Pour le traitement de l'hypotension artérielle etdes troubles circulatoires orthostatiques CompositionPrincipes actifs: chlorhydrate d'étiléfrine, mésilate de dihydroergotamine.
Gouttes: 1 ml (= environ 30 gouttes) contient: 10 mg de chlorhydrate d'étiléfrine et 2 mg de mésilate de dihydroergotamine.
Excipients: éthanol (63% vol.).
1 capsule retard contient: 25 mg de chlorhydrate d'étiléfrine et 2,5 mg de mésilate de dihydroergotamine.
Excipients: color.: E127, E132.
Propriétés/EffetsLa combinaison de principes actifs contenue dans Effortil plus, soit un sympathomimétique (étiléfrine) et un sympatholytique (dihydroergotamine), renforce la contractilité cardiaque ainsi que le tonus artériel et veineux. Elle augmente le volume sanguin en circulation et conduit, par une diminution du «pooling» veineux, à une normalisation de la pression artérielle en cas d'hypotension. De ce fait, on évite les troubles circulatoires survenant lors de changement de position et en position debout; les manifestations désagréables de l'hypotension telles que la tendance aux évanouissements, les voiles noirs devant les yeux, les vertiges, les céphalées, la fatigue et le manque de concentration sont ainsi atténuées ou éliminées.
PharmacocinétiqueAbsorption
Le principe actif étiléfrine se trouve dans la solution sous forme non retardée. Il est rapidement résorbé à environ 70%. Dans la capsule retard, le principe actif est libéré de façon continue tout en conservant son effet immédiat.
La dihydroergotamine se trouve dans les deux formulations sous forme non retardée. La dihydroergotamine est rapidement absorbée après administration orale, toutefois seulement à environ 30%.
Distribution
La biodisponibilité de l'étiléfrine est d'environ 35% pour la solution et de 17% pour les capsules retard. Un éventuel passage dans le lait maternel ou au travers de la barrière placentaire de l'étiléfrine n'est pas connu à ce jour.
L'évolution en plateau du taux plasmatique est caractéristique de la cinétique du mésilate de dihydroergotamine. Il est soumis à un fort effet de premier passage dans le foie (environ 97%). La biodisponibilité du principe actif inchangé et des métabolites actifs est de 6-8% au total. La dihydroergotamine pénètre le placenta et passe vraisemblablement dans le lait maternel.
Métabolisme
L'étiléfrine est métabolisée principalement dans le foie. Seuls environ 10% du principe actif sont éliminés par les reins sous forme inchangée.
Le métabolite principal de la dihydroergotamine (8'-hydroxydihydroergotamine; 5-7% de la dose administrée) a une activité biologique égale à celle du principe actif inchangé.
Elimination
La demi-vie moyenne (phase bêta) de l'étiléfrine est d'environ 1,5 à 2 heures. L'élimination se fait principalement par les reins.
L'élimination plasmatique de la dihydroergotamine est biphasique. La demi-vie d'élimination de la phase alpha est d'environ 1,5 heures, celle de la phase bêta est d'environ 15 à 21 heures. L'élimination se fait en majeure partie par la bile.
Des études de pharmacocinétique faites sur l'homme n'ont montré aucune interaction négative de la combinaison.
Indications/Possibilités d'emploiHypotension artérielle et troubles circulatoires orthostatiques accompagnés des symptômes suivants: fatigue, céphalées, sensations de vertige, voile noir devant les yeux et tendance au collapsus.
Posologie/Mode d'emploiGouttes
Enfants de plus de 12 ans et adultes: 25 gouttes 3× par jour.
Ne pas dépasser une dose journalière de 75 gouttes, surtout en cas de traitement prolongé.
La première prise doit avoir lieu le matin, avant le petit déjeuner, avec un peu de liquide.
Les gouttes contiennent de l'éthanol (63% vol.).
Capsules retard
Enfants de plus de 12 ans et adultes: 1 capsule le matin; dans les cas sévères, 1 capsule le matin et 1 capsule l'après-midi.
Avaler les capsules sans les ouvrir et sans les croquer avec un peu de liquide. Les comprimés matrices que l'on trouve occasionnellement dans les selles ont libéré leur principe actif pendant leur passage dans l'intestin et n'ont donc aucune importance.
Limitations d'emploiContre-indications
Ne pas administrer Effortil plus pendant la grossesse et la période d'allaitement, lors de maladies vasculaires (en particulier artériopathies oblitérantes, syndrome de Raynaud, artérite temporale), en cas d'hypersensibilité connue à l'un des principes actifs ou excipients, d'insuffisance cardiaque décompensée, d'insuffisance coronarienne (notamment angine de poitrine et ischémie symptomatique), d'insuffisance rénale grave, de troubles hépatiques fonctionnels, de septicémie, de thyréotoxicose, de phéochromocytome, de glaucome à angle fermé, d'hypertrophie de la prostate avec formation d'urine résiduelle, d'hypertension artérielle ainsi que lors de l'administration simultanée de certains inhibiteurs du CP450 (risque d'ergotisme, voir sous «Interactions»).
Précautions
Le médecin devra tout particulièrement évaluer sa prescription en cas d'affections organiques cardio-vasculaires sévères, d'infarctus du myocarde, de tachycardie et de troubles du rythme.
Les gouttes d'Effortil plus contiennent 63% vol. d'alcool.
Les capsules retard d'Effortil plus ne contiennent pas d'alcool.
