Suspension hyposensibilisante spécifiqueadsorbé à hydroxyde d'aluminium(effet semi-retard); administration par voie s.c. CompositionLes allergènes entrant dans la composition d'une suspension d'hyposensibilisation sont déterminés individuellement pour chaque patient sur la base du résultat de l'anamnèse et de tests (la composition est mentionnée sur l'étiquette du flacon). Les suspensions Alavac-S sont préparées à partir d'allergènes extraits par traitement à la pyridine (max. 20 µg/ml) puis adsorbés sur hydroxyde d'aluminium (max. 1 mg/ml).
Moyen de conservation: 0,5% poids/vol. de phénol.
Seuls les extraits mentionnés expressément dans le bulletin de commande resp. dans la «Liste des Allergènes Bencard» peuvent figurer dans la composition d'une suspension Alavac-S.
Traitement de base
3 flacons (numérotés 1, 2 et 3) de 5 ml contenant une suspension d'extraits d'allergènes à des concentrations croissantes, soit:
flacon No 1: 1/100 de la concentration du flacon No 3;
flacon No 2: 1/10 de la concentration du flacon No 3;
flacon No 3: concentration de base.
Traitement d'entretien
1 flacon No 3 de 10 ml.
Préparation spéciale: flacon No 0 = 1/10 de la concentration du flacon No 1. Livraison automatique pour le traitement des enfants de moins de 8 ans, pour les sujets désignés comme hypersensibles, ainsi que sur demande expresse du médecin.
Propriétés/EffetsDans l'Alavac-S, la libération des allergènes du dépôt sous-cutané est retardée par l'adsorption sur hydroxyde d'aluminium. En respectant le schéma posologique ci-dessous et en choisissant correctement les allergènes, on obtiendra avec l'Alavac-S un effet hyposensibilisant.
Indications/Possibilités d'emploiLes suspensions hyposensibilisantes Alavac-S sont destinées au traitement causal de maladies allergiques de type immédiat (Type I), telles que l'asthme et la rhinite. Tests et hyposensibilisation ne doivent être entrepris que par des médecins ayant acquis une formation en allergologie.
Posologie/Mode d'emploiPosologie usuelle
Administration à intervalles de 7 à 14 jours de doses croissantes des diverses suspensions Alavac-S en injections sous-cutanées jusqu'à ce que la dose maximale tolérée (au maximum 1 ml du flacon No 3) soit atteinte.
Les divers flacons seront toujours utilisés dans l'ordre logique, soit 1, 2, 3 resp. 0, 1, 2 et 3, et la quantité administrée doit être vérifiée avant chaque injection.
Avec l'administration d'Alavac-S contenant des extraits de pollen, on procédera à un traitement présaisonnier; celui-ci devrait être terminé 2 semaines avant la période du vol pollinique.
Le premier traitement présaisonnier devrait déjà apporter une amélioration clinique durant la saison pollinique suivante. L'hyposensibilisation doit être effectuée 3 années de suite pour assurer un résultat optimal du traitement. Au cas où l'on désire procéder à un traitement cosaisonnier avec des extraits de pollen, se référer aux instructions posologiques dans le prospectus d'emballage.
Un traitement avec une suspension hyposensibilisante Alavac-S sans extraits de pollens peut être administré durant toute l'année. Pour consolider le résultat du traitement de base, un traitement d'entretien devrait être administrée.
Cf. les instructions détaillées du prospectus d'emballage.
Toujours commencer le traitement avec le flacon No 1 resp. avec le flacon No 0 en cas de fourniture.
Agiter le flacon avant l'emploi.
Administration de doses croissantes en injections sous-cutanées, face externe du bras, à environ 10 cm au-dessus de l'olécrâne. Le site d'injection devrait être changé à chaque application.
Ne jamais injecter dans un vaisseau sanguin! (contrôle par aspiration avec le piston de la seringue).
Afin d'éviter les effets indésirables, les points suivants sont à respecter:
Les patients à haut risque, p.ex. les sujets présentant une hypersensibilité extrême, les asthmatiques sévères ou les enfants de moins de 5 ans devraient être traités en policlinique d'allergologie.
Dans la mesure du possible, le patient évitera pendant la durée du traitement d'entrer en contact avec les allergènes responsables de sa maladie.
Ne pas interrompre un traitement avec corticostéroïdes mais procéder à un sevrage progressif.
Lorsqu'il faut administrer au même patient 2 solutions hyposensibilisantes différentes, procéder aux deux traitements en alternance à quelques jours d'intervalle.
Recommander aux patients d'éviter alcool, repas copieux et effort physique violent dans les heures qui précèdent et qui suivent chaque injection.
Avant chaque injection
Placer à portée de main une trousse d'urgence pour traitement du choc anaphylactique.
Demander au patient s'il a observé une réaction anormale après l'injection précédente.
S'assurer du choix adéquat du flacon et de la quantité à administrer.
Agiter énergiquement le flacon avant l'emploi.
Utiliser pour l'injection une seringue à tuberculine.
Placer les patients émotifs en position couchée et leur prescrire un antihistaminique une heure avant chaque injection.
Après chaque injection
Ne pas frictionner le site d'injection.
Garder le patient sous surveillance durant 30 minutes.
