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Information professionnelle sur Tilur® / Tilur retard®:Drossapharm AG
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Apt.conduiteEffets indésir.SurdosagePropriétésPharm.cinét.Donn.précl.RemarquesNum. Swissmedic
PrésentationsTitulaireMise à jour 

Composition

Principe actif: acémétacine
Excipients par capsule:
Tilur: 73.9 mg Lactosum, Gelatina, Magnesii stearase, Talcum, Silica colloidalis anhydrica, Titanii dioxidum, Chinolinum flavum, Erythrosinum
Tilur retard: Titanii dioxidum, Gelatina, 63.0 mg Lactosum, Cellulosi acetas phthalas, Povidonum, Crospovidonum, Triacetinum, Talcum, Magnesii stearase, Silica colloidalis anhydrica, Chinolinum flavum, 0.12 mg Azorubinum (E122)

Indications/Possibilités d’emploi

Traitement symptomatique de la douleur et de l’inflammation en cas de:
·polyarthrite rhumatoïde
·affections articulaires dégénératives, en particulier des grandes articulations et de la colonne vertébrale
·maladie de Bechterew
·goutte
·états inflammatoires des articulations, muscles et tendons
·ténosynovites
·bursites
·lumbago
·inflammations des veines superficielles (thrombophlébite)

Posologie/Mode d’emploi

La dose journalière recommandée de Tilur/Tilur retard doit être adaptée individuellement selon la réponse du patient ainsi que selon la tolérance. Il convient d’administrer la dose efficace la plus faible possible pendant la durée de traitement la plus courte possible.
Les capsules Tilur/Tilur retard doivent être avalées en entier, sans être croquées, pendant un repas.
Posologie usuelle
Tilur: Selon le type et la sévérité de l’affection, 1 capsule 1 à 3 fois par jour.
Tilur retard: 1 capsule 1 fois par jour. Selon le type et la sévérité de l’affection, 1 capsule 2 fois par jour.
Instructions posologiques particulières
Tilur
En cas de crise aiguë de goutte, 180 mg par jour jusqu’à ce que les symptômes s’estompent.
Les patients sans antécédents de lésions gastro-intestinales peuvent prendre 120 mg au départ, puis 60 mg toutes les 8 heures (= 300 mg/24 h). Le deuxième jour, même dose si nécessaire, sinon réduction de la posologie. En cas de symptômes très marqués, les doses individuelles peuvent être augmentées jusqu’à une dose journalière de 600 mg. Un traitement avec des doses supérieures à 180 mg par jour ne doit pas dépasser 7 jours.
Patients présentant des troubles de la fonction rénale
Comme le principe actif est principalement éliminé par les reins, les patients présentant une insuffisance rénale significative doivent faire l’objet d’une surveillance étroite. Afin d’éviter une accumulation, il est recommandé d’utiliser une dose journalière moins élevée.
Enfants et adolescents
L’utilisation et la sécurité de Tilur/Tilur retard n’ont à ce jour pas été testées chez les enfants et les adolescents. L’utilisation en pédiatrie n’est par conséquent pas indiquée.

Contre-indications

·Hypersensibilité au principe actif ou à l’un des excipients conformément à la composition.
·Anamnèse de bronchospasme, urticaire ou symptômes pseudo-allergiques après la prise d’acide acétylsalicylique ou d’autres anti-inflammatoires non stéroïdiens
·Troisième trimestre de grossesse et allaitement (voir «Grossesse, Allaitement»)
·Ulcères gastriques et/ou duodénaux actifs ou saignements gastro-intestinaux
·Maladies inflammatoires de l’intestin (p. ex. maladie de Crohn, colite ulcéreuse)
·Troubles sévères de la fonction hépatique (cirrhose, ascite)
·Insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine < 30 ml/min)
·Insuffisance cardiaque sévère (NYHA III-IV)
·Traitement des douleurs postopératoires après intervention de pontage coronarien (ou après utilisation d’une machine cœur-poumon)

