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Information professionnelle sur Oncovin® Liquid:Spirig HealthCare AG
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Composition

Principes actifs
Sulfate de vincristine.
Excipients
Mannitol, 1.3 mg de parahydroxybenzoate de méthyle (E 218), 0.2 mg de parahydroxybenzoate de propyle (E 216), acétique glacial acide, acétate de sodium, eau pour préparations injectables
1 flacon perforable de solution injectable à 1 ml contient 0.007 mg (0.0003 mmol) de sodium.

Indications/Possibilités d’emploi

Leucémie aiguë
Traitement en association: maladie de Hodgkin, lymphome non-hodgkinien, y compris les formes particulières, rhabdomyosarcome, neuroblastome, tumeur de Wilms, ostéosarcome, sarcome d’Ewing, mélanome malin, cancer du poumon à petites cellules, tumeurs gynécologiques de l’enfant, cancer du sein.
Purpura thrombopénique idiopathique (maladie de Werlhof), chez les patients qui n’ont pas répondu à une splénectomie et à une corticothérapie de courte durée.

Posologie/Mode d’emploi

Oncovin Liquide doit exclusivement être utilisé par des médecins connaissant bien les traitements anti-tumoraux.
Oncovin Liquide est administré en injection intraveineuse. Pour plus de précisions sur les modalités d’administration, voir «Remarques particulières/Remarques concernant la manipulation». Nous indiquons ci-dessous le schéma recommandé. Pour les autres schémas, en particulier en traitement en association, consulter la littérature.
Chez l’adulte, la dose est de 1,0–1,4 mg/m² de surface corporelle, à des intervalles d’une semaine.
Quand la vincristine est associée à la L-asparaginase, il faut administrer Oncovin Liquide 12 à 24 heures avant l’enzyme, afin d’éviter une perturbation de la clairance hépatique de la vincristine.
Chez certains patients souffrant de purpura thrombopénique idiopathique, un traitement de 3–4 semaines par Oncovin Liquide à la posologie hebdomadaire recommandée a permis d’obtenir des rémissions prolongées. Si 3 à 6 doses restent inefficaces, il est également peu probable que des doses supplémentaires soient efficaces.
Instructions posologiques particulières
Patients présentant des troubles de la fonction hépatique
En cas de perturbation grave de la fonction hépatique, il faut utiliser des doses initiales de 0,05 à 1 mg/m². Quand le taux sérique de bilirubine directe dépasse 3 mg/dl, il est recommandé de réduire la dose initiale de 50%. Suivant la tolérance de la dose initiale, on peut augmenter les doses ultérieures.
Patients présentant des troubles de la fonction rénale
Aucun ajustement de la dose n’est nécessaire en cas de perturbation de la fonction rénale.
Enfants et adolescents
Pour les enfants et adolescents de plus de 10 kg, la dose est de 2 mg/m² de surface corporelle une fois par semaine.
Les enfants pesant 10 kg ou moins doivent recevoir 0,05 mg/kg une fois par semaine; ensuite, on peut augmenter prudemment les doses.

Contre-indications

Hypersensibilité au principe actif ou à l’un des excipients.
Ne pas administrer Oncovin Liquide à des patients en cours de radiothérapie.
Syndrome de Charcot-Marie-Tooth.
Grossesse et allaitement.

