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Information professionnelle sur Xylonest®/- Adrenalin:AstraZeneca AG
Information professionnelle complèteDDDimprimé 
Composit.Forme gal.Indic./emploiPosolog./mode d'empl.Contre-Ind.PrécautionsInteract.Grossesse
Apt.conduiteEffets indésir.SurdosagePropriétésPharm.cinét.Donn.précl.RemarquesNum. Swissmedic
TitulaireMise à jour 

OEMéd 9.11.2001

Composition

Xylonest solution à injecter Luerfit-ampoules (polyéthylène)

Principe actif: Prilocaini hydrochloridum.

Excipients: Natrii chloridum, Aqua q.s. ad solutionem pro 1 ml (sans agent conservateur).

Xylonest solution à injecter flacons-ampoules (verre)

Principe actif: Prilocaini hydrochloridum.

Excipients: Natrii chloridum, Conserv.: Methylis parahydroxybenzoas (E 218) 1 mg, Aqua q.s. ad solutionem pro 1 ml.

Xylonest-Adrenalin solution à injecter flacons-ampoules (verre) (adrénaline 1:200 000)

Principe actif: Prilocaini hydrochloridum, Adrenalinum ut Adrenalini tartras.

Excipients: Natrii chloridum, Antiox.: Natrii disulfis (E 223) 0,5 mg, Conserv.: Methylis parahydroxybenzoas (E 218) 1 mg, Aqua q.s. ad solutionem pro 1 ml.
Xylonest, Xylonest-Adrenalin contient de l'hydroxyde/chlorhydrate de sodium pour équilibrer le pH.

Forme galénique et quantité de principe actif par unité

Xylonest solution à injecter Luerfit-ampoules (polyéthylène): 0,5%, 1%, 2%.Prilocaini hydrochloridum 5 mg resp. 10 mg, resp. 20 mg.Xylonest solution à injecterFlacons-ampoules (verre): 0,5%, 1%, 2%.Prilocaini hydrochloridum 5 mg resp. 10 mg, resp. 20 mg.Xylonest-Adrenalin solution à injecterFlacons-ampoules (verre).Prilocaini hydrochloridum 10 mg/ml, Adrenalinum 5 µg ut Adrenalini tartras /ml.

Indications/Possibilités d'emploi

Anesthésie d'infiltration, anesthésie de conduction, blocs sympathiques, blocs thérapeutiques et diagnostiques.

Posologie/Mode d'emploi

Les injections intravasculaires devraient être évitées, afin de prévenir des réactions de toxicité aiguë. Il est recommandé d'aspirer avec précaution avant et pendant l'injection. Lorsqu'une dose élevée doit être injectée, par exemple lors d'une anesthésie épidurale, il est conseillé d'injecter une dose test de 3-5 ml de prilocaïne avec adrénaline. Une injection intravasculaire involontaire se reconnaît par une accélération passagère du rythme cardiaque. La dose principale doit être injectée lentement, avec une vitesse de 100-200 mg/min, ou en dose croissante, tout en maintenant un contact verbal avec le patient. Lorsqu'apparaissent des symptômes d'intoxication, l'injection doit être interrompue immédiatement.
Le blocage complet de toutes les fibres nerveuses de grands nerfs requiert généralement des doses plus fortes de médicament. Une concentration plus faible est indiquée pour les nerfs plus petits, ou lorsqu'un blocage d'intensité moindre est nécessaire (par exemple pour soulager les douleurs de contractions). Le volume du médicament administré détermine l'étendue de l'anesthésie.
La durée d'action peut être prolongée avec des solutions avec adrénaline (voir aussi le tableau). En administrant une technique continuée (cathéter), la durée d'action se prolonge encore de plus. Cette technique est habituelle lors d'anesthésies l'épidurales, et peut par exemple aussi être appliquée lors de blocages du plexus brachial ou d'anesthésies interpleurales.
Le tableau ci-dessous indique les doses recommandées pour les techniques les plus usuelles chez l'adulte. Pour le calcul de la dose indiquée, des expériences cliniques et l'état physique général du patient sont très importants.
Lorsqu'un blocage prolongé est nécessaire, par exemple une administration répétée, il faut prendre en considération le risque d'atteindre un taux plasmatique toxique ou de provoquer des lésions locales de nerfs.
On ne doit donner plus de 0,25 mg d'adrénaline ou de noradrénaline en une seule application d'anesthésique local. On atteint une telle dose d'adrénaline avec 50 ml de Xylonest avec adrénaline 1:200 000. Si on doit injecter plus de 50 ml de Xylonest-Adrenalin 1:200 000, il est recommandé de compléter les premiers 50 ml avec du Xylonest sans adrénaline.