Mises en garde et précautions

Mise en garde générale pour l’utilisation d’anti-inflammatoires non stéroïdiens systémiques
Des perforations, des ulcères et des saignements gastro-intestinaux peuvent survenir chez des patients traités avec des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), qu’ils soient sélectifs de la COX-2 ou non, et ce à tout moment et sans symptômes évocateurs ni indices dans l’anamnèse. Afin de diminuer ce risque, il convient d’administrer la dose efficace la plus faible possible pendant la durée de traitement la plus courte possible.
Pour certains inhibiteurs sélectifs de la COX-2, des études contrôlées contre placebo ont mis en évidence un risque accru de complications thrombotiques cardiovasculaires et cérébrovasculaires. On ignore jusqu’ici si une corrélation existe entre ce risque et la sélectivité COX-1/COX-2 de chaque AINS. Étant donné qu’aucun résultat d’étude clinique comparable, à posologie maximale et au long cours, n’est actuellement disponible pour l’acémétacine, un risque accru de même envergure ne peut pas être exclu. Jusqu’à ce que de telles données soient disponibles, l’acémétacine doit être administré uniquement après évaluation minutieuse du rapport bénéfice/risque en cas de coronaropathie avérée, de maladies cérébrovasculaires, d’artériopathie oblitérante des membres inférieurs ou chez les patients présentant d’importants facteurs de risque (p. ex. hypertension artérielle, hyperlipidémie, diabète, tabagisme). Compte tenu aussi de ce risque, il convient d’administrer la dose efficace la plus faible possible pendant la durée de traitement la plus courte possible.
Les effets rénaux des AINS comprennent une rétention de liquide avec œdèmes et/ou une hypertension artérielle. En conséquence, l’acémétacine doit uniquement être administrée avec prudence chez les patients présentant une limitation de la fonction cardiaque ou d’autres conditions qui peuvent prédisposer à une rétention de liquide. La prudence est également de mise chez les patients prenant en même temps des diurétiques ou un inhibiteur de l’ECA, de même qu’en cas de risque accru d’hypovolémie.
En plus pour Tilur/Tilur retard
Il convient de peser les bénéfices possibles et les risques éventuels de Tilur/Tilur retard par rapport à d’autres options thérapeutiques avant de décider d’utiliser Tilur/Tilur retard. Il convient d’administrer la dose efficace la plus faible possible pendant la durée de traitement la plus courte possible.
Parce que d’une manière générale, le risque d’effets indésirables semble accru à un âge avancé, Tilur/Tilur retard, de même que d’autres médicaments similaires, doit être administré avec une extrême prudence chez les patients âgés.
Effets cardiovasculaires
Evénements cardiovasculaires thrombotiques
Les AINS peuvent induire un risque accru d’événements cardiovasculaires thrombotiques sévères, d’infarctus du myocarde et d’accident vasculaire cérébral, dont l’issue peut être fatale. Tous les AINS, qu’ils soient sélectifs ou non de la COX-2, peuvent présenter un risque similaire. Ce risque peut augmenter avec la durée du traitement. Le risque peut être plus élevé chez les patients ayant des affections cardiovasculaires ou des facteurs de risque de maladies cardiovasculaires. Il convient d’utiliser la dose efficace la plus faible possible pendant la durée de traitement la plus courte possible afin de diminuer le risque potentiel d’événement cardiovasculaire indésirable chez les patients traités par AINS.
Hypertension artérielle
Les AINS, y compris Tilur/Tilur retard, peuvent conduire à la survenue d’une hypertension ou à l’aggravation d’une hypertension existante, ce qui peut contribuer à une fréquence accrue d’événements cardiovasculaires. La réponse aux thiazides ou aux diurétiques de l’anse peut être diminuée chez les patients prenant simultanément ces traitements et des AINS. Chez les patients souffrant d’hypertension, il convient d’utiliser les AINS, y compris Tilur/Tilur retard, avec prudence. L’hypertension devra être étroitement contrôlée à l’instauration et pendant le traitement par AINS.
Insuffisance cardiaque, rétention d’eau, œdèmes
Une insuffisance cardiaque, une rétention d’eau et des œdèmes périphériques ont été observés chez certains patients prenant de l’indométacine. En conséquence, Tilur/Tilur retard, tout comme d’autres médicaments anti-inflammatoires, doit être utilisé avec prudence chez les patients présentant des troubles de la fonction cardiaque, une hypertension artérielle ou d’autres facteurs prédisposant à une rétention d’eau.
Système gastro-intestinal
Des réactions gastro-intestinales sévères peuvent parfois apparaître. En conséquence, pour chaque patient, en présence de tels symptômes, les risques liés à une poursuite du traitement par Tilur/Tilur retard devront être évalués par rapport aux bénéfices possibles.
Des ulcérations isolées ou multiples, y compris des perforations et des hémorragies de l’œsophage, de l’estomac, du duodénum, du gros intestin ou de l’intestin grêle, peuvent survenir sous traitement par Tilur/Tilur retard. Ces événements peuvent survenir à tout moment pendant le traitement et également sans symptômes évocateurs. Quelques décès ont été rapportés sous indométacine. Dans de rares cas, des ulcérations ont été mises en relation avec des sténoses et des obstructions.
Des hémorragies gastro-intestinales sans formation d’ulcère manifeste et des perforations de lésions sigmoïdes préexistantes (diverticule, cancer, etc.) sont apparues. Dans de rares cas, des aggravations de douleurs abdominales ont été rapportées chez des patients souffrant d’une colite ulcéreuse, ainsi que l’apparition d’une colite ulcéreuse et d’une iléite régionale.
Les effets secondaires gastro-intestinaux peuvent être souvent atténués en administrant les formes orales du médicament après les repas, avec du lait ou avec des antiacides.
Fonction rénale
Comme pour d’autres anti-inflammatoires non stéroïdiens, des cas de néphrite interstitielle aiguë accompagnés d’hématurie, de protéinurie et occasionnellement d’un syndrome néphrotique ont été rapportés chez des patients sous traitement prolongé par indométacine.