Mises en garde et précautions

Il faut être particulièrement attentif à la posologie et aux effets indésirables neurologiques quand Oncovin Liquide est administré à des patients présentant une maladie neurologique préexistante, de même que chez les patients qui reçoivent en même temps d’autres médicaments potentiellement neurotoxiques.
En cas de leucopénie ou de complications infectieuses, il ne faut administrer la dose suivante qu’après une évaluation soigneuse du cas.
En cas de perturbation de la fonction hépatique, il faut utiliser le traitement avec prudence et au besoin ajuster la dose (voir «Posologie/Mode d’emploi»). Il en va de même pour les patients qui reçoivent, en même temps que la chimiothérapie, une radiothérapie qui englobe le territoire du foie. Par mesure de prudence, il faut, le cas échéant, ne pas administrer Oncovin Liquide avant la fin de la radiothérapie.
Après l’administration d’alcaloïdes de la vinca, on a signalé une dyspnée aiguë ainsi qu’un bronchospasme sévère. Ces réactions, le plus souvent observées quand l’alcaloïde de la vinca était associé à de la mitomycine C, peuvent exiger un traitement agressif, surtout en cas de perturbation préexistante de la fonction respiratoire. Elles peuvent survenir quelques minutes à plusieurs heures après l’injection de l’alcaloïde de la vinca, même quand ce dernier a été administré jusqu’à deux semaines après la mitomycine C. Il peut survenir une dyspnée progressive qui exige un traitement chronique. Il ne faut pas ré-administrer l’alcaloïde de la vinca.
Oncovin Liquide peut perturber la fertilité. Chez des patients de sexe masculin, on a observé une aspermie. En cas d’utilisation de l’association Oncovin Liquide/procarbazine/alcoylant/prednisone, ce phénomène n’a généralement été réversible – il ne l’est pas toujours – qu’après deux ans de rémission sans traitement. L’aménorrhée survenue chez quelques femmes traitées par la même association a souvent été réversible.
Si de la solution injectable passe dans le tissu paraveineux, des nécroses sont possibles. Dans un tel cas, il faut immédiatement arrêter l’injection. Pour accélérer la distribution de la solution qui a pénétré dans le tissu paraveineux et ainsi atténuer les douleurs et le risque d’irritation tissulaire, on peut injecter de la hyaluronidase localement et appliquer une chaleur modérée à l’endroit atteint.
Ne jamais administrer Oncovin Liquide par voie intrathécale, car cela provoque des paralysies potentiellement mortelles. Après une administration intrathécale accidentelle, une intervention neurochirurgicale est immédiatement nécessaire afin d’éviter une paralysie ascendante d’évolution mortelle (voir «Remarques particulières/Remarques concernant la manipulation».
Excipients
Oncovin Liquid contient parahydroxybenzoate de méthyle (E 218) et parahydroxybenzoate de propyle (E 216), qui peuvent provoquer des réactions allergiques (éventuellement retardées), et exceptionnellement, des bronchospasmes.
Ce médicament contient moins de 1 mmol de sodium (23 mg) par une flacon perforable à 1 ml, c.-à-d. qu’il est essentiellement « sans sodium ».

Interactions

Après l’administration orale ou intraveineuse concomitante de phénytoïne et d’associations chimiothérapiques antinéoplasiques contenant de la vincristine, on a signalé une diminution des taux sanguins de phénytoïne et une augmentation de l’activité épileptique. Cette interaction repose peut-être sur une réduction de la résorption et/ou une augmentation de la transformation métabolique et de l’élimination de la phénytoïne. En cas d’utilisation concomitante de vincristine et de phénytoïne, il peut être nécessaire d’ajuster la posologie de la phénytoïne, à la lumière des contrôles réguliers des taux sanguins.
Comme la vincristine est métabolisée par l’iso-enzyme CYP3A4, la prudence est de mise lors de l’utilisation concomitante d’inhibiteurs (par exemple kétoconazole, itraconazole, érythromycine), d’inducteurs (par exemple produits contenant du millepertuis) ou de substrats de la CYP3A4.
Quand la vincristine est associée à de la L-asparaginase, il faut administrer la vincristine 12–24 heures avant la L-asparaginase afin de réduire la toxicité. L’administration de L-asparaginase avant la vincristine peut réduire la clairance hépatique de cette dernière.

Grossesse, Allaitement

Grossesse
Il ne faut pas utiliser les alcaloïdes de la vinca pendant la grossesse, étant donné que ces derniers font preuve d’effets tératogènes et embryolétaux chez l’animal. Les femmes en âge de procréer doivent utiliser une méthode contraceptive fiable avant le début et pendant le traitement par Oncovin Liquide. Si une grossesse survient néanmoins pendant le traitement par Oncovin Liquide, il faut consulter un généticien. Comme la vincristine est génotoxique, il est également recommandé de consulter un généticien en cas de désir d’enfant après le traitement.
Allaitement
Nous ignorons si la vincristine passe dans le lait maternel. Il ne faut donc pas administrer Oncovin Liquide pendant l’allaitement ou bien il faut arrêter l’allaitement.

Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machines

Aucune étude correspondante n’a été effectuée.

