Mises en garde et précautionsPrécautions générales avant l’application:
Recommandations relatives à la prise alimentaire
Le patient peut s’alimenter normalement jusqu’à deux heures avant l’examen. Il ne doit plus rien manger pendant les deux heures précédant l’examen.
Hydratation
Une hydratation suffisance doit être assurée avant et après l’application intravasculaire et intrathécale de produits de contraste. Ceci est particulièrement valable pour les patients atteints de plasmocytome, de diabète sucré, de polyurie, d’oligurie, d’hyperuricémie, ainsi que pour les nourrissons, les enfants en bas âge et les patients âgés.
Nouveau-nés (âge <1 mois), nourrissons et enfants en bas âge (1 mois–2 ans)
Des troubles du bilan électrolytique et une modification de l’hémodynamique, liés en partie à des troubles de l’osmolarité, peuvent entre autres survenir chez les nourrissons (âge <1 an) et en particulier chez les nouveau-nés. Il faut particulièrement faire attention à la dose de produit de contraste à utiliser, à la réalisation technique du procédé radiologique et à l’état du patient.
Etats anxieux
Les états comportant une forte excitation, une anxiété ou des douleurs peuvent augmenter le risque d’effets secondaires ou renforcer les réactions liées au produit de contraste. Un sédatif peut être administré à ces patients.
Test préliminaire
Il n’est pas recommandé de procéder à un test de sensibilité avec une faible quantité de produit de contraste, étant donné qu’un tel test n’a pas de valeur prédictive. En outre, les tests de sensibilité eux-mêmes ont provoqué occasionnellement des réactions d’hypersensibilité graves, voire mortelles.
Pour les angiographies de la région abdominale et les urographies, les prédictions diagnostiques seront d’autant meilleures que l’intestin aura été débarrassé des gaz et matières fécales. C’est pourquoi, les deux jours précédant l’examen, le patient évitera les aliments météorisants, en particulier les légumes secs, les salades, les fruits, le pain noir et le pain frais, de même que tous les types de légumes crus. La veille de l’examen, il ne devra plus rien manger à partir de 18 heures. En outre, l’utilisation d’un laxatif pourra s’avérer utile la veille au soir.
Pour toutes les indications
Les mises en garde et les précautions suivantes sont valables pour tous les modes d’administration; toutefois, les risques énumérés sont accrus en cas d’administration intravasculaire.
Hypersensibilité
En cas d’hypersensibilité ou de réaction antérieure aux produits de contraste iodés, il existe un risque accru de réaction grave.
Avant toute administration de produit de contraste, le patient devrait, pendant l’anamnèse, être interrogé sur ses allergies (p.ex. allergies aux fruits de mer, rhume des foins, urticaire à la suite de réactions d’hypersensibilité à l’iode ou à un produit de contraste radiologique ainsi qu’après l’asthme bronchique, vu que les effets indésirables aux produits de contraste sont plus fréquents dans de tels cas. Une prémédication par des antihistaminiques et/ou des glucocorticoïdes devrait également être envisagée.
En présence d’asthme bronchique, il existe un risque accru de survenue de bronchospasmes ou de réactions d’hypersensibilité.
Les réactions d’hypersensibilité peuvent s’aggraver lors de la prise de bêtabloquants, en particulier en cas d’asthme bronchique. En outre, il faut tenir compte du fait que les patients prenant des bêtabloquants peuvent être réfractaires au traitement standard des réactions d’hypersensibilité par des bêta-agonistes.
Lors de l’utilisation de produits de contraste non ioniques tels qu’Omnipaque, des réactions anaphylactoïdes ont été observées occasionnellement (voir «Effets indésirables»). Ces réactions se manifestent généralement par des symptômes respiratoires ou cutanés sans gravité, tels que dyspnée légère, érythème, urticaire, prurit ou oedème du visage. Des épisodes graves, tels qu’oedème de Quincke, oedème laryngé, bronchospasme ou choc anaphylactique sont rares. Ces réactions se manifestent en général dans l’heure qui suit l’administration du produit de contraste. Dans de rares cas, les symptômes peuvent se manifester tardivement (après des heures, voire des jours).