Des nécroses papillaires et d’autres lésions rénales ont été observées lors d’un traitement à long terme par AINS. L’administration d’un anti-inflammatoire non stéroïdien peut déclencher une insuffisance rénale chez les patients dont le flux sanguin rénal est diminué, étant donné que les prostaglandines rénales jouent un rôle déterminant dans le maintien de la perfusion rénale. Le risque d’une telle réaction est maximal chez les patients présentant une insuffisance rénale ou hépatique, un diabète, un âge avancé, une diminution du volume extracellulaire, une insuffisance cardiaque, une septicémie ou un traitement concomitant par un médicament néphrotoxique. La prudence est de rigueur au début du traitement par Tilur/Tilur retard chez les patients ayant une déshydratation importante. Les patients doivent être réhydratés avant le début du traitement. La prudence est également de mise chez les patients avec une affection rénale préexistante. Dans tous les cas où la réserve rénale est susceptible d’être diminuée, l’utilisation d’un anti-inflammatoire non stéroïdien aura lieu avec prudence, et exige une surveillance de la fonction rénale. Après l’arrêt du traitement anti-inflammatoire, on constate habituellement un retour à la situation initiale (observer les instructions posologiques particulières).
Des élévations de la concentration sérique de potassium ont été rapportées, y compris une hyperkaliémie, chez quelques patients même sans limitation de la fonction rénale. Chez les patients avec une fonction rénale normale, ces effets ont été attribués à un syndrome hyporénine-hypoaldostérone (voir «Interactions»). Comme Tilur/Tilur retard est éliminé en grande partie par les reins (voir «Propriétés/Effets» et «Pharmacocinétique»), les patients avec une limitation significative de la fonction rénale doivent étroitement surveillés. Afin de prévenir une accumulation, une dose plus faible doit être utilisée.
Pour ces raisons, le traitement par Tilur/Tilur retard n’est pas recommandé chez les patients atteints d’une affection rénale à un stade avancé. Lorsqu’un traitement par Tilur/Tilur retard s’impose, la fonction rénale du patient doit faire l’objet d’une surveillance étroite.
Réactions cutanées
Dans de très rares cas, des réactions cutanées graves, ayant eu parfois une issue fatale, notamment une dermatite exfoliante, un syndrome de Stevens-Johnson, une nécrolyse épidermique toxique (syndrome de Lyell) et un exanthème médicamenteux avec éosinophilie et symptômes systémiques (DRESS), ont été rapportés au cours de traitements par AINS (voir «Effets indésirables»). Le risque qu’une telle réaction se produise semble maximal au début du traitement et elle survient, la plupart du temps, dans le mois suivant le début du traitement. Tilur/Tilur retard doit être arrêté dès la première apparition d’une éruption cutanée, de lésions des muqueuses ou d’autres signes évocateurs d’une réaction d’hypersensibilité.
Effets ophtalmologiques
Dans des cas isolés, des dépôts cornéens ont été observés, de même que des altérations de la rétine ou de la macula lors de traitements au long cours par indométacine. Lorsque des altérations de ce genre apparaissent, il convient d’interrompre le traitement par Tilur/Tilur retard.
Une vision floue peut constituer un symptôme caractéristique; il exige un examen ophtalmologique approfondi. Comme ces altérations peuvent également être asymptomatiques, il est conseillé de procéder à des examens ophtalmologiques à intervalles réguliers chez les patients soumis à un traitement au long cours.
Système nerveux central
Au début du traitement par Tilur/Tilur retard, des céphalées, parfois accompagnées de vertiges et d’étourdissements, peuvent survenir. Bien que la sévérité de ces réactions n’exige que rarement l’arrêt du traitement, il convient d’interrompre la prise de Tilur/Tilur retard si les céphalées persistent malgré la réduction des doses. Il importe de prévenir les patients que ces effets secondaires peuvent se produire et que lorsqu’elles se manifestent, ils devront s’abstenir d’avoir des activités exigeant une attention particulière (p. ex. conduire des véhicules ou utiliser des machines, voir également «Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machines»).
La prudence est recommandée chez les patients atteints de troubles psychiques, d’épilepsie ou de la maladie de Parkinson, car une aggravation de ces conditions peut survenir dans des cas isolés lors d’un traitement par Tilur/Tilur retard.
Infections
De même que d’autres médicaments antiphlogistiques, antalgiques et antipyrétiques, Tilur/Tilur retard peut masquer les symptômes accompagnant les maladies infectieuses. Il convient de prendre en compte cette éventualité, afin d’assurer un traitement de l’infection approprié et en temps voulu. Tilur/Tilur retard doit être administré avec précaution chez les patients souffrant d’infections existantes, même lorsqu’elles sont sous contrôle.
Fonction hépatique
Chez les patients présentant des valeurs hépatiques élevées ou des symptômes d’un trouble de la fonction hépatique, il faudra surveiller attentivement l’apparition d’une altération sévère de la fonction hépatique lors de la poursuite du traitement.
Le traitement doit être arrêté si les anomalies du bilan hépatique persistent ou s’aggravent, si des symptômes cliniques évocateurs d’une maladie hépatique apparaissent ou si des manifestations systémiques surviennent (p. ex. éosinophilie, éruption cutanée, etc.).
Agrégation plaquettaire
Comme d’autres anti-inflammatoires non stéroïdiens, Tilur/Tilur retard peut inhiber l’agrégation plaquettaire. Cet effet est de plus courte durée qu’avec l’acide acétylsalicylique, et est habituellement réversible dans les 24 heures suivant l’arrêt du traitement par Tilur/Tilur retard.
On a observé que, chez les sujets sains, l’indométacine allongeait le temps de saignement tout en restant dans les limites physiologiques. Cet effet pouvant s’accentuer chez les patients avec des troubles de la coagulation, Tilur/Tilur retard être utilisé avec prudence chez ces patients.
Examens de laboratoire
Des résultats faussement positifs ont été rapportés dans le test de freinage à la dexaméthasone (DST) chez les patients traités par indométacine.
Pédiatrie
L’efficacité et la sécurité chez les enfants et les adolescents n’ont pas été étudiées. L’utilisation en pédiatrie n’est par conséquent pas indiquée.
Excipients revêtant un intérêt particulier
Les capsules Tilur/Tilur retard contiennent du lactose [Tilur: 73.9 mg de lactose par dose / Tilur retard: 63.0 mg de lactose par dose]. Ceci doit être pris en compte chez les patients diabétiques. Les patients présentant une intolérance congénitale au galactose (maladie rare), un déficit total en lactase ou une malabsorption du glucose-galactose ne doivent pas prendre ce médicament.
Tilur retard contient de l’azorubine et peut provoquer des réactions allergiques.