Instructions spéciales de dosage
Les patients âgés et les patients dont l'état général est diminué reçoivent des doses plus faibles.

Pédiatrie
Chez les enfants âgés de plus de 6 mois, la dose doit être calculée sur la base du poids corporel, et peut aller jusqu'à 5 mg/kg. S'agissant des solutions contenant de l'adrénaline, jusqu'à 7 mg/kg peuvent être administrés (voir «Mises en garde et précautions»).
Chez les enfants de moins de 6 mois, la prilocaïne ne doit pas être utilisée.
Il est déconseillé d'utiliser la prilocaïne pour un bloc paracervical ou un bloc honteux en obstétrique.

Recommandation concernant la posologie de prilocaïne
Les posologies indiquées dans le tableau sont nécessaire pour obtenir un blocage efficace. Elles sont données à titre indicatif, pour un adulte moyen (70 kilos). En général, la posologie est la même pour les solutions contenant de l'adrénaline que pour les solutions normales. Comme le délai d'apparition de l'effet et la durée d'action varient beaucoup d'un patient à l'autre, il est impossible de donner des informations précises à cet égard. Pour les autres techniques d'anesthésie régionale, il faut consulter les ouvrages standard sur la question.

Remarque importante: Lors de l'utilisation de volumes importants de solutions contenant de l'adrénaline, il faut tenir compte du risque d'effets systémiques.
Â≤: jusqu'à.
nr: non recommandé.