Effets indésirables

Les effets indésirables sont généralement réversibles et dose-dépendants. Le plus fréquent est l’alopécie tandis que les troubles neuromusculaires sont les plus désagréables.
Si le schéma posologique recommandé (une dose par semaine) est bien respecté, les effets indésirables tels que leucopénie, douleurs névritiques, constipation et difficultés pour marcher ne sont généralement que de courte durée (moins de 7–10 jours).
Certains phénomènes tels qu’alopécie, paresthésies, démarche traînante, abolition des réflexes tendineux profonds et fonte musculaire, persistent souvent pendant la durée du traitement et disparaissent généralement dans les 6 semaines suivant la fin du traitement. Chez quelques patients, les troubles neuromusculaires ont persisté plus longtemps.
Les effets indésirables sont rangés par classe de système d’organes de la classification MedDRA et par fréquence selon la convention suivante :
« très fréquents » (≥1/10), « fréquents » (≥1/100 à <1/10), « occasionnels » (≥1/1000 à <1/100), « rares » (≥1/10 000 à <1/1000), « très rares » (<1/10 000), « fréquence inconnue » (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).
Affections hématologiques et du système lymphatique
Rarement, leucopénie. En général, Oncovin n’a pas d’influence notable sur les érythrocytes et les plaquettes.
Affections du système immunitaire
On a signalé, rarement, des réactions allergiques telles qu’anaphylaxie, exanthème cutané et oedèmes survenant en relation chronologique avec un traitement par la vincristine et l’administration d’autres chimiothérapies.
Affections endocriniennes
Très rarement, sécrétion inappropriée d’hormone antidiurétique, avec augmentation de l’excrétion de sodium et diminution de la natrémie. Cette perturbation ne s’accompagne ni de maladie des surrénales ou des reins, ni de diminution de la pression artérielle, ni de déshydratation ou d’hyperazotémie, ni d’oedèmes cliniquement patents. Une restriction de l’apport liquidien permet d’améliorer l’hyponatrémie et la déperdition rénale de sodium.
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Perte de poids.
Affections du système nerveux
Les effets indésirables neuromusculaires surviennent souvent dans un ordre précis. Il apparaît d’abord des anomalies de la sensibilité et des paresthésies. Pendant la poursuite du traitement, il peut ensuite aussi survenir des douleurs de type névritique et, plus tard, des déficits moteurs. Pour l’instant, on ne connait pas de traitement spécifique de ces troubles.
Chez quelques patients, on a signalé des crises convulsives, souvent associées à une hypertension artérielle. Chez l’enfant, quelques cas d’états comateux ont été signalés. On a également observé une abolition des réflexes tendineux profonds, une ataxie, un pied équin, des paresthésies et un engourdissement de l’extrémité des doigts et des orteils.
L’administration d’Oncovin Liquide aggrave souvent les troubles neurologiques préexistants.
Des paralysies des nerfs crâniens (musculature extra-oculaire et laryngée) peuvent survenir, même en l’absence de déficits moteurs d’autres localisations. On a signalé de vives douleurs dans la cavité buccale, le pharynx et la glande parotide.
Maux de tête.
Affections oculaires
Atrophie du nerf optique avec cécité et cécité corticale temporaire.
Affections de l'oreille et du labyrinthe
On a signalé la survenue d’une surdité partielle et complète, transitoire ou définitive.
Affections cardiaques
On a signalé une hypertension et une hypotension. On a observé une maladie coronarienne et des infarctus du myocarde chez des patients recevant un protocole de polychimiothérapie contenant Oncovin Liquide (essentiellement chez des patients ayant précédemment reçu une radiothérapie médiastinale). Il n’a pas été établi de lien de causalité.
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
On a signalé un bronchospasme sévère et une dyspnée aiguë après l’administration d’alcaloïdes de la vinca. Le plus souvent, ces réactions sont survenues chez des patients recevant aussi de la mitomycine C, surtout en cas de perturbation préexistante de la fonction respiratoire (voir «Mises en garde et précautions»).
Affections gastro-intestinales
Fréquents: Nausée.
Stomatite.
Une constipation et des douleurs abdominales à type de coliques, résultant d’une obstruction dans la partie haute du côlon, sont possibles, mais on peut aussi noter des douleurs à type de colique alors que le rectum est vide. La constipation cède sous traitement par des lavements hauts et des laxatifs. Une prophylaxie systématique de la constipation est recommandée dès le début du traitement.
Un iléus paralytique est possible, surtout chez les jeunes enfants et les personnes âgées. Cet iléus, qui peut ressembler à un tableau d’abdomen aigu, régresse après la suspension temporaire du traitement par Oncovin Liquide et l’instauration d’un traitement symptomatique.
On a signalé des crampes abdominales, des vomissements et des diarrhées ainsi que des perforations. Il convient de pratiquer une radiographie de l’abdomen pour confirmer le diagnostic.
Affections hépatobiliaires
Dans de rares cas, on a signalé une maladie oblitérante des veines du foie chez des patients recevant de la vincristine dans le cadre d’une chimiothérapie en association. Toutefois, en cas d’administration isolée de ce principe actif, aucun lien de causalité avec la vincristine n’était décelable.
Effets cutanés
Alopécie, dermatite.
Effets musculo-squelettiques
On a signalé des douleurs maxillaires, osseuses et dorsales, des douleurs des membres et des myalgies.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
On a observé des cas de polyurie, dysurie et rétention urinaire par suite d’une atonie vésicale. Occasionnellement, une néphropathie urique aiguë est possible sous traitement par la vincristine. Il est donc recommandé d’appliquer les mesures préventives suivantes:
Apport liquidien suffisant, alcalinisation des urines, contrôle du taux d’acide urique, administration d’allopurinol.
Troubles généraux et anomalies au site d'administration
Fièvre.
Nécroses en cas d’administration paraveineuse accidentelle.
L’annonce d’effets secondaires présumés après l’autorisation est d’une grande importance. Elle permet un suivi continu du rapport bénéfice-risque du médicament. Les professionnels de santé sont tenus de déclarer toute suspicion d’effet secondaire nouveau ou grave via le portail d’annonce en ligne ElViS (Electronic Vigilance System). Vous trouverez des informations à ce sujet sur www.swissmedic.ch.

