Mises en garde et précautionsEn raison de leur effet pharmacologique (inhibition de la dégradation du GMPc), les inhibiteurs de la phosphodiestérase (comme p.ex. le sildénafil, le vardénafil ou le tadalafil) potentialisent l'effet hypotenseur des dérivés nitrés et d'autres substances libérant de l'oxyde nitrique, ce qui peut conduire à une hypotension grave, souvent résistante au traitement. C'est pourquoi le traitement avec Deponit est contre-indiqué chez les patients qui ont pris des inhibiteurs de la phosphodiestérase (p.ex. sildénafil, vardénafil, tadalafil) au cours des dernières 24 heures (ou 48 heures dans le cas du tadalafil). Le patient doit être informé de cette interaction pouvant mettre sa vie en danger.
Utilisation du patch Deponit 5 pour prévenir une phlébite
Le point de ponction doit être examiné régulièrement. Il s'agit surtout de prendre garde aux infections possibles et de tenir compte du fait que la fréquence des infections augmente avec le temps de séjour de la canule dans la veine. En cas d'apparition d'une phlébite, il convient d'instaurer immédiatement une thérapeutique appropriée.
Les patchs de trinitrate de glycéryle ne contiennent ni aluminium ni autres éléments métalliques. Par conséquent, le patch ne doit pas être retiré avant de procéder à une IRM ou une cardioversion. Il n'existe pas de risque de brûlures de la peau dues à l'adhésion du patch.
Utilisation du dispositif transdermique Deponit-5 en cas d'infarctus du myocarde récent ou d'insuffisance cardiaque aigüe
En cas d'infarctus du myocarde récent ou d'insuffisance cardiaque aigüe, le traitement avec les patchs de trinitrate de glycéryle ne doit avoir lieu que sous surveillance médicale et/ou clinique hémodynamique minutieuse dans l'unité de soins intensifs, avec surveillance cardiovasculaire continue (voir «Contre-indications»).
Chez les patients chez lesquels une hypotension prononcée se développe, le patch doit être retiré.
En raison de la vasodilatation cérébrale, des maux de tête liés à la dose de nitroglycérine apparaissent. Ils disparaissent souvent au bout de quelques jours, même si le traitement est poursuivi. Si le mal de tête persiste avec la thérapie intermittente, prenez un analgésique faible pour le traiter. Si les maux de tête persistent, une réduction de la dose de nitroglycérine ou l'arrêt du traitement doivent être envisagés.
Une légère augmentation induite par réflexe et par de la fréquence cardiaque peut être traitée, le cas échéant, en association avec des bêta-bloquants.
Comme pour les autres médicaments contenant des nitrates, un changement de médication chez les patients en traitement de longue durée avec des trinitrates de glycérile doit être diminué progressivement et le début de l'autre traitement concomitant.
Hypoxémie, ventilation/perfusion perturbées
Chez les patients présentant une hypoxémie anémique (y compris les formes dues à un déficit en glucose-6-phosphate déshydrogénase), le traitement doit être effectué avec prudence, étant donné que ces patients présentent une biotransformation diminuée du trinitrate de glycéryle.
La prudence est de rigueur chez les patients atteints d'hypoxémie et/ou d'un trouble de la ventilation/perfusion pulmonaire suite à une affection cardiaque ou pulmonaire. Chez ces patients, l'administration de trinitrate de glycéryle peut entraîner une détérioration supplémentaire de l'hypoxémie, resp. de la relation ventilation/perfusion. Ceci peut déclencher une ischémie du myocarde en cas de maladie coronarienne préexistante.
Les patients atteints d'angine de poitrine, d'infarctus du myocarde ou d'ischémie cérébrale souffrent souvent de troubles des voies respiratoires inférieures (particulièrement l'hypoxie alvéolaire). Dans ces cas, il se produit une vasoconstriction à l'intérieur des poumons, afin de déplacer la perfusion de la zone de l'hypoxie alvéolaire vers les zones pulmonaires mieux ventilées (mécanisme Euler–Liljestrand).
La nitroglycérine comme vasodilatateur puissant pourrait inverser cette vasoconstriction protectrice, ce qui entrainerait une perfusion plus élevée des zones faiblement ventilées.
La conséquence en serait une aggravation de l'équilibre ventilation/perfusion et donc une réduction supplémentaire de la pression partielle d'O2 dans le sang artériel.
Traitement au long cours par les dérivés nitrés, symptômes d'un arrêt brusque
L'arrêt brusque d'un traitement au long cours par dérivés nitrés a été lié à de mauvais résultats pour le patient. Par conséquent, un traitement au long cours ne doit pas être arrêté brusquement.
Cardiomyopathie hypertrophique (CMH)
L'utilisation de dérivés nitrés en cas de troubles de l'angine de poitrine dus à une CMH peut aggraver ceux-ci et déclencher une hypotension et des syncopes.
Patients présentant un déficit volémique (également sous diurétiques)
De tels patients présentent un risque accru de développer une hypotension, une bradycardie paradoxale et une incidence accrue d'angine de poitrine. Un déficit volémique doit être corrigé avant l'utilisation de Deponit.
Méthémoglobinémie
A la suite d'un traitement avec du trinitrate de glycéryle, une méthémoglobinémie a été constatée. Le traitement d'une méthémoglobinémie par du bleu de méthylène est contre-indiqué pour les patients souffrant de carence en glucose-6-phosphate ou en méthémoglobine réductase (voir «Surdosage»).
Il est déconseillé de consommer de l'alcool pendant le traitement avec Deponit, étant donné que l'alcool peut intensifier l'effet vasodilatateur et hypotenseur du trinitrate de glycéryle (voir «Interactions»).
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