----------------------------------------------------
Type de       Concentra-   Dose sans/      Effet    
blocage       tion         avec adrénaline d'entrée 
----------------------------------------------------
              mg/ml  %     ml     mg       min      
----------------------------------------------------
Anesthésie    5      0,5   Â≤100   Â≤500     1-2    
locale                                              
(infil-       10     1,0   Â≤50    Â≤500     1-2    
tration)                                            
----------------------------------------------------
Bloc digital  10     1,0   1-5    10-50    2-5      
Bloc des                                            
doigts et                                           
des orteils                                         
----------------------------------------------------
Bloc Inter-   10     1,0   2-5    20-50    3-5      
costal                                              
(par nerf/                                          
segment)                                            
----------------------------------------------------
i.v. anes-                                          
thésie                                              
(Bloc Bier)   5      0,5   40     200      10-15    
Extrémité                                           
supérieure                                          
Extrémité                                           
basse                                               
Pression de   5      0,5   60     300      10-15    
Tourniquet                                          
cuisse                                              
Pression de   5      0,5   40     200      10-15    
Tourniquet                                          
jambe                                               
----------------------------------------------------
Injection     5      0,5   Â≤60    Â≤300     5-10   
Intra-        10     1,0   Â≤40    Â≤400     5-10   
articulaire                                         
----------------------------------------------------
rétrobulbaire 20     2,0   4      80       3-5      
péribulbaire  10     1,0   10-15  100-150  3-5      
----------------------------------------------------
Bloc du plexus                                      
brachiale:                                          
Axillaire     10     1,0   40-50  400-500  15-30    
Supraclavi-   10     10    30-40  300-400  15-30    
culaire Inter-                                      
skalenaire et                                       
subclaviaperi-                                      
vasculaire                                          
----------------------------------------------------
Sciatique     20     2,0   15-20  300-400  15-30    
----------------------------------------------------
3 en 1        10     1,0   30-40  300-400  15-30    
Nerf crural,                                        
N. obturateur                                       
et N. cut.                                          
fem. (latéral)                                      
----------------------------------------------------
Bloc          20     2,0   15-20  300-500  15-20    
épidural                                            
lombaire                                            
----------------------------------------------------
Bloc          20     2,0   10-15  200-300  10-20    
épidural                                            
thoracique                                          
----------------------------------------------------
Bloc caudal   10     1,0   20-30  200-300  15-30    
              20     2,0   15-25  300-500  15-30    
----------------------------------------------------
Bloc caudal   10     1,0   0,5    5        10-15    
épidural                   ml/kg  mg/kg             
(enfants                                            
>6 mois)                                            
----------------------------------------------------
----------------------------------------------------
Type de      Durée d'action Indication   Remarques  
blocage      (h)                                    
             sans    avec                           
             adré-   adré-                          
             naline  naline                         
----------------------------------------------------
Anesthésie   1,5-2   2-3    Intervention            
locale                      chirurgicale            
(infil-      2-3     3-4    Intervention            
tration)                    chirurgicale            
----------------------------------------------------
Bloc digital 1,5-2   nr     Intervention            
Bloc des                    chirurgicale            
doigts et                                           
des orteils                                         
----------------------------------------------------
Bloc Inter-  1-2     3-4    Intervention            
costal                      chirurgicale,           
(par nerf/                  analgésie               
segment)                    postopératoire          
                            et fractures            
                            de côtés                
----------------------------------------------------
i.v. anes-                                          
thésie                                              
(Bloc Bier)  Jusqu'à nr     Intervention Pendant    
Extrémité    l'éli-         chirurgicale 20 min.    
supérieure   mina-                       après      
Extrémité    tion de                     l'injec-   
basse        pres-                       tion, ne   
Pression de  sion                        pas laisser
Tourniquet   de                          échapper   
cuisse       Tour-                       l'air      
Pression de  niquet                                 
Tourniquet                                          
jambe                                               
----------------------------------------------------
Injection    30-60   30-60  arthroscopie            
Intra-       min.    min.   et                      
articulaire  après lavage   intervention            
                            chirurgicale            
----------------------------------------------------
rétrobul-    1,5-2   2-4    Intervention            
baire                       ophtalmologique         
péribulbaire 1,5-2   2-4                            
----------------------------------------------------
Bloc du                                             
plexus                                              
brachiale:                                          
Axillaire    1,5-3   3-4    Intervention            
Supracla-    1,5-3   3-4    chirurgicale            
viculaire                                           
Interskale-                                         
naire et sub-                                       
claviaperi-                                         
vasculaire                                          
----------------------------------------------------
Sciatique    2-3     3-5    Intervention            
                            chirurgicale            
----------------------------------------------------
3 en 1       1,5-2   2-4    Intervention            
Nerf crural,                chirurgicale            
N. obtura-                                          
teur et                                             
N. cut. fem.                                        
(latéral)                                           
----------------------------------------------------
Bloc         1,5-2   2-3    Intervention Dose avec  
épidural                    chirurgicale dose à     
lombaire                                 tester     
----------------------------------------------------
Bloc         1,5-2   2-3    Intervention Dose avec  
épidural                    chirurgicale dose à     
thoracique                               tester     
----------------------------------------------------
Bloc caudal  1-1,5   1,5-2  Intervention Dose avec  
                            chirurgicale dose à     
                            et analgésie tester     
             1,5-2   2-3    Intervention Dose avec  
                            chirurgicale dose à     
                                         tester     
----------------------------------------------------
Bloc caudal  1-1,5   1,5-2  Intervention Tenir      
épidural                    chirurgicale compte à   
(enfants                                 l'âge et   
>6 mois)                                 poids de   
                                         corps cal- 
                                         culant     
                                         la dose    
----------------------------------------------------

Contre-indications

Hypersensibilité au principe actif, la prilocaïne, à d'autres anesthésiques locaux de type amide ou à un des excipients.
Xylonest-Adrenalin est contre-indiqué en cas d'intolérance aux sulfites, qui sont contenus comme antioxydant E 223 (disulfite de sodium) dans la préparation (voir «Mises en garde et précautions»).
Les ampoules à 50 ml contiennent l'agent conservateur E 218 (parahydroxybenzoate de méthyle). Par conséquent, elles ne doivent pas être administrées à des patients présentant une hypersensibilité aux benzoates.
Ce sont particulièrement les patients souffrant d'urticaire chronique, d'asthme intrinsèque, de rhinite chronique et de polypes nasaux (intolérance à l'aspirine ou aux additifs) qui ont cette tendance.
Xylonest est contre-indiqué chez les patients présentant une méthémoglobinémie congénitale ou idiopathique.
Les solutions d'anesthésiques locaux contenant de l'adrénaline ne doivent par principe pas être injectées par voie intraveineuse.
De plus, les solutions d'anesthésiques locaux avec adrénaline sont contre-indiquées en anesthésies d'extrémités, telles que doigts, orteils, nez et pénis.