Interactions

Aucune interaction cliniquement significative n’a été observée avec les substances suivantes: warfarine, propranolol, acétyldigoxine et glibenclamide.
Les interactions suivantes sont connues pour l’acémétacine: le probénécide et le diflunisal peuvent ralentir l’élimination d’acémétacine, les salicylés et l’acide acétylsalicylique peuvent réduire ses taux sériques. Tilur/Tilur retard peut ralentir l’élimination des pénicillines. Le furosémide accélère l’excrétion de l’acémétacine.
Renforcement possible de l’effet
L’élimination tubulaire du méthotrexate est réduite et sa toxicité s’en trouve accentuée. Les taux de lithium sont augmentés et la clairance du lithium diminuée. Comme les diurétiques épargneurs de potassium, Tilur/Tilur retard peut augmenter les taux sériques du potassium. En cas de traitement associé à des diurétiques épargneurs de potassium, les concentrations sériques de potassium doivent faire l’objet d’un contrôle spécifique, car Tilur/Tilur retard peut conduire à une hyperkaliémie.
Réduction possible de l’effet
L’effet diurétique, natriurétique et hypotenseur des diurétiques de l’anse, des diurétiques épargneurs de potassium et des thiazides est réduit. L’acémétacine inhibe l’activité rénine plasmatique induite par le furosémide ou par une perte de liquide ou de sel.

