Effets indésirablesSuite à l'excrétion augmentée de l'eau et des électrolytes, des troubles dans l'équilibre hydro-électrolytique ont été fréquemment observés: hypokaliémie (env. 20%), hyponatrémie (env. 20%), hypocalcémie (env. 20%), hypomagnésémie (jusqu'à 50%) lors d'un régime pauvre en magnésium, hypovolémie (env. 15%) et alcalose métabolique.
A la suite d'une diurèse, notamment chez des personnes âgées ou des enfants, on a pu observer une hypovolémie ou une déshydratation avec des symtômes tels que des troubles circulatoires, hypotonie, troubles circulatoires orthostatiques, maux de tête, vertiges, faiblesse, somnolence, sécheresse de la bouche et troubles visuels.
La déshydration et l'hypovolémie qui s'ensuivent peuvent conduire à une hémoconcentration avec une tendance aux thromboses essentiellement chez les personnes âgées.
Particulièrement lors d'apport potassique diminué et/ou de pertes potassiques extrarénales augmentées (p.ex. lors de vomissement ou de diarrhée chronique), une hypokaliémie peut survenir à la suite de pertes augmentées du potassium rénal. D'autre part, certaines affections, telles que la cirrhose du foie, prédisposent à un déficit potassique. Une surveillance et un traitement substitutif s'imposent dans ces cas. Un déficit en potassium peut se manifester dans la symptomatologie neuromusculaire p.ex. faiblesse musculaire ainsi que paralysies partielles ou totales, dans la symptomatologie intestinal p.ex. vomissement, constipation, météorisme, dans la symptomatologie rénale p.ex. polyurie, polydipsie et dans la symptomatologie cardiaque p.ex. troubles dans la formation et la conduction de l'excitation cardiaque. Des pertes importantes en potassium peuvent conduire à un iléus paralytique ou à des troubles de la conscience et même au coma.
Les pertes augmentées en sodium rénal peuvent conduire - particulièrement lors d'apport insuffisant en sel de cuisine - à une hyponatrémie. Elle se manifeste de la manière suivante: crampes aux mollets, inappétance, faiblesse, somnolence, apathie, confusion et vomissement.
Lors de pertes augmentées du magnésium rénal, une hypomagnésémie ainsi que rarement une tétanie ou des troubles du rythme cardiaque ont été observés.
Des pertes élevées en calcium rénal peuvent conduire à une hypocalcémie. Celle-ci peut déclencher un état d'excitabilité neuromusculaire et rarement une tétanie.
Une néphrolithiase et néphrocalcinose peuvent survenir chez les prématurés.
Chez les prématurés présentant un syndrome de dyspnée, un traitement diurétique par le furosémide pendant les premières semaines suivant la naissance peut augmenter le risque d'un canal artériel persistant.
Occasionnellement des réactions allergiques peuvent survenir. Des réactions anaphylactiques et anaphylactoïdes pouvant mettre la vie en danger avec p.ex. une défaillance cardiaque sont rares et décrites seulement après administration intraveineuse.* En principe, des réactions allergiques peuvent se manifester par des réactions cutanées et muqueuses (prurit, urticaire et d'autres exanthèmes, pemphigoide bulleux, érythème polymorphe, dermatite exfoliatrice, rougeurs) mais également sous forme d'état fébrile ou en tant que vascularite ou néphrite interstitielle.
Le furosémide peut déclencher des modifications de la formule sanguine; rarement éosinophilie, anémie hémolytique ou aplastique, leucopénie ou agranulocytose avec - le cas échéant - tendance renforcée aux infections, occasionnellement, une thrombocytopénie pouvant aboutir à une tendance augmentée aux hémorragies. Ces modifications de la formule sanguine peuvent mettre la vie en danger.
Rarement, on a pu observer des paresthésies, de la fièvre et occasionnellement, une hypersensibilité de la peau à la lumière.
Les symptômes d'une gêne dans l'écoulement urinaire déjà présente peuvent être déclenchés ou détériorés (p.ex. lors d'hypertrophie de la prostate, de sténose de l'uretère, d'hydronéphrose) par une excrétion urinaire accrue. Une rétention urinaire aiguë accompagnée de complications secondaires peut s'ensuivre.
Les valeurs sériques de la créatinine et de l'urée peuvent être passagèrement augmentées.
Il arrive fréquemment qu'un traitement sous furosémide provoque une augmentation de l'acide urique dans le sang. Ceci pourrait conduire à des crises de goutte chez les patients sujets à celle-ci.
Lors d'un traitement avec le furosémide, les taux sanguins de cholestérol et de triglycérides peuvent augmenter.
Une tolérance diminuée au glucose peut également être la conséquence d'un traitement par le furosémide. Ceci peut conduire chez les diabétiques à une détérioration de la situation métabolique; un diabète latent peut également se manifester.
Dans de rares cas, on a observé des troubles réversibles de l'audition et/ou un tinnitus aurium. Une alcalose métabolique préexistante (p.ex. en cas de cirrhose hépatique décompensée) peut s'aggraver sous le furosémide.
Des troubles gastro-intestinaux (nausées, vomissements, diarrhée) sont rares. Des cas isolés d'une cholestase intrahépatique, une pancréatite aiguë ou une élevation du taux des transaminases hépatiques peuvent survenir.
L'aptitude des patients à prendre une part active à la circulation publique ou à utiliser des machines peut être réduite, due soit à une chute de la tension artérielle soit aux effets secondaires mentionnés ci-dessus. Le risque est accru en début de traitement, en cas de changement de médication ainsi que d'ingestion d'alcool.
* Traitement du choc
Il est recommandé de procéder en général comme suit: dès les premiers signes (sueurs, nausées, cyanose) en plus des autres mesures que l'on prend habituellement, coucher le patient les jambes surélevées et assurer la liberté des voies respiratoires.
Traitement médical d'urgence
Injecter de suite de l'épinéphrine (adrénaline) en i.v: porter à 10 ml 1 ml de la solution d'épinéphrine à 1:1000 du commerce, puis en injecter lentement tout d'abord 1 ml (= 0,1 mg d'épinéphrine) en contrôlant le pouls et la tension artérielle (attention aux troubles du rythme cardiaque!). L'administration de l'épinéphrine peut être répétée.
Injecter ensuite des glucocorticoïdes en i.v.: (consulter la notice). L'administration de glucocorticoïdes peut être répétée.
Effectuer ensuite une substitution volémique en i.v.: p.ex. succédanés du plasma, albumine humaine, solution électrolytique complète.
Autres mesures thérapeutiques: ventilation artificielle, oxygénation, calcium, antihistaminiques.
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