Mises en garde et précautions

Les anesthésies régionales ou locales, sauf dans le cadre des interventions courantes simples, doivent toujours être effectuées avec un matériel approprié et dans un environnement hospitalier adéquat. Le médecin doit avoir à portée de main le matériel nécessaire/les médicaments permettant de surveiller le patient et de le réanimer en urgence, au besoin. Lors de blocages importants, il faut introduire une canule i.v. avant l'injection de l'anesthésique local. Le médecin pratiquant l'anesthésie locale devrait disposer d'une expérience suffisante et d'exercice approprié. Le reconnaissance et le traitement d'effets secondaires, de toxicité systémique ou d'autres complications (voir «Surdosage») devrait lui être familiers.
Certaines formes d'anesthésies locales peuvent, quel que sait le produit d'anesthésie utilisé, provoquer des effets secondaires graves, par exemple:
- Les blocages centraux de nerfs peuvent provoquer des dépressions cardiovasculaires, particulièrement lors de l'apparition d'une hypovolémie. Les anesthésies épidurales ne devraient être appliquées qu'avec prudence auprès de patients souffrant d'insuffisance cardiovasculaire.
- Dans de rares cas, les injections rétrobulbaires peuvent atteindre l'espace sous-arachnoïdien crânien, ce qui peut provoquer les symptômes passagers suivants: cécité, collapsus cardiovasculaire, apnée, convulsions etc. Ces symptômes doivent être diagnostiqués et traités immédiatement.
- Les injections rétrobulbaires et péribulbaires n'ont qu'un risque minime d'une dysfonction de la musculature oculomoteur. Y compris les symptômes principales comme traumatisme et/ou des effets locaux toxiques aux muscles et/ou aux nerfs.
- L'intensité de ces réactions tissulaires ce rapproche de la gravité du traumatisme, de la concentration de l'anesthésique local et du temps d'exposition de l'anesthésique local au tissue. Pour cette raison la dose et la concentration de l'anesthésique local, la plus basse qu'efficace doit être appliquée. Des vasoconstricteurs comme d'autres suppléments peuvent aggraver les réactions tissulaires, et doivent être appliqués pourvu que nécessaire.
- Les injections au niveau de la tête et de la nuque qui ont été effectuées accidentellement dans une artère, provoquent des symptômes aussi sévères qu'après une dose faible.
- Le bloc paracervical peut parfais provoquer une bradycardie/tachycardie chez le foetus. Une surveillance étroite du rythme cardiaque du foetus est donc indiquée.
Afin de réduire le risque potentiel d'effets secondaires dangereux, une prudence particulière est de rigueur chez les patients suivants:
- Patients avec bloc cardiaque partiel ou complet, car l'anesthésique local peut affaiblir la conduction du myocarde.
- Patients souffrant d'une maladie hépatique avancée ou d'insuffisance rénale sévère.
- Patients âgés ou patients en mauvais état général.
- Enfants de moins de 6 mois en raison du risque de méthémoglobinémie. Un bloc paracervical ou le bloc honteux en obstétrique peut entraîner une méthémoglobinémie chez le nouveau-né.
L'anesthésie épidurale peut provoquer une hypotension et une bradycardie. Afin de réduire le risque de telles complications, il convient de procéder à une expansion préalable de la volémie avec des solutions cristalloïdes ou colloïdes, ou par l'injection d'un vasopresseur comme l'éphédrine, à raison de 20 à 40 mg par voie i.m. Une hypotension doit être traitée immédiatement avec par exemple 5-10 mg d'éphédrine i.v. et doit être répétée si nécessaire.
Des solutions avec adrénaline doivent être appliquées avec prudence aux patients avec hypertension sévère ou intraitée, hyperthyréose mal contrôlée, cardiopathie ischémique, bloc cardiaque, insuffisance cérébrovasculaire, diabète en stade progressé, glaucome, tachycardie paroxystique, arythmie absolue haute fréquente et autres états pathologiques qui peuvent être aggravés par l'effet de l'adrénaline.
Les anesthésiques locaux contenant un agent conservateur antimicrobien (par exemple les solutions dans les récipients multidoses) ne doivent pas être utilisés pour l'anesthésie intrathécale.
Les solutions de Xylonest avec de l'adrénaline contiennent du métabisulfite de sodium. Ce sulfite peut provoquer, chez certaines personnes prédisposées, des réactions allergiques, y compris des symptômes anaphylactiques et des crises d'asthme très dangereux ou moins sévères. La prévalence générale de la sensibilité à l'égard du sulfite au sein de la population générale n'est pas connue, et est probablement faible. Une sensibilité au sulfite est observée plus fréquemment chez les patients asthmatiques que chez les personnes non asthmatiques.