Grossesse, Allaitement

Grossesse
L’inhibition de la synthèse de la prostaglandine peut avoir une incidence négative sur la grossesse et/ou sur le développement embryofœtal. Selon des données tirées d’études épidémiologiques, l’administration d’inhibiteurs de la synthèse de la prostaglandine au début de la grossesse accroît en effet le risque de fausses couches, de malformations cardiaques et de gastroschisis. On présume que ce risque est proportionnel à la dose administrée et à la durée du traitement.
Chez les animaux, il est prouvé que l’administration d’un inhibiteur de la synthèse de la prostaglandine entraîne une augmentation des pertes pré- et post-implantatoires ainsi que de la létalité embryofœtale. En outre, une incidence accrue de différentes malformations, notamment cardiovasculaires, a été rapportée chez des animaux qui avaient reçu un inhibiteur de la synthèse de la prostaglandine pendant la phase de l’organogenèse.
Pendant les premier et deuxième trimestres de la grossesse, l’acémétacine ne doit être administré qu’en cas de nécessité absolue. Si l’acémétacine est donnée à une femme qui envisage une grossesse ou qui est au premier ou au deuxième trimestre de sa grossesse, la dose doit être aussi faible et la durée du traitement aussi courte que possible.
Oligohydramnios / insuffisance rénale néonatale / rétrécissement du canal artériel
La prise d’AINS à partir de la 20e semaine de la grossesse peut provoquer des troubles de la fonction rénale du fœtus, qui peuvent entraîner un oligohydramnios et, dans certains cas, une insuffisance rénale néonatale. Ces effets indésirables surviennent en moyenne après quelques jours à quelques semaines de traitement, mais des oligohydramnios ont été rapportés, dans de rares cas, dès 48 heures après le début d’un traitement par AINS. L’oligohydramnios est souvent réversible à l’arrêt du traitement, mais pas toujours. Les complications d’un oligohydramnios prolongé comprennent p. ex. des contractures des membres et une maturation pulmonaire tardive. Depuis la mise sur le marché, des méthodes invasives telles qu’une transfusion d’échange ou une dialyse ont été nécessaires dans quelques cas de fonction rénale néonatale réduite.
De plus, un rétrécissement du canal artériel a été rapporté après le traitement au cours du deuxième trimestre, qui s'est résolu dans la plupart des cas après l'arrêt du traitement.
Il y a lieu d’envisager une surveillance par échographie du liquide amniotique et du cœur fœtal, lorsque le traitement par l’acémétacine se prolonge au-delà de 48 heures. En cas de survenue d’un oligohydramnios ou d’un rétrécissement du canal artériel, arrêter l’acémétacine et procéder aux examens de suivi selon la pratique clinique.
L’acémétacine est contre-indiquée pendant le troisième trimestre de la grossesse. Tous les inhibiteurs de la synthèse de la prostaglandine peuvent:
·exposer le fœtus aux risques suivants:
toxicité cardio-pulmonaire (avec fermeture prématurée du canal artériel et hypertension pulmonaire);
atteintes rénales évoluant en insuffisance rénale accompagnée d’oligohydramniose;
·exposer la mère et l’enfant aux risques suivants:
allongement potentiel du temps de saignement, un effet antiagrégant plaquettaire pouvant intervenir même après administration de doses très faibles;
inhibition des contractions utérines retardant ou allongeant l’accouchement.
Fertilité
L’utilisation de l’acémétacine peut avoir un impact négatif sur la fertilité féminine et n’est dès lors pas recommandée aux femmes qui envisagent une grossesse. L’arrêt du traitement par acémétacine doit être envisagé chez les femmes qui ont des difficultés à débuter une grossesse ou qui subissent des examens pour infertilité.
Allaitement
Les AINS passent dans le lait maternel. Par mesure de précaution, l’acémétacine ne doit donc pas être administrée aux femmes qui allaitent. Si le traitement s’avère indispensable, il convient alors de nourrir l’enfant au biberon.

Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machines

En raison d’effets secondaires possibles (p. ex. vertiges, somnolence ou autres troubles du système nerveux central, acouphène), les patients traités par Tilur/Tilur retard doivent renoncer à conduire des véhicules, à utiliser des machines ou à exercer d’autres activités dangereuses nécessitant une attention particulière.

Effets indésirables

L’acémétacine est le promédicament de l’indométacine et possède le spectre d’effets indésirables typique de l’indométacine.
Les effets indésirables les plus fréquents sont les céphalées, les étourdissements et les nausées.
La fréquence des effets indésirables est indiquée comme suit:

Très fréquents

≥ 1/10

Fréquents

≥ 1/100, < 1/10

Occasionnels

≥ 1/1000, < 1/100

Rares

≥ 1/10 000, < 1/1000

Très rares

< 1/10 000

Affections hématologiques et du système lymphatique
Occasionnels: leucopénie, pétéchies ou ecchymoses, purpura, anémie aplastique et hémolytique, thrombopénie et coagulation intravasculaire disséminée.
Rares: agranulocytose, dépression médullaire (un lien certain de cause à effet avec l’ingestion d’indométacine n’a cependant pas été établi), certains patients peuvent développer une anémie secondaire à des hémorragies gastro-intestinales évidentes ou occultes.
Par conséquent, il est préconisé de procéder à des examens hématologiques réguliers.
Affections cardiaques
Occasionnels: tachycardie, douleur thoracique, arythmie, palpitations cardiaques, insuffisance cardiaque.
Affections de l’oreille et du labyrinthe
Fréquents: acouphènes.
Occasionnels: troubles auditifs.
Rares: surdité.
Affections endocriniennes
Rares: hyperglycémie et glycosurie.
Affections oculaires
Rares: vision floue, diplopie et douleurs orbitaires et périorbitaires.
Très rares: des dépôts dans la cornée et des altérations de la rétine ou de la macula ont été constatés chez certains patients soumis à un traitement au long cours par l’indométacine pour une polyarthrite rhumatoïde. Toutefois, des altérations oculaires analogues ont été également observées chez des patients atteints de cette maladie, mais non traités par l’indométacine.
Affections gastro-intestinales
Très fréquents: nausées avec ou sans vomissements (env. 10%).
Fréquents: douleurs épigastriques (y compris douleurs abdominales, perte de l’appétit), diarrhée, constipation.
Occasionnels: perte de l’appétit, ballonnements, flatulences, ulcères (isolés ou multiples de l’œsophage, de l’estomac, du duodénum, de l’intestin grêle ou du gros intestin, y compris des perforations et des hémorragies, dont quelques cas avec une issue fatale). Hémorragies gastro-intestinales sans ulcérations décelables, ainsi qu’aggravation de douleurs abdominales en cas de colite ulcéreuse existante. Ulcération gastro-intestinale avec sténose et obstruction. Stomatite ulcéreuse, gastrite, hémorragies sigmoïdes (occultes ou provenant d’un diverticule) ainsi que perforation de lésions sigmoïdes préexistantes (diverticule, carcinome).
Rares: stomatite ulcéreuse.
Lien de cause à effet incertain: colite ulcéreuse et iléite régionale.
Affections hépatobiliaires
Occasionnels: hépatite et ictère, dont certains cas avec une issue fatale.
Affections du système immunitaire
Très rares: réactions allergiques telles que prurit, urticaire, angéite, érythème noueux, exanthèmes, dermatite exfoliative, syndrome de Stevens-Johnson, érythème polymorphe, nécrolyse épidermique toxique, chute de cheveux et troubles respiratoires aigus, baisse brutale de la pression artérielle évoquant un état de choc, anaphylaxie aiguë, œdème angioneurotique, détresse respiratoire soudaine, asthme et œdème pulmonaire.
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Rares: hyperkaliémie.
Affections du système nerveux
Très fréquents: céphalées (env. 12%), étourdissements (env. 10%).
Fréquents: vertiges, somnolence, dépression et fatigue (y compris sensation de malaise et apathie).
Occasionnels: états confusionnels, agitation, pertes de conscience temporaires, somnolence, convulsions, coma, neuropathie périphérique, faiblesse musculaire, contractions musculaires involontaires, insomnie, troubles psychiques (p. ex. dépersonnalisation), épisodes psychotiques et, rarement, paresthésies, dysarthrie, aggravation d’une épilepsie préexistante et syndrome parkinsonien.
Rares: transpiration.
Affections du rein et des voies urinaires
Rares: protéinurie, syndrome néphrotique, néphrite interstitielle et insuffisance rénale y compris défaillance rénale, élévation du taux sérique d’urée, hématurie.
Affections des organes de reproduction et du sein
Rares: hémorragies vaginales, altérations du sein (p. ex. gonflements et hypersensibilité ou gynécomastie).
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Rares: Saignements de nez.
Affections vasculaires
Occasionnels: œdèmes, élévation de la pression artérielle, hypotension.
Rares: bouffées de chaleur.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Fréquence inconnue: exanthème médicamenteux avec éosinophilie et symptômes systémiques (DRESS).
L’annonce d’effets secondaires présumés après l’autorisation est d’une grande importance. Elle permet un suivi continu du rapport bénéfice-risque du médicament. Les professionnels de santé sont tenus de déclarer toute suspicion d’effet secondaire nouveau ou grave via le portail d’annonce en ligne ElViS (Electronic Vigilance System). Vous trouverez des informations à ce sujet sur www.swissmedic.ch.

