRéactions d'hypersensibilité
Occasionnellement, réactions cutanées érythémateuses, urticariennes et rubéfiantes.
Rarement, réactions allergiques telles qu'oedème de Quincke, dyspnée, bronchospasme, accès de sueurs, nausées, chute tensionnelle pouvant aller jusqu'au choc.
Un faible nombre de patients (5-10%) présentant un asthme induit par l'acide acétylsalicylique ou d'autres manifestations d'une intolérance à l'acide acétylsalicylique peut également réagir de façon analogue au paracétamol (asthme dû aux analgésiques)
Organes sanguins et hématopoïétiques
Rarement, thrombocytopénie d'origine allergique, leucopénie, agranulocytose, pancytopénie, neutropénie, anémie hémolytique.
Foie
Voir sous «Précautions».
InteractionsDes inducteurs d'enzymes, tels que le phénobarbital, la phénytoïne, la carbamazépine, l'isoniazide et la rifampicine augmentent l'hépatotoxicité du paracétamol.
L'alcool augmente l'hépatotoxicité du paracétamol (voir «Précautions»).
Les médicaments qui ralentissent l'évacuation gastrique (p.ex. la propanthéline) diminuent la vitesse d'absorption du paracétamol.
Les médicaments qui accélèrent l'évacuation gastrique (p.ex. le métoclopramide) augmentent la vitesse d'absorption du paracétamol.
Chloramphénicol: le paracétamol multiplie par cinq la demi-vie d'élimination du chloramphénicol.
Salicylamide: le salicylamide prolonge la demi-vie d'élimination du paracétamol et multiplie la production de métabolites hépatotoxiques.
Chlorzoxazone: l'administration simultanée de paracétamol et de chlorzoxazone augmente l'hépatotoxicité des deux substances.
L'utilisation concomitante de zidovudine et de paracétamol renforce la tendance à la survenue d'une neutropénie.
SurdosageAprès la prise orale de 7,5 à 10 g de paracétamol chez les adultes et de 150 à 200 mg/kg chez l'enfant, ainsi que celle de doses plus faibles chez les patients prédisposés, comme par exemple ceux consommant de l'alcool en excès ou en cas de réserve en glutathion réduite par carence alimentaire, apparaissent des signes d'intoxication aiguë au niveau des hépatocytes et des cellules tubulaires rénales sous forme de nécroses cellulaires mettant en jeu le pronostic vital.
Des concentrations plasmatiques de plus de 200 µg/ml après 4 h, de plus de 100 µg/ml après 8 h, de plus de 50 µg/ml après 12 h et de plus de 30 µg/ml après 15 h provoquent des lésions hépatiques avec issue fatale par coma hépatique. L'hépatotoxicité est en corrélation directe avec la concentration plasmatique.
Symptômes
1 er phase (= 1 er jour)
Nausées, vomissements, douleurs abdominales, anorexie, sentiment général de malaise.
2 e phase (= 2 e jour)
Amélioration subjective, hypertrophie du foie, élévation des valeurs des transaminases et de la bilirubine, allongement du temps de thromboplastine.
3 e phase (= 3 e jour)
Valeurs très augmentées des transaminases, ictère, hypoglycémie, coma hépatique.
Traitement
Dès que l'on soupçonne une intoxication, il faut instaurer sans tarder un traitement efficace qui englobe les mesures suivantes:
Lavage gastrique (seulement judicieux dans les premières 1 à 2 heures), suivi de l'administration de charbon actif.
Administration orale de N-acétylcystéine. Dans les situations où l'administration orale de l'antidote n'est pas possible ou difficile (p.ex. en raison de vomissements violents, de troubles de la conscience), on peut l'administrer par voie intraveineuse.
Mesurer la concentration du paracétamol dans le plasma (pas avant un délai de 4 heures après la prise).
Mise à jour de l'informationJanvier 1998.
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