Interactions

Les médicaments susceptibles de former de la méthémoglobine tels p.ex. les sulfamides, antipaludéens ou certaines substances de nitrite peuvent accentuer ces effets indésirables de la prilocaïne.
La prilocaïne doit être administrée avec prudence chez les patients recevant des substances à structure apparentée à celle des anesthésiques locaux, car les effets toxiques peuvent être additifs.
Les solutions contenant de l'adrénaline devraient être évitées ou administrer avec prudence chez les patients sous traitement d'antidépresseurs tricycliques, car elles pourraient alors provoquer une hypertonie sévère durable.
De même, l'administration concomitante de solutions contenant de l'adrénaline et de substances oxytoxiques du type de l'ergotamine peut induire une hypertension grave et persistante ainsi que des incidents vasculaires cérébraux et cardiaques.
Les phénothiazines et les butyrophénones peuvent réduire l'effet vasoconstricteur de l'adrénaline ou l'inverser.
Les bêtabloquants non cardio-sélectifs, comme le propanolol, renforcent l'effet vasoconstricteur de l'adrénaline, ce qui peut engendrer une hypertension sévère ou une bradycardie.
Chez les patients devant subir une anesthésie générale à l'aide de substances à inhaler, comme l'halothane, les solutions contenant de l'adrénaline ne doivent être administrées qu'avec une prudence particulière, car il existe un risque d'arythmie cardiaque sévère.

Grossesse/Allaitement

Il n'existe aucune étude contrôlée chez la femme enceinte. Des données issues d'expérimentations sur l'animal ne semblent pas fournir d'indices en faveur d'effets tératogènes. La prudence est de rigueur lors de l'application pendant la grossesse.
Si la prilocaïne est utilisée à des doses supérieures à 600 mg en obstétrique, les métabolites de la prilocaïne peuvent provoquer une méthémoglobinémie maternelle et foetale. Une méthémoglobinémie néonatale en rapport avec un bloc paracervical ou un bloc honteux en obstétrique a été rapportée.
Une éventuelle bradycardie chez le foetus due à l'anesthésique local peut apparaître lors d'un blocage anesthésique paracervical, en raison des concentrations élevées de l'anesthésique local atteignant le foetus.
L'adjonction d'adrénaline peut réduire le débit sanguin dans l'utérus et diminuer la contractilité, notamment lors d'une injection accidentelle dans les vaisseaux sanguins de la mère.

Allaitement
On ignore quelle quantité de prilocaïne passe dans le lait maternel, mais l'application de doses thérapeutiques ne devrait pas constituer de risque pour l'enfant. Il n'est pas connu si l'adrénaline passe dans le lait maternel; toutefois, il est peu probable que l'adrénaline exerce un effet sur l'enfant allaité.

Effet sur l'aptitude à la conduite et l'utilisation de machines

Les conducteurs d'automobile et de machine devraient tenir compte que les anesthésiques locaux (en fonction de la dose) peuvent provoquer des légers troubles de la concentration et de la coordination et restreindre (temporairement) la capacité de locomotion.

Effets indésirables

Les anesthésiques locaux provoquent très rarement des effets secondaires, sauf en cas de surdosage ou d'application intravasculaire accidentelle. Les effets indésirables doivent être distingués de l'effet pharmacologique d'un blocage nerveux lui-même, tel p.ex. une baisse de la pression artérielle ou une bradycardie pendant une anesthésie épidurale. Les conséquences d'un surdosage ou d'une injection intravasculaire accidentelle peuvent être sévères (voir «Surdosage»).