Surdosage

Les effets indésirables d’Oncovin Liquide sont dose-dépendants. On peut donc s’attendre à ce que les doses dépassant la dose recommandée provoquent des effets indésirables particulièrement marqués.
Etant donné qu’Oncovin Liquide n’est pratiquement pas dialysable, une hémodialyse n’est pas indiquée en cas de surdosage.
En cas de surdosage, il faut envisager les mesures suivantes:
Prévention des effets indésirables résultant d’une sécrétion inappropriée d’hormone antidiurétique, c’est-à-dire, entre autres, restriction de l’apport liquidien et éventuellement utilisation d’un diurétique agissant sur l’anse de Henlé et sur la fonction du tubule distal.
Administration d’un anticonvulsivant.
Traitement à visée laxative, pour éviter un iléus.
Surveillance de l’état cardio-vasculaire.
Contrôle quotidien de la numération-formule sanguine pour identifier les besoins transfusionnels et évaluer le risque infectieux.
Chez les animaux de laboratoire, l’acide folinique peut exercer une protection contre les doses létales de vincristine; il semble donc indiqué de traiter également par l’acide folinique les patients qui ont reçu un surdosage en Oncovin Liquide.
Posologie recommandée: 50–100 mg d’acide folinique par voie intraveineuse toutes les 3 heures pendant 48 heures, puis toutes les 6 heures pendant au moins 48 heures supplémentaires.
D’après un calcul théorique fondé sur des données pharmacocinétiques, les taux tissulaires de vincristine restent fortement augmentés pendant au moins 72 heures.
Un traitement par l’acide folinique ne dispense pas pour autant des mesures de soutien décrites plus haut.

Propriétés/Effets

Code ATC
L01CA02.
Mécanisme d’action
La vincristine est une substance anticancéreuse qui fait partie du groupe des alcaloïdes de la vinca. Son mécanisme d’action est expliqué par l’inhibition de la formation des microtubules dans le fuseau mitotique, ce qui conduit à un arrêt de la division cellulaire au stade de la métaphase.
Pharmacodynamique
Aucune donnée disponible
Efficacité clinique
Aucune donnée disponible

Pharmacocinétique

La pharmacocinétique de la vincristine est triphasique.
Absorption
Aucune donnée disponible.
Distribution
Le volume de distribution de la vincristine est de 262 l/m². Il n’y a pas d’informations sur le taux de liaison aux protéines plasmatiques.
La pénétration dans le liquide céphalo-rachidien semble faible.
Métabolisme
Oncovin Liquide est essentiellement métabolisé dans le foie. L’iso-enzyme CYP3A4 intervient dans son métabolisme.
Élimination
La demi-vie terminale de la vincristine est de 85 heures (entre 19 et 155 heures). L’élimination se déroule à hauteur d’environ 80% dans les selles et de 10–20% dans les urines.
Cinétique pour certains groupes de patients
Il n’y a pas de données concernant la pharmacocinétique chez les patients âgés, les enfants et adolescents ou les patients souffrant d’insuffisance hépatique et rénale.

Données précliniques

Les expérimentations animales concernant la toxicité aiguë et chronique des alcaloïdes de la vinca ont montré une toxicité médullaire dose-dépendante. Simultanément, il peut se produire une atrophie des follicules lymphoïdes et spléniques. Les doses fortes peuvent provoquer une augmentation du taux des enzymes hépatiques, ce qui traduit une hépatotoxicité.
Pour ce qui est de la tolérance cardio-vasculaire des alcaloïdes de la vinca, la littérature mentionne de rares cas d’événements tels qu’angine de poitrine et infarctus du myocarde.
L’interaction entre la vincristine et l’appareil du fuseau pendant la division cellulaire peut conduire à une mauvaise distribution des chromosomes, si bien que la substance peut avoir des effets mutagènes. Il faut considérer que la vincristine peut aussi avoir des effets mutagènes chez l’Homme. Il n’existe pas d’études de cancérogénicité. Les expérimentations animales montrent que les alcaloïdes de la vinca sont tératogènes et embryotoxiques.

