Effets indésirablesL'effet indésirable le plus fréquent est l'hémorragie. Dans la plupart des cas, les hémorragies apparaissent sur la peau et les muqueuses ainsi qu'au niveau de plaies, du tractus gastro-intestinal, de l'appareil urinaire et de l'appareil génital. Elles peuvent également avoir des répercussions sur des organes, tels que le cerveau et les poumons.
Les effets indésirables sont rangés par fréquence selon la convention suivante:
très fréquents (≥ 1/10),
fréquents (≥ 1/100 à < 1/10),
occasionnels (≥ 1/1 000 à < 1/100),
rares (≥ 1/10 000 à < 1/1 000),
très rares (< 1/10 000).
Fréquence inconnue: ne peut être estimée sur la base des données disponibles.
Toutes les réactions issues exclusivement de l’expérience après la mise sur le marché du médicament (déclarations spontanées et littérature) reposent sur une population de patients en grande partie inconnue. Comme aucune incidence exacte ne peut y être associée, la fréquence «fréquence inconnue» leur est attribuée.
Affections hématologiques et du système lymphatique
Fréquents: thrombopénie de type I induite par l'héparine. Au début du traitement par héparine, une légère thrombopénie de type I induite par l'héparine (numération plaquettaire 100 000 – 150 000 par microlitre), sans thrombose. La thrombopénie apparaît généralement au cours des 5 premiers jours de traitement et est vraisemblablement imputable à un effet direct sur les plaquettes.
Fréquence indéterminée: éosinophilie.
Affections du système nerveux
Fréquence inconnue: paralysie permanente ou temporaire due à des hématomes sous-arachnoïdiens ou épiduraux après une anesthésie neuraxiale. Réactions toxiques dues à l'alcool benzylique.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Occasionnels: alopécie temporaire après une administration à long terme, nécroses cutanées.
Affections musculosquelettiques et du tissu conjonctif
Fréquence inconnue: ostéoporose (après une administration à long terme d'héparine) (voir également les rubriques «Mises en garde et précautions» et «Grossesse, Allaitement»).
Affections endocriniennes
Rares: hypoaldostéronisme, entraînant une hyperkaliémie et une acidose métabolique, en particulier chez des patients atteints d'insuffisance hépatique ou d'un diabète. Voir également la rubrique «Mises en garde et précautions».
Affections vasculaires
Très fréquents: hémorragies (voir les rubriques «Mises en garde et précautions» et «Surdosage»). En fonction de la posologie, augmentation de la fréquence des hémorragies susceptibles de se produire sur un organe ou un tissu.
Troubles généraux et anomalies au site d’administration
Fréquents: réactions tissulaires locales au site d'injection, telles qu'une induration, une rougeur, une coloration et de petits hématomes.
Affections du système immunitaire
Occasionnels: tous types de réactions allergiques, de degré de sévérité et de manifestations variables (par ex. urticaire, prurit, dyspnée, bronchospasme, chute de la tension artérielle).
Rares: réactions allergiques à l'alcool benzylique. Thrombopénie sévère induite par l'héparine et liée aux anticorps (thrombopénie de type II induite par l'héparine, voir ci-dessous).
Très rares: choc anaphylactique, en particulier chez les patients sensibilisés qui ont déjà reçu de l'héparine. Survenue d'une thrombopénie de type II apparue tardivement, jusqu'à plusieurs semaines après la fin de l'administration d'héparine.
Fréquence inconnue: allergie de type retardé (par ex. lésions cutanées, papules et plaques érythémateuse au site d'injection) qui peut se manifester après une période de latence pouvant aller jusqu'à plusieurs mois.
Affections hépatobiliaires
Très fréquents: augmentation du taux d'enzymes hépatiques (augmentation de la concentration sérique de transaminases (ASAT, ALAT), gammaglutamyltranspeptidase, lactate déshydrogénase et lipase, pouvant entraîner une augmentation des acides gras libres). Ces réactions sont toutefois réversibles.
Affections des organes de reproduction et du sein
Très rares: priapisme.
Informations relatives aux effets indésirables particuliers
Thrombopénie de type II induite par l'héparine
Une thrombopénie grave induite par l'héparine et liée aux anticorps (thrombopénie de type II, TIH II) caractérisée par une numération plaquettaire nettement inférieure à 100 000 par microlitre ou une diminution rapide de moins de 50 % de la valeur initiale, accompagnée d'une thrombose ou d'une embolie artérielle ou veineuse, d'une coagulopathie de consommation et de nécroses cutanées au site d'injection. L'effet anticoagulant de l'héparine peut être réduit.
Chez les patients qui ne présentaient pas déjà une hypersensibilité à l’héparine, la diminution de la numération plaquettaire apparaît typiquement 5 à 14 jours après le début du traitement par héparine. Chez les patients qui ont déjà des anticorps anti-héparine, cette diminution débute après quelques heures seulement. Il a été démontré que, plus un traumatisme est important, et donc plus la quantité de facteur plaquettaire 4 (PF4; le complexe héparine/PF4 est l'antigène de la TIH II) libérée est importante, plus le risque que des anticorps anti-TIH se développent et qu'une TIH II clinique apparaisse est grand.
L'administration d'héparine doit être interrompue dès l'apparition d'une thrombopénie de type II. Le traitement d'urgence dépend de la nature et de la sévérité des symptômes. Il est absolument contre-indiqué de renouveler l'administration d'héparine par voie parentérale.
Patients sous circulation extra-corporelle
En principe, les mêmes effets indésirables que chez les autres patients peuvent se manifester. Les patients hémodialysés peuvent être plus à risque de développer des réactions anaphylactiques ou anaphylactoïdes.
L’annonce d’effets secondaires présumés après l’autorisation est d’une grande importance. Elle permet un suivi continu du rapport bénéfice-risque du médicament. Les professionnels de santé sont tenus de déclarer toute suspicion d’effet secondaire nouveau ou grave via le portail d’annonce en ligne ElViS (Electronic Vigilance System). Vous trouverez des informations à ce sujet sur www.swissmedic.ch.
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