Système sanguin et lymphatique
Après l'administration de prilocaïne, une méthémoglobinémie peut survenir. L'administration répétée de prilocaïne, même à des doses relativement faibles, risque d'entraîner une méthémoglobinémie cliniquement manifeste (cyanose). C'est pourquoi, la prilocaïne n'est pas recommandée avec des techniques d'anesthésie régionale en continue.
Chez les patients recevant de fortes doses de prilocaïne, la concentration plasmatique de méthémoglobine a augmenté de manière cliniquement significative. Une cyanose apparaît lorsque la concentration sanguine de méthémoglobine est de 1-2 g/100 ml (6-12% de la concentration d'hémoglobine normale). La méthémoglobine oxyde seulement lentement en hémoglobine. Ce processus peut être accéléré par l'injection intraveineuse de bleu de méthylène (voir «Surdosage»).
La formation de méthémoglobine peut conduire à une hypoxémie et/ou une défaillance cardiaque chez les patients souffrant d'une anémie sévère.
Chez le nouveau-né et l'enfant en bas âge, le risque de formation de méthémoglobine est majoré.
Il est donc déconseillé d'utiliser la prilocaïne pour le bloc paracervical, le bloc honteux en obstétrique ou chez les enfants de moins de 6 mois.
A noter que même une faible concentration de méthémoglobine interfère avec la mesure de l'oxymétrie par refléctance pulsé de pulse et indique donc à tort une faible saturation d'oxygène.

Réactions allergiques
Avec les anesthésiques locaux de type amide, les réactions allergiques sont rares (dans les cas les plus sévères, choc anaphylactique). Mais d'autres composants des solutions, p.ex. métabisulfite de sodium ou parahydroxybenzoate de méthyle peuvent provoquer ces réactions (voir «Mises en garde et précautions»).

Système nerveux
Traumatisme nerveux, neuropathie, fermeture de l'artère spinale antérieure, arachnoïdite, etc., ont été mis en relation avec des techniques d'anesthésie régionale, sans rapport avec l'anesthésique local.

Toxicité systémique aiguë
La prilocaïne peut provoquer des effets toxiques aigus en cas de concentrations systémiques élevées dues à des injections intravasculaires accidentelles ou un surdosage (voir «Pharmacocinétique» et «Surdosage»).

Surdosage

Traitement de la toxicité systémique
Lors d'une injection intravasculaire accidentelle, l'effet toxique se fait ressentir au bout de 1-3 minutes, alors qu'en cas de surdosage, la concentration plasmatique maximale, dépendante du site d'injection, n'est pas atteinte après 20-30 minutes, et que les signes d'une toxicité sont donc retardés. Les réactions toxiques surviennent principalement dans le système nerveux central et dans le système cardio-vasculaire.

La toxicité au niveau du système nerveux central s'exprime par paliers successifs de symptômes et signes de gravité croissante. Les premiers signes sont les suivants: paresthésies périorales, engourdissement de la langue, vertiges, hyperacousie et acouphènes. Les troubles visuels et les tremblements musculaires sont plus sévères et précèdent des convulsions généralisées. Ces symptômes ne doivent pas être confondus avec un comportement névrotique. Il peut ensuite se produire une perte de connaissance et une crise de grand mal dont la durée peut aller de quelques secondes à plusieurs minutes. Aux crises convulsives succèdent rapidement une hypoxie et hypercapnie en raison de l'augmentation de l'activité musculaire, en même temps qu'une interférence de la respiration normale et une perte du réflexe protecteur des voies aériennes. Dans des cas graves, une apnée est possible. L'acidose augmente l'effet toxique des anesthésiques locaux. La récupération dépend de la redistribution de l'anesthésique local du système nerveux central et du métabolisme. La récupération peut être rapide si les quantités injectées n'étaient pas importantes.
Dans des cas sévères, des effets sur le système cardiovasculaire sont observés. Hypotension, bradycardie, arythmies, voire arrêt cardiaque peuvent survenir comme conséquence des concentrations systémiques élevées.
Les effets cardiovasculaires toxiques sont généralement précédés de signes toxiques dans le système nerveux central, sauf si le patient est sous anesthésie générale ou sous sédatifs tels que les benzodiazépines ou des barbituriques.

Traitement de la toxicité aiguë
Lors de l'apparition de signes d'une toxicité systémique, l'injection de l'anesthésique local devrait être interrompue immédiatement.
Un traitement est nécessaire lorsque apparaissent des crampes. Les médicaments et l'appareillage appropriés devraient être disponibles immédiatement. Les mesures sont les suivantes:
- Maintenir la respiration, faire cesser les convulsions et soutenir la circulation. Administrer de l'oxygène, au besoin en utilisant en plus un masque et un sachet.
- Si les crampes ne disparaissent pas spontanément en 15-20 secondes, injecter un myorelaxant par voie i.v. Thiopenton 100-150 mg i.v. fait rapidement cesser les crampes. En remplacement, on peut aussi administrer le diazépam 5-10 mg i.v., bien qu'il agisse plus lentement.
En cas de dépression cardio-vasculaire (hypotension, bradycardie), il faut administrer de l'éphédrine 5-10 mg i.v., et si nécessaire, répéter l'administration après 2-3 minutes.
En cas de collapsus circulatoire, une réanimation cardio-pulmonaire rapide est nécessaire. Un apport optimal d'oxygène, un soutient de la respiration et de la circulation ainsi qu'un traitement de l'acidose sont vitales. En effet, une hypoxie et une acidose augmenteraient la toxicité systémique de l'anesthésique local. L'adrénaline (0,1-0,2 mg i.v. ou intracardiale) devrait être administrée aussi rapidement que possible, et de manière répétée si nécessaire.