Remarques particulières

Incompatibilités
Intolérances physiques ou chimiques En présence d’incompatibilités physiques ou chimiques, il faut, selon la situation, introduire l’un des Oncovin Liquide ne doit être mélangé qu’avec les médicaments mentionnés au paragraphe «Instructions pour la manipulation».
Stabilité
Le médicament ne doit pas être utilisé au-delà de la date figurant après la mention «EXP» sur l’emballage.
Stabilité après ouverture
Pour des raisons d’ordre microbiologique, il faut utiliser la solution dès que le flacon perforable a été entamé; au besoin, elle peut être conservée au réfrigérateur (2–8 °C) pendant 24 heures au maximum.
Remarques particulières concernant le stockage
Conserver Oncovin Liquide au réfrigérateur (2–8 °C), à l’abri de la lumière, dans son conditionnement d’origine et hors de portée des enfants.
Remarques concernant la manipulation
Remarque concernant les cytostatiques
Lors de la manipulation de la solution injectable, de son administration et de l’élimination du matériel, il faut respecter les précautions d’usage pour les cytostatiques.
Administration de la solution injectable
Oncovin Liquide doit être utilisé en intraveineuse stricte; les injections paravasculaires peuvent provoquer des nécroses (voir «Mises en garde et précautions»).
Le produit est injecté soit directement dans une veine, soit dans la tubulure d’une perfusion intraveineuse en cours (chlorure de sodium à 0,9%, glucose à 5% ou solution de Ringer-lactate). L’injection doit durer environ une minute.
Ne jamais administrer Oncovin Liquide par voie intrathécale, car cela provoque des paralysies potentiellement mortelles. Après une administration intrathécale accidentelle, une intervention neurochirurgicale immédiate est nécessaire afin d’éviter une paralysie ascendante d’évolution mortelle.
Chez un très petit nombre de patients, les médecins ont réussi à éviter une paralysie engagent le pronostic vital et finalement mortelle. Ces patients ont néanmoins présenté de graves séquelles neurologiques et n’ont que partiellement récupéré par la suite.
A la lumière des publications concernant le traitement de ces patients qui ont survécu, il faut immédiatement entreprendre le traitement suivant en cas d’administration intrathécale accidentelle d’Oncovin Liquide:
1. Retirer par voie lombaire autant de liquide céphalorachidien qu’il est possible sans faire courir de risque au patient.
2. Introduire un cathéter épidural dans l’espace sous-arachnoïdien à travers l’espace intervertébral situé au dessus de l’endroit de la ponction lombaire initiale et rincer le liquide céphalo-rachidien avec de la solution de Ringer-lactate. Commander du plasma frais (plasma frais congelé). Dès réception de ce dernier, ajouter 25 ml de plasma frais congelé par litre à la solution de Ringer-lactate.
3. Faire insérer un drain ou un cathéter intraventriculaire par un neurochirurgien et poursuivre le rinçage du liquide céphalo-rachidien, en retirant le liquide par le cathéter lombaire relié à un système fermé de drainage. Perfuser de la solution de Ringer-lactate en continu à raison de 150 ml/heure ou de 75 ml/heure, après l’adjonction du plasma frais.
Il faut ajuster le débit de la perfusion de façon à ce que la concentration de protéines dans le liquide céphalo-rachidien soit de 150 mg/dl.
On a aussi mis en oeuvre les mesures suivantes, sans que leur effet bénéfique soit directement prouvé:
Perfusion de 10 g d’acide glutamique pendant 24 heures, suivie de l’administration orale quotidienne de 500 mg d’acide glutamique 3 fois par jour pendant un mois.
Injection en bolus de 100 mg d’acide folinique, puis perfusion de 25 mg d’acide folinique/heure pendant 24 heures et ensuite 25 mg d’acide folinique 4 fois par jour par voie intraveineuse pendant une semaine.
50 mg de pyridoxine ont été perfusés par voie intraveineuse toutes les 8 heures, sur une durée de 30 minutes.
Le rôle de ces substances dans la réduction de la neurotoxicité est inconnu.

Numéro d’autorisation

45323 (Swissmedic).

Présentation

Oncovin Liquide sol inj 1 mg fl perf 1 ml. (A)

Titulaire de l’autorisation

Spirig HealthCare SA, 4622 Egerkingen.

Mise à jour de l’information

Mars 2023

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