En cas de survenue de réactions d’hypersensibilité (voir «Effets indésirables»), l’apport de produit de contraste devra être interrompu immédiatement et – en cas de nécessité – un traitement approprié sera instauré par une voie d’abord veineuse. Lors de l’administration intraveineuse, il est recommandé d’utiliser une sonde à demeure souple. Pour être en mesure de réagir immédiatement en cas d’urgence, il convient d’avoir à portée de main des médicaments tels que l’adrénaline ou d’autres médicaments suivant la comédication, une sonde d’intubation et un respirateur.
Il est absolument nécessaire d’être familiarisé avec la mise en oeuvre des mesures d’urgence.
Trouble de la fonction thyroïdienne
La faible quantité d’iode inorganique libre dans les produits de contraste iodés peut altérer la fonction thyroïdienne. En présence d’hyperthyréose latente ou de goitre, l’indication doit être posée de façon rigoureuse.
Maladie cardiovasculaire
En présence de maladie cardiaque grave, en particulier d’insuffisance cardiaque et de maladie coronaire, il existe un risque accru de réactions sévères.
Patients âgés
Une maladie vasculaire de base ainsi que des troubles neurologiques, comme ils se rencontrent fréquemment chez les personnes âgées, constituent un risque accru d’effets indésirables aux produits de contraste iodés.
Très mauvais état général
L’indication doit être posée strictement chez les patients en très mauvais état général.
Administration intravasculaire
Dans de rares cas, il peut se produire une insuffisance rénale passagère. Les mesures de précaution destinées à éviter une insuffisance rénale aiguë après l’administration d’un produit de contraste consistent à:
– Dépister les patients à risque, p.ex. patients souffrant de: maladies rénales dans l’anamnèse, insuffisance rénale préexistante, insuffisance rénale antérieure après administration de produit de contraste, diabète sucré avec néphropathie, hypovolémie, plasmocytome, âge supérieur à 60 ans, maladie vasculaire au stade avancé, paraprotéinémie, hypertension chronique sévère, goutte, patients ayant reçu une forte dose ou des doses répétitives de produit de contraste.
– Garantir un apport liquidien suffisant chez les patients à risque avant l’administration du produit de contraste, de préférence au moyen de perfusions intravasculaires avant et après l’exploration et jusqu’à l’élimination rénale du produit.
– Eviter une surcharge des reins par des médicaments néphrotoxiques, des opacifiants biliaires oraux, des vasoconstricteurs artériels, une angioplastie des artères rénales, une intervention chirurgicale majeure, etc. jusqu’à l’élimination rénale complète du produit de contraste.
– Ajourner une nouvelle exploration au moyen de produit de contraste jusqu’à ce que la fonction rénale soit revenue au niveau pré-exploratoire.
Les produits de contraste pour examens radiologiques peuvent être administrés à des patients devant subir des dialyses, étant donné que les opacifiants iodés sont éliminés par dialyse.
Traitement par la métformine
L’utilisation de produits de contraste radiologiques intravasculaires, éliminés par voie rénale, peut entraîner une insuffisance rénale transitoire. Chez les patients prenant des comprimés à base de biguanides pour traiter un diabète, ceci peut provoquer une hyperacidité sanguine par acide lactique (acidose lactique). C’est pourquoi les biguanides devront être arrêtés, par mesure de précaution, 48 heures avant l’examen avec le produit de contraste et ne devront être repris que lorsque la fonction rénale est redevenue suffisante.
Maladies cardiovasculaires
Chez les patients souffrant de maladies valvulaires ou d’hypertension pulmonaire, l’administration d’un produit de contraste peut occasionner des modifications hémodynamiques prononcées. Des modifications ischémiques de l’ECG et des arrhythmies marquées sont observées plus fréquemment chez les personnes âgées et chez les patients présentant une affection cardiaque préexistante.
L’injection intravasculaire d’un produit de contraste peut provoquer un oedème pulmonaire en cas de défaillance cardiaque persistante.