Grossesse/Allaitement
Catégorie de grossesse: D.
On ne dispose pas d'études contrôlées avec la combinaison pendant la grossesse. Des études de reproduction chez l'animal avec l'étiléfrine ont montré un effet tératogène sur le foetus à hautes doses. La prise fréquente de doses élevées de dihydroergotamine ou de sympathomimétiques peut conduire à une alimentation déficiente du foetus par vasoconstriction des vaisseaux du placenta. Dans ces circonstances, l'administration de ce médicament ne se fera qu'en cas d'indication absolue.
Effortil plus peut influencer la musculature de l'utérus et donc les contractions.
Un passage de l'étiléfrine dans le lait maternel n'est pas connu à ce jour. La dihydroergotamine passe probablement dans le lait maternel, mais aucune indication n'existe sur sa concentration. C'est pour cette raison et également à cause de l'action inhibitrice de la dihydroergotamine sur la prolactine que l'on ne devrait pas utiliser ce médicament chez les femmes qui allaitent.
Effets indésirablesPeuvent survenir occasionnellement chez des sujets particulièrement sensibles et/ou avec des doses plus élevées: palpitations cardiaques, agitation et sueurs, insomnies, tremblement, nausées, vomissements, diarrhées, réactions allergiques (peau) ainsi qu'augmentation de la pression intraoculaire et mydriase.
Rarement, et à cause d'un dosage trop élevé, on a pu observer lors de la prise de médicaments contenant de la dihydroergotamine une sensation de froid et des paresthésies (en particulier dans les membres), des spasmes artériels/ischémiques (coronariens ou périphériques, év. avec gangrène), ainsi que des rigidités musculaires. En cas d'usage non approprié de dihydroergotamine par voie orale pendant plusieurs années à des doses élevées, on a pu observer des modifications fibrotiques principalement dans la plèvre (notamment toux d'irritation avec dyspnée) et dans l'espace rétropéritonéal (par ex. douleurs dorsales et obstruction des voies urétrales efférentes).
La prudence est de rigueur en cas d'application prolongée et à forte dose, car il se peut qu'une tolérance se développe et que les effets secondaires s'intensifient. On a également observé un rétrécissement valvulaire accompagné év. d'une insuffisance valvulaire (tableau clinique similaire aux altérations valvulaires d'origine rhumatismale). Dans pareil cas, la prise du médicament doit être interrompue.
Il faudra cependant tenir compte du fait que lors d'un arrêt soudain de la prise du médicament, des troubles du rythme cardiaque (bradycardie ou tachycardie) et une hypotension peuvent apparaître.
Par ses effets sur la circulation (p.ex. tachycardie) et sur le système nerveux central (p.ex. agitation), Effortil plus peut entraver la capacité de réaction, p.ex. dans le trafic routier et lors de l'utilisation de machines, surtout à des dosages plus élevés.
InteractionsUne potentialisation de l'effet est possible lors de l'utilisation simultanée de sympathomimétiques, de guanéthidine, d'antidépresseurs tricycliques, de calcium et d'acétate de désoxycorticostérone (DOCA). La chinidine diminue l'effet d'Effortil plus.
L'administration simultanée de bêta-bloquants peut en outre déclencher une bradycardie réflexe. L'effet vasoconstricteur pourrait être potentialisé par les agonistes des récepteurs 5HT 1 (antimigraineux).
La dihydroergotamine diminue l'effet de la nitroglycérine.
L'utilisation simultanée de glucosides cardiotoniques et/ou d'halothane peut conduire à des troubles du rythme. L'utilisation simultanée d'inhibiteurs du CP450 tels que
macrolides (par ex. érythromycine, clarithromycine, josamycine, spiramycine, troléandomycine),
antifongiques de type azolé (par ex. kétoconazole, itraconazole),
antiprotéases (par ex. ritonavir),
cimétidine,
jus de pamplemousse,
doit être évitée car ces médicaments provoquent une augmentation du taux plasmatique de dihydroergotamine et sont donc susceptibles de déclencher une vasoconstriction périphérique.
SurdosageSymptômes
Le dépassement de la posologie recommandée augmente les effets indésirables décrits plus haut et peut de plus entraîner agitation, oppression, piloérection, tremblements, tachycardie, augmentation de la pression artérielle, sensation d'oppression dans la cage thoracique et même symptômes d'angine de poitrine et extrasystoles. Un surdosage peut provoquer une paralysie respiratoire d'origine centrale et un coma.
Mesures thérapeutiques
En raison de la demi-vie, les symptômes s'atténuent en général rapidement après l'arrêt de la prise du médicament. Une diminution de posologie est parfois même suffisante. En cas de surdosage de capsules retard d'Effortil plus, il faut s'attendre à une régression plus lente des symptômes. Lors de surdosage léger, des sédatifs ou des tranquillisants peuvent être administrés.
Lors de cas graves, l'élimination du médicament se fera par lavage gastrique suivi de l'administration de charbon activé. Traitement symptomatique sous contrôle strict de la circulation et de la respiration. En cas de spasmes vasculaires sévères, l'administration de vasodilatateurs, p.ex. le nitroprussiate de sodium, la phentolamine ou la dihydralazine sera de rigueur.
Remarques particulièresConservation
Le médicament ne peut être utilisé au-delà de la date imprimée sur le récipient avec la mention «EXP».
Numéros OICM46217, 46218.
Mise à jour de l'informationJuillet 1998.
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