Mises en garde et précautionsLa propafénone, comme d'autres antiarythmiques, peut produire des effets proarythmiques, c.-à-d. provoquer de nouvelles arythmies ou aggraver des arythmies préexistantes (voir «Effets indésirables»). Afin d'évaluer si l'action de Rytmonorm justifie la poursuite du traitement, tous les patients doivent faire l'objet d'un examen clinique et électrocardiographique approfondi avant et après l'instauration du traitement.
En l'état actuel des connaissances, un traitement antiarythmique par Rytmonorm n'est pas indiqué chez les patients atteints d'arythmies ventriculaires asymptomatiques et de coronaropathie.
Un syndrome de Brugada peut être démasqué ou il peut déclencher des modifications électrocardiographiques (ECG) identiques à celles notées dans le syndrome de Brugada après une exposition à la propafénone chez des porteurs asymptomatiques de ce syndrome auparavant. Après le début d'un traitement par propafénone, un ECG doit être effectué pour exclure toute modification susceptible d'indiquer un syndrome de Brugada.
Le seuil de stimulation et de sensibilité des pacemakers peut se modifier au cours du traitement par la propafénone. Dans ce cas, il convient de vérifier le fonctionnement du pacemaker et, si nécessaire, de reprogrammer ce dernier.
Le passage d'une fibrillation auriculaire paroxystique à un flutter auriculaire est possible avec bloc de conduction 2:1 ou conduction 1:1 (voir «Effets indésirables»).
La propafénone doit être utilisée avec prudence chez les patients qui présentent des affections bronchopulmonaires obstructives, comme p.ex. l'asthme.
Troubles hématologiques
Après l'administration de propafénone, on a rapporté des cas d'agranulocytose (fièvre, frissons, faiblesse et neutropénie). L'agranulocytose s'est généralement produite lors des deux premiers mois du traitement par propafénone. Après l'arrêt du traitement, le nombre de globules blancs s'est normalisé la plupart du temps en 14 jours. En cas de fièvre d'origine inexpliquée ou de diminution du nombre de globules blancs, principalement pendant les trois premiers mois du traitement, on doit envisager l'éventualité d'une agranulocytose ou d'une granulocytopénie. Il faut inciter les patients à communiquer immédiatement la survenue et l'évolution d'un symptôme infectieux tel que fièvre, maux de gorge ou frissons.
Troubles de la fonction hépatique
Étant donné la forte métabolisation hépatique de la propafénone, l'utilisation de Rytmonorm par les patients présentant une atteinte de la fonction hépatique doit faire l'objet d'un suivi particulier. Après la prise de comprimés pelliculés de Rytmonorm, des troubles sévères de la fonction hépatique élèvent la biodisponibilité de la propafénone d'env. 70 %, en comparaison de 3 à 40 % pour les patients dont la fonction hépatique est normale. Chez huit patients atteints d'une affection hépatique modérée à sévère, la demi-vie moyenne après la prise de comprimés pelliculés de Rytmonorm était d'env. neuf heures. Une surveillance attentive des effets pharmacologiques hors normes (voir la section «Surdosage») est recommandée chez les patients présentant une atteinte de la fonction hépatique.
Les comprimés pelliculés de Rytmonorm contiennent moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par comprimé pelliculé, c.-à-d. qu'ils sont essentiellement «sans sodium».
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