Surdosage

Le traitement des intoxications aiguës aux anti-inflammatoires non stéroïdiens est principalement un traitement d’appoint et symptomatique. Aucun tableau clinique caractéristique n’est connu après un surdosage à l’acémétacine.
Les mesures thérapeutiques à prendre en cas de surdosage sont les suivantes:
lavage gastrique et traitement par charbon activé dès que possible.
Le traitement de complications telles que l’hypotension, l’insuffisance rénale, les spasmes, les irritations gastro-intestinales et la dépression respiratoire est un traitement d’appoint et symptomatique.
Les traitements spécifiques tels que la diurèse forcée, la dialyse ou l’hémoperfusion ne sont probablement pas très utiles pour éliminer les anti-inflammatoires non stéroïdiens, compte tenu de leur très forte liaison aux protéines et de leur métabolisme extensif.

Propriétés/Effets

Code ATC M01AB11
Mécanisme d’action
Le principe actif de Tilur/Tilur retard est l’anti-inflammatoire non stéroïdien acémétacine, l’ester d’acide glycolique de l’indométacine, qui possède, sous sa forme inchangée, des propriétés anti-inflammatoires, analgésiques et antipyrétiques.
Pharmacodynamique
L’acémétacine est à considérer comme un pro-médicament. Ses effets indésirables pharmacodynamiques principaux dérivent de l’indométacine. Elle inhibe la synthèse de thromboxane dans les plaquettes, sans toutefois prolonger le temps de saignement. Aucune modification des temps de thromboplastine et de prothrombine n’a été observée lors d’un traitement concomitant avec un anticoagulant (phenprocoumone, warfarine). Sur la base des études cliniques effectuées, toute interaction peut être exclue avec les antidiabétiques oraux (glibenclamide), les antagonistes H2 (ranitidine), les béta-bloquants (propranolol) et la digoxine. Des études cliniques spécifiques n’ont révélé aucun cumul des effets indésirables chez les patients âgés. L’effet de l’acémétacine se maintient intégralement même lors de l’application à long terme. L’ossification hétérotrope redoutée après un remplacement prothétique de la hanche est inhibée par l’acémétacine, permettant d’éviter ainsi l’irradiation habituellement nécessaire.
Efficacité clinique
Aucune donnée