Traitement de la méthémoglobinémie
La méthémoglobinémie peut être traitée très rapidement par une injection i.v. de bleu de méthylène 1% (1 mg/kg de poids corporel) pendant 5 minutes. La cyanose manifeste disparaît env. 15 minutes après l'injection i.v. de bleu de méthylène. Cette dose ne devrait pas être répétée, car le bleu de méthylène est un oxydant d'hémoglobine à des concentrations élevées.

Propriétés/Effets

Code ATC: N01BB04/N01BB54

Mécanisme/Pharmacodynamie
Xylonest appartient au groupe des anesthésiques locaux à durée d'action moyenne. La durée d'action de Xylonest est suffisamment longue pour que la plupart des interventions puissent se faire avec des solutions sans vasoconstricteur.
Le temps de latence est court, l'analgésie obtenue est totale. Avec la solution à 2%, on obtient en plus une relaxation musculaire étendue.
Comme d'autres anesthésiques locaux, la prilocaïne provoque un blocage réversible de la propagation de l'influx nerveux en inhibant le passage d'ions sodiques à travers la membrane de cellules nerveuses.
Les anesthésiques locaux de type amide interviennent au niveau des canaux sodiques des membranes nerveuses.
Les anesthésiques locaux peuvent exercer un effet comparable sur les membranes excitables du cerveau et du myocarde.
Si des quantités excessives de principe actif parviennent rapidement dans la circulation systémique, des signes et symptômes toxiques surviennent principalement au niveau du système nerveux central et cardiovasculaire.
Les signes de toxicité du système nerveux central (voir «Surdosage») précèdent les effets cardiovasculaires, car ils se manifestent déjà à de plus faibles concentrations plasmatiques.
Les effets cardiovasculaires directs de l'anesthésique local sont les suivants: une conduction lente, un effet inotrope négatif et éventuellement un arrêt cardiaque.
Les effets cardiovasculaires indirects (hypotension, bradycardie) peuvent survenir après une administration épidurale ou spinale, ils dépendent cependant de l'intensité du blocage sympathique simultané.

Pharmacocinétique

Absorption
Les concentrations sanguines dépendent de la dose, du mode d'application, de la vascularité du site d'injection et des vasoconstricteurs administrés simultanément. Il existe une relation linéaire entre la dose appliquée de prilocaïne et la concentration plasmatique résultante dans la zone posologique de 200-600 mg.
Le pic de concentrations plasmatiques est atteint après un bloc intercostal. Il diminue progressivement selon l'ordre des blocs suivants: bloc caudal, épidural, bloc du plexus brachial, bloc du plexus sciatique et bloc fémoral.
Les concentrations plasmatiques élevées après administration intercostale peuvent être liées aux injections répétées nécessaires pour cette technique. Lors du bloc intercostal, la solution est exposée à une importante région vascularisée, ce qui augmente l'absorption. Par ailleurs, le tissu adipeux dans l'espace lombaire épidural retarde l'absorption vasculaire.
Lors de l'administration simultanée d'adrénaline, la concentration plasmatique est réduite bien qu'il existe un rapport avec la dose et le mode d'application.

Distribution
La prilocaïne a une valeur pKa de 7,9 et un coefficient de distribution pour le système N-heptane/tampon pH 7,4 de 0,9.
Le volume de distribution dans le sang est compris entre 190 et 260 litres.
La prilocaïne passe la barrière placentaire. La concentration plasmatique libre est comparable chez le foetus et chez la mère. Lors d'une acidose foetale, la concentration plasmatique peut être légèrement majorée chez le foetus. Aucune donnée sur la demi-vie d'élimination chez le foetus n'est disponible.