Troubles du SNC
Des précautions particulières s’imposent lors de l’administration intravasculaire de produit de contraste en cas d’infarctus cérébral aigu, d’hémorragies cérébrales aiguës et de situations comportant une détérioration de la barrière hémato-encéphalique, un oedème cérébral ou une démyélinisation aiguë. Des tumeurs ou des métastases intracrâniennes de même que l’épilepsie dans l’anamnèse peuvent augmenter la prévalence d’accès de crampe après l’administration de produits de contraste iodés. Les symptômes neurologiques liés à des maladies cérébro-vasculaires, à des tumeurs ou des métastases intracrâniennes, et à des affections dégénératives ou inflammatoires peuvent être aggravés par l’administration du produit de contraste. Des injections intraartérielles de produit de contraste peuvent provoquer des vasospasmes et des ischémies cérébrales subséquentes. En présence de maladies cérébrovasculaires symptomatiques, d’une attaque récente ou d’ischémies transitoires multiples, il existe un risque accru de complications neurologiques.
Trouble grave de la fonction hépatique
En cas d’insuffisance rénale sévère, la présence simultanée d’un trouble grave de la fonction hépatique peut prolonger considérablement l’élimination du produit de contraste et rendre nécessaire une hémodialyse.
Myélome et paraprotéinémie
La présence d’un myélome ou d’une paraprotéinémie peuvent prédisposer à une atteinte rénale à la suite de l’administration d’un produit de contraste. Il faut absolument veiller à un apport liquidien suffisant.
Phéochromocytome
En présence d’un phéochromocytome, il peut se produire, après l’administration d’un produit de contraste, une crise d’hypertension sévère (parfois incontrôlable). Par conséquent une prémédication par des alpha-bloquants est recommandée.
Maladies autoimmunes
En présence de maladies autoimmunes persistantes, des cas de vasculite grave et de syndromes analogues à un Stevens-Johnson ont été rapportés.
Myasthénie grave
L’administration de produits de contraste iodés peut aggraver les symptômes d’une myasthénie grave.
Alcoolisme
L’alcoolisme aigu ou chronique peut augmenter la perméabilité de la barrière hémato-encéphalique et faciliter le passage intracrânien du produit de contraste et, de ce fait, déclencher des troubles nerveux centraux. La prudence est également recommandée chez les alcooliques et les toxicomanes en raison de la possibilité d’abaissement du seuil d’excitabilité.
Coagulation
Les produits de contraste non ioniques ont une influence extrêmement faible sur les fonctions physiologiques et inhibent moins la coagulation sanguine in vitro que les produits de contraste ioniques. Il existe de nombreux autres facteurs pouvant influencer la survenue d’épisodes thromboemboliques. Parmi ceux-ci, il faut citer la durée de la technique d’exploration, le nombre d’injections, les sondes et le matériel d’injection, les maladies de base préexistantes et la médication concomitante. Ceci doit être pris en considération lors de la cathétérisation vasculaire. Aussi veillera-t-on à ce que la technique angiographique soit appliquée avec un soin tout particulier et à ce que les sondes utilisées soient fréquemment rincées à l’aide d’une solution physiologique de chlorure de sodium (le cas échéant avec un apport additionnel d’héparine); on fera également en sorte que l’intervention soit aussi brève que possible, afin de limiter le risque de thromboembolie lié à cette technique d’exploration.
L’utilisation de seringues en plastique à la place de seringues en verre peut, selon certains rapports, diminuer la probabilité de coagulation in vitro, sans pourtant l’exclure entièrement.
La prudence est indiquée en présence d’homocystinurie à cause du risque de complications thromboemboliques.
Utilisation intrathécale
Les affections cérébrales d’expression convulsive sont considérées comme une contre-indication relative à l’administration intrathécale de produits de contraste. En cas d’indication impérative pour cet examen, toutes les mesures et les médicaments nécessaires au traitement d’une éventuelle crise de convulsions devront être prêtes à être mises en oeuvre.
Les neuroleptiques ou les antidépresseurs devraient être suspendus 48 heures avant l’examen étant donné qu’ils abaissent le seuil épileptogène.
Dans les cas d’épilepsie mentionnée dans l’anamnèse, le traitement anticonvulsivant existant ne devrait pas être interrompu avant l’administration intrathécale du produit de contraste.
La prudence est recommandée chez les alcooliques et les toxicomanes en raison de la possibilité d’abaissement du seuil d’excitabilité.
Utilisation dans les cavités anatomiques
La possibilité d’une grossesse doit absolument être exclue avant une hystérosalpingographie.
Une infection de la trompe utérine peut augmenter le risque de réactions indésirables à la suite d’une hystérosalpingographie.
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