Pharmacocinétique

Absorption/Distribution
L’acémétacine sous forme non retard est résorbée rapidement et presque complètement chez l’être humain. Des concentrations en principe actif de niveau thérapeutique sont atteintes 2 à 8 heures après une prise orale unique. Après des doses multiples, l’état d’équilibre est atteint après une période correspondant à quatre demi-vies et les concentrations de principe actif se maintiennent pendant toute la durée du traitement.
Il n’existe pas de risque d’accumulation et il a également pu être exclu avec certitude même chez le patient âgé. Les pics plasmatiques n’augmentent pas, même avec l’âge. La liaison aux protéines plasmatiques de l’acémétacine est de 87,6%. La fraction libre disponible pour l’effet est environ 60% plus importante que celle de l’indométacine. Pour la préparation retard, la demi-vie d’absorption est nettement supérieure (2,01 contre 0,58 h). La formulation retard permet de retarder nettement l’apparition du taux sérique maximal: en comparaison de la forme non retard, les taux sont plus bas après 2 h, comparables après 3 à 4 h et plus élevés après 6 à 10 h. La biodisponibilité n’est pas affectée. La durée moyenne de rémanence est prolongée de 4,1 à 6,3 h, ce qui correspond à un quotient retard de 1,54.
En cas de prises multiples (2 capsules retard par jour pendant 8 jours), les taux maximaux, de l’ordre de 1,24 µmol/l, sont légèrement supérieurs à ceux obtenus après une prise unique (1,11 µmol/l), ce qui correspond à l’état d’équilibre. Les valeurs minimales à l’équilibre sont comprises entre 0,24 à 0,53 µmol/l. La biodisponibilité (AUC entre les prises) ne se différencie pas de façon significative de la forme non retard et on ne constate ni accumulation ni potentiel de danger d’origine cinétique. La demi-vie biologique est de 4,03 h, comme pour la forme non retard.
Comme de nombreux antiphlogistiques, l’acémétacine s’accumule au niveau de l’inflammation. Chez l’être humain, les concentrations dans la membrane synoviale enflammée et dans la musculature sont 2 à 3 fois supérieures à celles mesurées dans le sang chez un même patient. C’est avec l’acémétacine qu’on a pour la première fois démontré objectivement qu’un parallèle existait entre l’efficacité clinique dans le traitement de l’arthrite et les taux de principe actif à l’équilibre dans le liquide synovial, la membrane synoviale, le tissu musculaire et osseux.
Métabolisme/Élimination
L’acémétacine est éliminée d’une part sous forme de substance inchangée (acémétacine libre et glucuroconjuguée), d’autre part sous forme de son métabolite, l’indométacine (libre et conjuguée), et sous forme de composés sans activité pharmacologique. L’élimination a lieu en proportions environ égales par voie rénale et par les fèces. La demi-vie d’élimination rénale est de 7,9 h pour l’acémétacine et de 8,2 h pour l’indométacine.
La demi-vie des métabolites desméthyl est d’environ 17,3 h. Fréquence relative (du métabolite principal au métabolite en trace): indométacine (env. 50%) > desméthylindométacine >acémétacine. Ces composés se trouvent dans les urines sous forme libre et sous forme glucuroconjuguée. La clairance rénale est de l’ordre de 36 ml/min, le volume de distribution est de 60 à 70 l environ.

Données précliniques

Toxicité à long terme (ou toxicité en cas d’administration répétée)
La toxicité chronique de l’acémétacine s’est manifestée dans l’expérimentation animale sous forme de lésions et d’ulcères gastro-intestinaux, d’une tendance accrue aux hémorragies, de lésions hépatiques et rénales ainsi que de modifications de la formule sanguine. Les doses correspondant au seuil d’absence d’effets observés étaient de 1,0 mg/kg de poids corporel chez le rat et de 4,5 mg/kg de poids corporel chez le singe et se trouvaient dans l’intervalle thérapeutique humain (rat) et au-dessus de celui-ci (singe).
Mutagénicité
Les tests in vitro menés jusqu’ici pour évaluer les mutations génétiques et la réparation d’ADN étaient négatifs.
Carcinogénicité
Des études menées à long terme sur le rat n’ont fourni aucun indice en faveur d’un potentiel tumorigène de l’acémétacine.
Toxicité sur la reproduction
Le potentiel embryotoxique de l’acémétacine a été étudié sur deux espèces animales (rat, lapin). Des morts fœtales et des retards de croissance sont survenus à des doses toxiques pour la mère. Aucune malformation n’a été observée.

Remarques particulières

Stabilité
Le médicament ne doit pas être utilisé au-delà de la date figurant après la mention <EXP> sur le récipient.
Remarques particulières concernant le stockage
Conserver hors de portée des enfants, à température ambiante (15-25°C) et dans l’emballage d’origine.

Numéro d’autorisation

45732, 48377 (Swissmedic)

Présentation

Tilur 60 mg: Emballages de 20 et 50 capsules [B]
Tilur retard 90 mg: Emballages de 20 et 50 capsules [B]

Titulaire de l’autorisation

Drossapharm SA, Bâle

Mise à jour de l’information

Janvier 2023

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