Métabolisme/Élimination
Moins de 5% de prilocaïne sont éliminés dans les urines sous forme inchangée. Des études in vitro et des études menées sur l'animal ont montré que la prilocaïne est métabolisée dans les poumons et les reins.
L'amine secondaire, la prilocaïne, est métabolisée dans les reins en o-toluidine qui est transformé en 2-amino-3-hydroxytoluidine et 2-amino-5-hydroxytoluidine. Ces métabolites sont jugés responsables de la formation de méthémoglobine.
La prilocaïne a une demi-vie d'élimination de 1,6 heures.

Cinétique pour certains groupes de patients
Il n'est pas établi dans quelle mesure les affections telles qu'une cirrhose du foie ou une insuffisance cardiaque congénitale influencent la biodisponibilité de la prilocaïne.

Données précliniques

Des études de sécurité pharmacologique (administration unique et répétée, toxicologie de reproduction, potentiel mutagène) ont démontré que la prilocaïne ne présente pas de risques pour l'homme. Cependant, si des doses élevées de prilocaïne sont administrées, les symptômes suivants peuvent survenir en raison de la pharmacodynamie, p.ex.: réactions SNC et cardiovasculaires et cyanose.
Des signes en faveur d'un potentiel mutagène, par contre, existent en rapport avec le métabolite o-toluidine qui a provoqué, dans différents systèmes de test in vitro, des modifications du matériel génétique et de la croissance cellulaire (mutations chromosomiques, aneuploïdies, réparation de l'ADN, transformation cellulaire).
Des études de carcinogénicité chez des rats et des souris menées avec des doses élevées du métabolite o-toluidine ont révélé une incidence majorée de tumeurs au niveau de la rate et de la vessie. Les deux résultats ne semblent pas avoir d'importance chez l'homme traité par la prilocaïne pendant une courte durée, mais pour des raisons de sécurité, il faut éviter d'administrer des doses élevées pendant une période prolongée.

Remarques particulières

Incompatibilités
La solubilité de la Prilocaïne est limitée à un pH inférieur à 7,0. Il faut tenir compte de ce fait lorsque des solutions alcalines, par exemple du carbonate, sont ajoutées, car il peut se produire un précipité de la base.
Lorsque des solutions contenant de l'adrénaline sont mélangées à des solutions alcalines, l'adrénaline peut se décomposer rapidement.

Conservation
Le médicament ne doit pas être utilisé au-delà de la date de péremption imprimée sur l'emballage.

Délai d'utilisation pour récipients multi-doses: après ouverture des flacons-ampoules, les solutions injectables doivent être utilisées dans les 3 jours.

Délai d'utilisation pour récipients mono-doses: pour les mono-doses sans conservateurs (ampoules Luerfit), la solution est destinée à l'usage unique. Toute solution non utilisée doit être éliminée après l'ouverture de l'ampoule.

Remarques concernant le stockage
Xylonest sans adrénaline devrait être conservé à température ambiante (15-25 °C).
Xylonest avec adrénaline devrait être conservé au-dessous de 20 °C et à l`abri de la lumière.
Ne pas congeler les solutions.

Remarques concernant la manipulation
Il faut prendre des précautions pour éviter un contact prolongé entre des anesthésiques locaux contenant de l'adrénaline et des surfaces métalliques (p.ex. aiguilles ou éléments métalliques de seringues). Des ions métalliques dissous, notamment les ions de cuivre, provoquent des irritations locales graves (oedèmes) au site d'injection et accélèrent la décomposition de l'adrénaline.
Lors de l'utilisation de récipients multi-doses, le risque de contamination microbienne est plus important que lors de l'emploi de mono-doses. Si possible, il faudrait donc utiliser les récipients mono-doses.
En utilisant des récipients multi-doses, il convient de prendre les précautions nécessaires pour éviter une contamination microbienne, p.ex.
- utilisation d'instruments d'injection stériles à usage unique.
- utilisation d'une nouvelle aiguille et d'une seringue stériles pour chaque prélèvement de solution.
Il fait éviter de souiller les récipients multi-doses avec du matériel ou des solutions contaminés. Les ampoules Luerfit ne doivent être stérilisées ni au gaz, ni à la chaleur, ni à l'autoclave.
Les solutions Xylonest avec adrénaline ne doivent pas être restérilisées en raison de l'instabilité de l'adrénaline.

Estampille

46296, 46297 (Swissmedic).

Titulaire de l'autorisation

AstraZeneca SA, 6301 Zug.

Mise à jour de l'information

Décembre 2002.

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