Le patient prendra immédiatement contact avec son médecin à l'apparition éventuelle d'une réaction secondaire tardive.
Limitations d'emploiInfections focales chroniques.
Altération secondaire de l'organe-cible (p.ex. emphysème, bronchectasies).
Maladies auto-immunes (p.ex. du foie, du rein, du système nerveux ou de la glande thyroïde).
Ophtalmies tuberculo-allergiques.
Carences immunitaires.
Status asthmaticus.
Infections aiguës, état fébrile, état de mal asthmatique sévère: poursuite du traitement seulement 24 à 48 heures après normalisation de l'état du patient.
Grossesse (modification possible des réactions du système immunitaire de la femme enceinte).
Effets indésirablesCertaines réactions secondaires peuvent occasionnellement se produire; on en distingue différentes formes cliniques:
réactions locales subaiguës (rougeur et tuméfaction de plus de 5 cm de diamètre au site de l'injection);
réactions générales légères (picotement des yeux, éternuements, toux), ainsi que d'autres réactions plus sérieuses (sensation d'oppression dans la poitrine, urticaire généralisée et oedème de Quincke);
réactions générales sévères et choc anaphylactique caractérisés par divers signes cliniques tels que sensation de chaleur et démangeaisons sur et sous la langue, prurit dans la paume des mains et sur la plante des pieds, collapse cardio-vasculaire (pâleur, cyanose, pouls imperceptible, chute de la tension artérielle).
L'origine des réactions systémiques peut très souvent être recherchée dans le non-respect des intervalles entre les injections, la progression arbitraire de la posologie ou encore l'injection accidentelle de la solution dans un vaisseau sanguin.
Une trousse d'urgence pour le traitement du choc anaphylactique doit donc être constamment à portée de main du médecin.
Traitement d'urgence des réactions secondaires
Réactions locales subaiguës: Pose d'un garrot et administration par voie sous-cutanée (contrôle par retrait du piston) à proximité du site de l'injection de la solution hyposensibilisante de 0,3 à 0,5 ml d'adrénaline (1:1000). Au besoin, répéter le traitement jusqu'à concurrence de 2 ml d'adrénaline. Il faut tenir compte du fait que l'effet de l'adrénaline est diminué chez les patients sous traitement avec un β-bloquant.
Pour les enfants, réduire les doses en fonction de l'âge et du poids corporel.
Réactions générales modérées: Ponction veineuse, injection i.v. d'un antihistaminique et d'un corticostéroïde (100 mg de prednisolone ou équivalent); à répéter si nécessaire. En cas de bronchospasmes, inhalation d'un bronchodilatateur et/ou injection lente i.v. d'aminophylline (250 à 500 mg).
Pour les enfants, réduire les doses en fonction de l'âge et du poids corporel.
Réactions générales sévères et choc anaphylactique: Ponction veineuse, étendre immédiatement le patient (tête en position basse) et appliquer le traitement suivant: injection de 0,5 ml de solution d'adrénaline (1:1000) par voie intra-musculaire à proximité du site de l'injection de la solution hyposensibilisante. Ce traitement peut être répété toutes les 10 à 15 minutes jusqu'à concurrence de 2 ml d'adrénaline. Dans les cas extrêmes on peut injecter 0,5 ml d'adrénaline (1:10 000) très lentement par voie intraveineuse.
Poursuivre le traitement avec un antihistaminique i.v., puis injection i.v. de corticostéroïde à haute dose (p.ex. 250 à 1000 mg prednisolone ou équivalent); si nécessaire, répéter l'administration de corticostéroïde. Selon les circonstances, perfusion de liquides de substitution (plasmaexpander, albumine humaine à 5%, solution complète d'électrolytes); enfin, prévoir également d'autres mesures thérapeutiques telles que l'administration de calcium ou une assistance respiratoire.
Pour les enfants, réduire les doses de médicaments en fonction de l'âge et du poids corporel.
InteractionsUn traitement hyposensibilisant ne devrait pas être administré conjointement avec un traitement immuno-suppresseur.
Lorsque pour des raisons impératives un patient doit se soumettre à une vaccination préventive, la cure d'hyposensibilisation devrait être interrompue en observant les recommandations suivantes: sauf pour une raison vitale, la vaccination ne doit pas intervenir à moins de 5 jours après la disparition des réactions secondaires éventuelles de la dernière injection de la solution d'hyposensibilisation et en aucun cas à moins de 8 jours après la dernière injection. Le traitement d'hyposensibilisation ne pourra reprendre que 2 semaines après la disparition des phénomènes provoqués par la réaction au vaccin. La dose à appliquer alors correspondra à la ½ de la dose tolérée avant l'interruption. Si cette dernière s'est prolongée au-delà de 2 semaines, réduire encore la posologie en conséquence ou recommencer le traitement dès le début.
Alcool, repas copieux et effort physique violent sont à éviter avant et après chaque injection.
Remarques particulièresConservation
Ne pas utiliser les suspensions d'hyposensibilisation au-delà de la date de péremption figurant sur l'emballage.
Conserver au réfrigérateur entre 2 et 8 °C. Ne pas congeler!
Ne pas laisser à la portée des enfants.
Mise à jour de l'informationSeptembre 1991.
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